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Pour cette critique, je dois avant tout avertir que j'ai généralement du mal lorsque je n'accroche pas vraiment aux personnages principaux. Et là, avec ce Mommy, on est plutôt gâté entre le fils et la mère.
Pendant une bonne demie heure au moins, on suit les retrouvailles d'une famille de cas sociaux avec une mère vulgaire, lessivée par les problèmes causés par son fils, et avec un fils violent et impulsif qui ne fait preuve de respect pour personne, même pas pour elle.
Et pourtant, au cours du film, j'ai oscillé entre détestation de Steve et Diane et empathie pour eux dans certaines scènes. Certains moments sont assez sincères et touchants, avec des acteurs très justes et criants de vérité. Ils livrent tous une très belle prestation, car je me doute qu'ils ne sont pas comme ça dans la vraie vie, et sont donc très crédibles dans leurs rôles. [Spoiler] Avec la discrète Kyla, qui vient apaiser les tensions entre les deux autres, ils forment un trio improbable mais amusant à suivre [Spoiler]. Mais cela n'empêche malheureusement pas que j'ai beaucoup de mal à me prendre d'affection pour le personnage de Steve, qui se montre insupportable à de nombreux instants.
Pour le reste, la réalisation de Xavier Dolan est bien maîtrisée pour un bien jeune réalisateur. Le choix du format laisse place à une scène magistrale, que je connaissais malheureusement avant mon visionnage, mais qui est très forte et inventive dans la forme. En somme, une réussite sur la forme mais le fond m'a plus laissé de côté malgré ses qualités indéniables.
Pendant une bonne demie heure au moins, on suit les retrouvailles d'une famille de cas sociaux avec une mère vulgaire, lessivée par les problèmes causés par son fils, et avec un fils violent et impulsif qui ne fait preuve de respect pour personne, même pas pour elle.
Et pourtant, au cours du film, j'ai oscillé entre détestation de Steve et Diane et empathie pour eux dans certaines scènes. Certains moments sont assez sincères et touchants, avec des acteurs très justes et criants de vérité. Ils livrent tous une très belle prestation, car je me doute qu'ils ne sont pas comme ça dans la vraie vie, et sont donc très crédibles dans leurs rôles. [Spoiler] Avec la discrète Kyla, qui vient apaiser les tensions entre les deux autres, ils forment un trio improbable mais amusant à suivre [Spoiler]. Mais cela n'empêche malheureusement pas que j'ai beaucoup de mal à me prendre d'affection pour le personnage de Steve, qui se montre insupportable à de nombreux instants.
Pour le reste, la réalisation de Xavier Dolan est bien maîtrisée pour un bien jeune réalisateur. Le choix du format laisse place à une scène magistrale, que je connaissais malheureusement avant mon visionnage, mais qui est très forte et inventive dans la forme. En somme, une réussite sur la forme mais le fond m'a plus laissé de côté malgré ses qualités indéniables.
Publiée le 12 octobre 2014 ( par Michel Crotti )
Quel film canadien de Xavier Dolan aussi délicat que drôle, violent que tendre, délicat qu' abrupt et profond ! Très difficile d'en parler... J'ai adoré les deux personnages que sont la maman "Diane" ou "Die" (Anne Dorval) et l'amie d'en face magnifique Kyla (Suzanne Clément) qui sont incroyables. Pas besoin de paroles, les yeux, le visage, tout s'exprime en elles. La scène de karaoké aussi très touchante. C'est un film rond, une mécanique huilée et des rôles au cordeau. Réel plaisir.... Jamais entendu autant de fois "tabernacle" en l'espace de deux heures. A voir !!**
Quel film canadien de Xavier Dolan aussi délicat que drôle, violent que tendre, délicat qu' abrupt et profond ! Très difficile d'en parler... J'ai adoré les deux personnages que sont la maman "Diane" ou "Die" (Anne Dorval) et l'amie d'en face magnifique Kyla (Suzanne Clément) qui sont incroyables. Pas besoin de paroles, les yeux, le visage, tout s'exprime en elles. La scène de karaoké aussi très touchante. C'est un film rond, une mécanique huilée et des rôles au cordeau. Réel plaisir.... Jamais entendu autant de fois "tabernacle" en l'espace de deux heures. A voir !!**
Pour son cinquième long-métrage, Xavier Dolan livre un objet cinématographique complètement décapant (remportant notamment le César du meilleur film étranger en 2015). Alors d’accord, c’est un peu tape à l’œil avec un visuel façon clip vidéo, mais que c’est efficace ! L’histoire de cet adolescent atteint de troubles neurologiques nous prend les tripes avec des scènes d’une rare fulgurance où tendresse peut côtoyer violence sans autre forme qu’une poésie incroyable. L’amour maternel et la bonté naturelle dont font preuve les deux héroïnes (Viviane Pascal et Anne Dorval) constituent un bel hommage fait aux femmes. Bref, un tourbillon d’émotions totalement hystérique mais profondément humain.
un film à la fois lumineux et profondément triste, bouleversant à plein d'égards on n'en sort pas indemne, ou dans tous les cas on continue à le porter en soi longtemps après l'avoir vu... enfin pour ma part
Il y a des films pour lesquels vous savez, au moment même où vous êtes en train de les regarder, qu'ils vous marqueront à vie.
J'ai eu la chance d'assister à une avant première de Mommy en présence du réalisateur. Je n'oublierai jamais l'état de sidération des gens lorsque la salle se ralluma en fin de projection. Je revois le public quitter les lieux dans un silence religieux, abasourdi par ce qu'il venait de voir et de vivre. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Quelques mois plus tôt, voir le jury de Jane Campion, à Cannes, ne décerner au film "que" le prix du jury, ne pouvait constituer qu'une déception pour le public et le réalisateur, promis à la Palme d'Or après les retours dithyrambiques de la projection qui avait débouché sur l'une des plus longues standing ovations de l'histoire du Festival.
Comment parler de ce monument dans le peu de place que me laisse Instagram ? Je me contenterai donc de lister ce qui m'a le plus marqué dans ce film :
- les changements de format d'image en fonction de l'horizon offert aux personnages (une idée de génie qui provoquera des applaudissements en pleine projection officielle à Cannes)
- une bande originale 'madeleines de Proust' qui convoque C. Dion, Oasis, L. del Rey...
- au service de scènes inoubliables d'émotion : l'escapade à vélo, la scène de danse dans la cuisine, le final d'une force inouïe
- la subtilité de l'interprétation de @suzanne_clement, moins démonstrative que celle des deux autres acteurs (tout aussi géniaux) mais d'une justesse incroyable
- et sans doute l'un des plus beaux, des plus forts et des plus émouvants moments de cinéma qu'il m'ait été donné de voir : la scène déchirante où la maman, la toujours fabuleuse @anne_dorval, imagine un futur idéal pour son fils, sur le très beau morceau de Ludovico Einaudi : Experience.
Mommy est si puissant car il porte l'énergie, l'inventivité, la fougue et les excès d'un jeune réalisateur de 25 ans, génie du cinéma, qui le sait et qui s'est donc donné les moyens de ses ambitions pour nous offrir un film devenu culte pour toute une génération.
Ma page ciné insta : fenetre_sur_salle
J'ai eu la chance d'assister à une avant première de Mommy en présence du réalisateur. Je n'oublierai jamais l'état de sidération des gens lorsque la salle se ralluma en fin de projection. Je revois le public quitter les lieux dans un silence religieux, abasourdi par ce qu'il venait de voir et de vivre. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Quelques mois plus tôt, voir le jury de Jane Campion, à Cannes, ne décerner au film "que" le prix du jury, ne pouvait constituer qu'une déception pour le public et le réalisateur, promis à la Palme d'Or après les retours dithyrambiques de la projection qui avait débouché sur l'une des plus longues standing ovations de l'histoire du Festival.
Comment parler de ce monument dans le peu de place que me laisse Instagram ? Je me contenterai donc de lister ce qui m'a le plus marqué dans ce film :
- les changements de format d'image en fonction de l'horizon offert aux personnages (une idée de génie qui provoquera des applaudissements en pleine projection officielle à Cannes)
- une bande originale 'madeleines de Proust' qui convoque C. Dion, Oasis, L. del Rey...
- au service de scènes inoubliables d'émotion : l'escapade à vélo, la scène de danse dans la cuisine, le final d'une force inouïe
- la subtilité de l'interprétation de @suzanne_clement, moins démonstrative que celle des deux autres acteurs (tout aussi géniaux) mais d'une justesse incroyable
- et sans doute l'un des plus beaux, des plus forts et des plus émouvants moments de cinéma qu'il m'ait été donné de voir : la scène déchirante où la maman, la toujours fabuleuse @anne_dorval, imagine un futur idéal pour son fils, sur le très beau morceau de Ludovico Einaudi : Experience.
Mommy est si puissant car il porte l'énergie, l'inventivité, la fougue et les excès d'un jeune réalisateur de 25 ans, génie du cinéma, qui le sait et qui s'est donc donné les moyens de ses ambitions pour nous offrir un film devenu culte pour toute une génération.
Ma page ciné insta : fenetre_sur_salle
C'est une ode à la liberté et à l'amour de la maternité, je suis trop touchée en tant que fille élevée uniquement par sa mère. C'est dans ces moments que je suis fière d'être élevée uniquement par ma mère, une femme forte et maman comme Diane à la fin du film sur « Born to die » de notre mère spirituelle Lana del rey (j'aime croire que c'est tout sur la maternité) et le monologue sur l'espoir me marqueront à vie, bref c'est le destin d'un garçon compliqué (mais tellement touchant, attachant et poignant) mais entouré de femmes pleines d'espoir(…) QUELLE LEÇON DE VIE
Je m'arrête a 10min de la fin car j'ai vraiment envie d'écrire ce que j'ai ressenti dans ce que j'ai cru être la scène finale du film, Xavier Dolan élargit le plan a nouveau et nous on se dit ah ouais il est fort quand même, on a vraiment l'impression de rentrer dans l'image. Puis on voit la vie de Steve défiler avec une musique fabuleuse : expérience. Mais vite, les couleurs s'assombrissent, le format redevient celui du début et on voit la mère s'approcher d'un bâtiment qui ressemble fort à un asile. et là réside le talent de Xavier Dolan, c'est qu'une fois la scène utopique finie, on comprend bien vite ou le film veut nous amener, car une fois que l'on a vu ce bâtiment, on se souvient des toutes premières minutes du films, et de cette loi qui au final résidait comme une épée de Damoclès au dessus de cette famille
Xavier Dolan signe avec "Mommy” son meilleur film selon moi. Film somme qui marque la fin d'une ère , son dernier film 100% québécois avant un passage au casting français ou US. Après des premiers films déjà solides, il signe une œuvre puissante, porté par un trio d'acteurs au sommet de leur forme. Il n'a pas d'égal pour filmer l'intensité des dialogues, des situations tendues et influe sur le film beaucoup d'émotions. La réalisation est au service du ressenti des personnages enfermés dans leurs vies, leurs choix ou leurs souffrances. Sans être donneur de leçon, le film montre comme il est difficile de jongler entre l'amour filial et le quotidien, et ne pose pas forcément de jugement sur la question des troubles du comportement de Steve et de la façon de les gérer par la mère. Enfin, et c'est une habitude chez Dolan, la BO est superbe et colle parfaitement à l'intrigue , moderne et générationelle, le scène utilisant le son de Ludovico Einaudi "Expérience” est sûrement la plus forte de toute sa filmographie !!
Un film pour s'arracher le cœur. L'émotion en crescendo jusqu'au bout. Dolan est un maître. Ce film est un de mes top.
bsalvert
Vu avec quelques années de retard. Ce film est impressionnant car il réussit à nous entrainer dans un univers fort avec des personnages intenses. On passe du sourire à l'effroi, puis à la détente puis à la peine tout ça avec seulement trois acteurs principaux, tourné limite en huis-clos et une bande son toujours idéale. Un vrai bon moment de cinéma.
Whaaaa j'ai regardé ce film une dizaine de fois tellement je l'adore. Sans doute mon best of the best !
Bon j'aurai vu ce Mommy deux fois. Le première par hasard, la seconde parce que Dolan est devenu une star. Et bien je dois dire que je l'ai trouvé pas terrible les deux fois, une certaine constance dans le bof. En bref, je ne comprends pas ce film qui ne me procure aucune émotion si ce n'est de la violence. La mise en scène ne m'a pas marqué la première fois, elle m'a amusé la seconde fois. A mes yeux un film clairement sur-noté.
Xavier Dolan est un génie du cinéma. La relation mère-fils une nouvelle fois travaillée avec brio. Un film juste, puissant et beau avec des acteurs parfaits et une mise en scène magnifique. On atteint le chef-d'œuvre pour ma part.
Sorti en 2014 le film du réalisateur Xavier Dolan ne manque pas de briser le cœur. Il s’agit de la relation entre une mère célibataire libertaire et son fils atteint de TDAH. Dolan n’hésite pas à explorer les difficultés émotionnelles d’une situation de ce genre : principalement l’amour le devoir maternel et filial. Il n’hésite pas non plus à se servir de toutes les splendeurs du français québécois, qui donne au film une authenticité rare et colorée.
En raison de ses problèmes comportementaux, Steve finit par s’attirer des ennuis de plus en plus graves jusqu’au jour où sa mère ne peut plus l’aider. C’est difficile d’avoir de l’empathie pour un personnage si violent et si irresponsable. Cependant, Steve semble réussir à rappeler à sa mère et leur voisine anxieuse ce que ça veut dire d’être libre : avoir la pêche ; vivre avec extase et sans honte. Pourtant, un mode de vie si libertaire ne peut pas durer pour toujours.
Dolan utilise le temps et l’espace d’une façon un peu dramatique afin de mettre en avant les sentiments des personnages. L’instant le plus touchant dans lequel il s’en serve, est le songe de la mère de Steve : tout est ensoleillé ; les gros plans des visages sont nombreux, presque comme si le futur dont elle rêve se magnifie. Il veut que le spectateur sente l’espoir de Diane dans toute son intensité. Pour la moitié, il y réussit, mais cet instant m’a semblé un peu ridicule. Pour moi, cela n’a pas éveillé un sentiment d’empathie.
Bref, je n’ai pas vu de protagoniste qui m’ait autant agacé, mais je trouve que ce serait bien un bon film à regarder si ce genre de complexité émotionnelle vous intéresse.
En raison de ses problèmes comportementaux, Steve finit par s’attirer des ennuis de plus en plus graves jusqu’au jour où sa mère ne peut plus l’aider. C’est difficile d’avoir de l’empathie pour un personnage si violent et si irresponsable. Cependant, Steve semble réussir à rappeler à sa mère et leur voisine anxieuse ce que ça veut dire d’être libre : avoir la pêche ; vivre avec extase et sans honte. Pourtant, un mode de vie si libertaire ne peut pas durer pour toujours.
Dolan utilise le temps et l’espace d’une façon un peu dramatique afin de mettre en avant les sentiments des personnages. L’instant le plus touchant dans lequel il s’en serve, est le songe de la mère de Steve : tout est ensoleillé ; les gros plans des visages sont nombreux, presque comme si le futur dont elle rêve se magnifie. Il veut que le spectateur sente l’espoir de Diane dans toute son intensité. Pour la moitié, il y réussit, mais cet instant m’a semblé un peu ridicule. Pour moi, cela n’a pas éveillé un sentiment d’empathie.
Bref, je n’ai pas vu de protagoniste qui m’ait autant agacé, mais je trouve que ce serait bien un bon film à regarder si ce genre de complexité émotionnelle vous intéresse.
C'est un film canadien réalisé par Xavier Dolan. C'est le film le plus dramatique et audacieux que j'aie vu.
Il s'agit d'une relation mère-enfant enchevêtrée. Diane, une mère célibataire qui aime fumer, dire des gros mots mais n'admet jamais sa défaite. Elle élève son fils Steve qui souffre de TDAH et est souvent violent. De ce fait, leur relation est toujours sur le point d'éclater. Jusqu'au jour où l'apparition de la nouvelle voisine a amélioré leur relation, Kayla, une enseignante de collège qui a un problème de bégaiement. Avec sa compagnie, tous les trois commencent à voir l'espoir de la vie. Néanmoins, les conséquences de la violence antérieure de Steve sont brutalement apparues et Diane s'est fait mettre en demeure de payer un grand dédommagement. Dans ce cas, elle s'est décidée à renvoyer son fils à l'hôpital pour qu'il y soit soigné....
Quant à moi, c'est l'un des rares films qui m'ait touché le cœur. Les performances des trois protagonistes sont hyper épatantes. J'ai particulièrement aimé le moment où Diane avait imaginé l'avenir heureux dans la voiture. Il contraste fortement avec la réalité et c'était assez impressionnant. De plus, le format 1:1 attire encore plus l'attention du spectateur.
En conclusion, je vous recommande sincèrement ce film.
Il s'agit d'une relation mère-enfant enchevêtrée. Diane, une mère célibataire qui aime fumer, dire des gros mots mais n'admet jamais sa défaite. Elle élève son fils Steve qui souffre de TDAH et est souvent violent. De ce fait, leur relation est toujours sur le point d'éclater. Jusqu'au jour où l'apparition de la nouvelle voisine a amélioré leur relation, Kayla, une enseignante de collège qui a un problème de bégaiement. Avec sa compagnie, tous les trois commencent à voir l'espoir de la vie. Néanmoins, les conséquences de la violence antérieure de Steve sont brutalement apparues et Diane s'est fait mettre en demeure de payer un grand dédommagement. Dans ce cas, elle s'est décidée à renvoyer son fils à l'hôpital pour qu'il y soit soigné....
Quant à moi, c'est l'un des rares films qui m'ait touché le cœur. Les performances des trois protagonistes sont hyper épatantes. J'ai particulièrement aimé le moment où Diane avait imaginé l'avenir heureux dans la voiture. Il contraste fortement avec la réalité et c'était assez impressionnant. De plus, le format 1:1 attire encore plus l'attention du spectateur.
En conclusion, je vous recommande sincèrement ce film.
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