Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Bertie Quincampoix
108 abonnés
1 830 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 22 octobre 2014
Porté par des acteurs exceptionnels – Antoine-Olivier Pilon dans le rôle Steve, l'ado instable, en tête – le film de Xavier Dolan alterne des moments d'une grande drôlerie et des passages plus dramatiques, même si le propos dans son ensemble est franchement sombre. Le jeune prodige québecois rend ici un véritable hommage aux mères et à la force intrinsèque des femmes, capables de se battre contre vents et marées malgré l'accumulation de difficultés. Son choix d'un format d'image en hauteur entraîne un effet oppressant sur le spectateur ; dans les trop rares moments de bonheur, celui-ci s'élargit pour passer en 16/9. Une belle astuce de mise en scène - même si inlassablement le cadre finit par se resserrer, les instants de joie n'étant ici pas destinés à durer. A cause peut-être d'une dernière partie trop longue, un peu brouillonne, le spectateur reste cependant sur sa faim, heureux d'avoir vu un très bon film, mais un peu déçu de ne pas avoir vu le chef d'œuvre annoncé depuis des mois.
Mon plus beau film de l'année. un véritable chef d'œuvre avec des interprétations d'une force inouïe. les scènes d'anthologie se succèdent les unes aux autres. amateur de cinéma ne le ratez pas sous aucun prétexte la musique aussi a une grande intensité quand a la façon de filmer elle est prodigieuse.
Ne cherchez plus le film de l'année, il est là !!!!!!!!!!!!! Xavier Dolan, de film en film, prouve qu'il est le réalisateur le plus doué de sa génération ! Une façon de filmer les femmes magistrale (comme Almodovar), de capter l'attention du public par ses images sublimes... Le film est un concentré d'émotions. Un cocktail molotov qui vous fait exploser le coeur et les glandes lacrymales sans pouvoir l'empêcher ! Ce film vise direct là où ça fait du bien, là où ça fait mal ! Les acteurs sont hallucinant de réalisme, la musique extrêmement bien choisie, populaire (Céline Dion, Oasis...) Cet écran qui s'ouvre et se ferme (je ne peux pas dire pourquoi pour ne rien révéler). Dolan est un génie. Il disait que tout était possible pour qui aime, ose et n'abandonne jamais... C'est ce qu'il a fait et voilà le résultat. Un long métrage parfait extraordinaire, une palme d'or aurait été plus juste que le prix du public (partagé avec Godard). Touchant et indispensable. Un hymne à la vie ! Un hymne à l'amour ! Un chef d'oeuvre, rien de plus !
Un film absolument fabuleux, d'une splendeur inouïe et d'une intensité émotionnelle incroyable. La claque de l'année (de la décennie ?) nous est donc offerte par Xavier Dolan. En permanence en train d'inventer et de réinventer sa mise en scène, le cinéaste nous offre un film qui fourmille d'idées brillantes. Le format carré étrique la perspective, enferme les personnages et n'est pas qu'un dispositif ; il sert l'histoire à plein et ce jeu du format est donc une vraie réussite. Et puis, il y a une façon de filmer assez remarquable, délicate et brutale, toujours dans l'émotion. Ce qui va de pair avec une écriture sublime et une histoire absolument bouleversante. Rarement on aura été autant avec des personnages : attachants, énervants, drôles, entiers... des personnages amoureux et brisés, de vraies rôles à la hauteur d'acteurs exceptionnels de justesse. Le film est aussi un portrait si finement ciselé de la classe populaire canadienne, sans que cela ne paraisse jamais superficiel ou hautain. Il se dégage du film une vraie sincérité, qui provoque un véritable cyclone d'émotion dont a du mal à se remettre. Bref, Mommy est un vrai chef d’œuvre, une pépite rare et précieuse, un film qui vous retourne, vous broie le cœur et a le don de vous suivre longtemps après l'avoir vu. Sublimissime.
Mommy...WAOW ! Bon ok : film de jeunesse, thématique monomaniaque, photogénie des personnages dysfonctionnels, petites longueurs, plusieurs fins (trop?), lyrisme exacerbé, un peu de "déjà vu"? MAIS : Art ! Auteur ! Génie technique et narrative ! Direction d'acteurs ! Acteurs **** ! Valse des sentiments ! Cri du Ventre ! Emotion, Tripes et Sensualité ! Velouté d'Humour et de Drame ! Sens du montage ! Costumes (de Dolan) ! Musique ! Ré-invention du "Déjà Vu" (Dolan a peu de culture - et donc d'influence - cinématographique ou littéraire) ! Waow...Et dire que ce gars là n'a que 25 ans ! On n'attend qu'une chose : voir ce que cela donnera lorsqu'il aura dépassé la thématique personnelle et psychanalitique et fera un film de studio !
Juste un poil de fiction type anticipation avec un panneau à l’entame du film annonce la couleur. Comment une société doit traiter ses enfants et adolescents violents, impulsifs souffrant de troubles psychologiques ? Comment aider les parents dans leurs difficultés éducatives face à des jeunes difficiles ? Xavier Dolan donne la réponse dans les premières secondes du film avec la possibilité laissée par la loi de faire interner ses enfants sans aucune forme de procès. La trame narrative, ensuite, met en scène une jeune femme isolée avec la garde retrouvée d’un fils aux troubles violents manifestes et réguliers. Entre difficultés financières, difficultés à se comprendre et difficultés à s’aimer au travers d’autant d’excès d’humeur ; mère et fils vont être aidé, de manière inattendue par une voisine bienveillante elle-même psychologiquement fragile. Ce trio semblable à un champ de ruine fonctionne vraiment bien, chacun pouvant apporter à l’autre une aide dans sa reconstruction. Et oui, c’est du Dolan, il se plaît à charger la mule au maximum. Le pitch est à l’image de son cinéma fait d’exubérances, de performances, du bruits, d’astuces cinématographiques fournies jusqu’à la saturation visuelle, acoustique et émotive. Dans « Mommy » ; il a le mérite, lui l’égocentrique XXL, de ne pas nous porter jusqu’à la nausée de la démonstration grandiloquente de tout son talent dont il a usé dans « Laurence Anyways ». Même si la patte est la même, ce film affiche plus de maturité. Le gars n’a que 25 ans et déjà 5 films à son actif sur des sujets pas faciles. Une telle précocité, énergie, générosité se rapprocherait de ce que l’on a pu voir chez « Baudelaire » ou « Rimbaud » dans un autre domaine. Ce film plus épuré que « Laurence… » conduit le spectateur dans une grande machine à laver émotive durant plus de 2heures sans alourdir le propos de pathos excessif avec un scénario toujours crédible. Ce triangle amoureux d’un nouveau type nous bouleverse bien souvent ; au plus près des personnages, le spectateur capte tout ce trop plein de sentiments. Dur, cru surtout dans les dialogues et le scénario ; leurs vies sont aussi faites d’espoir et ‘émotions ; tout cela passe bien à l’écran. Auréolé du Prix du Jury à Cannes, le prix vient acter un vrai talent singulier chez lui de faiseur de films plutôt que de metteur en scène. Beaucoup parlent de l’astuce sur la taille du cadre, mais çà reste anecdotique même si très ludique dans la symbolique portée par ces changements de cadre. Et comment ne pas finir par le trio d’acteur et surtout le duo d’actrice nous entrainant dans un tohu bohu d’émotions crues. Anne Dorval et surtout Suzanne Clément que j’avais découverte et beaucoup aimé dans « Laurence… » auraient bien mérité le Prix d’interprétation à Cannes. « Bande de filles » et « Mommy » ou comment faire deux films avec deux parties pris artistiques radicalement différents. Taiseux et braillard, distancé et immergé, visuellement soft et m’as-tu vu ; pour servir des sujets de société… A voir pour répondre à la question suivante : trois existences brisées peuvent-elles par synergie s’aider à leurs reconstructions ? Et c’est aussi ce qui est dur dans le film, les gens brisés n’attirent que leurs semblables mais cela peut-il marcher.
Il est impossible de nier la qualité des acteurs ainsi que l'immense talent de Dolan. Pour autant son film ne m'a pas convaincu, ce mélodrame, réaliste au possible comporte de mon point de vue trop de longueurs...
C'est bien simple, ce film est prodigieux. Dolan, en partant d'une histoire relativement banale, filme le destin de trois éclopés de la société, du jeune turbulent et dérangé mais néanmoins pétri d'amour à sa mère bimbo et pleine de vie en passant par leur voisine trop timide et en soif d'échappatoire. Ces trois éclopés donc qui vont former un petit groupe, une famille, pour le pire et le meilleur. Un moyen de supporter la dure existence que la société leur impose. Entre un format 1.1 qui fait penser à des polaroïds au format 16:9 aéré, Dolan dévoile des personnages ultra-travaillés, avec un sens du détail épatant. Il nous fait passer en quelques plan du rire aux larmes, dépeignant aussi bien des scènes d'une beauté magnifique à l'horreur d'une société froide et intolérante. Car jusqu'où pouvons-nous aider ceux que l'on aime, telle est la question du film... Je n'irais pas plus loin, il faut voir le film pour comprendre, tout le monde devrait voir Mommy et tout être être humain doué de sensibilité aimera ce magnifique film. Prometteur pour une génération à laquelle on fait malheureusement si peu confiance...
Xavier Dolan, très jeune réalisateur autodidacte Québéquois de 25 ans, signe ici son 5ème long métrage, et une petite voix me dit de manière quasi certaine que c’est le début d’une très longue série qui fera parler de lui dans les années et décennies à venir. Avec « Mommy », primé à Cannes (Prix du Jury 2014), il collectionne déjà plus de 8 nominations et n’a aucunement à rougir de ces « adversaires » puisque pour moi il rentre désormais dans la cours des grands. La réalisation est travaillée, soignée et marque déjà un style propre, plein de talent. Il sait par l’image, en apportant entre autre de réelles lettres de noblesse au format 1:1 , centrer le film sur le principale en mettant toute la lumière sur l’essentiel et notamment un jeu d’acteur exceptionnel (et j’en profite pour féliciter au passage la remarquable interprétation d’Antoine-Olivier Pilon...) La bande son parfaite accompagne plusieurs scènes dont certaines, entre autres celle de Céline Dion «On ne change pas », resteront gravé et font de ce film une réussite sur tous les registres ! Rire, angoisse, suspense, émotion… et espoir sont au rendez-vous en nous font dévorer ces 2h30 comme l’éclair. Tout y est, même la photographie, les arrêts sur image, et les silences que l’on ne souhaite perturber en retenant notre respiration, ponctuent ce film avec une justesse pleine d’intelligence et de talent. En un mot, « Mommy » est sans contestations l’un des meilleurs films de l’année, et si vous ne savez pas quoi faire ce week-end alors allez au cinéma. Du grand art !
Soyons bref, c'est un film pour smartphone qui au gré d'un écran qui s'élargit necessiterait aussi tablette, surtout pas d'une salle de cinéma ! On ne va pas s'essouffler à apporter une note discordante dans ce torrent d'éloges convenues... Ouvrez les yeux, y a rien à voir !
J'ai vengé ma mère ! Emporté par un trio d'acteurs époustouflant, Mommy est un film subjuguant, bouleversant, profondément humain, qui touche viscéralement ! Il y a de la magie dans le cinéma de Dolan, de la beauté et de la magie ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Il faut surement être très/trop cinéphile pour apprécier ce film. Dialogues en canadien difficiles à comprendre et ça défile trop vite pour pouvoir lire. Les personnages ne font que hurler et s'insulter. Nous sommes partis au bout de 40min!
Steve a toujours été un gosse difficile. Pas seulement violent en paroles : il s’est fait virer d’un établissement spécialisé pour avoir fichu le feu à la cafet’ et brulé un pensionnaire ! Quand sa mère le récupère, on se doute que ça ne va pas être une partie de plaisir, car elle est veuve et quasi sans boulot ! De fait, malgré ses rodomontades et ses jurons de charretier, Mommy a bien du mal à gérer ce gars hyperactif, contestataire et provoc. Les déclarations d’amour réciproques alternant avec les pétages de plomb les plus sévères. Grace à sa voisine Kyla, enseignante traumatisée par la perte d’un enfant, le duo devient trio. Chacun rêve un moment que cela pacifie les tempétueuses relations mère/fils. Cela donne d’ailleurs lieu à une belle scène de danse sur une compil’ jadis enregistrée par le père. Mais états de crise et de catharsis se poursuivent, les trois personnages étant en même temps le psy et le patient de l’autre. Celui qui aide et espère guérir en même temps. Jusqu’à ce que la mère finisse par rendre les armes : « le père crève, le fils l’achève ! » Entouré de ses deux actrices fétiches, présentes dès son premier film, Xavier Dolan nous renvoie encore une fois à son enfance fantasmée. Dense, tendu, nerveux, Mommy est un brillantissime exercice de déconstruction intrafamiliale. Parfois l’hystérie de ses héros peut agacer. Avec une musique qui n’adoucit pas l’ambiance. Mais à défaut d’être apaisé, son film reste magnifiquement maitrisé. Anne Dorval et Suzanne Clément son excellentes et le jeune Antoine-olivier Pilon impose sa troublante présence.
L’âge ne fait donc rien à l’affaire, car la maturité de cette œuvre est proprement ahurissante. Dolan cerne au plus près (et le cadre ne fait pas tout) les égarements d’un ado, impulsif et violent. Il les inscrit parfaitement dans un cadre familial où les emportements fréquents et de plus en plus insoutenables, de Steve, mais aussi de sa mère, tourbillonnent dans une mise en scène totalement habitée.L'humeur est pourtant parfois drôle, et même légère, car la vie se rattrape toujours d'une manière ou d'une autre. Antoine-Olivier Pilon (le fils), Anne Dorval (la mère), Suzanne Clément (la voisine) constituent ce trio incroyablement vrai, acteurs de ce mélodrame qui affleure toujours, mais ne sombre jamais dans le pathétique. Incroyablement vrais, Cannes auraient pu aussi les distinguer … Pour en savoir plus
Un film fort, qui ne laisse pas indifférent mais que personnellement je n'ai pas aimé. Trop long, trop de musiques, pas vraiment subtil. Un film de cinéphiles, un film de festival. Néanmoins les acteurs valent la peine.