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Julien D
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3,0
Publiée le 14 juillet 2014
Le dernier film du « Erice Rohmer coréen », comme l’appellent certains, est parfaitement dans l’esprit de que ce à quoi il nous a habitués ces dernières années. La façon qu’à Hong Sang-soo de filmer, dans une succession de longs plans fixes, les conversations entre Sunhi et ses soupirants peut en effet sembler terriblement laborieux à suivre mais ceux qui réussiront à adhérer à cette mise en scène monotone ne verront finalement pas le temps passer tant les dialogues sont écrits avec une finesse exquise. L’opposition entre la solitude de cette jeune coréenne, obsédée jusqu’à en déprimer de l’image qu’elle donne d’elle, et les sentiments qu’éprouvent les trois garçons qui l’entourent va donner lieu à des situations embarrassantes qui s’avèreront tour à tour amusantes et mélancoliques. C’est dans la façon où chacun des trois amoureux va décrire Suhni (étudiante en cinéma, pour qui l’image est donc importante) que le film prend réellement sens et s’inscrit dans la série de réflexions sur les relations entre hommes et femmes qui forment la base de la filmographie du réalisateur.
Hong Sangsoo livre son nouveau cru, Sunhi, nouvelle variation sur l'indécision amoureuse, l'alcool et le cinéma. La mise en scène est de plus en plus épurée et le cinéaste parvient toujours à séduire en quelques plans.
Sunhi, étudiante en cinéma, de retour à Séoul, rencontre successivement trois soupirants plus ou moins avoués. Un air de déjà vu ? C'est le moins que l'on puisse dire, le film de Hong Sang-soo n'est qu'une nouvelle variation sur ses thèmes favoris : l'image de soi que l'on renvoie, l'incertitude à donner un sens à sa vie, l'incapacité à nouer des relations amoureuses sincères. Le plus troublant est que la forme est toujours la même : de longues conversations (bavardages diront certains) dans des bars où la consommation d'alcool est sans modération. Le charme des films de Hong réside dans son talent à apprivoiser les redondances et à distiller une pointe d'humour dans son pessimisme envers les rapports humains. De ce point de vue, Sunhi est légèrement en deçà de ses opus précédents et frôle parfois la platitude. Mais sa petite musique, pour familière qu'elle soit, finit toujours par faire son (petit) effet.
Des femmes qui aiment des hommes, des hommes qui aiment des femmes, de la solitude, des questionnements, de la bière et du soju. Toujours ce même sentiment de déjà-vu et un éternel recommencement chez Hong Sang-Soo, mais on s'en lasse pas.. Hong est un vrai poète qui sait décrypter comme personne ce qui se passe dans la tête des hommes et des femmes. Merci!!!
J'ai eu de la peine. Je n'avais rien vu du cinéaste et donc je ne peux pas comparer par rapport à son oeuvre, mais malgré une idée de départ brillante et une mise en scène audacieuse (mais avec ses limites), la sauce n'a pas pris.
Le concept, c'est la perception de la personnalité d'une fille par 3 hommes qui en sont amoureux. Ces trois personnes ne sont pas au courant de la convergence de leur attirance sur cette fille. Du coup, Hong s'amuse à illustrer à quelle point la perception d'une personnalité est toute relative. Le film est découpé en de longue scène (10-15 minutes) consistant en plans fixes filmant deux personnes de profil en train de dialoguer. C'est audacieux, intéressant, mais la piètre qualité de la photo m'a repoussé ainsi que le manque d'émotion de ces trois personnages satellites. Pendant qu'ils dialoguent, ils n'expriment pas beaucoup d'émotion. Donc au final, j'ai trouvé ça lent et vain. De la part d'un réalisateur coréen, je qualifierais même ça de film séoulant