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    Mommy
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    4,4
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 octobre 2014
    Caline de bine ! Mommy ça a d'l'allure !

    Bon, des critiques dythirambiques, un film d'auteur intello québécois, je frétillais d'impatience de le voir pour le pourrir dans une critique négative (parce que c'est plus rigolo à écrire) ; I have never been so wrong...

    Après une courte intro texte pour planter le contexte social d'un Québec fictif, le film commence.

    Dès les premières minutes, 2 détails d'importance sont à noter : 1) l'étrange format 1:1 de l'image, 2) les dialogues en argot québécois, heureusement sous titrés. Autant le deuxième point, qui peut faire sourire au début (tabarnacle !), est complètement justifié par l'histoire et effacé par le très bon jeu d'acteur; mais le format carré c'est carrément désagréable…
    Au début on est vraiment dérangé par cette image qui nous rappelle les pires vidéos verticales de YouTube faites par des idiots incapables de tenir leur téléphone à l'horizontale, on est frustré de ne pas voir la moitié de l'image. Les plans sont cependant merveilleusement bien composés malgré ce gros handicap et réussit au bout de quelques minutes l'exploit de nous faire admettre l'inadmissible lorgnette par laquelle nous voyons cette histoire.
    Et puis intervient la scène du longboard... BOUM ! Changement de ratio ! LIBERTE ! Twist cinématographique qui met en lumière le génie du réalisateur, partie émergée de l'iceberg de la maîtrise technique et métaphorique du film, ce premier climax donne tout son sens en nous envoyant une énorme baffe.
    Frissonnant d'émotion, tout m'a d'un coup apparu cristallin : Ce ratio 1:1 c'est l'essentiel, le format du portrait, le portrait de ces personnages qu’on aurait loupé sur un trop vaste écran rempli de superflu, et qui sont paradoxalement eux même prisonniers dans ce carré trop petit pour s'exprimer et vivre normalement. Le carré c'est la claustrophobie du spectateur frustré de ne pas tout voir et qui partage le poids des épreuves de la vie auxquelles sont confrontés les personnages. C'est aussi un trou de serrure par lequel on découvre leurs histoires, jamais entièrement dévoilées, toujours à moitié cachées, comme la moitié de l'écran. C'est enfin le format de la pochette d'album, des images toujours esthétiques censées illustrer la musique.

    Car la musique occupe une grande place et sert véritablement l'histoire avec justesse à travers les paroles (ce qui est rare). On citera par exemple White Flag de Dido ou surtout On Ne Change Pas de Céline Dion dans la scène de la cuisine, et enfin dans le bar Vivo Per Lei d'Andrea Bocelli qui aurait mérité des sous titres pour les non italophones pour saisir les phrases clés "Je vis pour elle et ce n'est pas un fardeau". Egalement à noter la très belle pièce d'instruments à cordes qui intervient lors du 2nd changement de ratio du film (qui marque le dernier chapitre), qui accompagne merveilleusement bien des scènes en travelling circulaires et à longue focale très puissantes.

    Les acteurs sont époustouflants de sincérité, de talent, de nuance et... Enfin ils sont parfaits quoi ! La « Mommy", campée par Anne Dorval, pas élégante pour 2 sous avec son argot et son look dégeu arrive à incarner cette prestance et cet amour inexplicable des Mamans. Le jeune AO Pilon est énorme dans son rôle de pauvre gamin aux tendances psycho et œdipiennes. Enfin un gros pouce aussi à Suzanne Clément dans son second rôle intrigant.

    Outre le jeu avec le ratio, le reste de la réalisation est aux petits oignons avec des plans très esthétiques, une grande place donnée aux visages, le déplacement des acteurs est recherché, des mouvements de caméra et de mise au point intéressants et qui viennent toujours servir l'histoire. La scène de la pluie sur la vitre de voiture vers la fin est particulièrement bien pour ça.

    Bref avec Mommy, Xavier Dolan (que je découvre) nous sert une perle toujours dans son huître et qu'il faut savoir ouvrir pour admirer le bijou. Prises séparément, ses qualités ne sont pas inédites. Le changement de ratio par exemple, je l’ai déjà vu dans le Magicien d’Oz; mais jamais je n’ai vu autant de justesse dans leur utilisation. Toutes les techniques du cinéma (image, musique, jeu) servent ici l’histoire de façon très complète et cohérente, et ÇA c’est signe d’un bon réalisateur. Et puis le réalisateur qui donne la leçon : il a 25 ans quoi, tranquille...
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 604 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 octobre 2014
    Histoire enervante avec un adolescent violent et tete a claque et une mere souvent depasse.Les acteurs sont pas mal mais le film est bien trop long pour finalement tourner en rond.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 octobre 2014
    Quelle déception !!!!! Je me suis fait avoir par ce buzz unime... mais tellement creux.
    Prétentieux, maniéré, immature et long (mais looooonnng) quelle purge que ce Mommy !
    Le réal a du talent mais il est jeune et cela se voit... il s'obstine à placer toutes ses techniques de mise en scène, le pitoyable message "liberté, liberté...", les volutes de synthé..... HELP.
    Le 4/3 pendant 2h sur 2h20 juste pour 3 effets visuels (le premier est agréable, après on se dit que c'est juste une idée pour un court) c'est pathétique....

    Pauvre critiques cinés, c'est triste de vous voir si unanime ...
    En bref, le même film réalisé par un italien/grec de 53 ans, la presse l'aurait vomie...
    A noter que les acteurs sont plutôt bon dans cette poutine indigeste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Autre Avant première à l'UGC de Lille. C’était vendredi dernier 3 octobre. 5ième film de Xavier Dolan, 25, Montréalais, la plus longue ovation de Cannes cette année. A la fin de la projection, j'ai compris pourquoi. Je ne sais pas qui pourrait me dire qu'il n' a rien ressenti à la suite de ce film. C'est impossible. Dès la première minute, tous nos sens sont pris par la drôlerie, l'intensité, la brutalité, la détresse des personnages. Le trio d'acteur est fantastique. Ce film fera date qu'on le veuille ou non.
    L'amour d'une mère n'a jamais aussi bien incarné que dans ce film par Anne Dorval.
    J'irai le revoir tres vite en salle.
    Eselce
    Eselce

    1 419 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Echec, pour moi. Je n'ai rien ressenti de particulier en dehors d'un agacement certain de l'amour presque fusionnel entre la mère et son fils violent qui ne se contrôle pas sans médocs. Il y a également la difficulté avec les voix canadiennes que j'apprécie la plupart du temps mais plus de 2h, ça peut donner le tournis. Les acteurs n'ont pas eu l'effet escompté sur moi : Pas d'identification à l'un des personnages ni aucun attachement quant aux situations dans lesquelles ils se mettent. Il y a une bonne BO, c'est la seule chose qui m'ait sorti quelque peu de ma torpeur. Je n'ai pas été réceptif à la bonne volonté des acteurs.
    Redzing
    Redzing

    1 146 abonnés 4 496 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2021
    Xavier Dolan s'attache à un trio explosif dans la banlieue québécoise : une mère immature, un fils adolescent impulsif et violent, et une voisine renfermée qui cherche un échappatoire. Le tout pour un drame intense et difficile. On peut saluer d'emblée l'excellente prestation des acteurs, car leurs personnages étaient hautement détestables sur le papier, et leurs premières apparitions donnaient envie d'enclencher la machine à baffes. Diane apparait au départ comme une mère indigne, irresponsable, et vulgaire. Mais Anne Dorval parvient à la rendre attachante, et à faire transpirer l'amour qu'elle ressent pour un fils très perturbé. Steve est quant à lui un insupportable adolescent, totalement irrespectueux et instable. Mais Antoine Olivier Pilon, au-delà d'interpréter brillamment cet énergumène, va rapidement montrer que derrière cette façade se cache un être malade et sensible. Pour filmer leurs relations, Dolan a opté majoritairement pour un format carré, avec une photographie jaunâtre. Un choix étonnant, voire perturbant au départ, mais qui trouve son sens artistique et narratif sans mal. Ce format d'image permet à la fois de se centrer exclusivement sur les protagonistes, sans diversion, et de s'immerger à fond dans cette ambiance explosive. Les sacrées performances des acteurs étant également mises en valeur par ce procédé. Enfin, soulignons l'étrange temporalité du film. Censé se dérouler dans un Canada fictif post-2015, le scénario souligne cela avec des écrits faisant références aux années 2010. Mais tout le reste (style vestimentaire, musiques, technologie employée par les personnages) fait ouvertement référence au début des années 2000, période d'adolescence de Xavier Dolan. Cette forme de nostalgie pour le réalisateur ajoute un poids étrange à ce drame costaud.
    Cineseba
    Cineseba

    44 abonnés 623 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    "Mais qui est Xavier Dolan qui m'est inconnu dans le monde du cinéma et qu'on le compare comme "Woody Allen de Quebec" ? L'étonnant réalisateur québecquois du film "Mommy", agé de 25 ans qui aurait déjà fait 5 films à son actif ... Quelle maturité chez lui, Xavier Dolan pour arriver à aborder des thèmes difficiles sur la société, sur l'éducation ! Intense, Fascinant, ce film "Mommy " qui nous montre la relation fusionnelle entre une mère immature, aimante mais dépassée et un jeune adolescent présentant du TDAH, trouble de déficit de l'attention, qui souffre malheureusement des troubles graves de conduite ( attitude hostile, impulsivité, comportement antisocial profond) qui le perturbent son intégration sociale et son équilibre de vie ... Dès le début du film, on est vite scotché dans le fauteuil par les phrases affichées sur l'écran, nous disant que nous sommes en 2015 au Canada et qu'une loi vient d'être votée au Parlement pour permettre aux parents en difficulté financière, sociale ou morale de placer leur enfant dans un hôpital. On a vite le coeur serré pour le jeune adolescent, imaginant ce qui va lui arriver ... Très vite, on découvre les troubles importants du jeune adolescent Stève. L'image de ce jeune garçon est envoutante, il est charismatique ... On dirait un ange aux yeux bleus et aux cheveux blonds mais on est vite surpris par son agitation permanente et surtout son langage très vulgaire ... Antoine-Olivier Pilon qui joue l'adolescent révolté, est époustouflant sans oublier les deux autres actrices Anne Dorval et Suzanne Clément qui jouent respectivement le rôle d'une mère instable et d'une enseignante bègue, en plein deuil de son fils également blond disparu, qui essaie de les aider à s'en sortir ... Ces trois acteurs jouent avec perfection. Ils sont tellement vivants et fascinants par leur beauté, par leur joie de vivre mais aussi par leurs émotions brutes et dures ...La relation entre les trois personnages est ambiguë, celle entre la mère et Stève est malsaine, voire incestueuse L'enseignante aide l'adolescent Stève apparemment dans le but de dépasser son deuil.
    Xavier Dolan a une idée géniale : réaliser ce film en utilisant le format 1:1, c'est à dire le format réduit et carré pour nous donner l'impression d'enfermement dans la famille, dans le cercle vicieux des troubles du comportement d'un adolescent qui s'agite dans tous les sens et qui crache des gros mots. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que l'écran s'élargit au moment du bonheur de l'adolescent qui semble progresser et s'ouvrir .... Les scènes où il danse sur le skate et où il danse avec une caddie pour se défouler, sont mes préférées ! Elles sont très belles ! Touchantes ! Oh ... Le montage est efficace et bien intelligemment rythmé car on ne s'ennuie pas une seconde, on est surpris par le débit rapide des dialogues comme chez Woody Allen et par la vivacité des personnages ... Allez le voir ! Je compte le revoir et surtout découvrir les 4 autres films de Xavier Dolan qui est apparemment génial, qu'on en parle beaucoup. "
    Degrace
    Degrace

    31 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 août 2015
    Mommy est un film sur les affres d'une mère canadienne de condition modeste, aux prises avec un ado très instable. L'ensemble est effroyablement réaliste, sombre, excellemment joué. Ce qui me conduit à attribuer une note relativement faible, ce sont les longueurs excessives et les bizarreries qui finissent par agresser. On ne sait pas où on va, c'est très angoissant. Encore une fois, cela est le signe une réussite, mais je n'ai pas pu passer un bon moment.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juin 2016
    Long métrage remarqué lors du festival de Cannes de 2014, "Mommy" est une oeuvre sublime tant dans le fond que dans la forme.
    On y retrouve l'obsession de Xavier Dolan pour les relations mère/fils compliquées notamment lorsque rejeton souffre, comme ici, de troubles du comportement. L'écriture du scénario est formidable et comprend, sous les nombreuses insultes, des dialogues passionnants.
    D'un point de vue formel, Xavier Dolan confirme son statut de Maître de la mise en scène avec un style personnel appuyé, reconnaissable et jouissif que vient soutenir une B.O. de choix. L'importance de l'esthétisme ne nuit heureusement pas à l'intensité émotionnelle véhiculée par cette histoire et ces trois personnages.
    Xavier Dolan est devenu un Grand du cinéma et "Mommy" prouve une nouvelle fois ce statut. Bravo.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 octobre 2014
    Attention chef d'œuvre absolu ! Du cinema pur dans un écrin de sons et d'images.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 386 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2014
    Je suis toujours un peu méfiant avec les films primés à Cannes. Et dans les premières minutes du film cette appréhension commençait à se vérifier. Juste le temps de rentrer dans l'ambiance de ce film magnifique. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir et j'ai du mal à objectiver pourquoi. C'est un tout. L'histoire, les acteurs, la B.O, l'image et en particulier le jeu sur sa largeur. Un format carré qui focalise l'attention sur les personnages dans les moments dramatiques et une image qui s'élargit dans les moments de bonheur et de liberté. Génial. L'immersion est totale et je suis passé par les mêmes émotions et états que les personnages (incompréhension, compassion, état de choc, peur, bonheur, énervement, ...). Un grand moment de cinéma. Courrez le voir.
    Charlotte R.
    Charlotte R.

    56 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2014
    Encore une fois, c'est une enorme claque. Un de ces films dont on sort changé, perturbé, bref un chef d'œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 octobre 2014
    Et pourtant tout part de rien. Un simple film revendicatif, visant à "prouver" qu'une loi récemment passée n'est qu'une abominable erreur, les vicissitudes d'une vie de famille complètement perturbée, le retour d'un enfant qui n'a pas grandi, une mère qui, elle-même, semble dépassée par son rôle, et dont on ne sait plus très bien qui d'elle ou de son fils est le plus atteint, et est le plus dangereux pour l'autre. Mais la caméra de Dolan exaspère, filme à grands traits, à coups de plans fixes audacieux, de gros plans agités, de mouvements déséquilibrés, jusqu'à procurer, dès le départ, face au gouffre qui s'offre à nous, matérialisé par un écran resserré, une impression de vertige. Avec la platitude d'un récit soumis, dès le départ, par une simple indication scénaristique, à l'absence de surprise, se marient les cris de joie, et de désespoir, l'extravagance du jeu, et des sentiments, l'impression d'un tourbillon dans lequel nous sommes pris, et auquel il nous sera désormais impossible d'échapper. Le génie de "Mommy" est là: il n'y a pas opposition entre ces deux tendances, il pourrait même apparaître complètement inapproprié de les exhiber ainsi. Le film opère un fantastique mélange, auquel l'on peine encore à croire, révélant l'extraordinaire spectacle dissimulé sous la réalité des choses. Mieux, bien plus qu'un mélange, il s'agit d'une réconciliation,, réconciliation entre la vie et la réalité, entre l'amour et la haine, entre l'oppression de femmes complètement écrasées sous le poids du rôle social qui leur est conféré, et les magnifiques rôles qui pour elles ont été écrit, des rôles qui rappellent, au hasard, le génie d'un Mizoguchi. "Mommy" est une explosion poétique.
    Gwendoline L
    Gwendoline L

    32 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 octobre 2016
    L'histoire est intéressante mais la mise en scène... La photographie et le cadrage font très 80's, les dialogues sont vite barbants et donnent l'impression de regarder des émissions style "confessions intimes", "le grand frère" tellement c'est stéréotypé et vulgaire. Je ne comprends pas le tapage autour de ce film qui n'est pas agréable visuellement, émotionnellement et intellectuellement. Ce film ne m'a rien apporté juste une perte de temps.
    cceintrey
    cceintrey

    23 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2014
    Mommy est le sixième film de Xavier Dolan qui a remporté le Prix du Jury au dernier festival de Cannes.

    Au début du film, Diane va chercher dans un centre de rétention fermé son fils Steve, adolescent avec un trouble de déficit de l'attention. Ils vont vivre ensemble de nouveau tous les deux, le père de Steve étant décédé depuis 3 ans. Ils vont également se rapprocher de leur voisine Kyla, une institutrice en congé sabbatique.

    Le film est canadien. Il faut s'habituer à l'accent des acteurs et se familiariser avec les expressions typiques grâce au sous-titrage.

    L'image est carrée la plupart du temps : elle est étriquée et traduit l'enfermement de Steve et le mal-être des personnages principaux.
    Quand l'image devient rectangulaire pour la première fois, la scène est très belle : spoiler: Steve saisit lui-même les bordures verticales de l'image et les repousse comme un changement de perspective qu'il introduit dans leurs vies. C'est signe d'espoir, d'ouverture aux autres, à la lumière, de positivisme ... Malheureusement, cela ne va pas durer.

    Le film est dense, fort, poignant, violent, dérangeant parfois.
    Le jeune acteur Antoine-Olivier Pilon qui incarne Steve est très expressif. Il alterne les moments de calme et de furie. Il avait déjà travaillé avec Xavier Dolan pour le clip choc du groupe Indochine College Boy tourné en 2013, également tourné en format d'image carrée.
    Les deux autres actrices québécoises Anne Dorval (Diane) et Suzanne Clément (Kyla) sont très justes.

    La musique joue un rôle important dans le film. Elle est choisie avec beaucoup de soin. Elle comporte des morceaux anglo-saxons, comme Wonderwall d'Oasis lors d'une très belle scène, ou encore des chansons plus locales avec Céline Dion.

    Xavier Dolan a une façon de filmer très spécifique. Il fait des choix de positionnement de caméras, d'utilisation des ralentis, de gros plans sur les acteurs. Il utilise parfois des angles originaux et cela fait sa singularité et sa force.
    Il arrive également à faire surgir de la poésie dans des scènes très simples, minimalistes, comme quand Steve "danse" avec un caddie sur un parking.
    Son style est affirmé : malgré son jeune âge, il a déjà beaucoup d'expérience.
    J'avais déjà succombé au charme de son film les Amours Imaginaires en 2010, où les ralentis trouvaient également leur place et dans lequel il jouait en plus de réaliser.

    La fin spoiler: est ouverte et permet au spectateur d'imaginer leur propre destin aux personnages.


    Mommy est le plus grand succès de Xavier Dolan en France . Il a déjà deux autres films en préparation.
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