Gardant encore de très mauvais souvenirs de l'adaptation cinéma de «Need for Speed», ce «Gran Turismo», au vu de ses premières images, ne m'attirait pas vraiment.
Mais voyant depuis sa sortie début août des avis globalement (très) positifs, j'ai décidé de lui donner sa chance.
Alors, cette adaptation du jeu vidéo du même nom, également inspirée de l'histoire vraie de Jann Mardenborough, et réalisée par le trop rare Neill Blomkamp (District 9, Elysium, Chappie) vaut-elle vraiment le coup ? Et bien, je dois avouer que j'ai été plutôt moyennement emballé par l'ensemble.
Cette trajectoire d'un gamer, qui va passer de sa chambre aux plus célèbres (et véridiques) pistes de rallye du monde, et ce en tant que "simracer", pose pourtant des problématiques intéressantes, comme la frontière entre le virtuel et le réel, et les conséquences concrètes/tragiques qui peuvent parfois en découler, tout en véhiculant un message plutôt positif sur la persévérance et la poursuite de ses rêves.
Mais tout cela est traité de manière très convenue et balisée, avec ses hauts et ses bas, ses speechs de motivation, et sa galerie de personnages vus et revus, tellement que l'on devine quasiment tout ce qu'il va se passer tout au long du film et que l'on est que rarement surpris par ce qu'on voit à l'écran.
Heureusement, il reste les séquences de courses (la raison principale pour laquelle on va voir ce type de production, et il y en a), bien orchestrées et immersives dans leur ensemble, faisant plutôt intelligemment le lien entre simulation et réalité. On sent clairement qu'il s'agit là des moments que Bloomkamp a pris le plus de plaisir à mettre en scène.
En bref, un film à la narration en pilote automatique (et à la soundtrack beaucoup trop présente, ayant parfois l'impression de voir un clip plus qu'un film), mais à la réalisation assez efficace et imaginative pour ne pas s'ennuyer lors des phases sur le bitume.
Certains d'entre vous ont peut-être été totalement embarqué par cette histoire, et tant mieux.
Perso, dans un genre similaire et assez récent, je lui préfère vraiment «Le Mans 66» de James Mangold, qui m'avait bien plus parlé, au niveau de sa narration comme de l'écriture de ses personnages, bien plus intéressants et profonds.