Derniers Avis : Night Call - Page 30

Toute la force de Night call tient à son inoubliable Lou Bloom et à la performance de son interprète Jake Gyllenhaal. Bien que ce soit quelqu'un de malsain, de voyeur sadique, ou d'extrême, on souhaite sa réussite professionnelle tant il témoigne d'une grande éloquence et d'une volonté à toute épreuve. Au passage, l'excès de voyeurisme dont il fait preuve est une critique directe du paysage audiovisuel contemporain (téléréalité, violation de l'intimité, torture porn...). Cependant, le scénario aurait pu monter en puissance beaucoup plus qu'il ne le fait déjà, comme dans les meilleurs film d'Aronofsky. Il y avait tout le potentiel pour cela.

Franchement à la base je ne comprenais pas l'engouement pour ce film, pour ce projet... Gilroy ce n'est ni Mann, ni Refn... Et il passe sur un sujet assez "similaire" dans l'aspect urbain nocturne... Forcément il va se mettre en concurrence directe avec eux... Alors ce n'est pas catastrophique, c'est "sympa", mais je vois ce qui plaît, ça semble intelligent, cynique...

Mais en réalité ça enfonce des portes ouvertes... Network c'était déjà ça... Légendes vivantes (Anchorman 2) l'a aussi fait (de façon très différente, mais quelque part beaucoup plus pertinente car ça prend en compte un aspect beaucoup plus global). Alors certes, l'ambiance nocturne, tout ça... le trash... ok...

Sauf que voilà, j'y ai vu un manuel très didactique du cynisme, parce que c'est facile de prévoir ce qui va se passer... ça sera de plus en plus cynique, de plus en plus malsain...jusqu'à une sorte de climax prévisible et convenu pour l'exercice de style finalement très moral derrière ses pseudos aspects cyniques... Parce que si le film semble ne pas vouloir juger, on voit bien que Lou est un enfoiré de première... tout est fait pour qu'on le voit... et on ne lui veut pas du bien... on pourrait presque se surprendre à vouloir un sursaut moral dans le film...

Parce que son personnage n'est pas humain, c'est un monstre... Trop facile, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop facile ! Il aurait été bien plus intéressant d'en faire un personnage complexe et pas juste cette machine à filmer du gore qui ne marche qu'à l'appât du gain... Quitte à faire preuve de didactisme, ce que j'ai déjà du mal à supporter... montrer comment un type normal tombe là-dedans, voir qu'à côté il est capable de "bonnes" choses, de choses normales... Histoire d'humaniser le personnage. Parce que créer un monstre c'est facile, créer un monstre humain et attachant malgré ses gros travers, ça c'est réellement intéressant, et c'est bien plus dérangeant que cette course au trash moraliste et moralisante...

Parce que jamais le film ne va s'attaquer au réel problème, il s'attaque à une forme de symptôme... la presse à sensation, toujours à la recherche du pire... Mais le problème de base n'est-il pas dans les fondements des valeurs américaines ?

Opportuniste sans scrupule Lou veut vivre sa success story à l'Américaine mais semble oublié certains bien fondé.
A voir pour ceux qui aiment repenser aux film après la séance mais attention ça ne veut pas dire que ça manque d'action.

Un film lent et mou, il se veut original mais n'arrive pas à nous faire entrer dans le personnage ni dans l'histoire.Des scènes peu crédibles.2h de surplace où rien ne se passe.pourtant avec le thème du voyeurisme médiatique il y avait tant à faire.un bide à éviter

Que dire sur ce film aussi dérangé que dérangeant ?! Jake Gyllenhaal est extraordinairement bon. Il interprète à merveille cet homme solitaire qui semble n'éprouver aucun sentiment pour les autres, aucune empathie même. Il semble par moment sociopathe ( je trouve ), et arrive à retourner le cerveau et à faire accepter à l'autre ce que lui désire. Plus sa notoriété grandit plus lui deviens accro à l'adrénaline, au meilleur scoop sanglant et il est prêt à tout pour arriver à ses fins.
Il baigne dans une ville, une société où le cynisme est Roi.

Bon film globalement, on passe un agréable moment, sans longueur, l'atmosphère est bien créée, mais malgré cela je suis resté sur ma fin. Peut-être une impression de déjà-vu, ou un sentiment d'inachevé. On y trouve quelques ingrédients de la recette de Drive (mêmes producteurs. Pourquoi ne pas reprendre une recette qui fait de l'argent?!) : héro énigmatique, criminalité, course poursuite en muscle-car dans Los Angeles, bonne BO (le titre résonne d'ailleurs comme la BO de Drive par Kavinski)...
Ce film semble chercher son genre. Ce n'est pas réellement un thriller car le suspense n'y est pas, et le personnage manque de profondeur. Je l'ai trouvé à la fois imprévisible mais pas surprenant. Ce film n'est pas non plus une critique du système d'information qui recherche le scoop à tout prix car sa dérive est mise au crédit du personnage (quelque peu psychopathe...) et non au système lui-même.
Enfin, l'absence d'unité de temps est, je pense, une erreur. Le film a l'air actuel, pourtant la course à la vidéo de fait-divers est bien démodée depuis l’apparition des réseaux sociaux et le fait que chacun d'entre nous transportons quasiment 24h/24 une caméra dans notre poche. Ce caractère intemporel fait que le récit n'est ni actuel, ni historique, donc il ne suggère du spectateur ni identification, ni repentance.
En résumé, on passe un agréable moment de cinéma, mais trop de choses sont bancales pour passer un moment inoubliable.

Loin de toutes censures et avec son pan satirique qui fonctionne franchement, "Night Call" vit aussi de la folle prestation de Jake Gyllenhaal. Du grand cinéma!

Cette première réalisation pour Dan Gilroy (déjà scénariste sur plusieurs films dont le récent Jason Bourne: L’Héritage) fait preuve d’une certaine maîtrise. Si la réalisation est assez sobre, elle laisse toute la place à l’acteur principal pour s’exprimer. Jake Gyllenhaal nous offre en effet ce qu’il a de meilleur avec cette prestation bluffante. L’acteur, qui s’inflige une nouvelle fois une transformation physique impressionnante, y joue un personnage allant à l’encontre de toute éthique ou valeur. Il s’amuse, prouvant toute la densité de son jeu d’acteur, balbutiant entre des figures d’angoisse, de cruauté, de pitié ou d’horreur.
Si cette prestation est captivante, le thriller est tout aussi prenant. Dérangeant par son côté si réaliste, il remet en question le métier de journaliste osant poser la question “jusqu’où peut on aller pour avoir l’info?”. Dan Gilroy critique cette société dans laquelle le “sensationnel” prime sur l’information elle même. Si l’on est inconfortable dans cette position de seul témoin des actes de notre antihéros, on est tout autant mal à l’aise face à cette course au spectaculaire inhumaine à laquelle on est témoin quotidiennement.

Finalement, se dégage de Nightcall un thriller haletant dans une atmosphère sombre et pesante, et, bien que très aidé par son acteur principal, ce film se révèle un coup d’essai réussi pour Dan Gilroy.

Excellent film, avec une ambiance sombre et noire se basant sur des faits probablement authentiques. Ce milieu ou se crée des images chocs doivent avoir des gens complétement immoral.. Jake prouve encore une fois ses talents d'acteur. (Après Enemy quelle sélection !!)

Après l'avoir vu récemment dans "Prisoners" ou "Enemy", Jack Gylenhaal est de retour dans un nouveau film particulièrement pointu, qui lui offre un rôle à la mesure de son talent. Il y joue avec beaucoup de folie, un jeune pseudo-reporter en quête de sensations fortes, particulièrement intelligent et sociopathe à n'en pas douter. Un esprit se dégage également de ce tournage de nuit dans les rues de Los Angeles, comme un miroir de "Collateral". Pas forcément besoin d'un gros budget pour faire un grand film : juste quelques bonnes idées et une mise en scène appliquée.

Ma claque de début 2015. Nightcall conte l'histoire de Lou Bloom, sociopathe dérangeant, venant lors d'un soir de découvrir sa vocation : chasseur d'image. S'en suivra une véritable course à l'image choc, un déchainement de violence et de pulsion, l'émaciation d'un antihéros froid et perfectionniste s'en allant franchir les limites de la légalité, mais de quelle manière. Même si classique dans son récit, Nightcall se révèle fascinant : de part l'authenticité de l'histoire, l'interprétation colossale de Jake Gyllenhaal, des thèmes récurrents traités impitoyablement et enfin sa tension bouillonnante. En effet je me suis délecté de cette succession de scène où Lou va s'impliquer de manière que ses méthodes vont peu à peu tombées dans le malsain. Il n'y qu'à voir a manière dont il choisit son assistant : un jeune déboussolé prêt à tout pour pouvoir manger était une aubaine pour ce sinistre opportuniste. Au fil des minutes, on se rend compte de inhumanité du gars, mais pas par l'intermédiaire des clichés habituels : Pas une seule fois Lou n'aura recours à l'insulte pour alarmer Rick et lui faire comprendre la sérosité de la situation. Seul des critiques cinglantes et démoralisatrice. Encore une fois, remercions Gyllenhaal de nous avoir offert ce bijou d'interprétation. Ajouton à cela sa perte de poids et le traitement infligé à son visage. Qu'est-il arrivé aux yeux de Gyllenhaal au fait ? Il a tourner à cinquante café par jour ou quoi ? Anyway, un autre atout de Nightcall est sans doute sa critique acerbe de notre société. Dan Gilroy et son thriller pointe d'un doigt accusateur le spectateur lambda, celui qui aime se rincer l'œil sur une scène sanglante après une journée de travail. C'est une vraie réflexion sur le rôle du téléspectateur américain et du journaliste contribuant à cette industrialisation de masse de la peur. Et également sur l'acharnement des médias à vendre de l'horreur. Plusieurs symboliques ne m'ont pas échappées, comme celle de la plante de Lou que celui-ci arrose scrupuleusement, et qui est présentatrice du succès et de la notoriété grandissante de son propriétaire. Ou encore la symbolique de la pub pour les légumes qui vise bien évidemment les consommateurs ( ou encore les téléspectateurs ) et les désignes comme des enfants. " Servez leur ce qu'ils ont envie de manger " comme le dit le slogan. Le dénouement et la scène post finale m'ont surprises mais cela témoigne du talent indéniable du réalisateur et de son envie de remettre en question une société quasi-masochiste et aliénée. Nightcall : un chef d'œuvre dérangeant.

super casting. excellent jeu de jack gyllenhal.
scenario bien construit.

Un thriller intéressant qui donne froid dans le dos. L'intrigue est bien ficellee, le jeu des acteurs fantastique. Un bon moment à passer.

Un premier film étonnant, qui change des factures communes habituelles de Hollywood! Un film puissant, sombre, originale, qui offre une véritable ambiance, un personnage différent hors du commun, et quelques séquences violentes, réalistes et ultra prenantes! A ajouter une critique de la presse américaine et un concept situé entre "Drive" et "taxi driver"! Un film d'étonnant et passionnant!

Un film glaçant sur les chaînes d'info en mal d'audience, avec images racoleuses et trash montées et commentées pour construire une histoire. Nos chaînes françaises n'en sont pas à ce point mais y tendent petit à petit. Les derniers tristes événements nous l'ont montré.