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Acidus
736 abonnés
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4,0
Publiée le 5 septembre 2015
Jaco Van Dormael n'est pas un cinéaste productif mais heureusement pour nous, la qualité est largement privilégiée à la quantité. "Le Tout Nouveau Testament" ne dément cette excellence et se distingue par son originalité. Il séduit déjà par sa variété puisqu'il touche plusieurs registres comme la comédie, le drame, le surréalisme,... Tout cela se mélange parfaitement dans un emballage de poésie et d'onirisme teintée d'une pointe de provocation. Pas grand chose à redire sur les acteurs, sur la mise en scène, sur l'intrigue, sur les musiques ou sur la photographie qui sont autant de réussites dans ce film magnifique. L'attente était longue mais le résultat en est à la hauteur.
A la fois drole et poétique a découvrir un peu comme un conte. A mon avis ce film vaut le déplacement ne serait ce que pour "l 'apotre Deneuve" extraordinaire encore une fois pour son interprétation dans ce role décalé.
DES NOUVELLES DU BON DIEU. Une histoire belge, une fois. Van Dormael le poète et Poelvoorde le héros. Et Dieu créa le cinéma belge et ses apôtres. C'est arrivé prés de chez vous qu'il soit loué. Nos chers disciples Damiens, Deneuve...suivent le maître dans la cène.
Du cinéma brillant, futé et bien pensé, à la composition presque toujours juste et à la mise en scène fléchie et réfléchie. Commençons le tout avec une base charmante : Poelvoorde interprétant un Dieu prisonnier d’un corps d’homme qu’il a crée à son image, portant les habits du beauf par excellence, et s’exilant lui, sa femme et sa fille dans un petit appartement semblable à la vie qu’il mène : minable et laid. Et, faut-il pour autant le répéter malgré les standing-ovation dans le joli cadre Cannois : ce nouveau van Dormael est un grand coup de fusil en plein coeur, le pop d’un bouchon de champagne s’élevant en plein ciel voire même la puissance du claquement du ceinturon que se reçoit l’enfant de ce Dieu lorsqu’elle tente à son tour de monter aux cieux. À chaque plan viennent s’ajouter des idées supplémentaires, originales et bien particulières, qui complètent une aventure non pas remplie de mauvaise émotion, qui serait tellement débordante de l’écran qu’on ne verrait plus qu’elle et qui ferait plonger son casting dans un larmoyant hypocrite et superficiel, mais qui rajoutent une véritable humanité dans la recherche de six apôtres et dans le désir d’une jeune fille de partir des griffes d’un père détestable. Et c’est ce qui manque à une grande partie des films qui sortent aujourd’hui : une sapience dans l’art de filmer et de construire, puis de détruire, l’histoire et ses personnages. Certains parlent de l’humour de ce film-ci comme quelque chose de « figé ». Bien-sûr, peut-être ne voient-ils pas toute l’hilarante cruauté et tout le plaisir de montrer la bêtise humaine de van Dormael, du sauteur sans parachute au père et du règne crétin de son foyer, tel un fervent admirateur de l’autocratie. Alors oui, certes les comportements et caractères sont, pour cela, hautement exagérés, mais jamais on ne tombe dans la caricature grotesque ni même dans l’ennui, car une chose au moins est présente pour faire porter de l’intérêt et pour donner encore plus d’envie au spectateur pour aller de l’avant dans les péripéties. On peut parler pour cela de la réalisation inspirée, mais aussi du renouvellement d’un scénario qui pourrait bien plus facilement tomber dans la répétition. Sauf que le talent de l’auteur pèse sur la balance. Pour les interprétations : à côté du couple « divin » (bon point pour Poelvoorde, excellente Moreau toujours aussi douée pour tomber dans le burlesque) et des six apôtres (Deneuve, amusante dans un rôle à contre-emploi; Damiens, qui ne parvient pas réellement à saisir l’émotion de son rôle; Larivière, qui y parvient bien plus; Verlinden, prometteuse; de Neck, enthousiasmant; Gelin, qui commence bien sa carrière) on ne parle pas assez de la petite fille et du vieux monsieur qui l’aide dans sa quête. Pili Groyne et Marco Lorenzini sont les deux atouts de cette oeuvre qui ne perd jamais l’allure, ni de la comédie ni de la fantaisie, suivis par la talentueuse équipe technique qui ont réussi un objet du 7ème art singulier, flottant dans une atmosphère aux lumières tamisées et aux décors plaqués comme à l’arrache sur un territoire où se croisent des âmes en manque d’une chose et de son complément : l'amour et sa poésie, tous deux qui se traînent inlassablement sur des airs et des mélodies classiques. Formidable.
ça faisait longtemps que j'avais pas autant ri !. Terriblement drôle mais aussi poétique, émouvant, inventif. Les acteurs au Top, particulièrement Deneuve dans un rôle détonant. A ne manquer sous aucun prétextes.
Quelle création ! J'ai rarement autant ri au cinéma que durant la première demi-heure du film... Humour, poésie, quel joli moment de pure originalité !
La belgique a l'honneur à travers un Dieu revu et corrigée par Jaco van Dormael [Toto le héros (Lauréat de la palme d'or à Cannes), Le huitième jour (prix d'interprétation à Cannes pour Daniel Auteuil), Mr.Nobody (magritte du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original)] qui ne pouvait passer inaperçu : une véritable claque dans le cinéma bien timide et formaté de ces dernières années. De mémoire, depuis "Orange Mécanique", dans un autre genre bien sûr, rien de tel n'avait été présenté : absurde, décalé, créatif, ironique, original, osé, inventif, onirique, surréaliste, improbable mais en même temps si réaliste et cohérent dans le propos. Porté par une gamine extraordinaire, Pili Groyne, et entouré de poids lourds belges comme Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, François Damiens, Serge Larivière et côté Français, Catherine Deneuve, cette oeuvre est exceptionnelle...
Le tout nouveau testament! Ou comment le cinéma belge s'impose comme un maître incontournable de l'humour! Le film nous présente Dieu, un être foncièrement malveillant et cruel, qui a une main mise vigoureuse sur sa femme et qui bat sa fille. Pour rompre son ennui, il a créé le paradis, Bruxelles, dans lequel il a trouvé l'être parfait pour se distraire: l'homme. Grâce à un nombre incalculable de lois, il s'amuse à leur pourrir la vie. Exaspérée, sa fille Ea décide de changer la donne, sur les conseils de son grand frère Jésus, elle quitte le foyer et part à la recherche de ses propres apôtres. Rythmé par une alternance justement dosée d'humour noir et d'absurde, Jaco Van Dormael nous prouve qu'une comédie peut aussi donner lieu à un film très personnel et très travaillé. Le film est un somptueux dosage d'humour, de douce mélancolie, de fantastique, de rêve, de poésie et de philosophie, le tout joliment bercé par une photographie remplie de belles trouvailles, une musique très bien utilisée et un bon sac de répliques cinglantes et à double sens! Les personnages, tous riches et creusés nous offrent un florilège de diverses facettes humaines et de belles séquences d'intimité mélancolique. Visuellement le film regorge d'inventivité et de poésie et le résultat final n'est pas sans rappeler les plus belles histoires de Jean-Pierre Jeunet... Mais surtout, au delà d'une bonne grosse tranche de rigolade, le film nous questionne sur des notions bien plus profondes qu'une parodie religieuse, on ressort de la salle avec une seule question en tête, Que faisons-nous de notre vie? Jaco Van Dormael nous transmet au travers d'un très agréable moment riche en émotions un message simple et honorable, vivre simplement, être libre et profiter de ce qu'on aime. Le tout nouveau testament, à travers une comédie fantastique qui nous tire de bons rires jaunes, nous livre un magnifique hymne à la vie et à la joie! Et c'est réjouissant bon sang! Un film riche et un très beau moment, à voir! Allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!
Moi qui aime les surprises (bonnes de préférence) et l'audace (toujours de l'audace) j'ai été servi. Ca faisait longtemps en particulier que poelvorde ne m'avait pas autant épaté dans un registre ou j'aime le voir évoluer.Sans parler des autres acteurs qu'ordinairement j'aime particulièrement (Y Moreau-F Damiens , une surprenante C Deneuve complètement débridée et une prométeuse fillette de 10 ans épatante) Le film est culotté , vraiment dröle, tout en étant poétique et un brin naif (un ptit queuque chose de JP Jeunet dans son oeuvre et d'Amélie Poullain) . Fallait oser traiter la religion de cette façon , à la belge! et c'est réussi. C'est complètement déjanté , absurde , insensé mais jamais lourd ni méchant et surtout oh combien osé et original. Du cinoche comme je l'aime.
Excellente idée de départ, belle idée de distribution (Poolevord en Dieu, Yolande Moreau en femme de Dieu), des scènes drôles pour commencer (Jésus qui cause à sa petite sœur). Et au bout de 20 minutes, Dieu et sa femme sortent du film, on se retrouve avec sa fille qui essaie de trouver 6 apôtres, et on cherche les apôtres et c'est long et pas drôle.... Quel dommage que ce réalisateur s'empare de ce sujet et de ces acteurs.... On passe à côté d'un grand film et on regarde le temps passer...
Film belge avec une pléiade de bons acteurs (belges pour la plupart), Le Tout Nouveau Testament est avant tout un appel à la poésie, au bonheur et à l'humour. Religieusement incorrecte comme il se doit, cette comédie déjantée est à la fois revigorante et apaisante. On rit souvent, on sourit quasiment tout le temps et on se délecte en regardant cette brochette de comédiens prendre un évident plaisir à se donner la réplique. Un bon cru de fin d'été !
Excellente surprise ! C'est drôle, original, poétique et tout public. ( Bravo la Belgique, les films français devraient s'en inspirer... ) Ne pas se fier à l'affiche, Poelvoorde n'est pas le héros omniprésent dans le film mais plutôt celle qui joue sa progéniture et qui va perturber davantage l'ordre sur terre : la fille de Dieu ( titre originel du film). Les effets spéciaux sont jolis, des répliques sont déjà cultes, les personnages sont truculents et on sort du film avec l'envie de profiter de la vie ! Le film parfait pour la rentrée !
Un film dont la bande annonce m'avait fait forte impression. Poolvoerde en Dieu déjanté, il faut dire que cela pouvait avoir de la gueule.
Disons le tout de go, ce film n'est pas la comédie grassouillette que la bande-annonce laissait entrevoir. Je pense qu'à ce titre, beaucoup de spectateurs seront déçus, voir s'estimeront floués par cette bande annonce.
Ce film est plutôt une fable des temps modernes, assez réussie au demeurant, très poétique même.
Pour ma part, je regrette que le coté comédie déjanté n'ait pas plus été exploité. On voit finalement assez peu Dieu dans le film dont il n'est qu'un personnage secondaire.
L'idée était totalement délirante, offrait des perspectives quasi infinies, et finalement, on reste avec l'impression que l'imagination du scénariste à été bridée.
Le film reste un beau film, mais... ce n'était pas ce genre de film que j'étais venu voir. Dommage donc qu'il y ait eu cette "tromperie sur la marchandise" dans la bande annonce.
Jaco van Dormael ne signe pas ici sa meilleure réalisation, sûrement parce qu'il y a du Thomas Gunzig qu'il faut à mon avis lire avant de critiquer le film (lire mort d'un parfais bilingue qui est à mon avis son meilleur roman série noire). On dirait que le film a été réalisé pour mettre ensemble la crème des comédiens belges en allant jusqu'à remettre un clin d'oeil du Huitième Jour avec Pascal Duquenne. Catherine Deneuve, grande star comme il se doit, y est introduite comme pour confirmer la notoriété des autres, et pour une fois, moi qui n'en suis pas un inconditionnel, je l'ai trouvée géniale (il semble qu'elle ait une doublure dans le film, j'ai pas pigé pourquoi...). Elle devrait faire plus de film érotiques à son âge, ca lui irait à merveille, surtout avec des gorilles noirs... Ceci dit c'est une comédie amusante et divertissante et, en tant que Belge, je suis assez bien d'accord. Dommage qu'il manque le SI sur l'affiche...
Film claque ou film culte….J’ai adoré ! Différent de ce qui nous est servi habituellement. Il y a d’abord Poelvoorde. C’est vrai que je suis une inconditionnelle, mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Il est, dans ce film encore, très bon ! Ce film est barré et poétique à la fois et surtout plein d’inventivités ! Le réalisateur joue avec nos émotions : rire, dégoût, sourire d'enfant ébahi... Ne vous fiez pas aux 15 premières minutes qui paraissent un peu glauques…Vous serez récompensés de votre attente. Le film gagne en intensité à chaque nouveau quart d’heure pour terminer en apothéose. La salle a applaudi à la fin du film, ce qui signe chez nous les très très bons films ! Je suis sortie ragaillardie et gaie, comme mes acolytes de salle.