Voilà une oeuvre absolument remarquable, inspirée de bout en bout, un vrai bijou, d'une élégance, d'une poésie, d'une délicatesse, d'une légèreté toute... rohmerienne ! Illuminé par un Michael Lonsdale absolument hors norme - non seulement il projette l'ombre d'un géant mais il sait également laisser de la lumière aux autres acteurs - soutenu par un excellent Pio Marmaï et une remarquable Déborah François qui a tout compris dans son jeu et son look (on la croirait effectivement sortie d'un film de Rohmer), ce Maestro est un sans-faute. L'encart final nous bouleverse. La photo est par ailleurs absolument splendide et est en complet accord avec les décors naturels... on se croirait dans Virgile ! Un miracle à tous les points de vue, et en plus d'être un double hommage, Maestro fait partie de ces films sur le cinéma très réussis, à ranger sans complexe aux côtés de la Nuit américaine de Truffaut par exemple.
En un mot ce film est mauvais. Un scénario écrit pour des acteurs de second plan. Seul Michael Lonsdale est bon, les autres ne sont que des amateurs. Quelques instants font sourire, malheureusement ça ne suffit pas à sauver le film qui est bien niais et sans profondeur.
Le maître et l'élève, le contraste entre deux générations, la création artistique : autant de thèmes brassés dans "Maestro", qui est avant tout une déclaration d'amour au cinéma. On en apprends beaucoup sur les dessous d'un tournage. Le jeu entre Pio Marmai et Michael Lonsdale est très intéressant, drôle et touchant. A l'image du film.
Film plaisant mais sans plus. Un hommage qui touchera surtout ceux qui viennent pour ça, le spectateur lambda n'y verra qu'un film un peu trop léger bien qu'il s'en dégage une certaine poésie. L'humour, le scénario, le fonctionnement des personnages est un peu trop convenu et facile. Agréable mais un manque de profondeur un peu à tous les niveaux.
Inspirée d'une histoire vraie, cette charmante comédie dramatique sur la transmission de la culture séduit avec ses situations pétillantes, pleines de légèreté, de subtilité, de délicatesse et de poésie, ses dialogues souvent drôles et sa remarquable distribution. Ce cinéma, un régal !
"Maestro" est une comédie de Léa Frazer reprenant le scénario qu'aurait dû réaliser Jocelyn Quivrin racontant sa propre rencontre avec le réalisateur Eric Rohmer. Déjà, ce qui est bien, c'est que les acteurs choisis - et tous excellents - ne ressemblent pas physiquement à leurs incarnations, ce qui permet au film de garder toute sa légèreté malgré le drame que l'on sait. L'histoire est vraiment saugrenue et la rencontre de ces deux milieux, d'abord drôle, deviendra notamment émouvante entre le réalisateur et son comédien. A noter des paysages magnifiques, dignes de la poésie et de l'onirisme suscités par le sujet du tournage. Un joli film sur l'ouverture à la culture de l'autre donc, dont seule la romance à des allures de superficialité. Original et charmant.
Un beau petit film qui rend hommage au cinéma et à Jocelyn Quirvin, qui tenait à réaliser ce film mais qui mourut peu avant. Michael Lonsdale est encore génial et Déborah François illumine chaque scène. Hommage et un petit peu parodie du cinéma d'auteur et de Rohmer ce film est une bonne surprise.
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, d'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime... Un film qui m'a transporté, fait rire et pleurer. Je le conseille vivement car c'est à la fois une histoire d'amour magnifique, une leçon de vie et un moment de tendresse et de poésie. Le tout dans une ambiance légère et comique
Jocelyn Quivrin rêve de film d’action grand public. En 2006, il se retrouve pour cachetonner dans le dernier film d’Eric Rohmer… C’est un choc de culture dont Quivrin sortira radicalement changé. Il part dans la rédaction d’un scénario biographique de sa mue ; scénario inachevée par son décès lors d’un accident de moto en 2009. Léa Frazer, réalisatrice franco suisse, reprend le projet pour ce film. Ce petit film montre de l’intérieur ce cinéma français élitiste et un peu fauché avec beaucoup de justesse, d’autodérision et d’humour. Et que ce soit Michael Lonsdale qui a tellement côtoyé ce microcosme qui se colle dans la peau de Rohmer en ajoute à la crédibilité. Pio Marmaï en contrepoint d’une jeunesse peu cultivée et uniquement attirée par la célébrité apporte le souffle humoristique. Ces deux mondes n’étaient pas faits pour se rencontrer : les auteurs méprisant le divertissement, les stars se poilant devant des dialogues classiques. C’est donc une photographie très en surface du milieu intello du cinéma français et une parabole sur l’éveil à la culture d’un être pas destiné à suivre cette voie. Un feel good movie sur le cinéma : léger
Hommage à la rencontre entre Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin, un film délicieux et subtil sur le thème de la transmission. Une vraie bonne surprise avec un superbe casting.
Je me souvenais pour ce film d'une bande-annonce intrigante et vaguement drôle, mais sans plus. Autant dire que je ne me suis pas précipité dessus, à tord! Parce que ce court film d'à peine une heure vingt et un des films les plus drôles et les plus touchants que j'ai vu depuis un bon moment. Tiré de l'expérience de Jocelyn Quivrin avec le réalisateur Éric Rohmer, le film traite entres autre sujets de la transmission, du cinéma d'auteur, de l'amitié, etc... Mais toujours avec beaucoup d'humour et de délicatesse et sans jamais caricaturer ce cinéma, ni ridiculiser ces personnages qui s'y prêtent pourtant beaucoup. On est immédiatement pris par cette histoire de jeune acteur sans réelle culture qui se retrouve, un peu sur un malentendu, sur le tournage d'un film d'auteur mettant en scène une œuvre peu connue de la littérature française. Ce choc entre ce fan de Bruce Willis et un cinéaste érudit, mais bienveillant est l'occasion de beaucoup de scènes cocasses, mais aussi de moment de grâces jamais trop appuyés. La fausse légèreté du propos et son traitement drolatique en font une œuvre des plus réjouissantes sur le 7ème art et sur la découverte d'autres formes de cultures que celles pour lesquelles on a immédiatement de l'intérêt. Un film vraiment très drôle qui porte un propos très humaniste qui fait honneur à la mémoire des deux hommes qu'il évoque dans son intrigue. Un petit bijou du cinéma sans prétention qu'il faut absolument avoir vu. Je ne saurais trop vous le recommander !
Inspiré de la rencontre entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer sur le tournage des "Amours d'Astrée et de Céladon", ce film de Léa Fazer est une comédie alerte et chaleureuse doublée d'un bel hymne à la transmission de l'amour de l'art. Il offre aussi un vrai plaisir en montrant de manière assez détaillée les différentes étapes de la fabrication d'un film, avec notamment des scènes de tournage savoureuses qui donnent envie de voir l'oeuvre en train de se faire. "Maestro" est enfin sublimé par d'excellentes interprétations, avec des comédiens aussi à l'aise dans le comique que dans l'émotion (Pio Marmaï est génial en acteur irresponsable). Voilà donc un film simple, modeste et touchant. Ça fait du bien !
Léa Fazer s'inspire de la rencontre entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer et du tournage du dernier film d'un des grands cinéastes de la Nouvelle Vague, "Les Amours d'Astrée et de Céladon". Pourtant, le film ne saurait se réduire à la simple relation entre l'acteur (Pio Marmaï) et le cinéaste (Michael Lonsdale), relation plutôt intéressante mais qui n'est pas le véritable centre d'intérêt de ce film non sans défauts mais dans l'ensemble plutôt savoureux. Ce qui rend "Maestro" attachant, c'est sa bonne humeur qui passe à la fois par une entente formidable entre les comédiens, mais aussi par un jeu ludique entre le vrai et le faux (le tournage et les histoires d'amour). On pourra toujours dire que l'évolution du personnage principal est attendue et mise en scène de façon relativement simple, mais elle fonctionne en partie grâce à la subtile interprétation de Marmaï, dont la palette de jeu se révèle plus ample qu'il n'y paraît. Un beau film qui, grâce à un excellent montage, comporte finalement peu de scènes superflues.