Que ce soit sous ses airs d'espionnage, ses references savoureuses de films d'antan, son humour debordant d'imagination, sa mise en scéne dépassant toutes les attentes en terme de créativité, et ses trouvailles scénaristiques géniales, "Toy Story 2" s'offre le luxe, en plus d'être une suite merveilleuse, d'être un long métrage supérieur à son prédecesseur. C'est trés simple : les personnages sont sensationnels. Qu'il s'agisse d'anciens (Rex, Patate, Bayonne, Zig-Zag, etc) ou de nouveaux venus (Jessie, Pil Poil, Papie Pépite, Al, Barbie et on en passe), ils sont davantage peauffinés, détaillés, disposent de repliques savoureuses, sont impliqués dans des situations jouissives. Passée l'intro superbe, bourrée à elle-seule de plein de richesses (hommages a Superman, Star Wars, etc), Pixar continue son parcours, jonché de trouvailles spectaculaires. Buster, le chien, apparait comme un véritable allié tandis qu'Andy se fait beaucoup plus discret physiquement, mais demeurre le leitmotiv de cette aventure, en étant cité à de nombreuses occasions, et rappellant ce qui unit l'ensemble de nos protagonistes. Woody, suite à une belle escroquerie, se fait kidnapper et condamner à être expédié pour Hong Kong. Bien décidés à le ramener parmis eux, ses fidéles acolytes font se lancer en groupe pour un sauvetage héroïque. C'est trés drôle d'ailleurs, de voir à quel point les studios demystifient les relations des humains en les transposant litteralement dans le corps de jouets plastifiés. En effet, c'est les hommes qui partent en guerre, et les femmes qui les attendent. Bourré d'émotions, d'effets comiques (y compris le générique de fin hilarant), et de clins d'oeil au premier opus (et oui, sans être à cours d'inspiration, les studios se plagient souvent pour se surpasser davantage). Buzz rencontre d'autres Buzz. Buzz a un ennemi intergalactique, Woody a des fanatiques dispatchés à l'international. Bref, il y en a pour tout le monde. Commes les James Bond, nos héros sont taillés sur mesure pour cette formidable aventure, équipés de multiples gadgets, fricotant avec les filles, et bravant tous les dangers. La musique de Randy Newman, ainsi que les chansons, font toujours leur effet. On remarquera même un clin d'oeil à Tintin. En bref, beaucoup plus complexe scenaristiquement, cette suite transcende litteralement son ainé et livre un divertissement de toute beauté, ébouriffant, captivant et repoussant les frontieres techniques avec brio. Un chef d'oeuvre.Encore un.