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Jules Vega
19 abonnés
40 critiques
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3,5
Publiée le 17 février 2015
Présenté comme le nouveau Drive et ayant beaucoup aimé le film choc de Nicolas Winding Refn, j’étais impatient de découvrir Nightcall (Nightcrawler en VO, titre bien plus approprié). Je ne cache pas que j’ai été un peu déçu. C’est un bon film mais qui manque cruellement d’enjeu. 2h pour au final pas grand-chose sur le plan psychologique et scénaristique. Après avoir vu la bande-annonce, je m’attendais à l’histoire d’un personnage scorsesien, qui pète progressivement les plombs. Alors certes, le personnage de Lou Bloom est intéressant. Journaliste/caméraman par opportunisme, celui-ci se découvre progressivement un attrait et un talent pour filmer le glauque. Prêt à tout pour passer ses images à l’antenne, il tyrannise son assistant et fait chanter la directrice de la chaîne TV à qui il fournit les images. De plus en plus psychotique, on attend l’explosion… Et rien ne vient. Il y a bien la scène dans la maison avec le triple assassinat, mais cela ne va pas aussi loin qu’attendu. Du coup le scénario paraît un peu mince. Attention, le film n’est pas mauvais loin de là, c’est même un bon film, hors des sentiers battus. Mais il y avait mieux à faire. Alors quelles sont les forces de Nightcall ? D’abord sa critique acide des médias. L’influence des chaînes d’information en continu est bien représenté, bien qu’un peu exagérée par moments. L’information est dominée par le choc à tout prix, il faut faire du chiffre, de l’audience. A ce propos, Rene Russo est parfaite dans la peau de cette directrice de l’information matinale en fin de carrière qui veut absolument garder son poste. Mais le vrai génie du film, c’est bien Jake Gyllenhall. Incroyable ! Froid calculateur au visage émacié, il livre une prestation hypnotique (cette scène du miroir !). Il aurait mérité une nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Nightcall n’est donc pas un film coup de poing, mais propose une bonne réflexion sur le traitement médiatique des faits divers, magnifiquement servie par Jake Gyllenhall.
La nuit. Des appels. Un personnage intriguant, pervers, intelligent, narcissique. Un anti drive, un anti gosling, un anti héros. Gyllenhall vous embarque dans un Los Angeles fascinant mais démoniaque, beau mais sombre, tentant mais risqué. Avec, en fil conducteur, une critique intelligente des médias américains, qui court à la recherche du sensationnel.
Certes la première demie-heure n'est pas la meilleure partie du film mais elle permet de poser les jalons. Ensuite, peu à peu le film devient franchement très intéressant. C'est un peu l'association de 2 paumés dans un domaine ouvert à l'autodidacte en fait...dans un domaine un peu particulier qu'est celui du sensationnel. Pas mécontent du tout d'avoir vu ce film d'autant que le personnage principal, très inquiétant finalement, joue à merveille.
Un très bon film dont l'intensité augmente au fur et à mesure Jake Gyllenhaal est parfait dans son rôle de paparazzi sociopathe, Rene Russo en journaliste avide d'images trash est parfaite.
Un Jake Gyllenhaal au sommet, à fond dans son rôle qu'il en est vraiment flippant du début à la fin. J'ai été choquée par certaine scènes et réaction du personnage psychopathe sur les bords prêt à tout pour filmer la scène qui fera la une du journal télévisé mais qui démontre bien la réalité de notre monde et la déshumanisation au profit de l'image choc et du buzz...
Ce film est une pépite. Dans la ligné de Taxi Driver, on suit Jake Gyllenhaal dans une course effréné dans les rues de L.A. à la recherche d'image trash. Plus le film avance, plus il monte en intensité. Jake joue à la perfection le psychopathe (avec ses yeux globuleux et ses discours sur la réussite et l'estime de soi). René Russo réussit très bien son come back, on ne sait pas très bien lequel des deux est le plus dangereux. Dans l'ensemble le film est une bonne critique des médias américains : la concurrence à l'image choc. Bref dans l'ensemble ce film est une réussite.
Le genre de film où on se dit "Mince, c'est déjà la fin !!". Je suis rentré directement dans le film, Jake Gyllenhaal est juste formidable, je l'adorais avant mais là il s'est vraiment surpassé.
Haletant du début à la fin, critiquant avec subtilité les médias (qui cherche un peu plus loin que les médias c'est le mal et on est tous des moutons), la course à l'information, préférant parfois les images chocs aux détriments de la réalité. Et pourtant, on espère en voir toujours plus, on se prend au jeu et on se demande qu'elle sera la prochaine scène à laquelle assistera le free lance...
Finalement, on se rend compte qu'on à beau avoir un regard critique, on participe consciemment ou non à cette course aux spectaculaires.
Pour résumer, film intelligent, haletant, bien joué :
Petit bémol sur les personnages secondaires, qui sont, justement trop secondaires. Même si tout repose sur Jake Gyllenhaal (et un petit peu René Russo) je pense qu'il aurait pu (dû) les exploiter un peu plus.
Jack Gyllenhaal est un super acteur, mais ce film m'a beaucoup déçu....l'idée de base est pas mal et original, mais il ne se passe rien ! tout est prévisible, c'est monotone...à voir une fois (et encore)..
Passant pour une analyse socio-psychologique du carriérisme dans le milieu télévisuel en dérive spectaculaire, Night Call commence fort puis finit par se dégonfler. Fabrication du réel par les médias, voyeurisme, perversion macabre, insensibilité, etc. tous ces ingrédients auraient pu donner un cocktail choc d'une critique de la société du spectacle. Or, c'est plus un projet apologétique qui se cache derrière ce spectacle.
Ce premier film de Dan Gilroy a de grandes chances de rester une référence moderne du thriller. Ce film a tout ce qu'il faut : un scénario original et parfaitement ciselé, un excellent acteur (Jake Gylenhaal) qui joue un personnage qu'on ne verra nulle part ailleurs, de belles images de ville nocturne et une musique discrète qui contribuent à l'effet d'immersion, des scènes d'action efficaces, une tension et un suspense intenses, de l'humour noir, un sens du réalisme et un message corrosif. Tout y est!
C'est compliqué de noter un film pareil, car s'il reste plutôt génial, je ne m'infligerais pas de le revoir une seconde fois. En effet son cynisme terriblement bien mis en boîte, son personnage principal diabolique et pervers et les situations, très choquantes (et non moins réalistes) font froid dans le dos. Pourtant, on ne peut être qu'épatés face à la performance extraordinaire (encore) de Jake Gyllenhaal; malsain, glaçant, inquiétant. Ce gars là peut vraiment tout faire... Les autres acteurs assurent aussi, Riz Ahmed en tête, le seul pour qui on a de la sympathie puisque c'est à peu près le seul être humain de ce film qui a des scrupules, en gros, le seul qui n'est pas trop psycho. Night Call est un film très réussi, à l'écriture particulière puisqu'on souhaite que le personnage principal, que l'on suit avec angoisse, n'arrive pas à ses fins. Et puis le sujet est plutôt inédit puisqu'il nous plonge dans le monde impitoyable de la "presse" des faits divers, où l'on tuerait père et mère pour un scoop, pour un moment de gloire, résultant d'un égocentrisme maladif. Un film qui choque et qui dérange et dont les images restent un bon moment dans la tête...
Une critique du capitalisme surprenante, je m'attendais pas à ça mais j'ai été surpris en bien. En effet le personnage incarné par Jake Gyllenhaal est le prototype parfait de l'employé modèle. Froid et inhumain ainsi que d'une logique et rationalité sans égal, ce personnage fait froid dans le dos. Un film à ne pas manquer