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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 25 octobre 2013
Nathan Juran réalisateur d’origine roumaine aura œuvré de 1952 à 1973 comme réalisateur à Hollywood après des débuts remarqués comme directeur artistique. Le western et les films mythologiques sont ses deux genres de prédilection. « Le tueur du Montana » est le premier des deux westerns que Juran tournera avec Audie Murphy héros multi décoré de la Seconde Guerre Mondiale spécialiste du genre reconverti en stars de cinéma depuis peu. Nous sommes bien sûr dans la série B et ces petites productions ne peuvent rivaliser avec les films de prestige que les grands studios confient aux John Ford, Michael Curtiz, Raoul Walsh ou Howard Hawks. Mais cela n’empêche pas grâce à un scénario très bien construit, bâti sur une intrigue à fort enjeu dramatique et aux personnages adroitement dessinés de tirer son épingle du jeu. L’histoire de ce tueur mettant ses talents au service d’un éleveur de chevaux en conflit avec un riche propriétaire terriens permet à Juran de décliner toutes les valeurs traditionnelles du western comme la fraternité, l’amour des grands espaces ou le sens de l’honneur. Mais le film comporte comme il se doit son méchant et sa belle (Susan Cabot) qui va contribuer à faire entrer dans le rang l’impulsif Audie Murphy dont on raconte qu’il ne quittait jamais son arme y compris sur les plateaux de tournage. Il faut souligner au passage le jeu tout à fait convaincant d'Audie Murphy qui sans être du niveau de celui d'un Burt Lancaster et autres Kirk Douglas ou Paul Newman n'est pas le piètre acteur villipendé par la critique de l'époque. Un film modeste qui réhabilite les westerns de série B rendus responsables par leur abondance et surtout leur médiocrité de la fin d’un genre.
A force de nous montrer de bons Audie Murphy, Patrick Brion va nous faire revoir notre avis sur ce comédien mésestimé par de nombreux cinéphiles des années 80. Dans Gunsmoke où il tient de bout en bout la vedette sans jamais tuer quiconque, il est convaincant. Il faut dire qu’il est servi par un beau texte qui le grandit et qu’en face il n’y a ni Gary Cooper, ni Burt Lancaster, ni Richard Widmark, ni Kirk Douglas, ni Robert Taylor, ni Glenn Ford, ni Henry Fonda, ni James Stewart pour lui faire face. Le scénario de ce western est subtil grâce au pari truqué doublé d’un texte de loi caché, les deux femmes sont belles et la réalisation soignée. Autrement dit: on en redemande, il y en a d’autres de prévus des grandes années 50 /60 ...Merci au DVD et à ceux qui font revivre les bons films.