Si l'on savait déjà Chris Evans trés bon acteur - la plupart des gens n'en sont peut-être pas convaincus, mais c'est parce qu'ils ne connaissent de lui que son rôle de Captain America, alors Chris Evans est capable de bien plus - , on ne le connaissait pas réalisateur.
Et bien, coup d'essai, et déjà coup de maître ! Before we go est envoûtant du tout début à la toute fin. je suis un grand amateur de romance, mais bizaremment, j'arrive rarement à accrocher à ce genre de film. Vous voyez; le style " Je sors de Sundance, je suis un film indé au rythme ultra lent " . Parce qu'au bout d'un moment, ça finit toujours par m'em******. Mais là, je suis resté scotché. Et le talent de réalisateur d'Evans n'y est pas pour rien. A tous les amateurs de plans de ville la nuit, ce film est fait pour vous. On est transporté dans un New-York nocturne qui nous donne envie de choper un billet d'avion direct. Les plans sont beaux, élégants, et vont de paire avec une histoire pas forcément originale, mais trés belle, trés romantique, sans tomber dans la niaiserie. Cette romance entre nos deux protagonistes est authentique, elle sonne vraie, et ça fait vraiment plaisir.
Non content de se permettre de faire des merveilles à la réalisation, Chris Evans éblouit également dans son jeu. Il est drôle, mais surtout trés, trés touchant. Et son homologue féminine, Alice Eve, est parfaite elle aussi. Une véritable alchimie se crée entre eux au fur et à mesure du film.
La B.O. est excellente elle aussi, entre musiques de jazz et sons un peu plus indie folk. La fin est particulièrement réussie aussi, ce qui n'est pas forcément évident dans une romance.
Réussie parce qu'elle est belle tout en laissant au spectateur la possibilité d'imaginer librement ce qu'a bien pu écrire Nick au dos de la feuille d'appréciation de l'hôtel. Pour ma part, je pense simplement qu'il n'a rien écrit au dos, mais que son " Turn over " écrit en bas de la feuille, associée au dernier plan nous montrant que la seule question qu’ils n'ont pas remplie est de savoir s'ils aimeraient revenir un jour dans l'hôtel, fera comprendre à Brooke qu'elle devra y retourner, et regarder ce que Nick a écrit à l'envers du tableau, probablement un moyen de le contacter.
Bref, Evans m'a déjà fait plaisir avec un Playing it Cool trés sympatoche, mais qui restait quand même dans le slimites de la romcom habituelle. Ici, c'est un tout autre niveau. C'est une œuvre authentique, touchante, et romantique. Et c'est de plus en plus rare. Magnifique !