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William Spindler
13 abonnés
77 critiques
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3,0
Publiée le 13 juin 2014
Il y a quelques longueurs, et le scénario demeure très ténu. L'intérêt du film réside surtout dans son univers singulier, entre humour et mélancolie, et la qualité d'interprétation de ses comédiens. C'est tenu.
On regarde Tristesse Club comme des élèves leur projet scolaire, l’amusement en moins. Voici un film qui se veut décalé et qui n’a, pourtant, que sa musique pour souligner l’incongruité des situations. D’un ennui mortel et peu drôle, l’ensemble n’est composé que de petites saynètes dans lesquelles surnagent des personnages stéréotypés, poncifs de la comédie française actuelle que le réalisateur croit réinventer. Le cadrage tantôt maniériste tantôt approximatif impose un rythme lent, très lent, si lent qu’on se surprend à attendre encore (et toujours) un retournement qui ne vient pas, un coup de théâtre qui n’est que pure projection de notre inconscient vers un ailleurs forcément plus intrigant. Ce club de la tristesse, en fin de compte, c’est la salle de cinéma elle-même une fois la séance achevée.
Embarquez en Porsche pour un road movie de la vie ! Tristesse Club est une comédie dramatique charmante, porté par un trio dont l'interprétation est convaincante. On suit leurs aventures d'un regard bienveillant, mais sans jamais se sentir transporté par les émotions. L'idée de départ est intéressante mais il manque un petit je ne sais quoi à la recette pour faire de ce film sympathique un beau film... En même temps, soulignons que pour un premier long-métrage, Vincent Mariette s'en sort plutôt bien. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
C’est le premier long métrage de Vincent Mariette après quelques courts métrages assez poilants. Film en forme de road-movie, « Tristesse Club » est un loin d’être parfait mais montre tout de suite, de la part du réalisateur, une envie de faire un cinéma assez singulier avec de l’humour, de la tendresse et un sens de l’absurde assez réjouissant, notamment dans une scène avec Noémie Lvovsky, très drôle. Notons également que le trio d’acteurs (Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte, Vincent Macaigne) fonctionne bien dans cette comédie douce-amère par moment un peu décousue mais quand même très sympathique.
Il y a comédie et comédie. Celle qui fait rimer rires et lourdeurs, gags et caricatures. Puis il y a les autres, les premiers films, les créations, les réussites (Radiostars, Comme des frères), où Tristesse Club vient s'ajouter à cette belle liste. Bruno et Léon doivent se retrouver dans leur ville natale pour l'enterrement de leur père. Ces deux hommes feront la rencontre de la mystérieuse Chloé, seule personne présente pour cette triste occasion.
À une période où les vannes vaseuses sont légion pour faire rire le public, nous faisons l'éloge de cet humour salvateur. Fin et basé principalement sur ses personnages et leurs défaillances, ce récit a trouvé le secret de la réussite : ne pas faire rire à tous prix mais réfléchir sur ce que sont vraiment ces protagonistes, leurs identités, leurs secrets ainsi que leurs désirs. Ils ne sont pas drôles parce qu'ils sont grossiers, mais seulement parce qu'ils sont ensemble. La comédie est un travail d'équipe, et nous avons trop tendance à l'oublier.
À l'heure où la mise en scène est laissée de côté dans ce genre cinématographique, on trouve Vincent Mariette (nouveau réalisateur à suivre) et son soucis formel. À tendance fortement pop, son œuvre n'est composée que de maisons hybrides (ronde, rectangle) à l'image de son film, mélangeant sans cesse les genres. Le polar, le drame, le fantastique et la comédie vous emporteront dans un tourbillon de sentiments harmonieux et très salutaires.
À une époque où l'on critique le cinéma français pour son manque de prise de risque, nous pensons à Tristesse Club. Le scénario fait attention à ses personnages en les soignant et leur donnant une âme. La maturité scie parfaitement bien à Sagnier, tandis qu'on prend un plaisir fou à voir Lafitte dans un rôle plus sombre et mélancolique. Enfin, Vincent Macaigne est depuis La fille du 14 juillet la révélation du cinéma français. Sa voix fluette et son allure ridiculement exquise lui donnent le don d'exposer toutes ses tripes. Il a ce quelque chose que les autres n'ont pas : un talent démesuré dont il n'a pas conscience. Ce qui fait le charme des plus grands.
Ca commençait doucement, vraiment doucement... En plus d'être assez insipide, nous n'étions qu'une douzaine dans une salle de 91 places... Je craignais le pire... 2 personnes ont du sortir je crois... Finalement, le scénario donne envie d'attendre de savoir comment l'histoire va évoluer, et je ne regrette pas d'être resté même si le film n'est quand même pas un chef d'oeuvre...
(...) Sorti flatté et grandi d’un accueil critique ravi, Vincent Mariette se lance dans la réalisation de son premier long métrage, une version développée d’un travail de fin d’études. Tristesse Club est une sorte de road-trip dépressif farfelu au casting ravissant qui sonne comme une vieille chanson de Michel Houellebeck. Déjà présent dans les premiers projets de Vincent Mariette, Vincent Macaigne et Noemie Lvovsky retrouvent le réalisateur sur ce premier long, accompagné de deux nouveaux, Ludivine Sagnier qu’on n’avait pas revue depuis Amour et Turbulences et Laurent Laffite, éternel abonné des comédies mais ici dans un rôle à contre-courant. (...) derrière ce road-trip quasi-statique à la recherche d’un père disparu, Tristesse Club est un film qui n’est jamais à mourir de rire. C’est davantage un long métrage qui trouve ses qualités dans ses subtilités, ses dialogues, ses retournements de situations, ses rencontres avec des personnages atypiques. Il n’y a pas la « punchline » qui fera pouffer de rire la salle, mais davantage le ridicule d’une situation qui provoquera des sourires aussi gênés que malicieux. Vincent Mariette aborde un cinéma du détail, de la subtilité. Il n’insiste jamais sur les éléments qui seraient susceptibles d’apporter une bonne tranche de rire. (...) A force d’osciller entre le rire et le drame, Tristesse Club prend le risque de ne jamais trouver le ton juste (...) Toutefois, Lorsque l’on quitte le Tristesse Club au détour d’un plan final sublime, on ressort bousculé de cette prise de risque d’un cinéma français qui bouscule les codes et ose la subtilité à la lourdeur d’une comédie populaire normée.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 17 septembre 2020
Le seul acteur que je reconnaisse est Laurent Lafitte et je me demande ce qu'il fait dans ce film (le seul qui est crédible d'ailleurs). Tristesse Club implique des membres de famille dysfonctionnels forcés à interagir les uns avec les autres en raison d'un partage d'événements pour ainsi dire. En conservant la configuration en tant que telle celui-ci contient peu rebondissements dans son récit qui ne sont pas du tout évidents pour les cinéphiles non expérimentés. Jamais un film n'a si bien porte son titre car c'est juste triste et ennuyeux...
Au vu des différentes interviews de Vincent Mariette, ce n'est apparemment un secret pour personne qu'il a beaucoup lorgné du côté de la comédie loufoque anglo-saxonne (Wes Anderson en premier lieu, évidemment) pour relever le défi de son premier long-métrage. Si ce Tristesse Club n'est pas forcément le film le plus abouti de l'année, on peut quand même saluer une maîtrise intéressante pour un premier film, qui parvient assez intelligemment à s'inspirer de ses fameux modèles. Exercice notamment réussi grâce à :
Une réalisation très maline, qui sait jouer avec les plans et les enchaînements pour donner un rythme certes pas non effréné mais plutôt agréable. Une agréable surprise pour un premier long-métrage, sans grosses fautes de goût. Une bande-son new age assez aérienne collant bien à l'atmosphère fantaisiste que veut installer Vincent Mariette, sans le moindre placement de dernier tube pop à la mode. Les musiques originales c'est pas mal aussi de temps en temps. Un casting plutôt bien trouvé et dirigé, avec trois acteurs principaux assez complémentaires : Laurent Lafitte le beau gosse en carton, Vincent Macaigne l'éternel inadapté et Ludivine Sagnier la gentille peste énigmatique. Pas fou non plus mais ça fonctionne à l'écran. Une recherche assez Wes-Andersonienne dans les décors, les costumes et les couleurs qui donnent un peu l'impression d'être dans un Cluedo géant où chaque objet a un rôle bien précis. Ça n'atteint toutefois pas l'obsession formelle des derniers films de Wes Anderson, mais ça n'est peut-être pas plus mal : on respire un peu.
Quelques nuances tout de même :
L'ambition burlesque du film est parfois desservie par une espèce d'ambition dramatique pas complètement assumée et qui n'apporte pas grand chose, notamment à travers une fin bâclée et que l'on oublie très très vite. On aurait volontiers signé pour quelques vannes de plus à la place de ces quelques instants de sérieux sans grand intérêt. Les dialogues sont corrects mais pas non plus extraordinaires, ou en tout cas pas au niveau de la réalisation. A part quelques répliques qui fusent par-ci par-là, on ne sent pas la même créativité, la même maîtrise, et quelque part la même liberté, que dans les autres aspects du film. Pas rédhibitoire mais quand même un peu dommage pour une comédie.
Au final, une comédie agréable, assez originale et très bien maîtrisée pour un premier film, mais qui aurait sans doute gagné à aller plus loin à partir de son ambition de départ, en s'engouffrant complètement dans le loufoque. Un film qui donne dans tous les cas envie de suivre les prochaines réalisations de Vincent Mariette, qui pourrait se faire un nom dans la comédie française.
Certains ne vont sûrement pas aimer ce film. Ce ne fut pas mon cas. J'ai beaucoup ri. L'absurde est dans toutes les scènes et le décalage est présent dans toutes les scènes. Le trio fonctionne très bien et l'on n'oublie pourtant pas l'intrigue : pourquoi sont-ils dans cette maison ? Qu'est devenu leur père ?
Après plusieurs courts remarquables, le premier long de Vincent Mariette était très attendu. Il nous plonge dans une histoire assez surréaliste, mené par un trio tout autant surprenant, la nouvelle gueule du cinéma indépendant Macaigne, Lafitte que je trouve de plus en plus convaincant et Ludivine Sagnier qui arrive plutôt bien à s'intégrer à cette équipe de mecs. A cela, on rajoute les apparitions de Lvosky et Rebbot, cela donne un ovni qui fait vraiment plaisir à voir même si on s'y perd un peu tellement c'est original et décousu... Film mélancolique au rythme lent, cela ne va pas plaire à tout le monde mais c'est plutôt réussi, beaucoup de jolis moments.