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    Beasts of No Nation
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    4,0
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    93 critiques spectateurs

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    Ti Nou
    Ti Nou

    490 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2020
    Là où "Johnny Mad Dog" avait une narration minimaliste, "Beasts of no nation" prend davantage le temps de construire ses personnages. Du coup, ce récit de l’enfance brisée, brut et âpre, s’avère plus émouvant. D’autant plus que Fukunaga s’avère bien meilleur réalisateur que Jean-Stéphane Sauvaire.
    Benito G
    Benito G

    662 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Beasts of no nation n'est sorti que très discrètement aux USA et seulement en VoD en France. Pourtant le film est très bon, le sujet passionnant et d'une triste actualité... Il nous présente un pays sans nom, pays d'Afrique mais que l'on pourrait étendre à d'autres continents, et la subtile mécanique d'endoctrinement, d'instrumentalisation, la mécanique de guerre. Puissant et d'une précision qui n'a rien à envier à un documentaire. Où comment un groupe de rebelles récupère de jeunes orphelins pour en faire des soldats aveuglés qui partent en guerre comme on va assister en tant que supporters à une finale de football ; des enfants non seulement plongés dès leur plus jeune âge dans le monde des adultes, mais sitôt déshumanisés pour en faire des machines obéissantes et sans réflexion. Leurs conditions de vie sont sordides, leurs vies ne sont que d'immenses blessures ouvertes (massacres, meurtres, violence, viols : le film présente l'une des scènes les plus abominables qu'il m'ait été donné de voir...). Et il tape où il faut et comme il faut même s'il reste parfois trop plat et contemplatif, monotone voir un peu long. La réalisation y est puissante, jonglant subtilement entre plans fixes et caméra à l'épaule, sans fioritude, la photographie est totalement impliquée dans le propos (Cf. la scène de massacre dans un décor où les arbres sont rouges sang). Un film dur, actuel et même intemporel. Un film donc incertains mais vaut le coup d'oeAvec $$scène visuelle ou psychologiue pour êre un peu "hard" voiu des jeunjeunsp$$. Pour le reste, c'est a voir ^^au moins une fois; ce qui en tajoute in peu sur l'atrocité" de la vie (avec des moments vraies d'autres un peu plus fictif^^)L A voir, mais ne pas metre rntre toute les mains.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    525 abonnés 948 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2020
    Ne cherchez pas, Beasts of No Nation n'indique jamais où son action se déroule. Ouganda, Congo, Nigeria,...On ne sait pas, et le propos n'est pas là. Le thème principal reprend à son compte la maxime du film Platoon "L'innocence est la première victime de la guerre" en concentrant son attention sur les enfants-soldats. Certains films ont frôlé le sujet, mais rares sont ceux à s'y être totalement consacré.
    Le thème est très dur, tout comme les implications politiques qu'il sous-tend. Mais si le 7ème Art a un pouvoir sur le monde, c'est bien celui de lui ouvrir les yeux. Tout juste sorti de la série True Detective, le réalisateur Cary Joji Fukunaga met donc la barre très haut pour son retour au format long-métrage. Signe d'une implication indéniable, il officie également au scénario (adaptant le roman de Uzodinma Iweala), à la photographie. Budget resserré mais ambition décuplée.
    Quand on lui demande où il a trouvé son inspiration pour le film, Fukunaga cite Au cœur des Ténèbres. Évidemment. Il faut croire que l'œuvre de Joseph Conrad a le don de parler à tous ceux qui veulent offrir une odyssée humaine dans un ordre moral détraqué. Francis Ford Coppola ou Werner Herzog ont également tiré la moelle de leur Apocalypse Now ou Aguirre, la colère de Dieu. Comme de juste, le cinéaste attrape l'attention sans jamais verser dans la complaisance.
    Et de placer son jeune héros (magnifique Abraham Attah) dans le cruel paradoxe de devenir un vieillard dans le corps d'un enfant d'à peine 12 ans. Un être qui a subi une formation accélérée dans l'injustice, l'absurdité de la guerre et ses plus horribles côtés. L'horreur que Beasts of No Nation parvient à capturer en une séquence forte (et il y en a plusieurs), voyant les chairs à canons entonner un chant alors qu'elles sont envoyées au massacre. C'est sûr, on ne sort pas indemne d'une telle séance. De la direction des acteurs jusqu'à la colorimétrie parfois volontairement saturée (pour signifier les effets de la drogue brown-brown ou d'une nature repeinte en rouge-sang), la plongée vers la sauvagerie est organique.
    L'espoir ne fait cependant pas partie des victimes collatérales. Il est bien là, discret, incertain, mais présent. Il prend tout son sens dans la dernière partie, qui replace ces personnages face aux conséquences d'une guerre civile qui leur a volé leur jeunesse. Le plus difficile sera désormais de la leur rendre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mai 2020
    Pas facile de trouver le courage de se lancer dans cette superproduction Netflix, en connaissant le thème et les épreuves qui nous attendent: il s'agit bel et bien d'une oeuvre sur la guerre, et plus spécifiquement centrée sur des enfants-soldats. On y retrouve donc des parcours tragiques, et une immersion particulièrement réaliste dans une Afrique meurtrie. Disons-le tout de suite, il s'agit d'une oeuvre majeure, courageuse, brutale et triste, mais également très cinématographique, avec une photographie de haute-volée et des plans-séquences glaçants. Le film a la bonne idée de ne jamais en rajouter sur le plan dramatique, et reste assez factuel, ce qui permet de rendre la violence, très présente, relativement supportable. Je recommande sans hésitation le visionnage pour les qualités intrinsèques évidentes de ce long-métrage (sur le fond autant que sur la forme), incroyablement bien interprété, à condition d'avoir le coeur bien accroché.
    kibruk
    kibruk

    144 abonnés 2 535 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2016
    Après le déjà excellent "Sin numbre", Cary Fukunaga réalise avec "Beasts of no nation" le meilleur film qu'il m'est été donné de voir en 2016. Il y reprend la thématique de l'enfant innocent enrôlé par un groupe hyper violent, sujet déjà traité dans "Sin nombre". Mais ici on n'a pas à faire à des gangs mais à des milices impliquées dans des guerres civiles où la sauvagerie est sans limite. Alors on l'aura bien compris, "Beasts of no nation" enchaîne les scènes difficiles à la limite du soutenable, et sa vision n'est pas réservée à tout le monde. Le film prend - au sens propre du terme - à la gorge et on est littéralement ko après sa vision. Oui tout cela existe, et en bien pire encore, on se dit qu'il serait bon d'en reprendre quelques scènes pour les montrer à ceux qui ne comprennent pas ce qui peut motiver les réfugiés qui arrivent dans nos pays en paix. Mais il ne faut pas réduire le film de Fukunaga à une succession de scènes barbares, ce n'est pas de la violence visuelle gratuite, il suggère même souvent plus qu'il nous montre. On est en présence de vrai et de grand cinéma, et on ne peut que s'émerveiller de la maîtrise qu'il montre dans ce film. La scène de l'attaque du pont, l'un des points forts du film, là où l'enfant perd définitivement son innocence, est une merveille de réalisation, l'une des scènes les plus fortes qu'il m'est été donné de voir. Vous l'aurez compris, "Beasts of no nation" est une œuvre majeure, il est juste dommage qu'un tel film ne puisse pas connaître les honneurs d'une diffusion en salle, et pourquoi pas d'un prix prestigieux qu'il mériterait amplement.
    Shelby77
    Shelby77

    163 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    Il s'agit d'une représentation méthodique de la
    puissante et imposante. L'enfant est un artiste attrayant. C'est pourquoi sa corruption est si
    démoralisante. C'est un film à la fois dur et déchirant. C'est un film Netflix de qualité
    cinématographique. L'intrigue est assez simple et le voyage de l'enfant est relativement simple.
    Fukunaga offre un regard sans faille sur cette tranche du monde. 3,5
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 février 2016
    Cary Fukunaga, le Tiers-Monde (expression datée que je réutilise comme pour la mettre en parallèle avec ces personnages oubliés du temps, qui vivent à quelques heures de vol de chez nous sans peut-être même soupçonner la sécurité de nos vies), et le parcours d'un personnage meurtri par la violence de son environnement, dont il doit embrasser l'horreur sous peine de la subir. Si l'association ne vous disait rien avant de voir Beasts of no Nation, ou si elle vous a plu (le verbe plaire est à manier avec délicatesse, s'entend) devant le premier film 100% Netflix, je ne saurais trop vous recommander Sin Nombre, petite merveille où le jeune réalisateur américain s'attaquait au sujet des maras (gangs tentaculaires d'Amérique latine) à travers la rédemption d'un de leurs membres et la lutte des migrants qui en fuyaient la violence. Disons-le tout de suite : je préfère de loin Sin Nombre à Beast of no Nation, parce qu'il réussissait à conjurer son horreur par un espoir qui lui insufflait sans souci une humanité terriblement touchante. Ici, le sujet était, il faut le reconnaître, beaucoup plus délicat à manier et à orienter vers une vision claire. Trop politique, le film se serait sans doute condamné au cliché et à un exercice de bonne conscience davantage préoccupé par son sens moral que par la réalité brute de la situation et le sort de ses personnages. Au contraire, un aspect purement documentaire m'aurait énormément dérangé, d'une part parce qu'il aurait prétendu donner un accès direct, par son simple intermédiaire filmique, à une réalité que l'on ne connaîtra bien entendu jamais sans l'avoir vécue par soi-même. Enfin, répéter le traitement romancé de Sin Nombre (que je ne trouvais pas grossier et roublard, parce qu'il se signalait tout à fait comme une décalque rêvée et embellie d'une réalité sociale dont il laissait deviner la noirceur sans prétendre pouvoir en retranscrire toute l'horreur) me paraissait aussi compliquée : si, bien que peu probable, la rédemption d'un marero et sa fugue du gang qu'il avait intégré me parait possible, la situation des enfants-soldats d'Afrique noire me parait encore plus inextricable. Pris dès leur plus jeune âge dans un engrenage qui les brise totalement et confrontés à une guerre qui n'est plus que leur ultime horizon, ces enfants sont des êtres brisés, pour qui la rédemption est sans doute impossible parce qu'ils ne se sont jamais structurés complètement. Il n'est donc pas tellement étonnant de voir Beasts of no Nation ne pas expliciter de propos et demeurer comme interdit, dans les limbes d'une tristesse insensée. La bande-son, par exemple, est un très bon marqueur de cette mise en retrait de Fukunagu, qui laisse aller son récit de lui-même : son seul affleurement extra-diégétique est un même thème assez court, planant, et repris tout au long du film à intervalles assez espacés. Comme un morceau d'innocence flottant quelque part au-dessus du récit, ce morceau est le syndrome de tout ce qui a été arraché et qu'on ne saura sans doute jamais recoller. La scène finale, qui voit les enfants-soldats regagner la mer pour y jouer, témoigne d'une tentative sans doute illusoire de noyer cette perte et cette salissure dans un infini de pardon ou d'oubli. Le problème, c'est que ces moments poétiques se font rares, puisque ce sujet est si délicat à manier sans le faire mentir d'une façon perverse. Le reste du temps, le film est parfois choquant, mais quand même un peu trop cantonné à un programme qu'on imagine facilement à l'avance. La mise en scène de Fukunaga maintient cependant Beasts of no Nation à flots : sa stylisation sonne pour le coup comme une preuve de modestie (évitant le style ultra-documentaire essayant de frapper par un aspect naturaliste, comme si les images pouvaient révéler toute la noirceur de la réalité) et ondule elle-aussi avec incertitude entre plages calmes et moments bien plus travaillés, comme si la caméra refusait de se poser et n'était jamais que l'ombre des personnages, porteuse à leur place de toute la tristesse des événements - tristesse que, pris dans la peur et leur embrigadement, ils ne ressentaient pas encore tout en l'augmentant à chaque instant par chacun de leurs actes. Je retiens par exemple cette splendide séquence où un jeu de filtres fait virer la végétation du vert tropical au mauve, comme si la guerre était devenue trop lourde à filmer sans lui donner un soupçon d'irréel, une touche presque florale de recueillement. Bref, bien qu'assez prévisible et peut-être encore un peu trop réaliste, Beasts of no Nation a le défaut de sa principale qualité : il raconte précisément et de façon honnête une horreur pour laquelle il n'y a, au final, rien d'autre à faire que de l'appeler par son nom.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 octobre 2015
    Cary Joji Fukunaga, réalisateur et scénariste sur le premier film produit par Netflix, déjà reconnu pour son travail sur la série True Detective. "Beasts Of No Nation" est une histoire triste mais puissante à la fois, sur un sujet qui n'a quasiment jamais apparu au cinéma, les enfants-soldats. Mélangeant plusieurs thèmes forts comme la propagande, la solidarité (entre rebelles), la drogue, la mort, la corruption, l'espoir et le désespoir. Vous allez suivre le parcours d'Agu interprété par Abraham Attah, son premier rôle et loin d'être le dernier, je suis impressionné par sa prestation. Il va croiser le chemin, du commandant en charge d'une armée rebelle interprété par Idris Elba, un rôle charismatique ou Idris nous offre le meilleur de lui-même, c'est-à-dire par loin de la perfection. Et Strika interprété par Emmanuel Nii Adom Quaye, le compagnon de guerre de Agu qui sans dire un seul mot m'a beaucoup ému, un casting pourtant inconnu mis à part Idris Elba mais si bien joué. Sans parler de la mise en scène, des décors et du scénario, le staff et Cary Fukunaga nous donne du grand spectacle dans une histoire fictive, mais une réalité tous les jours dans certains pays d'Afrique. spoiler: D'ailleurs, une scène que j'ai particulièrement apprécié est celle ou un soldat donne une drogue à Agu avant de partir au combat, et si vous faites bien attention, vous verrez toute la plantation d'une couleur mauve, graphiquement c'est magnifique tous comme la scène où Agu cherche des munitions dans une tranchée dans une terre marron/rouge.
    Un film très difficile à voir car pour Agu, le protagoniste central de l'histoire, vit ce qu'aucun enfant ni adulte devrait vivre, spoiler: une descente en enfer pour finir sur une fin formidable !
    Beasts of No Nation, un film puissant, dramatique et psychologique, démontrant une réalité, certains ne sortiront pas totalement indemne après l'avoir vu !
    Shirokuromelt
    Shirokuromelt

    24 abonnés 356 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 avril 2020
    2 heures d'absurdité, c'est long, or c'est bien à ça que l'on assiste durant plus de 2h: une violence absurde perpétrée par des paumés. L'approche purement cinématographique/romanesque atteint ses limites avec un tel sujet, qui fait plus appel à l'approche documentaire que fictionnelle. On ne peut pas se contenter d'une évocation, d'une peinture haute en couleur pour un tel sujet, au risque de ressasser 2h durant les mêmes tableaux d'éxécutions sommaires et autres joyeusetés. A quoi bon? Le tableau, aussi vivide soit-il, finit par ennuyer voire agacer et je me suis pris à voir dans ces "soldats" dégénérés les mêmes vermines que les responsables de leur situation: politiques africains corrompus et industriels occidentaux sans scrupules. Où sont-ils d'ailleurs ceux-là? Pas dans ce film en tout cas...
    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2022
    Ce film d’une puissance de frappe incontestable est l’une des premières productions de Netflix que l’on pourrait mettre dans la catégorie prestige. C’est-à-dire que c’est l’un des premiers films produits par la plateforme dans un sérail plus indépendant et sérieux et surtout mis en branle pour attirer l’attention des festivals et des cérémonies de récompenses. Cela n’a pas marché car, par exemple, Cannes ou les Oscars ne prenaient pas encore en compte les productions des plateformes de streaming mais cela n’empêche pas « Beasts of no nation », du futur réalisateur du dernier James Bond Cary Joji Fukunaga, d’être un très grand film. Une œuvre qui aurait aisément pu prétendre à pléthore de récompenses de par son impressionnante maîtrise formelle et narrative mais aussi grâce à ses acteurs et le sujet brûlant dont il traite : les enfants soldats lors des guerres tribales ou de pouvoir dans les pays d’Afrique noire. Adapté d’une nouvelle, ce récit coche toutes les cases de l’adaptation réussie en plus d’être un film coup de poing qui imprègne durablement l’esprit.



    « Beasts of no nation » commence de manière douce et apaisée. On a même du mal à croire ou à percevoir la violence et l’horreur dans laquelle il va nous plonger ensuite. Comme si le film voulait faire ressentir au spectateur ce passage d’un certain Paradis à l’Enfer. Le jeune héros du film, Agu, vit tranquillement son enfance avec sa famille entre petites combines sans conséquences avec ses copains, l’école et des jeux à la simplicité que les enfants des pays développés ne connaissent plus (c’est d’ailleurs un constat édifiant de voir la différence entre ces enfants qui s’amusent avec rien et les nôtres qui s’ennuient de tout). Puis la guerre arrive, le jeune Agu perd sa famille et se fait embrigader par une milice indépendantiste aux motivations troubles. Il se fait entraîner comme un adulte pour une guerre dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants. Mais la propagande mentale administrée par un commandant mégalo et fou fait comprendre de manière limpide comment des enfants sans repères peuvent devenir des machines à tuer. Et ainsi perdre définitivement la beauté de leur enfance. Le récit sombre dans l’horreur de la guerre à hauteur d’enfants de manière mesurée, progressive et nous choque au détour de plusieurs scènes jamais voyeuristes mais surtout ultra réalistes. Entre viol, meurtres arbitraires et une exécution d’une puissance répulsive difficilement soutenable, Fukunaga frappe très fort. En seulement quelques séquences bien choisies et extrêmes qui n’en rajoutent jamais, il nous fait ressentir le cauchemar de cette guerre vue et faite par des gamins devenus mercenaires sans scrupule et endoctrinés.



    Les près de deux heures et demie de ce très grand film passent à une vitesse folle. On est comme hypnotisé par l’horreur de cette réalité que l’Occident ne voit pas ou ne veut pas voir. Fukunaga tente quelques scènes oniriques bien amenées pour parfois adoucir la folie de ce qui se passe. Tout comme il se permet des plans magnifiques au coin d’une scène, des plans qui ravissent l’œil sans pour autant jurer avec le reste et le réalisme des situations. En somme, il n’enjolive jamais son sujet avec un esthétisme inadéquat et déplacé. Il se paye même le luxe de nous offrir un film bien réalisé et aussi beau à l’œil qu’il est fort et nécessaire sur le fond. Et que dire des prestations opposées et complémentaires des deux comédiens principaux. Il y a d’abord ce jeune acteur incroyable qui fait passer tellement dans son regard : il se nomme Abraham Attah et il est prodigieux. En face, Idirs Elba lui donne la pareille avec une composition monstre de chef de guerre violent, sans pitié et presque fou. Du très grand art. La voix off ici permet de mieux cerner les pensées de cet enfant et s’avère judicieuse pour mieux cerner ce qui se passe dans leur tête. Tout comme le final, qui rappelle qu’avant d’être des soldats meurtriers, ils restent des enfants. Du grand cinéma, impactant et qui fait réfléchir en plus d’être divertissant, prenant et épique. « Beast of no nation » mérite toutes ces louanges et plus encore. Et, surtout, il est à déconseiller aux âmes sensibles mais pourra sans nul doute éveiller la conscience de pas mal de monde.



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    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2020
    Le récit initiatique d'Agu, enfant soldat africain. Un film violent et parfois éprouvant, avec une belle photographie, mais desservi par quelques longueurs et un manque de profondeur du scénario et des personnages.
    Henrico
    Henrico

    163 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 avril 2021
    L’histoire est poignante. Avec un côté documentaire qui fait froid dans le dos. Les acteurs, surtout le jeune Abraham Attah, font une prestation exceptionnelle. Les dialogues sont ciselés au laser. Seulement voilà, Cary Joji Fukunaga nous déçoit beaucoup. S’il nous avait emballés avec « Sin Nombre » au cinéma, puis avec la 1ère saison de « True Detective » à la télé, dans ce « Beasts Of No Nation », il cumule les erreurs. La 1ère est de se dispenser des marqueurs de temps et de lieu. On suppose de manière floue que l’action se passe au Nigéria, mais rien n’est moins sûr, car les protagonistes crapahutent longtemps et loin. Peut-être que le cinéaste Américain ne mentionne non plus rien de précis au niveau des dates car il voulait donner un côté a-temporel à l’horreur décrite autour des armées d’enfants en Afrique. Mais on en doute car, il à ces imprécisions, un manque total d’informations claires et précises sur les enjeux, et les motivations des factions en guerre. Les objectifs de la plupart des missions sont souvent des mystères dont le plus opaque reste celui de la rétrogradation du Commandant. L’horreur se déroule sous nos yeux, longtemps, trop longtemps, non sans une forme de poésie dans les commentaires off, mais, toute cette accumulation d’imprécisions crée un phénomène de distanciation chez le spectateur, qui ne peut ressentir qu’une forme de malaise doublé d’un profond ennuie.
    Arnaud R
    Arnaud R

    89 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2020
    Un film proprement réalisé sur un sujet fort mais qui manque d'originalité et d'âme pour vraiment nous émouvoir.
    Guillaume
    Guillaume

    111 abonnés 1 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2020
    Une plongée au cœur de l'impensable. Sans vertus moralistes, simplement en démontrant que de ne pas agir, c'est consentir.
    Une vraie remise en cause de nos fondements sociétaux, grâce à une réalisation travaillée servie par des acteurs convaincants. Si quelques longueurs avaient été évitées, le scénario n'en aurait été ainsi que des plus magistral.
    Charlotte28
    Charlotte28

    121 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2018
    Un récit brut, sans pathos ni moralisation, qui sait traiter avec subtilité de la réalité pourtant funeste des enfants soldats. Prestation éminemment charismatique de Idris Elba.
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