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ffred
1 686 abonnés
4 010 critiques
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4,0
Publiée le 26 juillet 2014
Quand on voit les nanars que nous a pondus Léa Fazer en dix ans (à part Notre univers impitoyable plutôt bien fait), je ne donnais pas cher de ce nouvel opus. Mais sur le papier, un beau casting et un scénario du regretté Jocelyn Quivrin. Contre toute attente, voilà une des belles surprises de l'été. Inspiré de l'histoire vraie de la rencontre entre le comédien et le cinéaste Eric Rohmer, Maestro est...
L'histoire de la rencontre entre Jocelyn Quivrin ("Henri Renaud" dans le film) et Eric Rohmer ("Cédric Rovère"), entre un acteur novice du cinéma et un grand réalisateur reconnu. Joli film, drôle, savoureux, qui se regarde avec plaisir. Un film sur les coulisses d'un tournage, ou l'intrigue tourne autour des relations entre les protagonistes. Ce n'est pas emballant comme histoire mais très plaisant, les acteurs sont très bons, ça paraît très naturel et léger. J'aurais probablement pu encore plus apprécié ce film si j'étais familier du travail de Rohmer, n'ayant pas remarqué les différents parallèles avec ses oeuvres, qui ne doivent surement pas manquer. Si vous avez une envie de cinéma, sans avoir un film en tête, aller voir celui-ci. On en sort léger et heureux
Maestro est un film superbe qui parle avec humour et poésie du cinéma indépendant français, mais aussi de la transmission du savoir et de la fin d'un monde artistique. C'est intense, attachant, inédit. Une vraie réussite!
Un making-of drôle et parodique au format 16/9 du dernier film de Rohmer en 4/3, genre pièce de fin d'année d'une classe littéraire de lycée, que j'ai trouvé pompeux mal joué et affligeant à sa sortie, voir ridicule :-
Donc je vous conseille de voir Maestro qui lui n'est pas du tout soûlant comme l'original et plus contemporain avec beaucoup d'autodérision. Du vrai cinéma "d'auteur" ;-))
J'ai bien aimé ce film malgré des petites longueurs par ci par là. Il manque quelque chose au film mais je ne saurai pas vraiment dire quoi, je trouve que le héros principal n'est finalement pas si en décalage que ça entre ce qu'il aurait voulu faire comme film et le film d'auteur dans lequel il se retrouve. Malgré tout, un bon divertissement.
"C'est quoi cette histoire comme quoi Léa Fazer aurait fait un film correct ?" ça me paraissait tellement improbable... J'y suis donc allé sans même en savoir le thème, et par chance : Rohmer. Ah lui je connais bien, j'ai même lu sa biographie. Si je dis ça, disons-le de suite, c'est pour immédiatement relativiser mon opinion, parce que si vous n'en avez rien à faire de ce réalisateur de la nouvelle vague, je doute que le film vous captive. Disons qu'on nous offre un contraste entre deux personnages à la "Intouchables" avec le jeune fougueux fan de Bruce Willis, Fast and Furious et de blagues de cul et le vieux Rohmer tel qu'il a été. Car c'est peut-être ça l'intérêt du film : la performance de Michel Lonsdale dans le rôle de Rohmer, qui au final est la seule image qu'on gardera en mémoire, le reste du film étant souvent trop plat, sans être réellement lassant. Parce qu'à côté de ça, Fazer nous a bien rempli le truc avec une histoire "d'amour" bidon, du genre Martin Eden du pauvre qui ne vaut pas grand chose et qu'on aura oublié dès demain. Donc au final un film plus ou moins intéressant à qui s'intéresserait de près ou de loin à Rohmer, mais pour les autres, comme dirait l'autre "permettez-moi d'en douter". Petite anecdote : dans une des répliques, Fazer place Caravage dans la renaissance... On ne peut même pas appeler ça "un détail" mais pour un film qui veut se la jouer un peu intello ça rend toujours moyen.
C'est en s'imaginant rafler la mise que Henri et son ami participent en tant qu'acteurs au tournage d'une sorte de péplum érotique. Accompagnés pour cela d'une légende du cinéma et du théâtre, Michael Lonsdale, Léa Frazer livre un film touchant doublé d'une mise en scène peut-être traditionnelle, mais teintée d'une véritable envie de création qui mérite le coup d'oeil. Les médisances poétiques sont enrichissantes mais les personnages un poil trop caricaturés : Marmai et Belaïdi en rut pour la même fille (on dirait des adolescents), l'autre jeune homme à la personnalité qui se veut forcément homosexuel... En fait, on regarde pendant plus d'une heure un joli théâtre de marionnettes dont on reconnaît les personnages juste de par leurs traits de caractère, comme pour "Transformers". Frazer ne sait pas comment rendre hommage à son ami, donc elle s'emmêle les pinceaux bêtement et livre quelque chose de studieux mais de ni évolué ni original. Déception!
L'histoire vraie du tournage du dernier film d'Eric Rohmer, "Les Amours d'Astrée et de Céladon". Si le film de Rohmer était, à mon avis, l'un de ses moins bons, ce film-ci, au contraire, se savoure du début à la fin. Rebaptisés Cédric Rovère (Michael Lonsdale) et Henri Renaud (Pio Marmaï), il s'agit donc de la rencontre d'un acteur qui ne rêve que de jouer dans des blockbusters hollywoodiens (Jocelyn Quivrin dans la réalité) et d'un réalisateur qui est totalement étranger à cet univers-là, ne tournant que des films d'auteur à petits budgets. Et pourtant la rencontre et la transmission entre celui qui admire Bruce Willis et celui qui a choisi d'adapter au cinéma le roman poussiéreux d'Honoré d'Urfé se font. Quelque chose passe de l'un à l'autre, l'acteur se pliant aux décisions du maître, récitant ses textes en détachant bien chaque syllabe et découvrant la poésie, et le réalisateur, apprenant avec malice, par exemple, ce que veut dire le verbe "kiffer"! Ce film est un régal, un mélange savoureux d'humour, de malice et d'émotion. Car entre le jeune acteur et les actrices du film (et en particulier l'une d'entre elles) il se passe aussi bien des choses... Tout cela est tourné par Léa Fazer avec beaucoup de justesse. Et tant pis si Michael Lonsdale ne ressemble guère (physiquement en tout cas) à Eric Rohmer! 7,5/10
Un film plutôt sympathique, qui oppose la nouvelle technologies aux méthodes "ancestrales", la nature à la ville, la poésie au scénario familier, le calme au bruit. Un jeune acteur postule pour un film bien surprenant, il se rend dans la Creuse pour le tourner en compagnie de sa meilleure amie, son meilleur ami, et une jolie actrice qui lui plaît. Il y a (comme on le voit sur l'affiche du film) une rencontre bien originale, avec un vieil cinéaste fan de poésie et de théâtre, et d'un jeune acteur fan de jeux vidéos, de blagues, et de télévision. En gros, on se retrouve comme le protagoniste principal dans une campagne qui nous dit pas grand chose, dans un tournage assez étrange, il se passe pas grand chose à vrai dire.. On voit juste le tournage du film tout au long. "Maestro" n'est ni une comédie ni un film dramatique, il se veut fragile et délicat mais finit par ne rien être. Je n'arrive pas à le rentrer dans une catégorie (film français certes mais de quel genre? romantique? comédie?), étant donné que ce film ne raconte pas grand chose. Evitez de le voir, moi je voulais juste ne penser à rien en regardant un film, et ce film, pour le coup, à fait l'affaire vu que j'étais pas très exigeante à ce moment là.
Dans quelques années, on produira avec opportunisme un film dont les héros s'appelleront Lola Tazeur (une tueuse) et Piou-Piou Marmaille (un père de famille nombreuse). Le film s'intitulera "Les Sous-doués font du ciné" et racontera comment un jeune acteur assez bête squatte un tournage art et essai pour se taper une blondasse - ce sera vraiment la seule histoire que racontera le film.
Le tournage art et essai et la révélation esthétique ne seront qu'un décor, une excuse, un argument publicitaire pour attirer les lecteurs de Télérama et les auditeurs de France Inter en tablant sur leur automatique pâmoison. Le film se foutra bien de la moindre vérité et de la moindre morale. Il ne s'agira que de faire rire grassement le très grand public sur le dos d'un artiste exigeant en le montrant comme un illuminé tremblotant entouré d'hystériques sous-payés.
Vous me suivez ? Eh bien là, je vous le donne en mille, les modèles dans la vraie vie des personnages de Lola Tazeur et de Piou-Piou Marmaille s'offusqueront. Ils hurleront à l'insulte. Campagne de presse. Procès en diffamation. Interdiction du film. Et "Les Sous-doués font du ciné" deviendra un film invisible et maudit. Ses répliques cultes tomberont dans l'oubli ("Et Tazeur, elle bat le beurre ?", "Il n'y a que Marmaille qui m'aille", etc., etc.) Les masques de ces modèles bien peu exemplaires, au moins, seront tombés. D'autres modèles plus remarquables n'ont pas, aujourd'hui, le loisir de se défendre. Ils sont morts.
Quel plaisir ce film, inspiré de la rencontre d'Eric Rohmer et de Jocelyn Quivrin, qui nous raconte le tournage de Les Amours d'Astrée et de Céladon et deux univers qui se rencontrent. Très drôle, les acteurs sont parfaits entre le suave Michael Londsale et ce Pio Marmaï génial, avec son air de gaffeur aucunement géné. Et il y a quelque de chose de touchant à voir toute cette troupe rechercher quelque chose qu'on pourrait appeler la beauté, ou mieux la poésie. "C'est important la beauté" répète à l'envie le metteur en scène à son distrait comédien....On ne peut que être d'accord. Très réussi.