Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mondocine
76 abonnés
293 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 20 janvier 2015
"Une Belle Fin" est une œuvre en porcelaine, un film fragile et délicat, tourné avec simplicité et humilité, mais qui pointe pourtant beaucoup de choses derrière son naturalisme bouleversant. Une tendre réflexion quasi-philosophique sur la société et sa façon de traiter les siens, sur la solitude, grand mal de notre époque, sur l’importance de la vie (alors qu’ironiquement il parle de la mort), sur l’humanité, en laquelle le cinéaste croit si fortement, sur la possibilité de trouver une forme de bonheur dans la dévotion aux autres, sur la trace de notre passage sur Terre ou encore sur les rapports humains modernes. Profondément fataliste de prime abord avec son personnage empathique envers lequel on ne peut éprouver que tristesse et mélancolie, Une Belle Fin avance, lentement mais sûrement, en s’enveloppant progressivement d’une luminosité chaleureuse et émouvante, qui affectera tout le récit et son message plein d’intelligence dans sa faculté à ne jamais s’imposer en jouant des coudes, bien au contraire, privilégiant le ressenti personnel pour mieux laisser le spectateur façonner sa propre appréhension de cette belle histoire confectionnée avec finesse et raffinement. La réussite du film n'aura pu être telle sans la présence lumineuse d'un Eddie Marsan à qui l'on offre enfin un premier rôle pour exprimer toute la plénitude de son talent.
Pas de super pouvoirs ni de super héros, ici on assiste à un film "fort" avec une belle histoire et un acteur principal attachant. Pas d'action mais l'histoire suffit à rendre ce film intéressant. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu les yeux humides avec un film. Merci Uberto Pasolini et Eddie Marsan d'avoir su atteindre ma sensibilité :)
Ce film commence comme une critique douce-amère d'un de ces "gens de peu", occupant un poste improbable, et se termine en tragédie, pourtant tendre, mais bouleversante. J'ai été très ému par cette attention portée à la solitude des personnes décédées comme le montre le film dans ces tableaux d'intérieurs ordinaires mais aussi à celle du "héros", qui est précisément ce genre de héros ordinaire qui agit comme un rouage, en toute modestie et humilité mais qui a à coeur de bien faire son travail, lui qui se retrouve seul à faire vivre un culte des morts dont on perçoit toute l'importance dans ce film. D'autant plus quand on entend la philosophie cynique de son patron ("les morts sont morts", ce qui précisément est une contre-vérité qui arrange bien et qui est bien démontée à la fin -superbe- du film). Nous obliger à faire face à la fois à notre solitude d'humains et à la mort, voilà le pari réussi de ce film sans grands discours, et au plus près des choses et, ce n'est pas rien, cela rend plus humain. Cela fait penser inévitablement à la chanson des Beatles (Eleanor " Oh the lonely people, where do they all come from?") , tout aussi bouleversante et cela pousse encore à plus d'attention à toutes les petites gens, à toute la banalité de nos voisins qui cachent à la fois de la misère mais aussi de l'humilité et de la bonté.
beau et emouvant du début à la fin, vive le bon cinéma british qui nous fiat réfléchir sur le sens de la vie qui passe et ce qui reste aprés notre mort
Un très beau film. Le personnage rappel un peu Walter Mitty, mais le film est complètement différent. Il réussit à être long, mais pas dans le sens ennuyeux, plutôt dans le sens envoûtant. On ne peut que saluer grandement l'acteur Eddie Marsan, qui livre une prestation extraordinaire. Que dire de plus, si ce n'est chef d'oeuvre ?
ttention film à l'allure minimaliste de part l'intrigue et le personnage principal ! Mais méfiez-vous des apparences, ce n'est pas parce que le sujet et l'action semblent réduits que l'émotion est absente. Certains me diront que si l'on adhère à "Une belle fin", c'est parce que justement il a une belle fin, peut être un peu à l'arrache, mais le dernier plan, empreint d'une très belle émotion, donne tout son sens à un film faussement triste. John May est un quarantenaire terne, fade, à la vie de vieux garçon ultra solitaire où rien ne bouge, ne change dans un quotidien à la tonalité grisâtre. Son travail n'est guère youplaboum car il est chargé de retrouver quelques parentèles à d'autres solitaires retrouvés morts dans leur appartement. Comme la solitude est un bien finalement très commun mais peu partagé, les proches des défunts font toujours défaut et c'est souvent que ce pauvre John qui assiste, seul, aux funérailles de ces laissés-pour-compte. Mais nous vivons dans une société libérale et tout travail, même si accompli avec compétence et honnêteté, ne pèse guère face au spectre de la rentabilité.C'est donc au bout de 22 ans de bons et loyaux service à essayer d'offrir une belle fin à de pauvres esseulés, qu'il sera licencié. Il clôturera sa carrière avec les dernières funérailles d'un ancien soldat anglais qu'il mettra un point d'honneur à organiser le mieux possible. Et durant cette dernière mission filtrera la possibilité d'une autre vie... La mise en images est au diapason de cette histoire. Tout est terne, gris bien rangé, distillant un fort sentiment de solitude extrême mais avec un regard, une vision qui force le respect. Et boîte de thon sur assiette blanche (vous comprendrez l'allusion après avoir vu le film), il y a surtout la présence d'un comédien formidable : Eddie Marsan. Absolument parfait dans ce rôle de gratte-papier poussiéreux, il arrive, par quelques brefs éclairs de drôlerie ou de compassion, à donner au film cette dose d'intensité qui permet au spectateur de le suivre avec intérêt dans cette vie si tristouille. La mise en scène, réglée avec minutie, arrive à saisir ces instants délicats, entre rire et larmes. On ne ressent jamais à l'écran le travail minutieux qu'il a fallu accomplir pour arriver à cette apparente simplicité. Chaque plan est composé avec précision mais laisse sourdre l'émotion et l'empathie. La fin sur le blog
Un homme solitaire, qui semble avoir fait une croix sur sa vie pour se concentrer uniquement à son travail, celui d'un petit fonctionnaire chargé d'essayer - souvent en vain - de retrouver les proches d'une personne décédée sans famille connue, se retrouve un jour face à un cas qui va tout bouleverser et lui ouvrir les yeux quant à son propre avenir. On y parle de la solitude, de l’égoïsme, du manque d'humanité... du cinéma minimaliste au rythme lent (on pense un peu à "A Scene at the Sea" de Kitano), une image monochrome grise, beige (des tons froids et neutres), un sujet forcément morbide.... et pourtant, même si on ressort avec le cœur serré, le réalisateur réussit le coup de maître de faire de ce scénario dépressif et à priori austère une ode à la vie pleine de légèreté et de plénitude. Portrait d'un petit homme anonyme au grand cœur, "Une belle fin" est un étrange poème à la fois triste et joyeux, grave et léger. Bouleversant et étonnant.
un film sensible et intelligent, fin mais accessible, nullement ennuyeux et plein d'émotions, qui fait réfléchir sur la vie; à ne pas manquer. Tout à la fois triste et beau, optimiste et généreux.
Un vrai petit bijou d'émotions et d'humanité ce film ! C'est triste d'accord mais c'est tellement vrai, poignant, émouvant et humain. La fin, en effet, est d'une émotion indescriptible. S'il joue encore dans un cinéma pas loin de chez vous, allez-y, ce serait vraiment dommage de louper un tel film.
Ce film a été pour moi une véritable bonne surprise. Je me suis vraiment pris d’intérêt pour cet homme que l’on suit dans le quotidien de son travail et pour ce qu’il lui arrive. Il s’agit d’un film qui m’a vraiment fait ressentir certaines émotions et que je recommande vivement.
Tout en subtilité le film vous emmène vers sa belle fin. La lenteur méthodique de John May chargé de retrouver des proches de décédés non réclamés est aussi un peu la caractéristique du film. Excités de fast and furious s'abstenir ! Et si vous ne versez pas une larme sur la fin, c'est que vous n'avez pas de cœur.
Véritable chef-d'oeuvre de douceur et de subtilité, "Une belle fin" traite de sujets difficiles comme la solitude et l'indifférence. J'ai rarement vu un film aussi juste et touchant. (Oui, enfin un film où on n'en fait pas des tonnes!). L'acteur principal Eddie Marsan est époustouflant. Et puis, quel final! Impossible de rester insensible et de ne pas verser sa petite larme! Je crois que je ne m'en suis toujours pas remis. Superbe!
L’aspect assez ironique de cette histoire est que John May, (Eddie Marsan) qui tente de rassembler les mêmes membres d’une famille pour assister à l’enterrement des personnes récemment décédées, est lui-même une personne atteinte de solitude. Pris au piège dans ce cercle vicieux de la routine, sa vie est réglée comme du papier à musique, à la limite de la maniaquerie. Les plans fixent s'enchaînant les uns à la suite des autres en est la démonstration. Simple, saccadé et répétitif.
Cela commence à changer lorsque John part sur les routes d’Angleterre (LIRE LA SUITE SUR LE BLOG)
Mon coup de cœur de ce début d'année!!! D'une délicatesse de dentellière, ce film aborde avec une extraordinaire justesse et humanité des thèmes comme la solitude ou l'indifférence. Porté par une merveilleuse interprétation et une partition superbe de Rachel portman, still Life vous bouleversera notamment par son final qui restera dans vos mémoires bien après la fin du film. Courrez y !