Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 513 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 17 décembre 2008
Le scénario est bien ficelé et il est intelligent mais je n'arrive pas à adhérer à la mise en scène de Fritz Lang qui est molle et remplie de plans-séquences ennuyeux. Le rythme aussi est lent et des fois dur à suivre. Mais un film de Fritz Lang reste ce qu'il est : un film d'un des génies du cinéma allemand.
Une vision glaçante de la montée du nazisme à travers le personnage toujours fascinant de Mabuse. Sans retrouver la perfection de son premier opus (on regrettera ici une figure lourdingue de commissaire de police et une intrigue parfois un peu trop languissante), Lang signe tout de même un beau thriller expressionniste, politique et métaphysique sur la propagation du Mal.
Le testament est bref: il tient en peu de mots: "ce soir minuit" et tout le suspense converge vers cet événement: va-t-on le voir apparaître? Ce fantôme aux yeux caverneux et aux pouvoirs machiavéliques. Une enquête policière dense et au rythme soutenu et à la réalisation efficace.
L'intérêt du film réside dans sa critique symbolique du nazisme, au-delà d'une mise en scène évidemment maîtrisée et d'une ouverture in medias res mémorable. Le genre du film de gangsters ou policier se trouve bellement honoré au début du long-métrage puis se perd dans des redites et l'incursion d'une histoire d'amour peu passionnante, entraînant quelques longueurs dommageables. Une curiosité historique.
Après "M lemaudit" Fritz Lang réalise une de ses oeuvres le splus connues avec "Le Testament du docteur Mabuse" (1933) qui sera son second film parlant et son dernier film tourné en Allemagne avant son exil. Ce filmbasé sur le roman de Norbert Jacques est la suite de "Docteur Mabuse" (1922 - en deux parties). Ce film a été tourné simultanément (en parallèle) avec une version française, néanmoins c'est bien la verison allemande qui est passée à la postérité. Le docteur Mabuse est un savant interné dans un asile mais qui dirige une organisation criminelle grâce à ses capacités en hypnose. Sur l'enquête on retrouve avec plaisir le commissaire Lohman déjà rà l'oeuvre dans "M le maudit"... Ce film fut interdit par Goebbels (à contrario de "M le maudit" les nazis sont déjà au pouvoir en 33), les références et le scénario étant des attaques disons moins discrète contre le régime comme Mabuse qui a des pouvoirs hypnotiques (Hitler connu pour ses diatribes subjuguantes) ou le testament de Mabuse en lieu et place de "Mein Kampf"... D'ailleurs il semble que Lang soit plus affairé à construire son film comme un pamphlet que de s'occuper de la réelle qualité cinématographique du film. Toute proportion pardée (ça reste un très grand film), le scénario est plus classique que son précédent film, la mise en scène moins stylisée, le but du film semble donc avoir, peut-être, plus obnubilé le réalisateur... Cependant certains historiens mettent en doute les réels objectfs du réalisateur. Lang a affirmé dans les années 40 que son film était effectivement une attaque contre le nazisme mais des historiens comme Georges Sadoul (historien du cinéma) précise que c'est étonnant, Fritz lang étant amoureux de Thea Von Harbou, une nazie convaincue qui avait sa carte de membre et qui sera une des cinéastes officielles du régime. Cette dernière est sa scénariste de 1922 à 1933, elle a été sa maitresse (celle avec qui il était lorsque sa première épouse les a surpris) avant de l'épouser. Le couple à travaillé ensemble sur tous les films de lang jusqu'à et aussi sur ce dernier film. Outre la polémique, la métaphore est assez évidente encore aujourd'hui. Entre la bonhommie du commissaire Lohman et le docteur Mabuse (physiquement aussi cinglé que M) on reste dans un film fascinant et prenant où le fantastique prend le pas sur le policier de l'intrigue.
« Le Testament du Docteur Mabuse » est la suite de « Docteur Mabuse le joueur ». Mabuse est devenu fou et est interné dans un hôpital psychiatrique. Il y a 10 ans, le docteur avait besoin d’être en contact avec ses victimes pour les manipuler. Désormais il dirige son organisation criminelle totalitaire depuis son lit. Les allusions au nazisme sont évidentes et l’emprise de Mabuse sur ses soldats ne connaît pas de limite. Son pouvoir hypnotique fait froid dans le dos et prend davantage de sens lorsqu’on le colle à l’actualité. Immédiatement interdit en Allemagne, « Le Testament du Docteur Mabuse » sera le dernier film de Fritz Lang tourné dans le pays avant sa période en France et aux Etats-Unis. Il reviendra pour ses trois derniers films dont une nouvelle suite du « Diabolique Docteur Mabuse ». D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Toujours aussi barré les films de Fritz Lang, un vrai régal même si celui-ci accuse quelques lenteurs pardonnables au regard de son grand âge. A voir par tous les cinéphiles pour parfaire leur culture cinématographique et en se délectant de la terrible Allemagne qui se construit sous nos yeux parfois si visible dans le cinéma germanique de cette époque.
Classique du cinéma allemand, ce film possède toujours à ce jour une mise en scène assez moderne et novatrice. C'est clair que l'on ressent derrière cette histoire une critique du régime nazi grandissant à l'époque. Pas étonnant que ce film ait été interdit par Goebbels.
Un film mou, mal monté, qui possède certes un scénario intéressant. Néanmoins, l'oeuvre est mal dirigée, se révèle brouillonne et endort le spectateur.
Je commence la "trilogie" de Lang sur Mabuse par le second opus (soyons logique jusqu'au bout) parce que j'avais le DVD qui traînait depuis un mois. Donc je ne savais rien sur Mabuse, même si j'ai rapidement compris de quoi il était question en voyant le film, Mabuse malin criminel a été enfermé dans un asile. Si l'enquête du film est "banale" de nos jours, je veux dire qu'il faut "limite" le faire exprès pour ne pas saisir toutes les ficelles depuis le début, mais le film n'est pas là pour ça, le film est intéressant dans sa mise en scène, alors je dois dire qu'elle n'est pas constante elle a parfois quelques moments de fulgurances où elle est magnifique et d'autre où elle est un peu moins inspirée (mais jamais dégueux, on est chez l'ami Fritz quand même). J'ai l'impression que Welles s'est inspiré du rôle du policier pour la soif du mal, du moins je trouve quelque chose de commun dans le jeu des deux acteurs, d'assez éléphantesque. Je suis assez déçu du Dr Mabuse que l'on voit très peu, et dont le génie ne transparait pas tant que ça, faudrait que je vois le premier pour ça je suppose. Après pour le côté politique, si au début ça m'avait un peu interloqué j'avoue que je suis septique, je pense qu'il y a quelques "pistes" anti nazies, mais peut-être pas autant que ce que Lang voudrait faire croire après coup (en même temps si j'ai bien suivi sa femme et scénariste du film était nazie, ça limite la marge de manoeuvre).
Cette suite est vraiment de grande qualité même si l'histoire n'est pas aussi développée que dans le premier film. Le personnage de Dr. Mabuse n'est que secondaire mais est mythique, l'atmosphère est quasiment dans le domaine du fantastique mais mélange également le film noir et une bonne dose du suspense sur la fin.
Un ton en dessous que "Dr Mabuse, le joueur" (1922), ce "Testament" n'en reste pas moins une des oeuvres majeures de Fritz Lang avant son exil aux Etats-Unis. Une fois encore, la mise en scène est exemplaire, pleine de fulgurances et de créativité, mais le scénario pêche par trop d'invraisemblance pour véritablement transporter le public dans cet univers sombre, froid et machiavélique.
Retour aux méfaits du diabolique docteur par le grand cinéaste Lang qui, en plus d'avoir donné la parole à ce deuxième film de sa saga, a réalisé un nouveau chef d'oeuvre de sa filmographie et un grand film de l'expressionnisme allemand. L'oeuvre rassemble psychologie, réalisme et fantastique, qui s'attache au sujet des fantômes et des délires, montrés par les effets spéciaux et des superpositions d'images. Lang, comme dans son film M le Maudit, a supprimé toute place à la musique pour laisser place à un silence pesant et glacial, et a donné une grande importance au son, qui sort de métronome à la tension. Si on peut lui reprocher sa longueur, le travail de Lang est absolument remarquable.
Le classique du cinéma allemand, un film simple avec les moyens du bord et les effets spéciaux techno-pyrotechniques correctes, c’est bien. L’histoire du docteur Mabuse qui abuse de son pouvoir, depuis l’internement psychiatrique, sur les autres, des hommes de pouvoir et haut rang, le crime à sa portée. Le terme médical frôle le fantastique des illusionnistes, utilisé par le réalisateur comme étant l’hypnose, une apparition métaphysique esprit libre vagabond errant, que je dirais étant le grand papa 1933 du contrôle mental, en l’usant de sa puissante suggestion subconsciente. Sous le coup de la censure idéologique, fuyant à temps pour raconter cette vision visionnaire du persécuteur allégorique nazi. À ranger dans la filmothèque télévisuelle d’Arte, la coordination entre les deux pays voisins amicaux, la France🇫🇷qui m’est familière en ayant vu sa version, et l’Allemagne🇩🇪
Ce film vaut le coup d'oeil par le thème abordé et par les innovations énormes de Fritz Lang au niveau de la réalisation et des effets spéciaux. En revanche on reste sur notre faim quant à la sensation de malaise déclenchée par l'expressionnisme du premier film. On ne voit que trop rarement l'excellent Rudolf Klein-Rogge !