La fée Clochette continue de vivre ses propres aventures dans la vallée des fées. Contrairement à l’essentiel des six films précédant, La fée Clochette et la créature légendaire de Steve Loter aura la chance de bénéficier d’une sortie en salle à partir du 8 avril 2015. Nous avons pu assister à l’avant-première en 3D, ce dimanche 22 mars.
Un soir tranquille, une comète verte transperce le ciel de la vallée des fées et l’on entend un puissant grognement. Noa (Ginnifer Goodwin), la fée des animaux n’écoute que son cœur, contre l’avis des autres fées, et s’en va voir quel animal mystérieux pourrait avoir besoin de son aide. Elle rencontre une créature légendaire, Grognon, qu’elle soigne d’une épine qui la gênant à la patte et arrive à la domestiquer. Pendant ce temps, Nyx (Rosario Dawson, bluffante dans Captives), la fée éclaireuse en chef pense avoir découvert que Grognon est un monstre qui mènera les fées à leur perte. Dans les cieux, un terrible orage se prépare.
Comme vous venez de le lire dans le synopsis, La fée Clochette et la créature légendaire porte très mal son nom. En effet, la fée Clochette (Mae Whitman) n’y fera que de très brèves apparitions. La vraie star du film, c’est Noa, une fée au grand cœur que toute la communauté féerique appelle à la raison mais qui préfère n’écouter que sa générosité naturelle. Tandis que la reine Clarion (Anjelica Huston) appelle à la mesure et que Nyx est méfiante à l’encontre de tous les étrangers. Bien sur, l’intrigue donnera raison à Noa qui démontrera à tous que les sentiments et l’intuition peuvent parfois être de meilleurs alliés que la raison. Mais surtout, Noa prouvera qu’avant de condamner l’altérité, il faut lui donner une chance et souvent faire le premier pas. Dans ce sens, La fée Clochette et la créature légendaire délivre un message essentiel à faire passer aux futures générations dans un monde communautariste de plus en plus réactionnaire et replier sur lui-même. Cette petite fabulette emplie de tolérance met en avant l’union à la place de la méfiance et la fraternité à la place du mépris.
Assez courte et conventionnelle, la dernière réalisation des Studios Disney ne révolutionnera pas le genre. Pour cela, il faut mieux chercher du côté de Minuscule : La vallée des fourmis perdus qui pour être épique, ne l’était pas qu’à moitié. L’animation numérique, même en technique 3D, n’a rien d’incroyable et rappelle tout ce que l’on a pu voir ces dernières années. Ce n’est pas par sa beauté subjuguante que la vallée des fées pourra vous emmener au pays de l’imaginaire. Petit bémol supplémentaire, les chansons, élément essentiel des productions Disney sont réduites à peau de chagrin. Malgré tout, les personnages principaux que sont Noa et Grognon sont suffisamment attachants, surtout dans leurs mimiques, pour que vos enfants s’y attachent. Grognon, créature fantastique, mi-chat, mi-chien à la queue de serpent, est très mignonne, empruntant justement aux félins, leurs yeux si touchants. Pour les parents, une séquence où Grognon vole grâce à la poudre de fée, vous replongera certainement dans vos propres souvenirs d’enfance, tant la bête ressemble alors à Falkor dans L’histoire sans fin.
N’hésitez pas à amener vos minots voir La fée Clochette et la créature légendaire. Les personnages attachants raviront leur pupilles émerveillées autant que le message positif leur laissera de bon souvenir. D’autant plus, que dans la salle, cette après-midi, le dessin-animé, à en juger les rires des enfants, semblait remplir son rôle principal.
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