Et voilà, de temps à autres, émergent dans la multitude des sorties, et à l’ombre des nombreux multiplex, des films intimes, simples et touchants. Et « Une belle fin » fait partie de ces films.
Uberto Pasolini signe ici une œuvre imprégnée, dans laquelle il est à même de déposer son empreinte, celle d’un cinéma qui dessine des œuvres originales et dans lesquelles certains cinéastes composent avec générosité des films identifiables. Principalement définit à travers la composition de ses cadres, qui rappellent parfois Jacques Tati ou Aki Kaurismäki, même de loin , « Une belle fin » se découvre par la simplicité touchante d’un poème visuel. A la froideur d’une photographie gris bleutée et mortuaire, répond la chaleur humaine qu’Eddie Marsan tend à déployer à travers son personnage. Comme si dans un décorum mortuaire, propre, rangé et méticuleux, débordait les évanescences d’un personnage à la présence généreuse et rare.
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Le comédien trouve une fois de plus, dans un rôle encore extrêmement différent, le terrain propice pour faire exploser tout son talent. Pas forcément basé sur le charisme que l’on peut trouver habituellement chez les acteurs anglais, mais Eddie Marsan, tient et sait se servir de cette force de jeu quasi naturelle, que seuls certains peuvent avoir. Son personnage en est que plus touchant, et délivre au film la partition nécessaire pour émouvoir le spectateur sur de simples actions.
Uberto Pasolini par sa générosité ne se risque pas à simplement toucher mais tente de peindre dans un conte moderne, où ce qui s’en approche, l’isolement qui se dessine doucement vers des élans humanitaires, parfois oubliés, mais nécessaires.
Et ce n’est pas lors d’un dernier détour narratif dans sa toute fin que le film peut s’effondrer, puisque qu’un unique plan, très joliment et simplement composé, vient clore et résumer cette histoire d’une profonde générosité.