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Pascal
159 abonnés
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3,0
Publiée le 26 octobre 2021
Les frères Taviani ont été parmi les prolongateurs de l'âge d'or du cinéma italien (années 50 et 60) jusque dans les années 80 voire même un peu au-delà ( à titre personnel je rajouterai Francesco Rosi, Marco Bellochio, Bernardo Bertolucci, voire Ettore Scola) .Si leur film le plus célèbre est sans nul doute "padre padrone" qui leur valu la palme d'or à Cannes , peu de temps après ce succès international, les frères Taviani mirent en scène "Kaos". Je viens de revoir ce film que j'avais vu avec plaisir lors de sa sortie et bien qu'il présente beaucoup de qualités, je pense l'avoir à l'époque un peu surestimé. Il s'agit de l'adaptation de contes de Pirandello, célèbre écrivain italien d'origine Sicilienne qui obtint avant-guerre le prix nobel de littérature. Kaos dans sa version complète présente cinq contes. Disons le tout net, à part celui intitulé " conversation avec la mère " qui est excellent, les quatre autres n'offrent qu'un intérêt bien moindre. Les paysages de Sicile sont magnifiques et le film trouve de nombreux points de ressemblance avec certains opus de Manoel de Oliveira ou de Raul Ruiz. Je reprocherai le manque de rythme qui affecte quatre des cinq contes. A mes yeux, c'est un film intermédiaire de très grands réalisateurs qui ont fait beaucoup mieux. Ceci dit les aficionados du cinéma du patrimoine ne le manqueront surtout pas.
La réalisation est correcte, mais sans plus... Les acteurs sont correctes mais sans plus... L'histoire est correcte mais sans plus. En fait le film n'a rien de vraiment bon, mais rien de très mauvais en même temps. La recette d'un film qui s'oublie vite.
Vous n'aviez pas besoin de maltraiter un corbeau pour faire un bon film, monsieur. C'est une honte de garder une telle scène d'introduction. Le chapitre du loup garou est passionnant, mais cette introduction glauque me fait gerber. Reposez en paix.
Indéniablement magnifique, de la pure contemplation, de l'émerveillement sans cesse renouvelé, des plans vertigineux, une construction "cathédrale" minutieuse qui n'a rien à envier aux plus grands chefs-d'œuvre littéraires, Kaos étant d'ailleurs adapté des nouvelles siciliennes de Pirandello. Quel souffle, qui nous mène d'un bout à l'autre du film ! Kaos nous emporte entre rêve et réalité. La scène finale sur l'île de pierre ponce, particulièrement poétique, est l'une des plus belles du cinéma.
Une adaptation d’une partie de l’œuvre de Pirandello moins connue et très différente de son théâtre jeu de rôles métaphysique. Ses contes siciliens ont une âpreté lyrique extraordinaire, touchent les profondeurs du mythe, les fondements anthropologiques. J’avait été impressionné par le film à l’époque de sa sortie en salle, je suis tout aussi admiratif à le revoir aujourd’hui. La vision du bébé émerveillé par la Lune, devenu homme accroché à son arbre et pris de folie sous l’influence du même astre plein, celle du vieillard moribond devant la fosse qui doit servir à squatter une terre de sa dépouille, et ainsi fonder une communauté villageoise, restent ancrées dans les mémoires. La mise en scène des frères Taviani est sobre, sans grande originalité, mais elle met merveilleusement en valeur les paysages siciliens. Au début des années 80 le cinéma italien s’éloignait de son age d’or, mais offrait encore de belles pépites.
A la fin du dix-neuvième siècle, au cœur d'une Sicile mythique et magnifiée (quelle photographie!) les frères Taviani nous présentent cinq contes où fantastique, tragique, troubles œdipiens et rêves s'entremêlent subtilement. Par la puissances des thèmes abordés et par la force poétique des images et de la mise en scène, le film prend une véritable dimension mythologique rare au cinéma. Une fresque sublime trop injustement méconnue car très peu diffusée et qui mérite d'être découverte ou redécouverte. A noter l'hypnotique scène finale sur l'île de pierre ponce (l'une de mes très grandes scènes de cinéma) envoutante de grâce et de poésie.
Une séries de "nouvelles" cinématographiques qui se regardent très facilement... Des histoires en apparence simplistes qui cachent en réalité des énigmes et des aspect psychologiques très divers et complexes, le fil rouge liant les séquences entre elles étant le rapport mère-fils.