Avis : Creed - L'Héritage de Rocky Balboa - Page 5

D'habitude, je prends peu de plaisir devant un film de boxe mais celui-ci m'a permis de passer un bon moment devant ma télé. Cette énième suite (même s'il s'agit ici plutôt d'un spin-off) de Rocky est sans aucun doute un des meilleurs de par le scénario et la dimension des acteurs. Il s'agit tout simplement de la succession du plus grand adversaire de Rocky Balboa, à savoir Apollo Creed.
On regrette de ne pas voir plus souvent Sylvester Stallone dans ce genre de registre.
Bref : on sort du film avec l’œil du Tigre :)

On peut voir un parallèle assez flagrant entre le scénario de Creed et la création de ce film. Alors que Sylvester Stallone avait raccroché les gants en 2007 avec ce qui devait être le dernier volet de la saga de Rocky Balboa, il a reçu la visite de Ryan Coogler qui en grand fan a eu l'idée pour relancer la franchise. D'abord réticent Sylvester Stallone, qui avait écrit et réalisé lui même la majorité des films, a fini par accepter d'y participer un peu comme Rocky accepte d'entraîner le fils d'Apollo Creed.

Le scénario de Creed sent beaucoup la fan fiction et même son personnage principal Adonis Jonhson a parfois plutôt l'air de connaître par cœur les précédents films plutôt que la carrière de boxeur de Rocky Balboa. En effet Il cite des scènes cultes des précédents longs métrages dont on se demande comment il a eu connaissance comme le troisième combat en huis clos entre Apollo et Rocky qui était pourtant censé être secret et dont il veut connaître la fin comme tous les fans de la saga.

L'histoire en elle même rappelle aussi beaucoup celle du premier Rocky, un jeune homme volontaire et courageux qui donnerait tout pour devenir champion de boxe. En chemin, il rencontre l'amour avec une gentille fille et s'entraîne dur pour arriver à ses fins. Tout cela donne une furieuse impression de déjà vu et au fond le film aurait peut être du se passer carrément de faire revenir Rocky car au final ce sont ses scènes que l'on attend le plus sans vraiment avoir rien à faire de l'histoire d'Adonis Johnson. Les combats de boxe ne présentent aucune nouveauté dans le genre et l'insertion sur l'écran des statistiques de chaque boxeur nous fait quitter l'aspect cinématographique et donne une impression un télé-réalité sur la boxe.

L'acteur Michael B. Jordan a la chance d'avoir croisé la route de réalisateur fidèle puisqu'il avait déjà tourné avec Ryan Coogler l'histoire vraie de Fruitvale Station. C'est aussi ainsi qu'il s'est retrouvé l'année dernière dans le catastrophique reboot des 4 Fantastiques de Josh Trank qui l'avait fait connaître grâce au l'original Chronicle. Dans Creed, il n'arrive vraiment pas à la cheville de Carl Weathers qui incarnait le grand Apollo Creed. Il ne suffit pas de se faire pousser les muscles, il faut aussi un charisme de taille et Michael B. Jordan en manque cruellement.

Le Golden Globe du meilleur second rôle qu'a remporté Sylvester Stallone est sans aucun doute plus pour récompenser sa prestation dans l'ensemble des précédents films plutôt que dans celui-ci. Il n'est clairement là que pour attirer le public qui ne serait certainement pas venu si il s'agissait juste d'un spin of sur un nouveau personnage. Tout a déjà été dit dans les précédents films, cela fait même deux fois que Rocky a voulu tout arrêter et former la relève. Ryan Coogler tire sur la corde en donnant à l’Étalon Italien, un nouveau combat mais cette fois ci contre la maladie. C'est un vrai plaisir de retrouver l'acteur dans son plus grand rôle mais revenir juste en second rôle est pour le moins frustrant d'autant que la conclusion de Rocky Balboa était largement suffisante.

Mais ce qui est vraiment triste dans Creed, c'est de voir que tous les seconds rôles savoureux sont désormais décédés dans la saga alors qu'ils sont tous encore vivant à l'exception de Burgess Meredith qui jouait Mickey. Pas de Paulie (Burt Young) pour la bonne humeur nii de Adrian (Talia Shire) pour la tendresse. Quand au fils de Rocky, il est à peine évoqué comme si il l'avait presque rayé de sa vie. Même Carl Weathers qui jouait Apollo Creed n'a pas eu le droit à un caméo. Le personnage de sa femme a même été redistribué à Phylicia Rashad du Cosby Show qui remplace Sylvia Meals. Au final, le seul nouveau personnage un peu intéressant est Bianca, petite amie d'Adonis jouée par Tessa Thompson, sensible et plus attachante dans son parcours de chanteuse.

Rocky à l'époque c'était des combats incroyables, des musiques inoubliables (Eyes of the Tiger de Survivor est régulièrement dans ma playlist) et des acteurs charismatiques. Je ne suis pas un fan quand on dépoussière un mythe au cinéma juste pour faire du fric. 16 ans après est sorti Rocky 6 sobrement intitulé Rocky Balboa. Mais le film était terriblement mauvais si bien que je n'en garde presque pas de souvenirs contrairement aux quatre premiers (le 5ème opus était un peu moins bon aussi).

Bon, il faut dire que pour relancer la franchise, faire sortir Rocky de sa retraite pour entraîner le fils d'Apollo Creed est crédible donc je me suis laissé tenter. Le problème de ce film c'est la comparaison avec un autre film de boxe que j'ai vu très récemment, j'ai nommé Southpaw (la rage au ventre, avec Jake Gyllenhaal, exceptionnel). Et malheureusement ce "Rocky" se prends un bel uppercut et perds le combat par K.O sans aucune contestation possible.

En fait la seule force de ce film ce sont les acteurs. Inutile de présenter Sylvester Stallone qui rempile en Rocky Balboa, véritable légende. Il est vieux, abimé mais il est toujours aussi crédible dans ce rôle. Il va s'efforcer de faire de son mieux pour transformer le fils de Creed. Évidement pour le bien du scénario il ne va pas accepter de suite et son entrainement ne sera pas de tout repos mais il va s'entêter. En gros il passe d'élève à professeur et c'est toute la saga qui se retrouve bouclée. Michael B.Jordan joue le rôle d'Adonis Creed. J'ai toujours autant de mal avec son nom, c'est comme si un nouvel acteur débarquait et s’appelait Lionel T.Messi, ça ne collerai pas. J'ai connu cet acteur dans Chronicle et récemment dans le reboot des 4 Fantastiques et là il trouve un rôle à sa mesure. On dirai vraiment le fils du célèbre Apollo. En tout cas il est déterminé à faire de la boxe, sa vie et entends bien réussir avec Rocky. La maman de Adonis est jouée par une actrice que je n'avais pas vu depuis un sacré bout de temps : Phylicia Rashad (La maman dans la série Cosby Show) et du coup j'ai eu du mal à me faire à son jeu car je pensais tout le temps à cet ancien rôle. Les autres acteurs et actrices sont totalement éclipsés.

Le très jeune Ryan Coogler (29 ans) réalise ce film. Il a déjà dirigé Michael B.Jordan dans Fruitvale Station que je n'ai pas vu. Sa direction ne prends aucun risque mais c'est maîtrisé. Le moment révélateur est évidement le combat final. Bien fait mais j'ai préféré les entrées des deux boxers que le combat en lui même. Comme je le disais plus haut je me suis souvenu du combat final de Southpaw juste exceptionnel (en même temps Antoine Fuqua n'est pas un novice) et la comparaison n'est pas flatteuse pour le film de Coogler.

Venons en aux musiques, je m'attendais à avoir encore des airs dans la tête après la séance et bien que nenni. Ils ont essayé de remixer quelques titres des épisodes précédents sans grand succès et puis évidement beaucoup de rap, soit le genre de musique que je déteste. Bref raté total ici.

Au final on sent le remix total en fait, ils sont même allés jusqu'à refaire la scène du monter des escaliers avec la célèbre musique remixée mais ça n'a absolument pas marché pour moi. Je me suis ennuyé la plupart du temps. Heureusement les deux acteurs principaux tiennent la corde et le combat final est pas mal. Mais voilà, autant j'ai littéralement adoré Southpaw (que je conseille si vous aimez la boxe) autant celui là est très moyen.

Stallone ne peut plus jouer éternellement le boxeur mais Rocky reste l'un de ses rôles les plus connus et l'un de ceux qui lui ont certainement apporter le plus de caillasses. C'est certainement la raison de ce retour de Rocky non pas comme boxeur,mais comme entraineur,pas entraineuse quoi qu'avec sa bouche botoxée la confusion reste possible. Creed est le fiston d'apollo qui comme son papa à la boxe dans le sang,c'est comme ça il ne l'a jamais connu mais c'est génétique il adore prendre des pains et en foutre dans la tronche des autres donc il va devenir boxeur malgré la désapprobation de maman.

Le jeune boxeur va suivre le parcours (obligatoire) déjà présent dans les autres films de la saga rocky,la chenille va se transformer en papillon du ring. Le tout accompagné d'un rocky spoiler: qui ne veut pas entrainer le jeune homme puis qui va finalement céder et l'entrainer
pour aller au plus haut niveau en un claquement de doigt ou presque. Évidement tout ce parcours initiatique est accompagné de l'amourette qui va avec,et oui car que serait Rocky sans son Adrienne? Pas grand chose.
Il n'y a rien de bien neuf,c'est de la pure série b,sans surprise,il reste tout de même un moment efficace le combat en plan séquence qui est lui bien au dessus du reste du film. Si le film avait été fait avec la même intensité que ce moment là,le film aurait joué dans une autre catégorie que la série b. Non seulement le personnage et son histoire ressemble à ce qu'il y avait en 80,même la réalisation et les plans ressembles à un film des années 80. Enfin si le film reste correct il n'a rien d’inattendu et 2h c'est un peu trop long. Creed peut maintenant reprendre la saga,mais bon si c'est pour faire la même chose que dans les autres rocky autant regarder les originaux.

On retrouve le fils d'Appolo Creed, sans repère qui va trouver en rocky (meilleur ami de Rocky dans les précédents films et mort sur le ring) son père spirituel mais aussi entraîneur. on retrouve tous les ingrédients qui font le mythe Rocky donc ce film va vous prendre aux tripes, une histoire de vie, un modèle, 40 ans de vie, des combats ouverts, du sang et de la sueur, des entraînements avec un montage excellent et des plans serrés, des relations sublimes et de nouvelles scènes cultes et vous allez comprendre pourquoi on aime cette saga (certes moi je suis à l'extrême puisque je l'ai vu 20 fois). Stallone est bouleversant dans ce film (Golden globe amplement mérité) et parfois il fait de l'ombre à Jordan mais le gars s'en sort très bien.

Beaucoup de gens disent que c'est Rocky 7, je ne trouve pas, certes il va avoir du mal à se faire son identité (comme Star Wars d'ailleurs), mais le Ryan connaît son sujet car il y a plus de 50 références voire plus (sans compter certains plans des rues de Philadelphie) toujours aussi bien filmé. L'évolution de Jordan est très bonne et les scènes intimistes sont plutôt bien écrites, on comprend à la fin du film, pourquoi il se bat et ça nous fait des frissons. Ce que j'ai trouvé très bon, c'est les scènes de combat (les plans apportent une fraîcheur à la saga, c'est très travaillé et maîtrisé, mais tu vas le remarquer).
La BO fonctionne très bien notamment sa dernière course avant son combat (encore un hommage à Rocky).

Mélancolie et nostalgie apportent beaucoup sur ma note subjective mais sans ça, c'est un film de boxe puissant, épique, viscéral, ça c'est du cinéma, c'est ce qu'on attend.

Voilà, j'ai essayé de faire une critique objective mais c'est très compliqué. En tout cas quand les américains récupère une saga aussi forte, les gars vont gaffe et j'aime ça. Il y aura un Creed 2 en novembre 2017, on verra bien.

"Creed: l'héritage de Rocky Balboa" est un très bon film, le film nous présente un jeune boxeur qui décide de rejoindre Rocky Balboa afin que ce dernier lui apprenne les ficelles pour devenir un grand champion sans utilisé son nom de famille qui est Creed car il veut devenir le meilleur sans utilisé la carrière de son père qui est autre que le plus grand boxeur de tous les temps Appolo Creed. Le film arrive à trouver le juste équilibre entre la comédie, l'action mais aussi du dramatique avec des scènes très marquantes et choquantes pour les fans de cette saga. Grâce à ce savoureux mélange, la mise en scène est donc du tonnerre et il n'y a absolument rien à dire, on entre dans le film et on se laisse submergé par cette force qui provient du jeu des acteurs qui sont tous au plus haut de leur forme mais aussi à une bande son qui est très agréable à l'ouie puisqu'elle nous plonges dans l'univers en nous proposant un remix de la musique officielle de rocky lors de son combat face à Appolo Creed dans le premier et deuxième film. Un film agréable qui reprend les 6 premiers films sans s'en éloigner et donc ce septième film est pour moi l'un des plus aboutit de toute la saga. BRAVO

Le rythme tient la route
Les musiques sonnent en general, juste
Le jeux d'acteur suit
Vous aimez Rocky ? Vous adorez Creed

La série des Rocky n'a jamais brillé par ses scénarios torturés mais possede tout de même une certaine aura, peut être moins chez les plus jeunes.
A partir du 5, le déclin, pour moi, s'est amorçé et de façon vertigineuse.
Rocky BALBOA était, et je pense que beaucoup de monde pense comme moi, un hommage de STALLONE au héros qui l'a fait connaître.
Et non, le personnage a la vie dure et revoila le plus trés frais et fringant boxeur dans une nouvelle aventure, entraineur du fils illégitime d'Appolo CREED.
Facilité scénaristique quand à "l'apparition" de ce nouveau personnage, on sent que Mr Sylvester a du mal à lacher son personnage et essaye de passer le flambeau pour faire perdurer une saga, l'effet Star Wars peut être?
Scénario mince, scènes de combats simples, une BO qui décline au fur et à mesure des épisodes, suffit d'écouter la BO des 4 premiers opus...
Le personnage principal, Adonis CREED possede le charisme d'une poignée de porte dans un vieux mas abandonné et son histoire de spoiler: "fils de, mais issu d'une liaison mais qui s'en est bien sorti grâce à la femme légitime d'Appolo qui l'a adopté, qui a une bonne situation professionnelle mais qui veut boxer car c'est un super boxeur et qui par un hasard de folie se retrouve à jouer le titre de chapion du monde aprés UN seul combat"
, désolé mais la mayonnaise a du mal à prendre.
spoiler: Le gars a le temps d'avoir un boulôt qui a l'air prenant, de s'entraîner à la boxe et d'aller faire des combats illégaux au Mexique? voyons voyons...

Reste un capital sympathie pour Rocky, personnage qui a vieilli spoiler: et se bat maintenant contre un cancer,
mais il est difficile d'entrevoir une suite à cet opus tellement les situations, les personnages et le scénario sortent tout droit des années 80.
Si je veux me mater un bon Rocky, avec ce sentiment années 80, ben j'ai Rocky 4 les gars.
Pas ranchement horrible, loin de là, spoiler: mais faut changer cette BO "RAP, Hip hop" qui colle pas au film, changer de scénariste car là c'est un peu léger, mettre un combat final avec un champion plus "mordant", qui d'ailleurs devrait retourner en salle de muscu (les burgers avant le tournage faut oublier mec) et surtout un personnage principal moins torturé car le coup de la cuillere en or dans la bouche mais qui veut en découdre fait un peu tache ici, les motivations sont un peu ridicules dans l'ensemble (ouin Maman, je veux taper le gars qui m'a piqué ma cadillac en or...).

Je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en allant voir Creed mais en bonne fan de Rocky il fallait que j’aille le voir et je dois dire que j’ai été plus qu’agréablement surprise car j’a vraiment adoré ! Creed va dans la suite logique de Rocky, on retrouve ce dernier plus vieux qui a ranger ses gants et mène une vie très tranquille en tenant un restaurant. Arrive alors Adonis qui veut se faire entraîner par lui, au début il ne veut pas puis finalement après plusieurs demande, celui-ci commence à céder. Il voit en lui un digne successeur de son père Apollo Creed.

Adonis, est un personnage intéressant qui n’a pas eu une vie très facile, n’ayant pas connu son père, il perd sa mère très jeune et se retrouve en maison de redressement tout en continuant toujours à se battre. Il est alors recueilli par la femme de son père qui l’élève. Il arrive alors à faire des études, à trouver un bon job mais lui ne veut que boxer. Il se décide à partir pour trouver un entraîneur. On voit tout le long du film qu’il est vraiment marqué par son passé. Il voit en Rocky une famille qu’il n’a quasiment jamais eu et il est blessé par ce dernier au cours d’une dispute. Sa relation avec Bianca est comme un souffle de vie pour lui et elle devient extrêmement importante pour lui. Rocky, lui, se sent un peu redevable à cause de ce qui s’est passé à Appolo Creed et décide donc de l’entraîner à tel point que lorsqu’il apprend qu’il est malade il ne veut pas s’en préoccuper et continuer comme avant. Mais Adonis l’apprend et lui fait comprendre qu’il faut se battre , que c’est son combat à lui et qu’il faut remettre les gants ! J’ai trouvé ce passage vraiment touchant ! La relation entre les deux personnages est vraiment très belle et je dois avouer que Sylvester Stallone est vraiment très bon dans son rôle. Contrairement à certains de ses rôles, il a de très bonnes répliques et même si ce n’est qu’un second rôle on n’a l’impression d’avoir en fait deux premiers rôles sous les yeux.

On ne peut pas dire que l’on a beaucoup de combat de boxe, il y a les entraînements et surtout les relations entre les personnages. Même les non fans de boxe trouveront ce film bien fait. D’ailleurs, les combats que l’on a sont extrêmement bien filmés et réalisés. On a l’impression de voir de vrais combats sous nos yeux. On a mal avec eux d’ailleurs tellement certaines scènes sont réalistes.

En résumé, Creed est une excellente suite à Rocky, on y retrouve avec plaisir ce dernier passer le relais à la nouvelle génération. Un film prenant, très bien réalisé, superbement filmé et avec des héros très attachants. On ne se retrouve pas avec un simple film de boxe mais avec un scénario bien fourni avec des interactions avec les personnages et non pas juste la boxe. Stallone est très bon dans ce film et on est très touché par lui et les sentiments qu’il renvoie aux spectateurs. A voir vraiment !

(...)
Et sans atteindre les sommets d’un film oscarisable en cette période, on doit admettre un réel savoir-faire et un vrai plaisir de découvrir « Creed ».
La bonne idée de Ryan Coogler est d’avoir pris une direction proche de l’hommage, plus que de la suite facile et purement mercantile. Si « Creed » est effectivement un film qui se suffit à lui-même, il est également et surtout à l’image d’une suite de « Rocky Balboa », sixième et brillant opus ; tant par son existence au sein d’une des mythologies cinématographiques les plus populaires, que dans ce que le film tentait de raconter et de clore. Exit ici tous les affres les plus ridicules de la franchise, période fin des années 80, qui laissent place à un vrai vocabulaire de mise en scène comme un propos soigné, intelligent et sensible. On flirt parfois avec les codes du film indépendant, lumière, cadre, caméra épaule, pour créer une sorte de cinéma vérité ; certains plans font preuve d’une vraie intelligence de cadre quant au propos de l’instant sucité. Et la photo de Maryse Alberti, chef opératrice sur « The Wrestler » n’est pas étrangère à cet effet. Ryan Coogler efface donc les doutes qu’on pouvait avoir quant à la sincérité de mettre ce projet en route. Oui Hollywood recycle à l’infini, mais parfois, le savoir-faire est au rendez-vous. Comme ici.
Mais la plus grand surprise, entrevue déjà lors du précédent opus, c’est la force que Sylvester Stalonne dégage aujourd’hui en tant qu’acteur, sur ce rôle. Il imprègne l’écran de tout son charisme et de sa force vieillissante et vacillante, sans vraiment se cacher de certains apparats dont Hollywood semble friand quant à l’image de l’acteur qui ne doit pas vieillir. Sa voix caverneuse et son regard de Droopy habillent parfaitement le jeu d’un comédien parfois raillé mais qui ici trouve un de ses plus beaux rôles. Entre émotion et nostalgie, sous forme méta acteur-personnage, même si le film ne semble pas assez se détacher de la charnière « Rocky » et être un film à lui seul, « Creed » envoi un joli uppercut entre hommage d’un fan de moins de trente ans et réalisateur sur le point de confirmer. Jolie surprise, le film de Ryan Coogler offre un très agréable moment de cinéma, catégorie film sportif, ainsi que la plus belle des portes de sortie pour un personnage, icône des années 80, tout come à son acteur, qui tire définitivement sa révérence sur les plus hautes marches de Philadelphie, avec l’image de bras levés, le regard tourné enfin vers une certaine consécration dans la cour des grands.
Moment coupable d’un cinéma mainstream, « Creed » l’est assurément avec la ceinture discrète de petit film aux grands effets.

"Creed" de Ryan Coogler - la chronique qui se fait étendre !

C'est très difficile d'écrire une chronique quand tes larmes coulent, inondent ton visage et que ta vue se brouille...

On ne sort pas indemne de la salle et s'il y a un KO, c'est le spectateur qui se le prend en pleine face.

Voilà l'effet que procure la vision de ce film de boxe qui comme beaucoup de bons films de boxe parle peu de boxe en définitive. "Creed" est avant tout un film sur l'héritage, la transmission, le dépassement de soi, la maladie, la vieillesse, l'amitié... Ça en fait des sujets pour 1 seul métrage.

Ce film convoque toute une horde de sentiments. Du rire aux larmes. En passant par une bonne dose de stress car on s'inquiète pour nos personnages. Ils sont marqués dans leur chair, expirent leur traumas, tentent de cacher leurs cicatrices mais elles s'incrustent et leur font un mal de chien.

Stallone y joue le rôle de sa vie. Il n'a jamais été aussi juste, aussi émouvant, aussi touchant. Souvent moqué et mésestimé dans sa carrière par une presse peu amène, parfois à raison d'ailleurs, Sly n'a jamais bénéficié des faveurs de la critique et des institutions hollywoodiennes. C'est désormais réparé puisqu'il a obtenu le Golden Globe du meilleur second rôle pour ce film et qu'il est en bonne place pour obtenir l'Oscar, ce qui ne serait que justice tant il est magnifique et intense dans ce film.

C'est donc un retour gagnant pour ce Rocky New Generation, un passage de flambeau entre un Rocky Balboa vieillissant et un Adonis Creed émergeant, en pleine recherche de son identité et d'un père qu'il n'a pas connu mais qu'il admire et veut honorer.
Michael B Jordan est impeccable, sobre et écorché à la fois. Il emplit le film de sa présence et distribue les étincelles qui font les grands bûchers. On tient ici un grand acteur, qui gère admirablement ses rôles et fait montre d’un potentiel inouï.

"Creed" possède une grâce infinie, un charme troublant ; une ode à la famille, celle qu'on se crée, celle qui naturellement prend place quand on a tout perdu. Un film-somme, l'amalgame réussi entre deux âmes esseulées.
C'est aussi une tres belle histoire d'amour. Tessa Thompson est merveilleuse et le couple qu'elle forme avec Michael B. Jordan sonne juste. Chanteuse atteinte de surdité, elle enflamme le coeur des spectateurs et délivre une jolie performance toute en nuances.
Il faut préciser que la musique prend aux tripes et contribue à une immersion complète et une réelle envolée des sens.

Ryan Coogler, le réalisateur, effectue un parcours sans faute, après un "Fruitvale Station" déjà très réussi qui versait aussi son obole à l'émotion et ne laissait pas insensible. Auréolé de ses deux réussites, il sera le réalisateur du très attendu "Black Panther" qui déboulera sur les écrans en 2018.

Pour résumer : "Creed" est un bol d'émotions, une grenade émotionnelle qui se dégoupille et t'explose au visage. Ton coeur se désagrège, tombe en pièces dans la salle et c'est la gorge nouée d'émotions que tu rentres chez toi, délesté de litres de larmes, abandonnées sur le sol. 5/5

vu il y a deux jours... c'est bien filmé, belle image, bien cadré, une veritable ambiance ... mais ... on reste sur sa faim ... il ne se passe pas grand chose ... que rocky ,n'ai fait avant, en mieux ... je suis extremement surpris par la grosse note de 4.4 ... que je ne m'explique pas ...
je lui ai preferéé balboa ...
moyen pour moi ... rien d'un chef d'oeuvre .... 4.4 ... franchement ?
vraiment tres surnoté je trouve ...

Franchement je n’attendais absolument rien de ce spin-off, je trouvais le projet assez casse-gueule de vouloir encore une fois moderniser le mythe, enfin de lui apporter un héritage, une pseudo passation de pouvoir, la seule chose qui m’a fait venir c’est uniquement Stallone, pour voir comment il allait être utilisé loin de ses derniers rôles de Expendable & cie. Schwarzenneger de son côté n’a guère brillé dans sa tentative désespérée de come-back drama pour légitimer son statut d’acteur, Sly a lui l’avantage d’incarner ce personnage de Rocky depuis ses premières heures au cinéma, peut être une manière de boucler la boucle d’une carrière qui connait son épilogue. Alors ça passe ou ça casse ?

Adonis Johnson, fils du légendaire Apollo Creed s’engage à marcher sur les pas de son père dans la boxe, il quitte Los Angeles pour rejoindre Philadelphie où vit l’autre mythe local Rocky Balboa et acquérir son enseignement. Ce dernier, vieux et usé par les remords, fini par accepter en mémoire de son ancien illustre adversaire et ainsi propulser le jeune lion dans l’arène, l’ordre des choses en somme, mais sans prévenir un autre combat va s’engager …
Il est inutile de présenter cette saga culte démarrée il y a 40 ans et qui connue un succès international, le précédent film Rocky Balboa (2006) avait déjà pour ambition d’inclure la légende dans le XXIe siècle en le faisant remonter sur le ring, cette fois on retrouve Sly dans un rôle proche de celui de Mickey, le coach expérimenté, histoire de vraiment marquer le coup et illustrer cette nouvelle génération de boxeur/acteur incarnée par Michael B. Jordan.

Creed est véritablement un film sur l’héritage en tout point, c’est clairement établi au bout d’une bonne demie heure, que ça soit par le scénario, le duo d’acteurs, la réalisation ambitieuse et ce que le projet représente, je pense que le réalisateur a tout compris en ce qui concerne les réels enjeux de cet opus, que ça ne soit pas un vulgaire continuum pour jouer de la marque. Évidemment sous certains aspects on est aussi en droit de penser à une sorte de remake déguisé, allons bon c’est la mode, mais pour le coup c’est très cohérent, j’ai même envie de dire qu’il arrive à temps, Stallone c’est Rocky, et comme son personnage il n’a plus grand chose à prouver et à offrir à son métier, alors il fini par tout donner et le transmettre avec beaucoup de générosité, et ça se voit. B. Jordan n’en demandait pas tant et ne reste pas qu’un simple pion qu’on pose là, j’ai découvert ce type et il m’a vraiment convaincu, comme porté par le souffle de l’aspiration, il arrive a insuffler quelque chose à son personnage de "fils de" un peu paumé voulant construire son destin, entre son entrainement intensif et sa relation avec sa voisine.

Ce qui m’a plu c’est aussi et surtout le rythme de ce long métrage, qui malgré ce manque certain d’originalité concernant son schéma narratif réussit à captiver et à nous sentir concerné par l’évolution de Creed Jr, sa complicité avec Rocky, l’attente du combat, puis le bouleversement, la subtilité n’est pas nécessairement de mise mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ai l’ivresse. Et cette ivresse arrive lors du premier fight avec ce plan séquence sur le ring, tout simplement scotchant et percutant, c’est l’immersion absolue, pour le coup le procédé est utilisé à merveille pour délivrer son taux d’adrénaline, après ça on est je pense obligé d’être agrippé à son siège par l’action et les enjeux qui vont suivre, petit tour de force. Le parallèle avec le Rocky d’origine s’opère encore et toujours avec ce duel organisé à des fins purement commerciales et de prestige contre le champion du monde des poids mi-lourds, l’idée est récurrente, on est reparti pour le training jusqu’à l’affrontement final ... évidemment quoi d’autre ? C’est un peu ce qu’on demande après tout et l’attachement est fait donc ça marche admirablement.

La seconde partie laisse davantage de place à Balboa, à juste titre, plus axée sur l’émotion où Stallone pousse son cri du coeur, un symbole de mythe en perdition s’éteignant tandis que l’apprenti accroit sa puissance, cette fameuse passation de pouvoir est bien retranscrite, qu’elle soit par le cadre, les échanges ou simplement les regards, c’est à la fois triste et encourageant. Les clins d’oeil au passé glorieux de la saga s’incrustent comme la mélodie du thème de 1976 lors du footing ou le short aux couleurs du drapeau américain de Apollo, tout s’accélère jusqu’à l’ultime effort, une dernière demie heure des plus haletantes où niveau réalisation Ryan Cooger montre qu’il ne nous offre pas qu’un simple combat copié-collé, ce long travelling dans les vestiaires pour longer à l’épaule le chemin jusqu’au ring, jouant des points de vue, le sens esthétique est aussi au rendez-vous, et même si la séquence se montre passablement aberrante sur un moment en particulier elle reste diablement efficace.

Creed est en ce sens une sorte de suite-remake-spin-off qui assume entièrement son rôle de passerelle générationnelle, le film est réussi grâce au cycle qu’il engage envers ses personnages et ses ressorts scénaristiques, la machine tourne et fonctionne, alliant drame et pur divertissement avec habileté, Stallone signe presque un rôle testamentaire, j’aimerais limite qu’il annonce sa retraite après ça, qu’il se retire avec les honneurs, la légende s’arrêterait là où elle a commencée, ça serait tellement fort.

Après Star Wars, c’était au tour de « Rocky » d’avoir un nouveau souffle. Le défi est-il relevé ? La réponse est… OUI ! Ryan Coogler livre un très beau film qui reprend les origines de la saga comme base tout en imposant son style et son histoire. La mise en scène est subtilement nuancé, le réalisateur alterne avec brio entre les scènes de combats et les scènes plus émotives, plus personnelle dans un sens. Les combats sont très bien cadrés, on est dedans à chaque fois. L’émotion est omniprésente, des scènes très touchantes qui font mouche sans partir dans le pathos. L’attention que porte Coogler sur Stallone est très intéressante, principalement sur son regard. Il y a de l’admiration et de l’émotion dans ces moments là. La scène finale va également dans ce sens.

Michael B. Jordan nous dévoile une belle et sincère performance. Il confirme une nouvelle fois tout le potentiel qu’il a pour devenir un grand acteur.

A ses côtés, Sylvester Stallone est tout simplement magnifique ! Une prestation comme on l’attendait, à la fois touchante et vibrante. Le personnage de Rocky a beaucoup de recul sur sa vie tout comme certainement le grand acteur qui l’incarne. On est dans la continuité de « Rocky Balboa » en ce qui concerne l’écriture et cela coïncide avec ce qu’on espérait. On espère qu’il remportera l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle cette année.

Il y a une véritable alchimie entre Michael B. Jordan et Sylvester Stallone, on en oublie même les personnages parfois. Un passage de témoin sincère et beau. Beaucoup d’émotions se dégagent de ce merveilleux duo.

Pour accéder à notre critique complète et détaillée, n'hésitez pas à consulter notre blog.

Film exceptionnel, influence old school des 70's digne du 1er Rocky. Et nous voilà face à une prestation incroyable de Stallone digne du regretté Burgess Meredith. Ce film plaiera aux fans de la 1ere heure et à ceux qui ne connaissent pas encore la série.