1,0
Publiée le 16 octobre 2014
Bon… Bah on s’ennuie quand même pas mal dans ce film non ? Alors OK, j’entends bien les arguments de certains qui disent qu’il y a là de beaux personnages et des moments émouvants. Je ne les contredis pas parce que, sur ce point, je suis d’accord. Le personnage de Steve, incarné par un excellent Antoine-Olivier Pilon, irradie effectivement l’écran et ses deux partenaires féminines savent se mettre au diapason. Mais bon… Plus de 2h quoi… La durée en soit ne me dérange pas, mais à condition qu’on en fasse quelque-chose. On se retrouve quand même avec 40 minutes de situation initiale qui se limitent quand même, soit à de la répétition de ce qui a déjà été dit/montré, soit à de simples scènes extatiques caricaturant abusivement la trame émotionnelle du propos. En gros, on pourrait résumer la démarche de Dolan de la façon suivante. Dans l’intro, les spectateurs doivent se dire que Diane est une grosse plouc démissionnaire et que son fils est un sale gamin totalement timbré. Donc on va forcer les caricatures dans ce sens. Mais, dans les minutes qui suivent, il a été décidé que le spectateur devait diamétralement retourner sa position en se rendant compte comment Diane et Steve étaient finalement des gens trop sympas, trop complices, trop avenants avec les autres… Bref, on les avait mal jugés… Ils sont trop cool en fait. Ensuite, après ça, le film se limite, en gros, à la simple application de la démarche habituelle du cinéma bobo : les gens du peuple savent vivre et sont cool, quant aux bourgeois, ils devraient peut-être s’inspirer d’eux. Une fois ce postulat de bonheur posé, il ne reste plus qu’à faire s’abattre sur ces vilaines gens la fatalité de la vilaine société … Alors, je ne dis pas, il faut bien qu’un auteur ait une démarche et qu’il sache user d’artifices pour rendre cette démarche viable. Le problème, pour moi, c’est que non seulement cette démarche on l’a déjà vu mille fois dans le cinéma bobo français ou américain (non mais quand même ! Un peu d’originalité de temps en temps !) Mais en plus, les artifices utilisés sont rigides, maladroits, et surtout ils entrainent des ruptures de logique et de rythme qui moi m’ont sorti du film toutes les cinq minutes. Non, désolé, qu’un gamin qu’on dit atteint de TDAH – et qui se sait atteint de TDAH ! – soit aussi spontané, avenant, décontracté avec un voisin qu’il n’a pas vu depuis des années, dès le premier contact, au sortir du mitard, ça ne colle pas ! Certes, Dolan opère cette rupture pour obliger le spectateur à renouveler son regard, mais la rupture est tellement faite au burin que l’appréciation qu’on se fait du personnage de Steve ne peut se faire qu’en occultant en permanence des scènes à droite et à gauche… Et c’est dommage, car ce personnage est véritablement la clef de voute du film. Le pire, c’est que j’aurais voulu aimer ce film parce que j’appréciais au fond la part de fantasme honnête que Dolan a mis dans ce personnage. Mais, je suis désolé, je trouve vraiment que ses artifices sont trop mal maitrisés, trop répétitifs et trop pauvres. Toutes les cinq minutes, l’ami Dolan appuie sur la touche « Play » de son baladeur des années 1990 et il met l’image en slow motion pour faire « moment émotion ». Une fois OK, tout le temps c’est lourd parce que pas très inventif. Et qu’est-ce que c’est ce que monde qu’il dit d’un futur proche et où personne ne connait ou diffuse de chansons autres que celles de la fin du XXe siècle ?!! Alors non. Pour ma part, ce film est vraiment impossible à voir. J’aimerais ne retenir que les petites bribes sympas où Dolan fait preuve de sincérité et d’émotion, mais jamais je n’ai réussi à occulter tout le reste : répétitions ; faute de rythme, effets narratifs mal maitrisés ; ultra-prévisibilité d’une démarche déjà appliquée mille fois ; définition des personnages au burin ; imagerie bobo-gay-friendly tirée jusque dans la caricature ; bande-originale presque limitée à la simple compil’ issue de l’adolescence de l’auteur ; scènes de sentimentalisme bon marché et surappuyé… Pitié… Moi je veux bien que Dolan soit un gentil garçon et qu’on le félicite d’essayer de singer les grands. Mais qu’on le fasse pour tout le monde alors, pas seulement pour les gens qu’on apprécie parce qu’ils ont la chance de correspondre à un archétype qu’on adore adorer dans le milieu… Je trouve ça non seulement trompeur pour les gens qui aiment aller régulièrement au cinéma parce qu’on leur vend quelque-chose qu’ils auront déjà vu plein de fois mais en mieux ; mais c’est aussi trompeur pour celui qui n’a pas le temps d’aller régulièrement au cinéma et qui va penser que c’est là le film à voir. Alors peut-être que dans le second cas, « Mommy » pourra encore plaire, faute de comparer à mieux, mais dans les deux cas par contre, c’est amener les gens à prendre de leur temps pour voir un film au dépend d’un autre qui aurait été certainement mieux apprécié… C’est triste ça…
1,0
Publiée le 9 octobre 2014
Moi aussi je voulais être ému comme les jurés du festival de Cannes, comme tous ces critiques de cinéma, comme tous ces spectateurs interviewés. Mais je me suis retrouvé devant un film d'une longueur sans limite, d'un vide abyssal à la mise en scène tape à l'œil, à l'hystérie constante, aux partis-pris ridicules (ah cet écran qui s'élargit et se rétrécit en fonction des espoirs, de l'optimisme ressentis des personnages ou du désespoir et de l'assombrissement de leur avenir) et répétitifs, aux gros plans étouffants. Et à la sortie du cinéma je n'étais visiblement pas le seul à penser la même chose.
1,5
Publiée le 14 novembre 2014
Pas d'accord avec l'encensement de ce film qui, malgré sa force émotionnelle, reste superficiel, convenu, caricatural et surtout peu crédible. Sa fin spoiler: dramatique associe une idée de rédemption (le suicide -éludé mais suggéré- en fait partie) avec une attitude de déni maternel détestable
. L'ensemble paraît trop léché, trop sentimentaliste et absurde car, en optant pour le drame au bout des montagnes russes, le traitement sérieux de la relation mère-fils passe à la trappe; il est trop facile d'éluder ainsi l'issue de l'histoire. Pour commencer, le profil du personnage principal est très mal conçu, on le dit atteint de TDAH alors que ça n'est guère vraisemblable! Qui plus est, c'est la voisine (Kyla) qu'on fait bégayer, alors que ça devrait plutôt être lui (Steve) qui a du mal à s'exprimer. Plus fondamentalement, avoir choisi la mise en avant d'un désir tabou, fantômatique, de type sexuel sado-masochiste, pour caractériser la relation entre le fils et la mère, c'est non seulement excessif mais, de plus, cela nuit à la crédibilité du sujet traité. Ce choix d'allure factice manifeste un désir de dramatisation, un poil provoquant, qui s'avère raté -car bien trop simpliste- et qui n'apporte que de la confusion. Le traitement bancal et faussé du sujet -ce qui semble paradoxal vu la longueur du film- exprime une certaine immaturité de la part de Xavier Dolan, plus soucieux d'effets de style et d'étourdissements improbables que de réalisme social et de recherche dépouillée d'artefacts. Il prétend taper dans un certain réalisme alors qu'il choisit de mettre en avant une histoire à l'allure artificielle et aux émotions populistes. Tout est parcouru d'esthétisation surfaite et de situations factices, mis à part l'histoire d'amitié qui lie les deux voisines spoiler: (et encore, que dans son début et sa fin)
. Le montage se retrouve saccagé par l'usage abusif de ralentis, d'instants clipesques à visée populaire, destinés à générer de l'émotion facile -du genre "regardez-moi l'artiste"-, ce qui anéantit le souci de réalisme. L'ensemble reste superficiel, apprêté, distancié, destiné à s'attirer une sympathie d'un public malléable par des moyens calculés. MOMMY exploite un drame social de manière malhonnête, en faisant miroiter en contrepoint un modèle conservateur du moins très conformiste, en simplifiant les données, en caricaturant des personnages bancals, en tombant dans un certain populisme, en fonçant dans la facilité. Pour une histoire de type Ken Loach, le style de Dolan ne convient pas. Reste que ce film n'est pas non plus nul, tout a simplement été adapté et gâché dans le but de plaire, de le constituer en divertissement. A.-O. Pilon s'en tire pas mal mais l'absence de ressemblance à la mère dénature le drame. Le jeu d'Anne Dorval, par contre, ne convient pas du tout: ce qui sonne faux, ce n'est pas tant les dialogues que l'interprétation, mauvaise; et, avec son air trop bourge-vulgaire, cette actrice n'apparaît pas à sa place. L'esthétisation et l'exposition grandiloquente des sentiments des caractères prouvent leur efficacité au vu des critiques positives mais agissent, à l'inverse, pour le sujet traité, comme des moyens de manipulation superfétatoires. Pour la plupart des spectateurs, l'effet d'illusion fonctionne; ce qui n'est pas le cas pour d'autres, qui n'ont pas adhéré à cet ensemble indigeste de partis pris factices.
1,0
Publiée le 13 octobre 2014
C'est long, ça hurle! Quel est le but de ce film? Doit-on trouver ces paumés sympathiques? Pitoyables? Franchement ils me laissent de glace.
1,5
Publiée le 2 novembre 2014
Xavier Dolan n'est pas Cassavetes ni Gus Van Sant, même s'il leur pique styles et idées. Le jeu des acteurs est hystérisant. La scène inaugurale de l'accident a été faite de multiple fois.Dolan a subit les influences de bons réalisateurs qu'il tente de répliquer sans grande personnalité. Film sans grand intérét.
1,0
Publiée le 17 octobre 2014
dès le début , un flot de grossièreté et de violence , des personnages antipathiques et caricaturaux , la mère vulgaire et d'une désinvolture incroyable , le fils hystérique et débitant les pires mots à longueur de phrase , et comme attendu un début de rédemption avec bien sûr l' émotion portée par la bande son appropriée ( céline dion ...) , trop c' est trop ,un film détestable encensé évidemment par la critique de presse .
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 2 novembre 2014
Xavier Dolan, ah ce cher canadien qui aurait retourné la tête de tout le monde par le "génie" de sa réalisation technique, c'est à dire un format 1:1 comme la photographie. Il paraît que ça renforcerait la promiscuité. Honnêtement, ça m'a plus dérangé qu'autre chose. C'est comme lorsque le found footage est arrivé dans le cinéma d'horreur. C'était déstabilisant et mal approprié. Ici c'est la même chose, la bande son originale en canadien n'aide pas non plus, à défaut de suivre, je n'ai pratiquement fait que lire. Je n'ai rien contre les canadiens, mais là je trouve que c'est plus qu'osé, c'est imposé. Les injures et la violence du film, même si cela fait parti du thème deviennent insupportable au bout d'un moment. Je ne comprends pas ce phénomène de mode pour un film comme ça. Et puis pour terminer, les problèmes monoparentales de relation mère et fils en difficulté d'adaptation, ce n'est pas le premier. Donc pour moi ce film est une bonne esbroufe, rien de plus.
1,0
Publiée le 10 octobre 2014
Moi aussi je me suis complètement fait avoir par toutes les bonnes critiques. J'ai trouvé ce film très pénible, très vulgaire et très stressant.
L'accent québécois est affreux et je suis sortie de la salle complètement "lessivée" par ce film difficilement supportable.
Heureusement que la veille j'avais vu "Gone Girl" qui lui est vraiment excellent.
1,5
Publiée le 9 octobre 2014
J'attendais ce film avec impatience et au final j'ai été très déçue. Les raisons sont les suivantes : le film est pénible à suivre en raison des sous titres, le cadrage carré est pénible aussi mais surtout le film dans son ensemble est stressant, vulgaire, dérangeant.
Je n'ai pas accroché du tout à ce fils et cette maman complètement borderline tous les deux.
C'est très dur d'avoir à visionner un film aussi pénible et en plus très long.
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 18 octobre 2014
Je me suis encore fait avoir ! Vues les critiques tant pros que particuliers je me suis bêtement dit : "ça doit être un bon film" pas de chance pour moi je ne partage pas du tout ces avis. C'est un film chiant, long, vulgaire et désagréable. Certes une fois encore les acteurs sont excellents, mais que de longueurs !! Rajoutez à ça d'une part l'accent québécois (insupportable) et d'autre part une drôle d'idée du réalisateur qui consiste à n'utiliser qu'une petite moitié de l'écran pendant les trois quart du film... Et vous avez un film dont je me serais bien passé.
1,5
Publiée le 14 septembre 2019
En quelques films, Xavier Dolan a su imposer sa sensibilité, son caractère pour filmer les sentiments exarcerbés, la torpeur au sein de familles dysfonctionnelles. L'amour, la joie semble impuissant à empècher le mal-etre, les vicissitudes. Son histoire est ici un peu tiré par les cheveux sentant la volonté de vouloir émouvoir et de réaliser un grand film populaire... Mais Dolan sait réaliser de grandes scènes, et effectivement, il n'y a pas un mais trois personnages principaux, oui même la voisine dont on sait si peu sinon qu'elle aime à être en compagnie ce cette mère et de son fils, luttant avec leur forces, leurs volontés, leur espoirs ("loin du réconfort" pour reprendre une chanson de Bashung"), et leurs failles contre les difficultés de l'existence. La B.O est excellente.
1,5
Publiée le 22 juillet 2015
Ce film est juste mauvais. Pourquoi? Parce que tout ce qui le compose est mauvais, je ne trouve pas grand chose d'autre à dire. Je vais expliquer brièvement mon avis.
- Le film est ennuyeux, j'étais blasé et je m'ennuyais déjà terriblement après 30 minutes, j'espérais que quelque chose se passe, mais non, rien, rien pendant plus de 2 heures et dès qu'il se passe quelque chose, la mise en scène détruit cette action.
- La mise en scène que je viens d'évoquer est tout simplement à chier. L'image qui change tout le temps de taille, la mise en place de méthodes pour rendre le film le plus ennuyeux possible...
- Le film est vulgaire, c'était prévu mais ça devient vite insupportable.
- Le film est incohérent, ils sont censés "tenter de joindre les deux bouts" mais il semble qu'il soit plutôt aisé ( la maison est grande et le fils a un casque à 300 € ).

Seul le jeu des acteurs sauve ce film d'un 1/5 qu'il aurait mérité.
anonyme
Un visiteur
1,0
Publiée le 9 octobre 2014
comment peut on parler d'un film aussi nul.
la provocation ce n'est pas du génie... le jeu des acteur frise la caricature,
ce film est un film pour bobos parisiens...
mais malheureusement ma critique ne changera pas grand chose, car les journalistes et les critiques
ont décidé d'en faire un film "à la mode" et les moutons vont suivre...
le vrai cinéma fait rêver.... un désastre!
laurenvial

48 critiques

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1,0
Publiée le 13 janvier 2015
Je ne comprends pas!
Comment un film aussi ennuyeux et lent a-t-il pu être aussi encensé?!
J'entendais partout dire "tu vas voir, c'est LE film de l'année! J'ai pleuré comme une madeleine!"

Mais quand??
A quel moment fallait-il pleurer dans ce film?
Qu'est ce qui est émouvant?
Je n'arrive toujours pas à savoir!
Je serais allée voir Les Bronzés, niveau émotion, ça aurait été pareil! Mais au moins, je me serais un peu marrée!
Pourtant, je suis une vraie sentimentale, fleur bleue et compagnie! Mais alors là!!! Je ne comprends pas!!!

Je suis restée complètement extérieure au film et je n'ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit! Ce Mommy m'a laissée complètement froide!

J'ai trouvé au moins 3 explications à mon désintérêt total :
- L'extrême lenteur de ce film, avec des scènes sur lesquelles on passe beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps spoiler: (ex : Lorsque Diane rentre des courses, que son sac craque et qu'elle reste plantée là, les bras tendus, pendant au moins 10 secondes! OU encore l'accident de Diane en intro.. A quoi sert-il???)

- L'argot canadien qui devient insupportable au bout de 20 minutes
- La façon dont est tourné le film, "en mode carré" et en plans ultra rapprochés!! spoiler: Alors certes, il y a cette volonté d'élargir les plans aux moments d'espoir, de joie et de bonheur... Mais c'est si anecdotique! On le remarque à peine!
On a l'impression d'être devant un mauvais téléfilm!

Tous ces pollueurs m'ont complètement empêchée de rentrer dedans!

Enfin, trop de questions restent sans réponse!
spoiler: - Comment Steve ramène le caddie rempli de courses et le cadeau à sa mère au début? Avec quel argent? Est-ce qu'il l'a volé à sa mère? Est-ce qu'il a volé le magasin? - Que devient la dette de Diane pour dédommager la famille de Kevin Julien? - Quel est le problème dans la famille de Kyla? Cet aspect du film est totalement inexploité!!!


L'étoile que j'attribue revient donc uniquement au jeu d'acteurs époustouflant, mené par un Antoine Olivier Pilon grandiose, excellentissime et parfaitement juste! Ainsi qu'à la B.O particulièrement bien choisie!

A part ça, zéro!
1,5
Publiée le 19 octobre 2014
Un film criard et qui pourtant manque de rythme. Je me suis pas mal ennuyé. Une réalisation qui se regarde beaucoup filmé. Je ne suis pas ému une seule fois.
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