Une analyse comparative des « 3 Royaumes » et de « Assassins » s’impose. Car, tant sur la forme que sur le fond, des similitudes et des différences essentielles, et intéressantes, se dégagent. Le fond d’abord : Le thème central des 2 films est le tristement célèbre CaoCao, son ambition destructrice, sa fascination pour une jeune femme entrevue plusieurs années auparavant, et son emprise sur l’empereur. Pour ce qui est de la forme, il y a tant chez John Woo, que chez Zhao Linshan une forme de grandiloquence visuelle, avec des étirements de scènes, à l’extrème . On voit dans les 2 films des visages longuement montrés, en gros plan, après une réplique, des longs travellings de paysages annonçant une d’action importantes, tout une panoplie de surlignages superfétatoires qui allongent et alourdissent la narration, qui par moments, procurent l’ennuie. Les différences. Là où Zhao se concentre sur la période d’avant la décision de CaoCao d’envahir les 2 autres royaumes de Chine, Woo se focalise sur la période de cette invasion. D’où l’aspect plus dynamique de la mise en scène pour Les 3 Royaumes. En effet, Woo est amené à se centrer plus sur les combats entre les protagonistes, ainsi que leurs stratagèmes pour gagner les batailles. Donc plus d’action, de bonnes bastons. La mise en scène de The Assassins, en revanche, est plus statique. Elle se voit plombée par l’attachement de Zhao Linshan à nous montrer les intrigues dans le palais même, visant toutes à renverser CaoCao. On s’ennuie parfois comme des rats morts, d’autant que Chow Yu Fat, l’acteur principal, n’est pas dans son registre de prédilection. Et la platitude des répliques n’arrange pas l’ensemble. Sans être inintéressant, ces 3 Royaumes sont loin d’être la plus belle réussite Wooniène, Pour ce qui est des Assassins, le dénommé Zhao Linshan, devrait de manière imminente, s’activer les méninges et le reste, pour faire ses preuves.