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Un visiteur
4,5
Publiée le 9 février 2014
Quelle surprise, un très bon film superbement interprété, tout en finesse. Toni Servillo est épatant. En revanche ce n'est pas une pure comédie, plutôt une comédie dramatique avec une touche de mélancolie...
Encore une fois la critique des professionnels est dure et contraire a l'avis des spectateurs. Pour moi le film est plein de subtilité, d'humour, voire de loufoquerie, de tendresse, de dérision, de décalage. On ne s'ennuie pas. Ce film est jubilatoire si l'on rentre dans cette fiction pleine de charme.
Une fable poétique jouissive, ironique et légère emmenée par un Toni Servillo absolument épatant, aussi bien qu'en timide mélancolique qu'en érudit illuminé, même si l'intrigue "française" est moins convaincante.
Attention , ce n'est pas une pure comedie , il n'y aura pas d'eclat de rire dans la salle. C'est plutôt une comedie douce amere. D'ailleurs la premiere partie du film n'est non seulement pas drole mais vraiment ennuyeuse. Puis avec l'inversion des roles , le film devient vraiment pas mal avec un acteur principal excellent et une jolie fin. Dommage quand meme que la parodie ne soit pas assez accentuee.
Un des avantages d'avoir un abonnement illimité au cinéma : cela permet d'aller voir des films qu'on ne serait sans doute pas allé voir en payant une entrée "plein pot". Merci UGC ! Je suis donc allé voir ce petit bijou d'humour, de poésie et de tendresse qui est en même temps une belle satire de la vie politique (ici en Italie, mais cela aurait aussi bien pu être en France). Sur le thème pas très nouveau du sosie ou de la doublure, nous est contée l'histoire d'un politicien italien qui, lessivé par les sondages en baisse de son parti, décide de se mettre au vert sans qu'on puisse le retrouver. Les gens de son parti, complètement affolés, lui substituent son frère qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, mais avec un caractère totalement différent. En fait, il est un peu dérangé et vit dans un établissement plus ou moins "spécialisé". La supercherie marche et tout le monde y croit, encore que le changement de comportement en intrigue plus d'un. Ce frère providentiel parviendra à inverser la vapeur... La fin du film est surprenante, parce qu'on ne sait plus bien qui est qui dans l'histoire... Tout cela est plein de drôlerie, avec des comédiens dont les mimiques sont parfois impayables. Cerise sur le gâteau : on retrouve avec bonheur la magnifique et talentueuse Valéria Bruni Tedeschi. A ses côtés des partenaires inconnus de moi, mais vraiment excellents. Film en VO avec sous-titres (indispensables).
J'avais raté la Grande Bellezza mais là je dis Toni Servillo président ! Comédie de la supercherie politique à l'italienne se qui lui donne encore plus de saveur et pas seulement à l'oreille. Et puis l'on glisse vers une chronique en eaux troubles de la gémellité, le revers amer de la farce, tout en douceur, petite musique d'accompagnement et chassé croisé final en point d'interrogation.
Surréalisme enchanteur, ou la cocasserie emprunte à l'érudition et la politique se mêle de poésie. Une petite métaphysique du rire, liberté agissante contre l'empire des catastrophes.
Lire le synopsis peut être utile.... Le film est à fois ironique sur la politique et le milieu politique puisqu'il suit un candidat de l'opposition italienne à la fois dans la préparation d'une campagne, et à la recherche de son frère jumeau.... C'est sur un ton d'austère badinage que l'on suit le personnage principal, avec peu d'extérieurs hélas, avec des rencontres féminines très révérencieuses mais soyeuses.... Le tout est filmé très sobrement à la fois dans les décors et la manipulation de la caméra..... C'est même parfois plutôt austère et l'on suit en fait un seul personnage.... Il y a quelques clins d'œil au cinéma italien (Fellini).... On notera de ci , de là de belles chansons italiennes et l'accent chantant de ce pays dans la VO.... Si vous cherchez l'aigre doux, le sérieux souvent, l'atmosphère de ce film politique pourrait vous plaire... A vous de voir, ce n'est pas un film très glamour....
Tonino, Tonino, Tonino ! L'immense Tonino Servillo, dans un dédoublement d'équilibriste pour un rôle de frères jumeaux, l'un dépressif, l'autre illuminé, éclaire Viva la libertà de tout son génie d'acteur. Le film vaut surtout pour lui mais il mérite aussi d'être vu pour sa satire éloquente de la vie politique italienne ou quand une folie douce mais enthousiasmante remplace tous les discours rassis et avariés des hommes de pouvoir à la langue de bois bien pendue. L'écriture du scénario est fine et caustique, Roberto Ando, le réalisateur l'ayant importé directement de son propre roman. Le film est moins pertinent quand il aborde la sphère privée et sentimentale de son/ses héros. Sa partie française, en particulier, est d'une grande fadeur. La mise en scène, hélas, est largement déficiente, incapable de s'élever à la hauteur du sujet. Nul doute qu'un Moretti ou un Luchetti en auraient tiré un résultat tout autre. Mais il reste Tonino, Tonino, Tonino !
Cet acteur est définitivement exceptionnel !! On le retrouve ici dans un registre plus léger que son magnifique rôle dans LA GRANDE BELLEZZA mais tout aussi savoureux. Un homme politique ! Quoi de plus actuel en cette période. Une comédie grinçante très agréable ! A voir et revoir avec grand plaisir!
D'habitude les sosies d'homme politique sont utilisés pour assurer la sécurité des vrais, ici, c'est un jeu de passe-passe assez futé que propose le réalisateur et auteur Roberto Andò. Le message politique délivré, par ailleurs d'un triste constat, est néanmoins fort intéressant. Dans cette mise en scène douce et soignée, les acteurs Toni Servillo et Valerio Mastandrea retiennent particulièrement l'attention. Mais le mélange psycho-politico n'est pas spécialement très heureux...
Roberto Andò, né à Palerme le 11 janvier 1959, écrivain, scénariste, cinéaste, metteur en scène de théâtre et d'opéra : en résumé, un véritable homme protée. Avec "Viva La Libertà", son 5ème long métrage, c'est son propre roman « Il Trono vuoto » (Le trône vide) qu'il porte à l'écran. Un film qui lui a permis de récolter deux prix aux David Di Donatello, l'équivalent des Oscars et des Césars en Italie, ainsi que de nombreuses autres récompenses. "Viva La Libertà" fait partie de ces films dont le sujet est particulièrement intéressant mais qui laissent le spectateur quelque peu sur sa faim. Sa faiblesse principale vient de ce que le réalisateur a laissé trop de place à un réalisme qui ne supporte pas la pirouette scénaristique qui, certes, donne tout son sel à ce film mais s’avère inconciliable avec le monde réel. Orienter davantage le film vers un côté fable, voire farce, aurait permis en plus d’éliminer l’ambiguïté qu’on ne peut s’empêcher de regretter dans le propos du film. Cela étant, le film mérite d’être vu, ne serait ce que grâce à la prestation incomparable de Toni Servillo.