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Julien D
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3,5
Publiée le 26 juillet 2014
En 2005, Jocelyn Quivrin participait au tournage du dernier film d’Eric Rohmer, Les amours d'Astrée et de Céladon, et semble avoir beaucoup appris de cette rencontre avec l’illustre réalisateur. Toujours est-il qu’il en a écrit un scénario avec l’aide de son amie Léa Fazer. Quatre ans après les décès de Romher et de Quivrin, cette dernière a décidé de leur rendre hommage en filmant cette histoire dans laquelle un jeune acteur insouciant (bien moins expérimenté que l’était Quivrin) va côtoyer un grand ponte du cinéma d’auteur (pour le coup renommé Cedric Rovère). Ce face-à-face permet à la fois à Pio Marmai d’utiliser au mieux son talent comique, loin des rôles assez sombres auxquels il est habitué, et à Michael Lonsdale de délivrer une prestation pleine de sincérité. Mais si l’hommage est finalement assez maladroit de par son manque d’attendrissement et que la sous-intrigue romantique est faite de grosses ficelles, l’humour né de la confrontation entre les deux approches qu’ont les personnages du cinéma ainsi que de la réalité précaire d’un tournage modeste (d’un film de costumes qui plus est) fait de Maestro une sympathique comédie qui amusera essentiellement les cinéphiles et, incontestablement, la meilleure réalisation de Léa Fazer à ce jour.
Léa Fazer était déjà coscénariste, et le regretté Jocelyn Quivrin devait réaliser ce film, relatant sa rencontre avec Eric Rohmer lors du dernier long-métrage du réalisateur, "Les Amours d'Astrée et de Céladon".
La réalisatrice reprend le projet et signe un joli film, léger, inhabituel et sensible. Elle confie : "Moi ce sera "surmasqué". Ce sera aussi un film sur ce que je sais par Jocelyn, puisque moi je n’ai pas vécu le tournage avec Eric Rohmer. Ce qui me donne sans doute de la distance et me laisse de l’espace pour ajouter de la fiction."
La première liberté le choix de Michael Lonsdale avec son physique aux antipodes de celui d’Eric Rohmer. Un immense acteur qui connaît parfaitement les coulisses d'un cinéma loin des blockbusters aux budgets démesurés. Une autre grande réussite le choix de Pio Marmaï qui confirme son talent, déjà maintes fois remarqué. Le duo formé par ces deux acteurs est à la fois cocasse, sensible, émouvant et enthousiasmant. Dommage que le scénario n'approfondisse pas davantage cette rencontre, d'une part, et s'encombre d'une histoire d'amour qui n'apporte pas grand chose, d'autre part.
La pétillante et ravissante Alice Belaïdi, mais aussi Déborah François qui retrouve Pio Marmaï six ans après "Le premier jour du reste de ta vie" et l'excellent Nicolas Bridet font partie d'un casting impeccable. Il serait injuste d'oublier la toujours excellente Dominique Reymond dans le rôle d'une assistante de réalisation et Scali Delpeyrat qui ne manque pas de drôlerie.
Un vent de fraîcheur pour ce double hommage. Sans être un film impérissable, Maestro, n'en reste pas moins un très agréable moment de cinéma. Un film qui rend heureux.
Maestro de Lea Fazer. Le pitch ? il y a quelques années, feu Jocelyn Quivrin, comédien regretté et trop tôt disparu, s’était retrouvé sur le tournage du dernier film d’Eric Rohmer, «Les amours d’Astrée et de Céladon. En d’autres mots, quand un fan de Fast and Furious se retrouve dans l’antre sacré du film d’auteur, minimaliste...et fauché. C’est ce que raconte ce «Maestro», inégal mais très attachant. Il y a une douceur qui se dégage de ce petit film, un genre de bienveillance, teintée d’humour tout en finesse qui m’a fait très plaisir. On est dans le monde du cinéma, mais dans un monde en marge, où un figurant joue au moins cinq rôle, où le régisseur est aussi le chef-op et le chauffeur, où l’on économise de la vraie pellicule précieuse et chère, un peu comme de l’eau dans le désert de Gobi. Un tournage sans moyen...un tournage de looser. Une honte quand on sait de qui il s’agit : Ce qui m’a fait de la peine, c’est de voir que pour son dernier film, Eric Rohmer n’eût droit qu’à des bouts de chandelles. Lui dont les films sont aujourd’hui «cultes», lui qui fût reconnu tel un demi-Dieu dans l’univers cinématographique, lui qui fût un critique puis un cinéaste adulé, n’est pas parvenu à obtenir l’argent nécessaire pour réaliser son ultime film « à l’aise». Mais au fait, qui connait Eric Rohmer ? Il faut avoir au moins quarante ans et aimer le cinéma un minimum ! Pio Marmai endosse le rôle de Jocelyn Quivrin à merveille, et je me demande si ce n’est pas là son meilleur rôle. Michael Lonsdale est sublime, tout en économie généreuse. Seules les personnages féminins sont un peu en dessous. Je me suis surpris à arborer un sourire pendant toute la durée du film, une heure vingt-cinq, c’est court, mais il n’y a pas de petits plaisirs. Je recommande...aux fondus de cinoche !
Projet initié par Jocelyn Quivrin, inspiré par sa rencontre avec Eric Rohmer sur le tournage des "Amours d'Astrée et de Céladon", "Maestro" a été repris par son amie Léa Fazer, rendant alors hommage à l'acteur et au réalisateurs, tous deux décédés. Mais au-delà de l'hommage, il y a dans le film une véritable beauté, celle de la rencontre entre un jeune acteur fan de "Fast and Furious" et d'un vieux réalisateur au style beaucoup plus poétique avec un mince budget. Si le film plaira davantage aux cinéphiles (il nous donne l'occasion de découvrir l'envers du décor), il n'en reste pas moins extrêmement touchant. L'alchimie entre l'énergie bouillonnante et maladroite de Pio Marmaï et le calme malicieux de Michael Lonsdale est formidable, donnant lieu à de superbes scènes (celle où Lonsdale s'adresse à Marmaï avant la scène du baiser est magnifique) sans pour autant verser dans le sentimentalisme. L'émotion de "Maestro" est comme celle de la poésie, elle vient d'elle-même sans qu'elle ne soit forcée. La simplicité de la mise en scène de Léa Fazer contribue grandement à la réussite de l'ensemble, qui dégage une certaine beauté. Déclaration d'amour au cinéma et à la vie, "Maestro" est un vrai régal.
Le film détient quelques gags amusants, la fraîcheur de Pio Marmaï et Déborah François donnent sa légèreté à l'ensemble. On aurait pu attendre une parodie désopilante des films de Rohmer, mais le respect au cinéaste a peut-être étouffé l'insolence de Léa Fazer, qui, en conséquence, propose un film agréable mais gentillet.
Le film rend hommage à Eric Rohmer, un bel hommage. Entre rires et tendresse, Maestro raconte la rencontre entre un jeune acteur et un monstre du cinéma d’auteur, et ce qu’ils s’apportent film sur la transmission et sur les valeurs simples. Le duo que forme Pio Marmai et Michael Lonsdale est étonnant et attendrissant. Quelle complicité et quelle tendresse. Pio Marmai est plein d’énergie, Michael Lonsdale est espiègle. Pio Marmai interprète Henri un jeune acteur qui découvre le cinéma d’auteur et la poésie lors d’un tournage avec un célèbre réalisateur. Les scènes de tournage sont drôles, le décalage entre le film qui se tourne et la réalité est drôle, parfois ridicule et nous fait découvrir l’envers du décor. Même si parfois on regrette le changement de rythme et la réalisation un peu naïve, ce film reste une belle comédie, avec de la poésie et de la fraicheur
Ce film est juste, drôle, subtil et émouvant, porté avec grâce par un excellent casting. A voir et à revoir. Pas d’excuse possible
Si l’affiche comme le titre laissent présager un de ces films français prétentieux et profondément ennuyeux, Maestro est en réalité une bonne surprise ! Assez drôle, le film plaira en premier lieu à tout cinéphile, heureux de retrouver à l’écran l’ambiance se distillant lors un tournage de film, qui est plus est à très petit budget. Mais le cinéma n’est pas tant le sujet du film que la rencontre entre deux hommes, deux personnalités différentes qui vont apprendre à se connaitre, et l’ouverture culturelle qui en ressortira. L’initiation d’Henri (Pio Marmaï) à la poésie par le biais de Cédric (Michael Lonsdale) est également rythmé par l’histoire d’amour, assez conventionnelle, entre le jeune acteur et une comédienne (Déborah François) partageant avec lui la réplique lors du tournage.
Inspiré de la rencontre entre feu Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer, Maestro est porté par les comédiens, Déborah François et Alice Belaïdi toutes deux toujours pleines d’énergie, mais surtout par le duo Pio Marmaï/Michael Lonsdale, en totale alchimie, qui rendent un bel hommage à leurs modèles.
Au-delà des scènes forcément comiques dues à la confrontation de deux mondes si lointains, Maestro est un beau récit d'apprentissage entre un jeune fougueux qui ne connaît rien et un vieux sage qui semble revenu de tout, sauf de sa passion pour l'image et les mots.
Avant d'aller voir ce film je m'étais bien renseignée mais je pensais m'ennuyer, que cela n'allait pas trop me plaire. En fait j'ai été totalement conquise par ce petit bijou. Ce film est très amusant et émouvant.
Bien écrite, distribution impeccable, quelques très jolies idées de mise en image, drôle mais aussi émouvante, tendre avec tous ses personnages, jamais manichéenne, enfin une "comédie française" qui ne se vautre pas dans les gags éculés et lourdingues ! Il était temps, l'accumulation des daubes made in France commençait à faire peur...
Un joli film sur l'histoire d'un cinéaste et de son cinéma d'auteur. Entre relations d'acteurs et de réalisateurs, envie de sourire de rire, d'être touché, de se dire qu'il existe encore un cinéma basé sur pas grand chose mais qui peut apporter beaucoup. Un très bon moment pour un cinéaste (averti ou pas...)
Des moments touchants dans ce film sans artifices qui allie onirisme poésie et humour avec du bon texte et des dialogues bien servis par de jeunes acteurs talentueux et bien sûr le grand acteur et conteur Michaël Lonsdale qui émeut tout en subtilités en hommage à Eric Rohmer. A voir vraiment.