Il est à noter que quelques différences sont présentes entre la version originale et ce nouvel opus, mais l’histoire est loin d’être dénaturée pour autant. Et si cette version made in 2016 est peut-être moins gaie, moins « chantante » que le dessin animé de 1967, l’équipe ayant favorisé une version un peu plus grave, elle n’en est pas moins réussie. Les moments de complicité entre Mowgli et Baloo (peut-être un peu trop rares), au milieu du film, équilibrent quelque peu ce sentiment « dramatique » que l’on ressent lorsqu’on se déroule le film, et que l’on s’inquiète du sort de Mowgli et des loups qui l’ont élevé.
Car aucun temps mort, aucune baisse de régime, ne sont à déplorer. Suspense, empathie envers Mowgli et Raksha notamment, tension maximale du début à la fin, on ne s’ennuie pas une seconde. Le rythme est enlevé et efficace.
La prouesse technique et visuelle est également à souligner. La synchronisation du doublage des animaux et du mouvement des lèvres est parfaite. On pourrait croire qu’il s’agit réellement d’animaux qui parlent.
Les personnages sont tous attachants, et pour ma part, j’ai eu une préférence pour Baloo, grâce à sa force tranquille et sa facétie. Néanmoins, j’aurais aimé que la relation entre lui et Mowgli soit davantage approfondie, j’aurais voulu en voir plus, voir leurs liens forts se nouer un peu plus au fil du temps.
En revanche, on peut sentir à quel point Mowgli est attaché profondément à la jungle et aux animaux qui l’ont recueilli et pris soin de lui, et il en est de même pour la meute de loups et Bagheera, la panthère noire. Les scènes d’entraide avec les éléphants sont également très fortes. Mowgli, pourtant en danger dans la jungle, contraint à aller vivre avec les humains, a beaucoup de mal à laisser la jungle dans laquelle il a grandi et où il a, d’après lui, toute sa place. Mowgli est un véritable enfant de la jungle.
Mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com