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Un visiteur
3,5
Publiée le 10 février 2015
S'inscrivant incontestablement dans la famille des films noirs, Night Call marque d'entrée de jeu par sa photographie. Sombre, orangée, bienvenue dans un univers à la Michael Mann, où excelle une nouvelle fois un Jake Gyllenhaal dérangeant, aux antipodes de Prisoners où, un an avant, il était déjà impressionnant. Virulente analyse de la course à l'audimat des médias, le film de Dany Gilroy ne pêcherait au fonds que par un léger manque d'accélération du rythme. Le final, glaçant, en aurait sans doute été encore mieux souligné, un peu à la façon de ces romans policiers, dont les choses se précipitent et emportent avec elles les protagonistes dans un dernier souffle. Pour autant, Night Call, en l'état, n'en demeure pas moins une oeuvre d'excellente facture dans le paysage hollywoodien.
Tout en étant branché sur les radios des flics, Lou rôde dans tout Los Angeles à la recherche de scènes chocs qu’il revend aux chaines de télévisions locales. A force de nous assommer avec leur gigantesques productions hollywoodiennes très fréquemment dénuées de tout intérêt, les Américains nous ont fait oublier que lorsqu’ils le souhaitent vraiment, sont capables de nous faire de bons films, et ce, sans budget pharaonique. La première réussite du film se situe incontestablement dans le scénario et plus particulièrement dans la manière avec laquelle Gilroy nous en fait oublier l’immoralité. Le cinéaste filme Los Angeles comme jamais auparavant et nous montre une ville sombre, malsaine, violente, brutale dans laquelle un meurtre, une agression où je ne sais quoi peut avoir lieu n’importe où et n’importe quand. Comment ne pas voir en « Night Call » (titre non original) et en cette chasse au scoop une critique de la société américaine ultra violente. La deuxième réussite du film, c’est le personnage de Louis Bloom. C’est un personnage décalé, intelligent même brillant, manipulateur, menteur et qui est tout simplement dépourvu de tout sentiment humain. Il ne jure que par un seul mot: le business. Et ce personnage pas comme les autres est incarné par un Jake Gyllenhaal époustouflant, froid comme une lame, trainant tout le long du film un regard halluciné et dégageant un gros charisme et un magnétisme quasi mystérieux. Si l’on devait relever deux défauts (et encore, c’est pour être tatillon), on pourrait pointer du doigt un rythme assez lent (un peu comme un NWR mais en mieux) et aussi quelques recours à la facilité. A part ça, pas grand-chose à redire, si ce n’est qu’il s’agit sans doute d’un des films de l’année qui vient de s’achever. Une récompense aux prochains Oscars du cinéma ne serait franchement pas volée. Le verdict tombera dans deux semaines !
Reconversion professionnelle pour notre pote Jake Gyllenhaal qui décide de s’improviser journaliste et il ne manque pas d’ambitions ! C’est vrai qu’au départ le personnage de Lou Bloom apparait drôlement froid pour le spectateur mais on comprend mieux pourquoi par la suite. On l’a dit il est motivé et pour parvenir à ses fins, tous les moyens sont possibles et c’est sans complexe qu’on le voit agir non sans un plaisir inquisiteur. Un regret cependant dans sa relation avec Nina incarnée par René Russo qui aurait pu prendre un chemin encore plus tortueux. Au-delà de ce "héros" atypique, Night Call développe également cette réflexion sur la manipulation des médias ; un film réussi !
l y a des films qui vous marquent, dont vous vous souvenez longtemps après, sans trop savoir pourquoi. Celui-ce en fait partie. Et pas seulement pour l'interprétation totalement habitée de Jake Gyllenhaal qui livre une performance hallucinante et hallucinée. Son personnage cynique et sans morale, sous une candeur et un aspect désinvolte inquiétant fera date, rien ne l'arrête, ni émotion ni sensibilité, seule l’image pour l’image compte. Aujourd'hui, je ne sais même plus si l'on peut parler d'outrance ou de caricature d'une télévision sans déontologie, tant les chaines infos rivalisent et sont obsédées par le Buzz quel qu'il soit. Un film glaçant et glacial qui vous colle au fauteuil, et tel un uppercut vous assène une sacrée baffe. Le chemin est droit et sans artifice, puissant et sombre comme une tragédie grecque. Difficile de sortir indemne, la bouche est sèche quand défile le générique de fin. A ne pas manquer !
Un film super qui m'a bien bluffé sur une triste vérité de nos jours. Le scénario est bien écrit et bien exploité sur tous les détails d'un travail de pigiste. Jake Gyllenhaal est tout à fait exceptionnel dans son rôle que je dirais même pour l'instant que c'est sa meilleure performance. Une Rene Russo bien jouée et le reste du casting pas mal du tout. C'est fou de voir comment, pendant le film, on découvre la personnalité cachée du personnage principal dans un milieu hostile. Dès le début, on est très vite embarqué et on peut pas s’empêcher d’arrêter de voir le film tellement que le suspense est omniprésent avec une fin explosive. Los Angeles est une ville qui nous offre de beaux décors. Des costumes simples. Un thriller à voir d'urgence.
Film terrifiant sur le pouvoir des médias et la monétisation de l'immoralité. Un Jake Gyllenhaal misanthrope qui arrive à nous tenir en haleine sans difficulté. Une mise en scène simple qui permet d'etre absorbé dans un Los Angeles victime du rêve américain.
Excellent, jake gyllenhaal toujours au top et je l ai trouvé vraiment epatant dans son role, on s attache enormement au personnage qu il joue meme si " spoil " il est completement givré ahah aucune fausses notes dans le scenario, on et pris du debut a la fin.
Jake Gyllenhaal multiplie ses talents dans ce film cyniquement noir qui, au début du générique, rend hommage aux films des années 1980. Peut-être à la fin des années 1970 aussi. Il y a un côté du jusqu’au-boutisme depalmaïen, ce thriller pourrait être l'inspiration des plans et de la photographie de BLOW OUT. Quant au personnage pigiste, il me fout des jetons avec son sourire névrosé et ses yeux ravagés de réussite : je ne l'ai jamais vu sombrement bien jouer depuis DONNIE DARKO. Remarque, c'est un film bien nerveux et, en parlant du métier pigiste, cela demande beaucoup de patience et d'assurance : je n'ai vu aucun plan sur le tabac !
Jake Gyllenhaal est fantastique en tant que journaliste névrosé. De belles images de Los Angeles la nuit. Tout le cynisme des médias américains qui sont prêt à tout pour capter des audiences, quitte à déformer la réalité.
On ne peut pas faire plus sujet d'actualité que ce film. En cette période où l'image et la course a l'info priment sur la véritable information approfondie, on nous montre ici les coulisses, pas toujours très propres, de la télé. Le sujet est plutôt bien traité. Les ordres donnés par René Russo à ses présentateurs pour mettre en avant le sensationnel et la peur au détriment de la vérité sont criants de vérité. Le tout est porté par un Jake Gyllenhaal une nouvelle fois impeccable dans ce rôle de personnage terrifiant et dénué de toute humanité, prêt à tout pour réussir. Belle prestation. Je baisse un peu ma note pour ces nombreuses longueurs qui ponctuent malheureusement le film. Amputé d'un bon quart d'heure, le réalisateur aurait gagné en tension, mais bon c'est son boulot, il sait ce qu'il fait. Le tout est plutôt bien filmé mais ressemble un peu trop à "drive" a mon goût. Mais dans l'ensemble, c'est assez réussi.
Le sixième film de Dan Gilroy, intitulé "Night Call" a marqué les esprits en cette fin d'année 2014. Doté d'un budget ridicule de 8 millions de dollars, le long-métrage prouve que le cinéma américain ne se limite pas aux superproductions hollywoodiennes, loin de là. Le fil met en scène Lou Bloom, un jeune fauché qui souhaite faire carrière dans le journalisme télé à tout prix. Et pour cela il est prêt à tout. Il est persuadé que s'il se donne à fond, il parviendra à ses fins. Au volant de sa voiture, il parcourt la ville la nuit à la recherche d'une affaire qui lui permettra de percer. Obsédé par l'idée de réussir, il prend tous les risques alors qu'il enquête dans le milieu du crime. Plongée brutale au coeur du journalisme, "Night Call" livre une critique acerbe du système médiatique moderne en présentant une palette riche en couleurs de professionnels cyniques. Véritable satire, le long métrage montre le pouvoir choquant de l'image sur notre société à travers cette course course aux scoops et aux gros titres pousse les reporters à franchir les limites morales. A la manière de Michael Mann, Dan Gilroy filme Los Angeles de façon onirique avec des filtres de couleur qui accentuent son charme, appuyée par une mise en scène sublime. L'ambiance assez poisseuse s'immisce rapidement, les scènes sont tendues et soulignent petit à petit la démence du héros. L'humour noir, parfois grinçant, trouve ici parfaitement sa place et contribue à rendre le protagoniste effrayant. Dans le rôle principal, Jake Gyllenhaal livre une excellente composition : son regard inquiétant, son sourire narquois et l'ensemble de ses mimiques font de lui un personnage ambiguë et envoûtant, qui confirme tout son talent d'acteur. Cependant, bien que le concept soit attrayant, le film lasse et perd son rythme de croisière vers le milieu du film, juste avant ce final effrayant, certaines longueurs viennent littéralement plomber le long-métrage. Quoi qu'il en soit, "Night Call" est une petite surprise, qui par son sujet abordé, mérite que l'on y jette un coup d'oeil.
Un chef-d’œuvre tout simplement. Un Jake Gyllenhaal absolument extraordinaire nous laisse sur nos gardes durant tout le film. Un film incontournable de 2014.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est un bon résumé de ce film qui montre une fois de plus qu'on vit dans un monde de rapaces qui sont sans respect pour pour les gens et qui sont surtout prêt à tout pour la gloire et l'argent, on peut aussi parler de dérive du "journalisme" si on peut appeler ça ainsi avec la recherche du buzz absolu et de l'image choc tout ça pour avoir de l'audimat en tout cas pour un 1er film le moins que l'on puisse dire, c'est que Dan Gilroy frappe très fort et marque vraiment les esprits avec ce film qui est parfaitement porté par le toujours parfait Jake Gyllenhaal.