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    99 Homes
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    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2016
    Dès les premières minutes, le ton est donné : Rick Carver, promoteur immobilier, se contrefout du fait qu'il a devant lui le propriétaire d'une maison qui s'est tiré une balle dans la tête. Tout ce qu'il voit c'est un contretemps et une perte d'argent. Dennis Nash, lui, est un père de famille célibataire vivant avec sa mère et son fils. Travailleur honnête, le voilà expulsé de sa maison. Et voilà que Rick propose un marché à Dennis : s'il travaille pour lui, il pourra récupérer sa maison. Tout ce que veut Dennis, c'est pouvoir nourrir sa famille et leur offrir la vie qu'il mérite. Mais son travail pour Rick le contraint à magouiller et à expulser d'autres familles qui ne sont pas sans lui faire penser à la sienne. En jouant la carte du social de manière simple et efficace sans verser dans le subtil mais en faisant dans la limpidité, Ramin Bahrani livre avec "99 Homes" le constat glaçant d'un marché immobilier américain qui ne laisse aucune place aux familles manquant d'argent. Prenant à la gorge, le film fait le portrait d'un homme tiraillé entre ses besoins et son intégrité alors que son travail le transforme peu à peu en un salaud, lui qui était honnête travailleur comme tous ces gens qu'il expulse. Ces enjeux et ce dilemme, Andrew Garfield les joue à merveille. Cela fait même plaisir de retrouver l'acteur dans un rôle et une prestation plus complexe que dans les "Amazing Spider-Man". Face à lui, Michael Shannon effectue comme à son habitude une composition remarquée dans un rôle de salaud qu'il affectionne. Deux facettes du rêve américain confrontées dans une œuvre marquante et intelligente, à la mise en scène affûtée.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    62 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2015
    Ramin Bahrani nous présente un «99 Homes » haletant au sujet trop actuel et particulièrement délicat à traiter. Basé sur un système économique réel mis en place aux USA après la crise des subprimes, les faits se déroulent en 2010 et évoque une machine financière qui broie tout sur son passage, n’hésitant pas à déshumaniser les plus démunis.

    Michael Shannon (« Take Shelter », film récompensé lors du 37ème Festival du film américain de Deauville) joue un Rick Carver écoeurant, préférant abuser du système et en faire partie plutôt que de rester sur le bas côté et passer à côté des sommes mirobolantes qui circulent entre les banques et les agences immobilières. Le quarantenaire a un charisme, une prestance, une gueule qui ne laissent pas indifférent. Son rôle est interprété avec tellement de justesse qu’on adore le détester !

    Andrew Garfield (“The amazing Spiderman”, “The social network”) incarne le jeune père désabusé par le système. Pour survivre, il n’a qu’une solution : entrer dans le jeu des puissances financières. Non content de sortir la tête de l’eau, il deviendra un gros poisson appâté par l’envie de posséder toujours plus. Au détriment des autres ? Pas vraiment … En effet, contrairement à son employeur, il garde une certaine morale et tente de partager les bénéfices de son nouveau job avec ses fidèles camarades. Les banques nous dépouillent ? N’hésitons pas à notre tour à prendre notre part du gâteau... voilà ce qui animera notre ancien endetté amer de ce que devient la société américaine moderne.

    Dans le casting secondaire, nous retrouvons Laura Dern, actrice de « Jurassic Parc ».Vieillissante mais touchante, elle tient un rôle difficile et incarnera la conscience et les valeurs que délaisse notre duo opportuniste.

    Ramin Bahrani, réalisateur américain de 40 ans signe un film engagé, dont le sujet sensible est intelligemment abordé. Sans faire preuve de pathos exacerbé, il y présente une société nécrosée, avide de richesse au détriment des plus petits. En un rien de temps, tout ce que possédaient des familles américaines modestes est balayé d’un coup de pelle sans scrupule ou remord. Qui a dit que l’ « American Way of Life » était toujours d’actualité ?

    A la vue de ce long-métrage, on est saisi d’une forte culpabilité que ne semblent pas avoir les protagonistes. Nous ne sommes pas responsables de la situation mais on ne peut que se sentir impliqué dans ce sujet malheureusement actuel de l’autre côté de l’Atlantique. On méprise le système et on condamne l’agissement des financiers. Jusqu’où est-on prêt à aller pour reprendre sa vie en main ou récupérer ses biens ? Les lois peuvent être profondément injustes et servent les intérêts des plus grands. Quel sort la société réserve-t-elle à ceux qui se battent honnêtement pour survivre au quotidien ? Comment trouver sa place dans un monde de corruption et d’inégalités sans délaisser ses valeurs ? Ce sont autant de questions que le film « 99 homes » soulèvera et autant d’actes immoraux (et pourtant parfaitement légaux) qu’il dénoncera.

    Premier film de la compétition présenté au Festival du film américain de Deauville, il a été l’objet d’une standing ovation suite à sa diffusion. Certaines membres du jury n’ont également pas hésité à se lever pour applaudir longuement le réalisateur tout comme une bonne partie de la salle: preuve que quidam comme professionnel y trouvent des interpellations qui ne peuvent pas nous laisser insensibles.
    pierrre s.
    pierrre s.

    429 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 février 2018
    "Seriez-vous prêt à vendre votre âme au diable pour réussir dans la vie?". Cette célèbre maxime s'applique parfaitement ici. 99 Homes est un film au propos passionnant qui prend pour toile de fond, la crise économique (et immobilière de 2008). Pointant au passage les nombreuses du système et le manque totale de morale de la société américaine.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 12 juillet 2018
    Émouvant, glaçant de réalité. Triste réalité pourtant bien réel et qui a mis beaucoup de gens à la porte de chez eux. Brisant des familles. Les banques se sont enrichit, les promoteurs immobilier également. Et le gouvernement à laisser faire. Quand on voit les magouilles, les combines, c'est effarant. Les 2 protagonistes de ce récit nous donnent là une réalité épouvantable. Et le spectateur en vient même à se demander comment des gens peuvent expulser suite à une décision de justice. C'est inhumain, pourtant chacun suis la procédure administrative. Chacun fait son travail, mais ce n'est pas un travail. La tactique mis en place par Rick Carver pour se faire du "fric" est énorme. Les maisons ne sont pour lui, que des boites, en fin de compte, un produit de consommation. Il ne s'attache jamais à ses maisons, qu'il revend très rapidement. C'est un peu comme un concessionnaire qui changerait de voiture tous les mois, sans jamais apprécier chacune d'entre elle. Hors, l'intérêt de posséder un bien immobilier, une voiture ou tout autre produit de consommation, c'est déjà qu'ils nous plaisent, et qu'ils deviennent nos biens à valeur ajouté, nos biens nous leur donnons de la valeur. Parce que c'est à nous, on se l'est payé à la sueur de notre front. Ce divertissement, malgré que la fin se termine sur un "cliffhanger" est très bien réussi. Rick Carver & Dennis Nash en duo de choc sont là pour donner toute l'intensité au film. Et ça marche. Et en fin de compte, Dennis Nash, se prend au jeu, tout cet argent, toutes ces transactions immobilières. C'est comme le jeu du Monopoly en fin de compte. Du brassage d'argent, du réinvestissement, de l'option de contrat bien juteux à revendre à des banques, ou plutôt des agences immobilières. Tout en récupérant une plus-value. C'est ignoble ! Et ça me fait penser au film le "Loup De Wall Street" ou Jordan Belfort s'est enrichit en vendant des actions "pourris" à des gens les mettant dans les ennuies par la suite. A voir, et vous ne verrez plus jamais les banques, et crédit immobilier de la même manière.
    Michael R
    Michael R

    103 abonnés 1 258 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2020
    Un film qui éclaire sur la crise des subprimes et le système américain, tellement corrompus qu'être honnête c'est en devenir la victime. La mise en scène est brillante (avec une introduction de dingue) et le duo illumine ce drame acerbe de sa classe avec le crocodile, (Shannon, impeccable d'arrogance abjecte) et l'agneau (Garfield en véritable père courage). Une claque.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    57 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2016
    Très bon film. Excellent jeu d acteurs et histoire vraie remarquablement interprétée. Quels malheurs ont pu vivre tous ces américains suite à la crise financière.
    tibelnet
    tibelnet

    4 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2016
    Tel un rapace l'humain se nourrit du malheur et de l'infortune des autres pour se sauver lui-même. c'est fort,dérangeant & touchant!
    elriad
    elriad

    434 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 février 2016
    un thème aussi fort que les expulsions massives de ces pauvres américains à qui les banques avaient délivrés des prêts méritait un traitement puissant. Or ici, on assiste qu'à une succession d'expulsions dénuée de toute progression dramaturgique. Pire, au cynisme des banques et des promoteurs, on ajoute la dérive du héros qui après avoir suscité l'empathie, soulève l'indignation. Un sujet gâché pour sur une réflexion sociétale qui aurait mérité plus de panache...
    Caine78
    Caine78

    6 712 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2018
    Un Grand Prix de Deauville n'ayant pas eu les honneurs d'une sortie en salles : merci les distributeurs ! Pourtant, il est peu dire que celle-ci se justifiait. Même si je ne suis pas forcément inconditionnel de la mise en scène de Ramin Bahrani, il faut lui reconnaître une vraie cohérence, ne perdant jamais de vue son objectif. Si je savais à peu près ce qu'était la crise des subprimes et ce qui en avait découlé, la voir de façon aussi concrète, documenté, peut difficilement laisser indifférent. D'autant que Bahrani n'hésite pas à opter pour des choix forts, principalement dans le scénario, pour décrire la complexité de la situation, notamment en faisant passer son héros du « côté obscur », aussi défendable ces raisons soient-elles. Mais il n'y a jamais de jugement : le réalisateur observe, se veut légèrement moraliste sans que cela affecte la portée de l'œuvre ou son intérêt. D'ailleurs, j'avoue qu'il rend ce cheminement assez crédible, prenant également de soin de montrer les conséquences de ce choix sur ces proches. Il y a une vraie noirceur, mais pas de cynisme. Après, le procédé voulant que chaque personne soit exclue tour à tour de chez soi peut amener une légère impression de répétition, mais cela reste relativement discret. D'autant que les comédiens, principaux comme secondaires (dont une excellente Laura Dern), sont à la hauteur. Un bon film, éclairant et sans démagogie sur l'une des plus graves crises ayant touché les États-Unis au XXIème siècle, rendant d'autant plus regrettable sa sortie directement en DVD.
    this is my movies
    this is my movies

    702 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2017
    J'aurai tendance à dire que la note est sévère au vu du résultat final qui reste tout de même, durant la très grande majorité du visionnage, du très grand cinéma. En dépit du fait d'être un film d'auteur qui empile parfois les tares du genre, le film bénéficie d'une gestion parfaite du rythme, restant passionnant presque de bout en bout, se révélant être plus un polar qu'un drame misérabiliste. Le film pose beaucoup de questions sur la moralité, dépeint le monde du capitalisme sauvage avec une acuité et une férocité rare, le tout porté par des acteurs convaincants, avec notamment un M. Shannon incroyable en carnassier de la misère face à un A. Garfield plutôt bon et parfois intense. C'est tendu, bien écrit, soutenu par une belle mise en scène et tenu par des acteurs au top. spoiler: Reste que le film se vautre dans ses dernières minutes, retombant un peu maladroitement sur ses pattes, se confinant à finir sur une bonne note de manière un peu expéditive et conformiste, comme dans n'importe quel blockbuster. Une fin décevante donc, qui gâche un peu le film, qui reste tout de même incroyablement bien tenu et construit
    . A voir tout de même donc car au final, très intéressant. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Yetcha
    Yetcha

    880 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2020
    Une excellente interprétation, un Michael Shannon glaçant et dont on peut profiter enfin en tête d'affiche, une photographie superbe qui réussit à nous donner du terne et du gris sous un soleil de plomb. Les revirements de situations, le mépris des banques et des nantis à profiter du système et des gens financièrement faibles. Un pamphlet acerbe contre les subprimes qui ont fait des ravages il y peu aux états-unis. On ressent les impressions des personnes d'un côté comme de l'autre. Froid et franc, ce film donne à réfléchir et on a juste envie de donner un sacré coup dans la fourmilière, c'est mourir ou survivre, au mépris des autres, ou presque. Un film à découvrir sans hésiter.
    moket
    moket

    528 abonnés 4 332 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2017
    Un film édifiant, tout en tension, dans lequel brillent deux immenses acteurs dont la confrontation vaut son pesant de cacahuètes. Quasi-documentaire, très intense, "99 homes" fait passer par toutes les émotions. Brillant.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2021
    Un thriller social palpitant (malgré une dernière partie un peu trop sentimentaliste) qui dénonce cyniquement la violence de la crise Immobiliere américaine après le krach de 2008, porté par l'interprétation excellente du duo Andrew Garfield/Michael Shannon.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    288 abonnés 3 115 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2016
    Film au fort potentiel qui aurait pu être passionnant mais Dieu que c'est long et que c'est répétitif !!! On assiste à une série de scènes qui se ressemblent trait pour trait et cela finit par lasser. Sans compter sur des personnages pas attachants du tout et une fin clichée et moralisatrice à souhait spoiler: (le gentil qui devient méchant pour des gros sous mais qui finalement redevient gentil !!! Youpi !!!
    ) et on se retrouve devant un film rébarbatif alors que le sujet aurait du soulever l'indignation !!! Un vrai flop vu le potentiel de départ !
    Incertitudes
    Incertitudes

    205 abonnés 2 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2019
    La crise de 2007-2008 a envoyé des tas de gens au chômage. Et c'est dans le film d'ailleurs. Un jeune homme dans le bâtiment, homme à tout faire, qui a du mal à trouver un employeur. Et il y a ceux qui ont surfé sur la crise et la détresse des gens pour s'en mettre plein les poches. Et c'est le cas de cet agent immobilier qui expulse les gens de leur domicile manu militari. C'est assez révélateur au début de voir les flics l'appeler "patron". Signe qu'aujourd'hui on prête allégeance à celui qui a le portefeuille le mieux garni. Je devine sans peine le traumatisme que ce doit être pour ces familles entières de se retrouver sur le carreau comme ça du jour au lendemain. Le logement, c'est un refuge. Ce sont des enfants se retrouvant déracinés. Quand ce sont même des vieillards seuls qui sont concernés, ça file encore plus le dégoût. N'ont-ils pas honte ? La relation entre ce financier et ce père de famille est assez intéressante. Si différents et à priori n'ayant rien à se dire et rien en commun, et pourtant, c'est son côté volontaire qui va séduire son patron. Je lui reconnais cette qualité-là. Il se fiche du diplôme et de son expérience. Il voit qu'il n'a pas peur de mouiller la chemise donc il lui fait confiance. J'aime cette mentalité. Mais bon, tout le reste...Il n'y a de la place que pour les vainqueurs. Et donc, les autres ? On en fait quoi ? On les laisse sur le bord de la route comme des chiens lors d'un départ de vacances ? Attention, si lui est parvenu à retourner la situation à son avantage, il n'est pas innocent non plus. Devenir ce qu'il a lui-même rejeté au départ m'a posé problème et lui pose problème. C'est difficile de se regarder dans la glace. D'avoir affaire à sa conscience. Tous les hommes sont les mêmes au fond et l'argent finit par faire tourner les têtes de tout le monde. On oublie vite d'où l'on vient. Le constat est amer mais réel.
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