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Un visiteur
3,0
Publiée le 18 octobre 2015
Les deux premières parties sont vraiment immersives, ambiance, dialogues, bref rien à dire c'est bien orchestré la majeure partie du film sait rester loin du piège de l'action lambda en proposant des scènes trop sanglantes, le film sait choqué mais à juste dose. Autre point positif, le film ne prend pas un angle moralisateur, les repères Bien / mal sont à la libre interprétation du spectateur.
Par contre la troisième partie du film .. quel manque de rythme, de longueurs en longueurs et ont décroche très vite, dommage.
"Beasts of No Nation", réalisé par Cary Joji Fukunaga, est un film qui plonge le spectateur dans les abysses de la guerre civile en Afrique à travers les yeux d'un enfant soldat, Agu, joué avec une intensité remarquable par Abraham Attah. Le film se distingue par sa capacité à dépeindre de manière crue et sans concession les horreurs de la guerre, tout en explorant la complexité des relations humaines dans des circonstances extrêmes.
Le travail de Fukunaga en tant que scénariste, réalisateur et directeur de la photographie est louable. Il crée une atmosphère immersive, soutenue par des séquences visuelles saisissantes qui capturent à la fois la beauté naturelle de l'Afrique et l'horreur brute de la guerre. Le rythme du film est maîtrisé, alternant entre moments de tension intense et pauses réfléchies, permettant au spectateur de digérer la gravité des événements.
Idris Elba, dans le rôle du commandant, livre une performance puissante et nuancée. Il incarne un personnage complexe, à la fois charismatique et terrifiant, qui joue un rôle crucial dans l'évolution d'Agu. La dynamique entre Elba et Attah est captivante et souligne la manipulation et la perte d'innocence subies par les enfants soldats.
Le film brille également par sa bande-son, composée par Dan Romer, qui complète efficacement le récit en accentuant les émotions sans jamais dominer les scènes. La fidélité du scénario au roman original d'Uzodinma Iweala est également à saluer, conservant son authenticité narrative et sa poésie tragique.
Cependant, "Beasts of No Nation" n'est pas exempt de défauts. Par moments, le film peut sembler un peu long, avec certaines scènes qui auraient pu être resserrées pour maintenir un élan plus constant. De plus, bien que le film aborde des thèmes profonds, il manque parfois de subtilité dans son exploration de la psychologie des personnages, en particulier dans la représentation de la transformation d'Agu en enfant soldat.
En somme, "Beasts of No Nation" est un film courageux et poignant qui offre un regard sans fard sur les réalités de la guerre à travers les yeux d'un enfant. La réalisation de Fukunaga est impressionnante, et les performances d'Attah et Elba sont exceptionnelles. Malgré quelques longueurs et un manque occasionnel de subtilité, le film reste une œuvre marquante et importante, qui mérite d'être vue pour sa représentation honnête et déchirante d'un sujet difficile.
BEASTS OF NO NATION s’inscrit logiquement dans le cinéma sans frontière et politisé de Cary Fukunaga tournant autour de ce perpétuel combat intime mené par chaque être humain contre sa bestialité refoulée. Le film tourne autour d’un enfant, Agu, qui se retrouve embarqué dans un conflit qui le dépasse. Ayant perdu ses repères au cœur d’une jungle d’où ne semble plus subsister aucune once de civilisation, il se raccroche au Commandant, figure diffusant une idéologie assez obscure. Cet Ogre de conte de fées est incarné par Idris Elba dans ce qui restera sans aucun doute comme la plus grande performance de sa carrière. Là où le film fait d’ailleurs régulièrement mouche, c’est par son audace à assumer jusqu’au bout son postulat, n’éludant aucun aspect morbide ou révoltant de son sujet abominable tout en ne cédant jamais à un quelconque voyeurisme dégueulasse qui serait teinté d’un moralisme aussi pédant que facile (celui dans lequel se vautre allègrement un fumiste comme Michael Haneke par exemple). Victime des abus de la guerre et de ceux qui la pratiquent sans pour autant être un souffre-douleur se contentant de subir en permanence la cruauté ambiante, le jeune Agu est aussi terriblement contemporain par cette façon qu’il a de suivre une vision du monde, un discours pseudo-philosophique flirtant dangereusement avec le prêche religieux et prônant une justice par le sang afin de panser (temporairement) les plaies de ceux qui l’appliquent. La désorientation brutale et la terrifiante solitude de ces jeunes, persuadés de trouver une raison d’être et un exutoire en se lançant à corps perdus dans une mascarade guerrière, n’est évidemment pas sans faire écho à la montée récente de certains courants terroristes et extrémistes. Charge frontale contre l’embrigadement tout en se retenant d’être une condamnation bête et pratique de ceux qui s’y enferment, BEASTS OF NO NATION est non seulement un projet marquant par son propos, mais est aussi l’un des meilleurs films de guerre de ces dernières années. Ce constant flottement entre des moments contemplatifs et poétiques et des passages plus brutaux et nerveux, soit les deux faces d’une même pièce illustrant la dualité humaine que décortique Fukunaga, est souligné de façon somptueuse par une musique qui, comme le film, évite de céder à ce sentimentalisme pompier et à cet étalage émotionnel que l'on retrouve dans les productions hollywoodiennes pour privilégier plutôt une efficacité et une simplicité intimiste qui soient immédiatement évocatrices. Mais malgré sa peinture d’un monde fou qui ne soulage ses lésions que par la confection de nouvelles blessures, et le fait qu’il soit le film de guerre le plus rageur depuis le cri de colère de Brian De Palma avec son traumatisant OUTRAGES, BEASTS OF NO NATION choisit pourtant de ne pas se conclure sur une note négative alors que tout l’y prédestinait. Un « happy end » sous forme de concession commerciale ou bien entérinement d'une vision que porte Fukunaga ? La réponse est évidente puisque Rust Cohle l’apportait déjà dans TRUE DETECTIVE, concluant la série par ces mots : « il fut un temps où il n’y avait que l’obscurité. D’après moi, la lumière est en train de gagner ».
Ce film est tout simplement un chef d'oeuvre, la réalisation et la mise en scène sont excellentes, le jeu des acteurs est excellent avec une très bonne interprétation de Idris Elba (que j'ai découvert dans "Double trahison" bon film aussi), l'histoire est touchante et émouvante voir dérangeante, à voir absolument.
"...L'idée seul n'est pas que bonne, mais aussi nécessaire, je suppose qu'on est tous d'accord. Mais malgré toute la réception enthousiaste du film, je dois encore diverger car il y a quelques points que font évident qu'il s'agit d'un film de guerre et pseudo-politique qui cherche le sentimentalisme, pas la réalité, ni le débat. Non plus le militantisme.
Hors, je qualifie pas le film comme une perte de temps parce-que si on arrive à lui déposséder de sa profondeur décevante, on reste avec un bon film d'action un peu trop longue, mais avec des bons intentions que Hollywood devrait continuer à approfondir d'une façon mille fois plus risqués que celle-ci."
Un long métrage réalisé de manière efficace sur le thème d'enfant soldat. Le scénario est bien prenant. Le titre ''Beasts of No Nation'' qualifie parfaitement (et tristement) le statut des enfants soldats, la fin accentue encore plus le sens du titre.
Beasts of no nation confirme tout le talent de Cary Joji Fukunaga après la saison 1 de true detective. La mise en scène et la photographie sont juste sublimes et accompagne parfaitement l'incroyable jeu des acteurs. A voir
Film intense et brutal, Beasts of No Nation raconte l'histoire d'Agu, un enfant embrigadé dans l'armée. Soldat à même pas quinze ans, il découvre la violence de la guerre. Réaliste et particulièrement bien mis en scène, Netflix a su frapper fort et sortir du cadre "série et film pour ado". Au casting, Idriss Elba est excellent mais c'est finalement Abraham Attah qui lui vole la vedette. Même si le film est violent, il n'est pas cru pour autant. On sent encore que Netflix se retient pour ne pas faire un film atroce de guerre mais simplement un film difficile. Peut-être aurait-il fallu aller plus loin encore pour s'approcher de l'excellence.
Ce genre et ce thème de film ont été maintes et maintes fois traitées mais ce qui fait que ce film-ci se démarque nettement ce sont les acteurs et notamment le jeune Abraham Attah qui est hypnotisant par sa performance d'acting. Est rajouté à l'excellence de ce film le fabuleux réalisateur Cary Fukunaga et une bande son juste envoûtante
Trés touchant et émouvant. La violence des images et de certaines scènes montrent ce qui peut se passer dans des endroits ou le monde occidental n'en a rien à faire...Idris Elba en chef militaire névrosé est génial une fois de plus..
Certains passages sont très prenants, d'autres trop convenus. Si on échangait les enfants par des adultes, on aurait un banal film de guerre tout de même bien filmé et avec des décors africains (plutôt rare).
Ce film m'a mis une telle claque. Il m'a fait découvrir un partie des horreurs de guerre que je connaissais que peu. Il traite de l'enfance dans un pays en guérilla de manière vrai et dure. La réalisation est classieuse comme à l'accoutumer chez Netflix et peut se rapprocher du style de Clint Eastwood. Les performance quand a elles sont adapté et très bien dosé. Une très belle oeuvre
Suivre les traces d'Agu dont les pas s'enfoncent tour à tour dans la terre battue et dans la jungle africaine est une aventure qui ne laisse pas indemne. Brute de décoffrage, profondément humaine, empreinte de mysticisme et pourtant réaliste au possible, cette production Netflix est un monument de narration. Sombre voyage initiatique embarquant le spectateur dans les noirceurs de l'humanité à travers le destin de ces enfants soldats. La poussière, le sang, la fièvre. On sentirait presque l'odeur de la poudre alors que la voix d'Idris Elba fait echo en nous : "Nous sommes immortels". La langueur et l'onirisme avec lesquels Fukunaga dépeint sa fresque et lui donne une telle force ne sont pas sans rappeler un certain Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Je le dis haut et fort : l'industrie du cinéma contemporain a du soucis à se faire, Netflix est entré dans le 7ème Art en véritable Cheval de Troie. Chef-d'œuvre.
Très bon film, poignant, transpirant de réalisme. Avec certains relents de l'incontournable "Apocalypse Now" ,spoiler: notamment au niveau des scènes enivrantes emplis de langueur dans cette jungle sauvage, berceau et tombeau de nos chers protagonistes. A voir.