C'est avec bien des regrets que je mets une telle note. Habituellement, je suis assez client de ce genre de films. Je ne me jette pas dessus, mais j'aime bien en voir de temps à autre. Mais là, sérieusement, il n'y a absolument rien. Ce "Red Sparrow" ne se résume qu'à deux heures un quart de vide quasi total. Déjà, la petite vie de la ballerine en compagnie de sa mère malade, pour le coup, on s'en fiche complètement. Ce n'est pas ça qui nous intéresse. Je crois sincèrement que le film aurait gagné à démarrer au moment où la ballerine se brise le tibia. Sans omettre l'entrée en scène bien sûr. A partir de là, on se dit que bon, ça y est, on va pouvoir démarrer. Mais non. Toujours pas. Après la blessure, il faut se taper l'opération et faut qu'on voit un peu de rééducation. Mais pareil, on s'en fiche de ça. C'est pas ça que l'on veut voir. En tout cas, pas autant. Venons en maintenant à un truc franchement pas net: la formation des moineaux dans cette école spécialisée. Bon, admettons que les Russes aient des méthodes bien à eux. Mais qui peut gober ça ? Qu'il existe des centres où l'on dit aux recrues des trucs du genres "pour le bien de l'Etat, laissez vous violer et blablabla". Je veux bien accepter que l'on tente des trucs. Après tout, le cinéma n'est-il pas fait pour ça ? Et puis, je ne suis pas regardant comme mec. Mais là, c'est trop. On atteint le ridicule voire l'insulte à l'intelligence. Je suis même étonné qu'une actrice chevronnée telle Charlotte Rampling n'ait pas percuté. Bon, passée cette formation peu académique, on se dit que ça y est, que le personnage joué par Jennifer Lawrence a compris ce qu'elle peut faire de son corps. Ce qu'il peut lui offrir. Mais encore une fois, ça ne marche pas. On va pas se leurrer les mecs, un des arguments principaux de vente du film, ce fut le côté sulfureux de l'entreprise. Or, j'aimerais bien que l'on me dise ce qu'il y a de sulfureux là-dedans. Aucun vrai jeu de corps. Que dalle. Les deux scènes de sexe montrées n'ont absolument aucun intérêt et la deuxième semble même en décalage totale avec l'intrigue. D'ailleurs, l'intrigue, si on en causait un petit pu. Mon dieu, quelle mollesse. Jamais elle ne décolle. Elle est complètement décousue et nous ennuie. On en ressort alors avec un tenace sentiment de confusion absolue. Quant à la réalisation, d'accord, on pourra admettre que Lawrence a fait des progrès et qu'il filme un peu mieux que par le passé. Mais bon, force est de constater qu'il ne donne aucun rythme à son film. Filmer convenablement, c'est cool, mais mettre en scène de façon à ce qu'il y ait du rythme, c'est mieux. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est voulu. Non, non. C'est juste que Lawrence ne sait pas faire, point barre. Au final, que retenir de tout ça ? Juste la prestation de certains acteurs, quelques séquences ça et là faisant un peu illusion. Mais pour un film d'une telle longueur, c'est très insuffisant.