Comme pour toute adaptation, les fans attendent beaucoup des acteurs, car ils interprètent des protagonistes fictifs qui leur sont chers. Kyan Khojandi, dans le rôle de Richard le voisin, a été plutôt bien accueilli (par moi la première) et je dois avouer qu’il incarne très justement son personnage ! Malgré le manque de ressemblance physique, il a su flotter entre humour, désinvolture et charme, trois qualités nécessaires au rôle de Richard. Pour la mère de Lou, j’étais effondrée. Je vous explique: pour moi la mère de Lou était unique, je ne pouvais penser à aucune actrice qui puisse insuffler tant de folie, et d’humour, à cette geek en mal d’amour. Et puis Ludivine Sagnier et moi, ça ne passe pas trop. Grande surprise donc quand je me suis retrouvée bouche bée au cinéma, tant j’avais l’impression de voir à l’écran le personnage qui m’avait fait autant rire sur papier… Dans le rôle principal de Lou, la jeune actrice Lola Lasseron colle parfaitement au rôle psychédélique de l’adolescente. Bien sûr, une note particulière pour le chat qui offre une performance merveilleuse. En même temps, un chat dans un film, c’est toujours parfait !
Ce film est plus qu’une histoire banale sur fond d’univers SF, c’est une vraie réflexion sur les relations humaines. Entre les mères et filles, les filles et les garçons, et même une mère et son chat ! Mais c’est aussi une réflexion sur soi-même, car chaque personnage est parfois confronté à lui-même. Les accessoires et autres créations déjantées de Lou sont très bien représentées, et la bd prend littéralement vie ! Pour intéresser le jeune public, le réalisateur a eu l’idée d’apporter une touche de fantastique à l’ambiance générale. Exemple avec la malle de la honte, une cabane aux proportions douteuses, dans laquelle Lou et sa mère se réfugient en cas de coup dur. On sent d’ailleurs toute l’influence de la SF chez Julien Neel, avec des références à Harry Potter pour cette malle qui s’étire, ou encore la tenue très Matt Smith (en Doctor Who) du petit-ami de Mina (j’ai pas raison ?).
Lou expérimente de nouvelles amitiés, des chagrins, et même une rébellion familiale. Quant à sa mère, elle fait face à ses choix : elle se lance enfin pour que Sidéra prenne vie, et en sa super-héroïne elle vit ses rêves. J’ai d’ailleurs adoré le changement de dessin pour Sidéra par rapport à la bd, car c’était très « fantasy » et les chansons sont géniales. Gros coup de coeur à ce propos pour la bande originale de Julien Di Caro, à la fois touchante, dynamique, et toujours avec cette note « Lou-esque » un peu rêveuse et très aérienne.
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