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Dandure
168 abonnés
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4,5
Publiée le 22 février 2014
Attention, cet avis contient des spoilers tels que :spoiler: en Palestine, la pierre reste une valeur sûre.
Si le jeu du gendarme et du voleur est assez simple à appréhender, celui du terroriste et de l'anti-terroriste est beaucoup plus ambigu. Bethléem est un thriller pur jus, sec, précis et efficace, un piège savamment tissé où les passions humaines bousculent les logiques politiques. La confusion morale est totale et la spirale infernale. Moralité : Jack Bauer peut aller se coucher et Shakespeare reposer en paix, la relève est assurée.
Ce Bethléem m'est plus apparu comme un film sur l'absurdité des liens affectifs en temps de guerre que sur le conflit israélo-palestinien en lui-même. Le personnage principal, si on peut l'appeler ainsi car une des caractéristiques du film est justement de ne jamais s'attacher à un personnage plus qu'à un autre(mais dans la mesure où le film commence et finit par un plan sur lui), Sanfur, traverse en fait sa crise d'adolescence dans le cadre d'une guerre. Sa façon de s'affirmer à lui, ce n'est pas de fuguer, mais de dire à ses potes de tirer à la Kalachnikov sur lui pour tester un gilet pare-balles. Son père de coeur à lui, ce n'est pas le coach de foot, mais un agent israélien prêt à tout(?) pour avoir des informations sur son frère Ibrahim, célèbre leader d'une branche de Résistants. Et l'une des pistes de réflexion lancinantes tout au long du film, c'est " La fidélité à la nation vaut-elle un lien fort et spontané qu'on a entretenu avec quelqu'un pendant des années?". Si j'ai trouvé la réalisation plutôt minimaliste (mis à part quelques sonorités intéressantes et une scène d'action réussie), le scénario est tip top. Le casting un peu faible pour les prétentions du film, je trouve. Ce Bethléem est donc à voir rien que pour la mise en lumière des liens et des conflits affectifs qui peuvent avoir lieu dans des situations extrêmes comme la guerre.
Un bon thriller, bien rythmé, avec un scénario habile, des comédiens qui ont beaucoup de présence, mais aussi un film de propagande israélienne, et c'est pourquoi je le note "moyen", faute d'autre choix possible. La guerre entre les services secrets israéliens et les nationalistes palestiniens nous est en effet montrée en dehors de tout contexte politique et social. Le seul personnage humain et sympathique est l'officier israélien. Les organisations palestiniennes apparaissent ici comme de véritables gangs maffieux qui utilisent des méthodes barbares alors que la violence de l'occupant israélien, les brimades, violences, tortures ne sont jamais montrées. Un passage est caractéristique : le chef local de l'autorité palestinienne détourne l'aide européenne destinée aux femmes palestiniennes pour payer ses mercenaires. Rien d'équivalent n'est évoqué du côté israélien... On ne peut donc même pas dire que le (ou les) réalisateur(s) renvoie(ent) tout le monde dos à dos et n'a/ont voulu réaliser qu'une sorte de polar apolitique.
Le pitch est connu. Et le film est remarquablement bien interprété. Le travail préliminaire et donc le scénario est remarquable pour détailler les luttes internes palestiniennes comme israéliennes. Cet éclaircissement est absolument remarquable. S'y ajoute le côté suspens du film qui est bien réel. Très très bon film.
Il faut parfois se tourner vers des régions dont on voit peu de films (Scandinavie, Amérique du sud, Israel) pour retrouver ce qui fait l'essence du cinéma populaire : un scénario travaillé, un découpage millimétré et un casting parfait.
Bethléem réunit ces ingrédients pour nous raconter une histoire finalement assez classique, celle d'un agent de renseignement (israélien) qui s'attache un peu trop à son indic (palestinien). Une trame qui rappelle d'ailleurs le beau film palestinien Omar, présenté à Cannes l'année dernière. Comme dans ce dernier, on est surpris par l'efficacité déployée par .... la suite ici :
Sur le même thème que le film palestinien "Omar" sorti à l'automne dernier, celui de la trahison et de la manipulation, sur le même fond de tragédie qui déchire depuis tant d'années la terre et les peuples d'Israël, un réalisateur israélien nous offre une vision plutôt réaliste - à nos yeux, tout au moins - du quotidien des combattants des deux bords. L'histoire, menée comme un thriller, passionne de bout en bout. Pas de temps mort, pas de bavardages inutiles. De l'action et une tension psychologique permanente. Une vraie réussite, étonnante de maîtrise cinématographique pour une première œuvre.
Grand vainqueur des Ophirs (Césars israéliens), le film a bien sûr des qualités scénaristiques et les acteurs sont bons. Malheureusement, j'ai la sensation d'un "déjà vu" et cela me gène. Rien de vraiment nouveau, c'est bien le problème de ce film... La réalisation n'est pas du tout inventive et nous lasse. Tout comme la musique. Autour du même sujet, j'avais beaucoup aimé Omar. Bethléem fait pâle figure à coté.
Pour son premier essai , Yuval Adler nous livre un film puissant , didactique et passionnant au cœur même du conflit Israélo palestinien. Une mise en scène efficace pour un film entre le thriller et le film d'espionnage . Ce, au travers d'une relation ambigüe entre un agent du Mossad et un jeune Indic où la relation se joue de la relation de guerre . Ça finit mal . Bien sûr . Mais comment pourrait il en être autrement ! Passionnant et sans partit pris .
Trop discret pour un film aux nombreux prix (6 Ophirs, Grand Prix Venice Days et même présélectionné pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère), Bethléem traite sans conformisme du conflit israélo-palestinien! Même si ce film a d’énormes similitudes avec Omar (voir ma critique ICI ), il se distingue tout de même en se soustrayant de toute histoire amoureuse avec une quelconque femme (il n’y a que deux actrices présentes dans de tout petits rôles)...
Il commence à y avoir beaucoup de films sur Israël et la Palestine. Ceux qui m'ont le plus marqué seraient sans doute "Noces en Galilée", "Paradise now" et "Route 181". Dernièrement "Omar" traitait d'un sujet proche de "Bethléem". Ce dernier engendre un malaise dans sa volonté proclamée d'équilibre, dans son utilisation de recettes de séries policières et dans la part bien belle qu'il fait au héros israélien. Ceci étant, le réalisateur est doué!
Ce thriller intense et très réaliste aborde le thème du conflit israélo-palestinien sans parti pris et de façon très humaine et nuancée. Une fin au goût amer ... comme le conflit.
Certes, il y a là un air de déjà vu (notamment dans Omar, dans lequel on retrouve les thèmes de la manipulation et de la trahison), mais il est toujours intéressant de profiter d'un autre regard sur ce conflit éternel. Les acteurs et l'ambiance générale sont très crédibles et on croit assez facilement à cette histoire pleine de relents trop actuels. Par contre, la catégorie "thriller" dans laquelle le film est présentée ne me semble pas adaptée. A voir en v.o., bien sûr, notamment pour les passages de l'arabe à l'hébreu qu'effectue le personnage du policier israélien.
Encore un film autour du conflit israélo-palestinien ? Oui, et alors ? Le cinéma n'est pas là dénouer une situation inextricable mais pour exprimer un point de vue, forcément subjectif, et, surtout, raconter une histoire. Bethléem emprunte la voie du thriller noir, avec intrigues multipolaires qui se rejoignent et se repoussent. La tension et l'intensité y sont permanentes. Yuval Adler tente d'éviter le manichéisme et y parvient assez bien, tout en n'épargnant aucun des camps. La violence éclate sans cesse dans le film et semble intrinsèque dans les territoires occupées dans un engrenage fatal. Nul doute que le constat est d'un pessimisme avéré et qu'il ne laisse aucune place à l'espoir. C'est la vision du cinéaste et elle est infiniment respectable. Par ailleurs, Bethléem est bien écrit, filmé avec tlaent et interprété de façon convaincante.
filmé sans fioriture à la manière d'un reportage, ce film coup de poing livre sans parti-pris la lutte sans merci entre la lutte armée entre groupes palestiniens et services secrets israéliens. si de nombreux films ont déjà abordé courageusement les méthodes discutables qu'utilisent les services israéliens pour imposer à des jeunes de devenir des taupes, au risque de leur vie s'ils sont repérés, "Bethléem" aborde frontalement le sujet en montrant l’ambiguïté naissante d'une affection entre un jeune palestinien et son responsable des services secrets israéliens. Il aborde également la rivalité entre les factions du groupe Al Aqsa, le Fatah, et l'Autorité Palestinienne. Dur et poignant, le film réussit à nous plonger dans cette terrible guerre qui semble sans fin et nous prend à la gorge sans laisser une seconde de répit. quels choix? quelles conséquences? A voir sans réserve.