j'ai trouvé ce film gênant et vide ... une crise de fou rire de plusieurs personnes dans la salle au moment de la scène de nu. en fait cela illustre la leçon du film qui y qu'il n'y a pas de leçon dans la vie. je ne comprends pas l'intérêt de ce film.
Qui a décidé que les films d'animations avaient pour but majeur d'être destinés, avant tout, aux enfants? Et bien personne il me semble. Et "Anomalisa" en est une belle preuve car l'histoire est réellement orientée à un public averti, mature, qui comprendra les subtilités psychologiques du personnage principal. Ce dernier est en prise avec mal étrange: toutes les personnes qui l'entoure ont la même voix, celle d'un homme, même pour les femmes et les enfants. Et lorsque par hasard il entend la voix d'une femme, tout se chamboule. C'est très original et en même temps cela correspond à l'univers de Charlie Kaufman, scénariste des fabuleux "Dans la peau de John Malkovich" et "Eternal Sunshine". Le film met du temps à démarrer mais on comprend qu'on nous fait entrer dans la banalité de la vie de cet auteur pour plus facilement la perturber par la suite. Effectivement, le film aurait pu être un film traditionnel, mais l'animation apporte un petit quelque chose de décalé qui nous séduit facilement et permet des effets de style originaux. Donc on dit oui aux films d'animation exclusivement destinés à un public plus mature.
Entre la solitude d’un chambre d’hôtel et la chronique d’un monde atone, le film affiche une vision sombre mais réaliste de la société moderne, avec une mélancolie bouleversante.
Anomalisa ne mérite pas les excès laudatifs qu'on lui apporte ni même les critiques très négatives. Certes, le film semble assez désincarné à force peut être de dénoncer la vacuité de l'existence des humains, l'ennui, la solitude d'un monde superficiel et indifférence. L'ennui peut se produire mais, dès les scènes d'amour et de sentiments entre ce quinquagénaire en crise et cette jeune femme complexée, le film devient très touchant. Les scènes de sexe, longues et filmées avec une certaine pudeur, assez inusitées dans le registre de l'animation spoiler: (on voit même longuement la teub du personnage principal) , sont remarquables. Il passe alors quelque chose entre ces deux personnages un peu perdus. C'est le moment le plus réussi d'Anomalisa. Le film évoque sur bien des plans Lost in translation de Sofia Coppola ou Bird people de Pascale Ferran. Oeuvre parfois répétitive, Anomalisa veut montrer la rencontre entre l'égoïsme individuel et l'égoïsme collectif d'une société asepsisée. On peut questionner l'usage de la stop motion avec ce visage ceint d'une ligne au niveau des yeux. Rien que pour l'originalité du concept et cette scène érotique, le film est à voir.
J'en attendais beaucoup de ce film, car Kaufman est un scénariste qui me parle beaucoup. Un peu déçu.
Le concept, qui est simple mais astucieux, est la force du film. Il repose sur la banalité de la vie, le fil rouge. L'idée de cette même voix pour plusieurs personnages m'a bien plus. Si bien que ce n'est qu'à la fin que j'ai vraiment remarque que les L'animation est originale, bien foutue, arrive à transmettre les émotions voulues.
En somme, une bonne idée bien exécutée. Mais ça s'arrête là.
Initialement Anomalisa a été conçu comme une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Charlie Kaufman. C'est Duke Johnson, jeune réalisateur a qui l'on doit quelques épisodes de la série Community, qui a réussi à convaincre l'auteur d'adapter sur grand écran cette histoire au bout de dix ans d'acharnement. Mais comment faire pour mettre en image une pièce sonore dont les acteurs étaient cachés sur scène pour qu'on entendent uniquement que leurs voix ?
C'est une nouvelle fois un coup de génie pour Charlie Kaufman qui a opté pour un film d'animation en animation image par image à la Wallace & Gromit pour cacher ses acteurs. Créé par Carol Koch, les personnages du film restent volontairement assez grossiers. Les réalisateurs n'ont pas cherché à masquer les différentes parties du visage nécessaires à l'animation et en joue même dans le scénario pour montrer que Michael Stone a conscience de ne pas être normal.
Si on peut être dérangé au début par ce manque de finitions, on fini cependant assez vite par être absorbé par l'histoire et oublier ce petit défaut tout à a fait volontaire. Il faut reconnaitre que les décors et les effets de lumières très réussis permettent de faciliter grandement cette immersion dans l'histoire. Rapidement, il n'y a plus que les dialogues et les situations qui comptent et on ne voit pas passer le temps.
C'est exactement la même équipe qui joue dans le film. David Thewlis incarne Michael Stone, Jennifer Jason Leigh est Lisa tandis que Tom Nooman prête sa voix aux autres personnages. La musique de Carter Burwell déjà présente dans la pièce est aussi dans le film comme un autre personnage. La chanson du générique de fin est d'ailleurs importante pour bien comprendre le message du film. Il serait donc vraiment dommage de s'enfuir trop vite de la salle.
Forcement, une histoire imaginée par Charlie Kaufman demande un peu de réflexion aux spectateurs pour comprendre ce qu'il a voulu raconter dans ce nouveau film. La grosse interrogation dans Anomalisa, c'est pourquoi l'ensemble des personnages secondaires ont tous cette même voix qu'il soit un homme et une femme. Cela aura bien une explication dans le film que l'on comprendra plus ou moins vite mais qui devient limpide à la fin.
Les spectateurs familiers des histoires de Charlie Kaufman ne seront certainement pas désarçonné par ce nouveau long métrage si particulier. On y retrouve en effet toutes les obsessions et névroses de l'auteur dans Anomalisa. Un long métrage définitivement reservé aux adultes par son sujet qui ne pourra pas interesser les plus jeunes. En revanche, si vous êtes à la recherche d'un film vraiment original et intelligent alors Anomalisa est probablement fait pour vous.
Vendu comme un film d'animation intelligent pour adulte, on ne peut qu'être déçu par le vide qui se dégage d'Anomalisa. Un homme déprimé arrive dans un hôtel, y passe une nuit en trompant sa femme avec une fille de la chambre d'à côté (ce qui doit valoir la mention « pour adulte » vu que c'est l'occasion de voir un sexe en érection et une femme nue. Oh la la!) puis rentre chez lui le lendemain après sa conférence. Rien de plus. Aucune perspective, aucune psychologie, rien... Le vide je vous dis.
Un film d'animation orienté adulte sortant des sentiers battus, lent, aucunement drôle, jouant sur la corde sentimentale et doté d'un style graphique vraiment particulier. Un ovni qui ne plaira pas à tout le monde (une dizaine de personnes sorties durant la séance).
Mais qu'y-a-t-il dans la tête de Charlie Kaufman ? Tout ce qu'il a écrit depuis 1999 de Dans la peau de John Malkovich à Eternal sunshine of the spotless mind fait preuve, sans exception, d'une folie, d'une originalité et d'une poésie que l'on ne trouve nulle part ailleurs. C'est encore ici le cas pour son (seulement) deuxième film en tant que réalisateur, et son premier film d'animation. On peut dire que Anomalisa ne ressemble à rien de ce qu'on pu voir jusqu'ici en animation (en fait stop-motion). C'est aussi l'adaptation d'une de ses propres pièces de théâtre, instiguée par son co-réalisateur Duke Johnson qui avait vue sur scène. Le tout est étrange, et quasiment fascinant. On est bien dans l'univers surréaliste de Kaufman, dans sa folie et dans sa noirceur. Après quelques minutes d'adaptation aux poupées (j'avais du mal avec les visages, ils n'ont pas enlevé les coutures, j'avais l'impression qu'elles avaient toute des lunettes) où on est un peu décontenancé, on oublie qu'on est pas devant de vrais acteurs. On se concentre sur l'histoire, les péripéties et les états d'âme du personnage. L'ensemble est vraiment très réaliste, y compris la scène de sexe. La technique (et pas seulement l'animation, la photo, le montage, la musique...tout est parfait) est donc formidable et vaut à elle seule le détour. Les voix sont assurées par David Thwelis et Jennifer Jason Leigh pour les deux personnages principaux, tandis que Tom Noonan fait toutes les autres (hommes, femmes, enfants), ce qui accentue encore plus le côté étrange et irréel de la chose. Au final, on est donc là devant un film d'animation (pour adultes) totalement original, unique et maîtrisé, aussi sombre sur le fond que lumineux sur la forme. Un des plus beaux films sur la solitude et le mal être de l'homme (dans le sens humanité bien sûr...) vu depuis longtemps. Magnifique.
Charlie Kaufman, brillant scénariste à qui l'on doit "Dans la peau de John Malkovich" et "Adaptation", s'adjoint ici les services de Duke Johnson pour son deuxième essai en tant que réalisateur. Voilà donc ici la stop-motion au service d'une histoire loin d'être enfantine, nous racontant les déboires de Michael Stone, auteur réputé qui se rend à Cincinnati pour un congrès. Déprimé et lassé de sa vie morne, Michael a le coup de foudre quand il tombe sur Lisa. Et pour cause, dans cette vie grise que Michael mène, tout le monde a la même voix masculine (hommes, femmes, enfants) et seule Lisa sort du lot avec sa voix féminine. C'est d'ailleurs l'idée de génie du film, permettant de montrer combien Michael (doublé par David Thewlis) se sent seul et déprimé. Lisa, doublée par Jennifer Jason Leigh, lui fera connaître le bonheur mais pour combien de temps ? Touchant, "Anomalisa" est un film qui parle de la dépression avec un savoir-faire certain. Mais il restera néanmoins hermétique à une bonne partie du public. Difficile d'aborder un tel sujet dans un film d'animation. La démarche, aussi sincère que poétique, a de quoi séduire mais n'est pas sans comprendre quelques longueurs. Malgré tout, on se laissera prendre au jeu et au parcours de ce pauvre Michael Stone, quitte à sortir un peu déprimé...
Sentiment partagé. Il faut saluer le travail mais les personnages sont assez moches dans l'ensemble et l'histoire est tellement conventionnelle........ Mais il faut admettre que certaines idées sont superbement mises en avant: "quand on me présente quelqu'un, il est toujours comme les autres mais ce n'est jamais toi." Une vision plutôt triste de l'amour et de l'humain en général et qui ne va pas vers son happy end mais tout simplement vers une banalité propre à la vie de cet homme qui ressemble à tant d'autres. Et l'idée des voix identiques est assez originale et très intrigante au début. Intéressant au final.
Si vous aimez les films qui ne ressemblent à aucun autre, foncez ! 1h30 d'animation en stop motion proprement sidérante techniquement, une poésie mélancolique de bout en bout... Quand on s'intéresse à la filmo des réalisateurs, tout est cohérent avec cette dernière oeuvre.