La Belle vie s’inspire d’un épisode judiciaire surnommé "L’affaire Fortin", du nom de Catherine et Xavier, parents de deux garçons, placés - après un divorce douloureux en 1996 - sous l’autorité de leur père, puis confiés à leur mère. En 1997, Xavier Fortin prend la fuite avec ses deux enfants, qu’il ne rendra à son ex-femme que onze ans plus tard, en 2009, lors de son arrestation. Il sera condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Draguignan.
Après deux courts-métrages ("Mouche", "Je me souviens") et une apparition dans L’idiot de Pierre Léon, Jean Denizot réalise La Belle vie, son premier long-métrage.
A bout de course de Sidney Lumet a constitué un fil rouge pour le réalisateur, qui voulait faire de son premier film un road movie centré sur une ultime cavale.
Jean Denizot a tourné sur ses propres terres, au pied de la Loire, principalement dans le Sancerrois, mais également dans les Pyrénées-Atlantiques, là où l’affaire Fortin s’est achevée : "Si j’aime la sensualité de la campagne chez Renoir (dans "Le déjeuner sur l’herbe" ou "Boudu sauvé des eaux"), la notion de grands espaces est liée au cinéma américain, de Wlash à Malick. J’ai voulu faire des Pyrénées nos Montagnes Rocheuses, et de la Loire notre Mississippi."
La voix de Rosemary Standley du groupe franco-américain Moriarty et les poèmes de l'américaine Emily Dickinson, composent la bande originale de La Belle Vie. Le réalisateur Jean Denizot voulait faire de ce film un carrefour culturel entre l’Europe et l’Amérique, et que la musique y contribue également.
L’acteur Jules Pelissier, qui incarne le personnage de Pierre, l’aîné, a passé un casting plutôt laborieux. En effet, à l'origine, le réalisateur Jean Denizot ne voulait pas le recevoir, jugeant qu’il serait trop vieux pour le rôle. Puis après un désistement et l’insistance de la directrice de casting, le cinéaste l’a auditionné, mais l’acteur, pris au dépourvu, ne connaissait pas son texte : "Je lui donc donné un quart d’heure pour l’apprendre. Et ses essais ont été très bons. Mieux, il a pris confiance et a cherché des solutions. J’avais l’impression de passer moi-même une audition !"