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    Sunhi
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    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2017
    "Sunhi" (ou plutôt "Notre Sunhi", selon le titre original bien plus pertinent) est l'un des films de Hong Sang-Soo qui peut le plus justifier la comparaison habituelle - et assez paresseuse - avec Eric Rohmer : nous suivons en effet la jeune et passablement irritante (comme une héroïne rohmerienne) Sunhi dans ses rencontres croisées et un tantinet manipulatrices avec trois hommes, tous trois plutôt veules, et finalement assez minables. Et, suivant notre appétence pour ce genre de cinéma furieusement conceptuel et pourtant remarquablement juste humainement, nous nous délecterons ou nous nous désespérerons devant ce petit théâtre dérisoire de mensonges, de faux-semblants, ou simplement d'illusions aussi naïves que délétères. Hong Sang-Soo "alcoolise" bien entendu lourdement les confrontations de ses quatre personnages, comme pour nous en révéler encore mieux la vacuité : cette "révélation" n'est heureusement en rien surplombante, ni moraliste, Hong Sang-Soo étant, on le sait, un cinéaste profondément humaniste, jusque dans son humour légèrement piquant. Le joli "twist" de "Sunhi", c'est la répétition des lieux et des scènes (le bar, le poulet,...) dans des configurations différentes, qui pointe combien nous ne faisons souvent que rabâcher des idées et des expressions que nous venons d'entendre (le fameux "il faut creuser...") dans nos babillages finalement vides de sens. Tout cela pourrait être facilement sinistre, si Hong Sang-Soo n'avait la brillante idée d'une dernière scène très réussie, et justement très rohmerienne, réunissant ses personnages dans une ambiance de vaudeville léger au sein d'un décor à la beauté lumineuse. Mais à la différence de Rohmer, Hong Sang-Soo choisit la disparition de son héroïne, lui évitant la confrontation fatale, et nous laissant malicieusement "en plan", et bien incapables de tirer de cette comédie ne serait-ce qu'un proverbe.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 août 2016
    Le" Eric Rohmer" coréen persiste et signe en filmant toujours les mêmes histoires de chassé-croisé amoureux. Le film raconte les relations d’une étudiante en cinéma avec son ex, un étudiant qui a réussi à faire un film et un enseignant. C’est très bavard et toujours aussi mal filmé : plan fixe pour un long plan séquence, les 2 personnes étant filmés de côté, sans aucun plan de coupe, ni champ contre champ. Ennuyeux !
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2016
    Ritournelle poétique coréenne dans laquelle trois amants gravitent autour d’une élue, Sunhi, tels 3 planètes tournant autour du soleil. Hong Sang-soo use avec brio et subtilité de sa rhétorique soigneusement appliquée aux dialogues et à la mise en scène. Il a voluptueusement « creusé » le sujet.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 octobre 2014
    Combien de fois Hong Sang-Soo va-t-il nous faire le même film sans que la critique française, toujours à genoux devant ce piètre cinéaste, arrive à s'en apercevoir. Avant même d'aller voir le film, je savais qu'il y aurait une jeune étudiante jolie, un prof de cinéma, des picoles à n'en plus finir. Bingo ! Dans ce film, on n'arrête pas d'entendre dire qu'il faut creuser, creuser toujours plus pour arriver à se connaître. Le problème avec Hong Sang-Soo, c'est, qu'à force de creuser, il a fini par toucher le fond ! Le deuxième problème, c'est que le prochain film de Hong Sang-So, son 78ème en 10 ans, sera encore pire que celui-là, encore plus insignifiant, encore plus creux, encore plus insipide !
    Ciné2909
    Ciné2909

    69 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2014
    C’est vraiment un film curieux que ce Sunhi. A travers le parcours de la jeune étudiante, on va faire la connaissance de 3 hommes pas totalement indifférents au charme de notre héroïne finissant donc par devenir des prétendants. C’est au niveau de la réalisation que le film de Hong Sang-soo surprend puisque les plans de caméra sont réduits au minimum et le sentiment de répétition n’est pas qu’une impression. Autour d’un verre de Soju ou en attendant de déguster un délicieux poulet, ce sont alors des plans-séquences qui peuvent parfois durer jusqu’à 10 minutes qui rythment le film. Par contre, l’utilisation faite du zoom donne un effet plutôt amateur. Déconcertant, il faut quand même une certaine patience et faire preuve de curiosité pour cette sympathique découverte.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 septembre 2014
    Est-elle manipulatrice ? ou simplement perdue dans ce monde d'hommes amoureux d'elle, avec gentillesse mais aussi avec une certaine fatuité. On parcourt les méandres du scénario doucement, parfois trop doucement, mais sans ennui. Ce film est plaisant. Un Rohmer coréen.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 331 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 septembre 2014
    Oui, je le sais, à chaque film coréen je me pose la même question : pourquoi si peu de films dans nos salles qui nous provienne de ce merveilleux pays du matin calme ? Avant de voir ce « Sunhi », je m’interrogeais encore sur les causes d’une telle rareté et j’hésitais entre une probable baisse de production ou une éventuelle frilosité des distributeurs hexagonaux. Avec « Sunhi », j’ai ma réponse. Maintenant que j’ai vu ce film il est EVIDENT que le problème vient des distributeurs. Comment peut-on décemment choisir ce film là au milieu de tant d’autres pour une diffusion dans les salles françaises ? Ce film, c’est le dernier film que je choisirais quelque soit son origine, quel que soit son auteur, tant il est la quintessence même de l’absence totale d’inspiration, aussi bien dans le fond que dans la forme. Parce que oui : accrochez-vous – « Sunhi » raconte l’histoire d’une jeune étudiante coréenne qui veut aller faire du cinéma aux Etats-Unis et donc elle décide d’en parler à son prof de cinéma, mais aussi à son ancien petit copain qui s’est risqué à faire un film, puis de réfléchir aux démarches à faire… et… c’est tout. Oui oui, c’est tout. En fait le gars n’a déjà tellement pas d’imagination qu’il parle de son quotidien et de son univers, sans plus d’idée que cela. Mais bon, je suis le premier à dire qu’au cinéma comme ailleurs, ce qui va me faire vibrer ce n’est pas forcément le sujet d’une histoire mais plutôt la manière avec laquelle on va me la raconter. Cependant, le gros problème avec ce « Sunhi », c’est que la forme est à la hauteur du fond ! Niveau inspiration : c’est zéro ! La narration est découpée en séquences d’une linéarité affligeante durant laquelle les pauvres acteurs sont contraints de débiter des lignes de texte incroyablement creuses et d’une didactique hallucinante : « je bois parce que je suis triste » ; « je parle un peu plus fort que d’habitude parce que je t’aime », « je te repousse parce que je suis insatisfaite », etc… Franchement, j’ai vraiment plaint les acteurs car avec si peu, on ne peut vraiment rien faire de convainquant à part chercher à limiter les dégâts. Manque de pot, vu qu’aucun ne semble disposer d’une réelle expérience ou d’un réel talent, ils sombrent tous dans un jeu rigide où ils se contentent de débiter leur texte, droits comme des piquets, en haussant la voix de temps en temps et en plissant les yeux pour faire genre qu’ils ne sont pas contents. De toute façon, si on en arrive là dans « Sunhi », c’est qu’on a derrière la caméra un mec qui ne sait même pas diriger des acteurs. Le pire, c’est que le pauvre Hong Sang-Soo a dû se rendre compte quelques fois que ses plans étaient atrocement chiants et qu’ils manquaient de vie, alors la blague a voulu que dans une logique désespérée pour animer l’ensemble, il se risque durant tout le film a un ensemble de zooms-avant et des zooms-arrière menés de manière totalement aléatoire. A ce niveau là, pour moi, on dépasse clairement l’amateurisme. On atteint carrément une forme de néant de créativité et d’esprit autocritique. C’était mon premier Hong Sang-Soo, ce sera clairement mon dernier. Qu’on ne me fasse pas croire après ça qu’il n’y a pas autre chose en Corée du Sud qui mérite d’être vu…
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Un petit film sans prétention, particulièrement bavard, vraisemblablement réalisé avec des moyens très limités (en l'absence de chef opérateur...?). Hong Sang-soo s'amuse à faire répéter les propos de chacun de ses personnages dans la bouche d'autres personnages au fur et à mesure de l'avancée du film : l'effet comique est certain, mais de manière plus profonde, veut-il nous dire que le cinéma, comme la vie, n'est qu'un éternel recommencement ? C'est parfois drôle, toujours léger, souvent très long...
    Erdan 7
    Erdan 7

    10 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2014
    Bon film dans l'ensemble, malgré un thème musical un peu enfantin. Par contre j'ai moins aimé le fait que l'héroïne encaisse flirt sur flirt, mais ce n'est que mon avis :) Un film sympa à voir pour ceux, comme moi qui aiment le cinéma asiatique.
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 juillet 2014
    Alcool, cinéma, plan fixes, amour et longues conversations. Un film avec un certain charme mais son charme "auteuriste" me laisse plutôt de marbre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    Mon premier Sang-soo Hong, j'ai lu qu'on le nome le Rohmer coréen et je suis plutôt d'accord. Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j'erre ? c'est quoi l'amour ? Dans les bars, des plans fixes, de longs dialogues, de alcool, du bon poulet et le tour est joué, les hommes qui croisent Sunhi tombent sous son charme, ils sont amoureux... c'est un peu long, répétitif, un peu drôle tout de même, original mais sans plus... et le traitement vidéo avec le zoom avant/arrière bof, bof...
    Etienne G.
    Etienne G.

    45 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2014
    Pourquoi les mêmes histoires, les mêmes lieux de tournage (temple, café), les mêmes rituels (soju!!), les mêmes personnages, les mêmes zooms (bzzzz bzzzz) incompréhensibles nous plaisent-ils toujours chez Hong Sang Soo et même toujours plus ?
    Le charme des acteurs, l'humour, la tristesse en sourdine mais omniprésente: Hong Sang Soo est un de mes nouveaux héros.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2014
    "Sunhi" est un film mélancolique mais souvent assez drôle. L'indécision amoureuse est une fois encore le sujet choisi par le réalisateur coréen, et même si la mise en scène est impeccable, je lui préfère son autre film de l'année "Haewon et les hommes" que "Sunhi" n'est pas sans rappeler puisque c'est aussi un portrait de jeune étudiante à la situation amoureuse compliquée, hésitant entre autre étudiants et professeurs ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 juillet 2014
    Comme dans les films d’été de Rohmer (Conte d’été, Le Rayon vert), Sunhi est fait de rencontres de hasard. Sur le banc d’un campus, la jeune Sunhi rencontre, au début du film, son professeur et lui demande une lettre de recommandation pour poursuivre ses études à l’étranger. Depuis l’étage d’un fast-food, elle aperçoit ensuite son ex-petit ami et l’invite à la rejoindre. Au fil de la conversation et des verres de soju, on apprend que celui-ci est encore amoureux d’elle, mais quelque chose sonne faux dans le dialogue (« Je n’ai aimé que toi »), les mots n’ont plus aucune magie. Ce qui se dit, dans toutes les conversations qui se tissent dans ce film très bavard, n’a pas beaucoup plus de sens ou de poids : les mêmes banalités (« Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie », « Il faut creuser ») sont reprises d’une séquence à l’autre, à chaque fois par un personnage différent, comme dans une pièce absurde du théâtre français. Une romance coréenne qu’on entend trois fois évoque le souvenir d’une rencontre amoureuse : « Où étais-tu partie ? N’étais-tu qu’un rêve? ». Mais la rencontre amoureuse n’a pas lieu dans ce film où le hasard devient peu à peu une habitude. La magie de la rencontre – celle d’Haewon et du magicien dans Haewon et les hommes, le précédent film d’Hong Sang-soo – est perdue. Le mouvement final du film le prouve : dans le parc où les trois personnages masculins (le professeur, l’ex petit ami de Sunhi et un troisième homme qu’elle a embrassé sous la pluie) se retrouvent, une comédie se joue dans les toilettes. Sunhi ne croisera aucun de ses prétendants, elle ne fait plus partie du jeu, elle a déjà disparu, laissant aux hommes le souvenir d’une jeune fille qui passe et se dérobe. En se débarrassant du spleen qui marquait la tonalité d'Haewon et les hommes, son précédent film, Hong Sang-soo a réalisé un film où rien ne semble grave, presque une comédie. Certains éléments du récit évoquent un univers de comédie : la réécriture de la lettre de recommandation, la rencontre finale des trois prétendants dans le parc, la répétition de la romance coréenne qui tourne au running gag. Mais loin d’être utilisés tout à fait comme des procédés, ces éléments rayonnent de simplicité et de légèreté. Une légèreté qu’il faudrait plutôt non pas par la superficialité mais comme quelque chose de volatil et d’éphémère, qui se dissipe dans l’instant. Chaque rencontre, malgré sa durée, donne une même impression de précarité, permettant au spectateur de comprendre, au final, la beauté de ce qui a été vécu. Car dans ce film, tout est offert au spectateur. Comme Restless de Gus van Sant, Sunhi a le charme des grands films modestes, son amateurisme apparent (image cheap, zooms arrivant sans crier gare) est le vêtement modeste dont il s’habille pour ne pas révéler son élégance, qui vient, comme chez Rohmer, d’un très grand travail de composition. Tout fait retour (les lieux, les conversations, la romance) sans jamais alourdir la construction d’ensemble, si bien que le film donne constamment la sensation d’assister à un impromptu. Et puisque ce terme est emprunté à la musique, il me faut encore reparler de l’usage qui est fait de la chanson : elle ne fait pas seulement partie d’une logique répétitive, elle vient aussi illuminer l’ivresse des personnages, comme c’est parfois le cas dans la vie. On boit en effet beaucoup dans Sunhi, on ne pense même qu’à se désaltérer, mais ce n’est pas le chagrin que l’on noie dans l’alcool, l’ivresse donne surtout un peu de temps aux personnages, elle ralentit un peu le débit de la parole, permet d’apercevoir la beauté d’un geste, comme ce baiser discret que Sunhi donne à son professeur avant de le laisser en plan. Beaucoup de films d’aujourd’hui veulent nous montrer à quel point ils sont beaux, élégants, altiers: la bande-annonce du Saint-Laurent de Bonello, mise en ligne ces derniers jours, effraie déjà par la façon dont elle affirme, à travers le portrait du couturier, son désir de Beauté. « La rue est vulgaire », y entend-on. C’est pourtant dans la rue, dans les cafés et les parcs que le cinéma français devrait revenir comme à sa grande époque. Et c’est ce qui attriste aussi à la vision de Sunhi : le fait qu’un tel film ne soit plus possible aujourd’hui en France, que personne ne puisse en retrouver ne serait-ce que l’esprit. C’est donc à Séoul qu’il faut aller, cet été, pour retrouver un peu de la magie des contes de Rohmer.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2014
    Des enseignants et étudiants en cinéma, des réalisateurs, des beuveries au saké, des plans fixes, des amourettes... Le cinéma de Hong Sang-soo peine à se renouveler mais le charme opère toujours.
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