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Estonius
3 327 abonnés
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3,0
Publiée le 17 septembre 2017
Une réalisation complétement inclassable qui part un peu dans tous les sens mais qui fourmille d'inventivité. On a quand même un peu de mal à rentrer dans tout ça et à suivre les pérégrinations familiales de ce petit monde pour le moins bizarre, d'autant que les digressions abondent. Darrieux est impériale comme toujours. A noter quelques séquence oniriques ou surréaliste comme la visite du pavillon allemand de l'Expo universelle de 1937. Il y a dans ce film une scène d'anthologie, quasiment un sketch dans laquelle Darrieux voilée joue le rôle d'une voyante avec une boule de cristal en prenant un accent russe, une séquence à se rouler par terre qui a elle seule justifie la vision de ce film dont l'ensemble reste, hélas assez moyen
Une chose que l'on ne peut pas reprocher à ce film du méconnu Jean Herman, c'est son manque d'originalité. Ceci que ce soit sur le plan de l'histoire adaptée d'un roman de Raymond Queneau, que sur le plan de la mise en scène. Cela apparaît souvent comme bizarre mais la légèreté d'ensemble, bien que la gravité n'est jamais loin, font que le film est très agréable à regarder d'autant plus qu'il n'est jamais prévisible. Les comédiens sont en outre fabuleux principalement Danielle Darrieux, Jean-Pierre Moulin (qui deviendra par la suite la "voix" française de Jack Nicholson) et Françoise Arnoul. Une oeuvre très drôle digne d'intérêt.
Un film ressorti du placard, un réalisateur méconnu mais qui plus tard sous le nom de Jean Vautrin poursuivra une belle carrière littéraire et un joli casting mené par Danielle Darrieux, voilà une page de notre cinéma hexagonal qui retrouve sa raison d’être au cœur d’une histoire un peu folle à la veille de la seconde guerre mondiale. Le sujet est surtout prétexte pour le réalisateur à mettre en tire-bouchon les travers des bons français de l’époque autour d’une province qui sent bon le Dubonnet et le saucisson, quand dans la capitale on ne soucie guère de la guerre qui s’annonce. Plusieurs séquences sont mémorables (la voyante, le führer, le balai tout usage qui n’existe pas …) portées par des phrases hallucinantes que l’on doit à Raymond Queneau dont le roman éponyme est à l’origine de ce film. Entre Doisneau et Tati, Herman-Vautrin mérite sa place au soleil. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com