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Votre avis sur Toril ?
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Un thriller sur fond de campagne camarguaise qui ne manque pas d'originalité. Pour secourir son père surendetté qui risque de perdre ses terres, Philippe (Vincent Rottiers) s'acoquine avec des dealers. D'un côté, on a affaire quasiment à un film social sur le monde paysan, sur les difficultés insurmontables des petits producteurs et la tentation du suicide qui en est la conséquence, de l'autre côté on a affaire à un thriller sous tension aux scènes parfois extrêmement violentes. Pas parfait, mais plutôt captivant. 7/10
C'est quoi le sud de la France si on s'en réfère au premier long-métrage de Laurent Teyssier ? C'est tout d'abord, Camargue oblige, des taureaux dans une arène qu'une certaine jeunesse va défier ou que de gros dealers utiliseront pour marquer de façon définitive leur territoire en éliminant quelques collègues de boulot mal intentionnés.
Le sud, c'est aussi des maraîchers dans la dèche qui voient leurs exploitations péricliter, ici à cause du gel mais très certainement par la très forte concurrence espagnole. Et qui dit dèche, dit débrouille. Pour les enfants de Jean-Jacques, c'est ne pas embrasser la profession du père. L'un ouvre un restaurant un peu trop haut de gamme et le deuxième, Philippe, vivote avec son petit trafic de cannabis. Mais quand le père, les huissiers à sa porte, se tire une balle dans la tête, heureusement déviée vers l'épaule, la situation s'assombrit. Pour lui venir en aide, Philippe va monter en gamme au niveau deal et va s'acoquiner avec un gros trafiquant de shit. Mais les codes de ce marché parallèle interdisent toute tendresse. Les couchers de soleil au-dessus des marais salants, somptueux comme sur une carte postale d'Aigues-Mortes, n'inspirent pas à la poésie chez les bras armés du secteur, pensant plutôt à étaler du sang, histoire de s'assortir au décor.
Le sud dans "Toril" fait l'impasse sur les oliviers, les jolies plages et les cagoles pour foncer dans un cinéma de genre, le thriller, reprenant au passage quelques codes du western et mâtiné d'une chronique sociale. Assez court, il marie bien les deux genres même si l'aspect familial qui semble receler quelques vieilles histoires n'est pas tout à fait exploité. Le film, constamment sous tension, en partie dû à un filmage très serré de Vincent Rottiers au jeu très intérieur et intense, est prenant malgré quelques ralentis un peu cheap, lui donnant un côté eighties inutile.
La fin sur le blog
Le sud, c'est aussi des maraîchers dans la dèche qui voient leurs exploitations péricliter, ici à cause du gel mais très certainement par la très forte concurrence espagnole. Et qui dit dèche, dit débrouille. Pour les enfants de Jean-Jacques, c'est ne pas embrasser la profession du père. L'un ouvre un restaurant un peu trop haut de gamme et le deuxième, Philippe, vivote avec son petit trafic de cannabis. Mais quand le père, les huissiers à sa porte, se tire une balle dans la tête, heureusement déviée vers l'épaule, la situation s'assombrit. Pour lui venir en aide, Philippe va monter en gamme au niveau deal et va s'acoquiner avec un gros trafiquant de shit. Mais les codes de ce marché parallèle interdisent toute tendresse. Les couchers de soleil au-dessus des marais salants, somptueux comme sur une carte postale d'Aigues-Mortes, n'inspirent pas à la poésie chez les bras armés du secteur, pensant plutôt à étaler du sang, histoire de s'assortir au décor.
Le sud dans "Toril" fait l'impasse sur les oliviers, les jolies plages et les cagoles pour foncer dans un cinéma de genre, le thriller, reprenant au passage quelques codes du western et mâtiné d'une chronique sociale. Assez court, il marie bien les deux genres même si l'aspect familial qui semble receler quelques vieilles histoires n'est pas tout à fait exploité. Le film, constamment sous tension, en partie dû à un filmage très serré de Vincent Rottiers au jeu très intérieur et intense, est prenant malgré quelques ralentis un peu cheap, lui donnant un côté eighties inutile.
La fin sur le blog
Ce film donne un aperçu de ce que serait un mélange de Ken Loach, concernant la conjoncture sociale touchant le monde rural, et l'univers de Sam Peckinpah, ou plus exactement la brutalité réaliste des polars US ayant pour cadre le western. La scène du taureau, dans le box avec le traitre, est particulièrement réussie et d'une violence inouïe. J'évoque l'influence de Sam Peckinpah en raison d'une petite séquence de montage où deux des interprètes parlent en même temps que l'on montre des manadiers marquer un taureau au fer...Les deux plans sont montrés en alternance. Pour les initiés, c'était là la marque de fabrique du grand Sam.
Vincent Rottiers est impeccable dans ce film en tant que fils d'un agriculteur qui est au bord du gouffre financier. Cela montre une fois de plus la crise énorme que traverse l'agriculture française avec une concurrence européenne toujours plus forte. Son fils commence à faire quelques trafics qui tournent mal et finit par se rendre compte que son combat est perdu d'avance et que les terres familiales seront perdues à jamais.
Un thriller de bonne facture mais bien moins puissant qu'un Bullhead auquel il est souvent comparé. Assez court et nerveux, Toril se révèle assez prenant, parfois violent, mais souvent pourvu d'invraisemblances et de raccourcis qui lui donnent un aspect peu crédible mais le film reste intéressant scénaristiquement. De quasi tous les plans, Vincent Rottiers est comme souvent impressionnant d'intensité et fait beaucoup à la qualité de ce premier film qui se laisse regarder mais ne marque pas forcément les esprits...
BeatJunky
Beaucoup plus convaincant ici que dans Dheepan, on retrouve V.Rottiers dans un film qu'il porte sur ses ptites épaules ! Mais le jeune acteur n'a déjà pour moi plus grand chose à prouver et ce film en est encore une belle démonstration de son talent! Il est littéralement parfait pour ce rôle! Grâce à lui et à la très bonne mise en scène deLaurent Teyssier qui fait monter la pression lentement mais sûrement, on ressent parfaitement la pression et la sensation que doit gérer Philippe qui fait le mauvais choix et bascule du mauvais côté et se retrouve pris au piège ds l'engrenage de ce trafic qui le dépasse... Malgré ce choix douteux, On le comprend grâce à ses motivations qui le rendent attachant ce qui rend le film encore plus prenant et plus intense. Le film est en plus assez court et passe donc rapidement , pas le temps de s'ennuyer. Un très bon thriller français que je conseillerais facilement.
Ce film est brillant, le casting est excellent, l'histoire tient en haleine du début à la fin. Il y a une ambiance assez lourde annoncée dès le début du film, de par la musique et le montage, mais je trouve cela bien coordonné. Je dis chapeau pour un premier film, et je dis bravo à Vincent Rottiers qui est parfait, comme toujours.
selenie
Un joli casting pour un bon film titré "Toril" du nom du local où on place le taureau avant son entrée dans la corrida. Après un début qui place le contexte social et les difficultés financières le film bascule petit à petit dans un polar où même la province est viciée par le crime. La violence économique fait face à la violence plus "charnelle" du monde criminel.Laurent Teyssier signe un très bon polar social, maitrisé et prenant et qui évite l'écueil de la facilité malgré la conclusion finale. Prometteur.
Pour un premier long métrage, Laurent Teyssier nous embarque dans une histoire à la fois émouvante et rugueuse servie par des comédiens au top, de Vincent Rottiers à Bernard Blancan en passant par Tim seyfi et Sabrina Ouazani, sans oublier les autres protagonistes incarnés par Karim Lecklou,Alexis Michalik, Pierre Lopez et une belle apparition de Gérard Meylan. Le tout accompagné d'une musique sublime.
Un film gracieux et équilibré....Le titre toril, évoque une relation avec l'univers des taureaux (comme dans la tauromachie)
L'histoire est complexe et simple à la fois et d'un certain "réalisme"....
Sachez qu'un fils pas très honnête va se compromettre pour sauver l'entreprise agricole de son père....
Le film est gracieux, car le réalisateur a su s'attacher aux plans, aux travelling, aux panoramas comme pour mieux intégré l'histoire à son cadre physique....
Les acteurs sont sincères et généreux, avec un excellent Vincent Rottiers dans le rôle principal, avec aussi comme un clin d’œil à Guédiguiant,l'apparition trop courte de Gérard Meylan, avec le charme indiscutable et troublant de Sabrina Ouazani, , et le rôle touchant de Bernard Blancan (le père).
Quand au scénario, à la fois simple et dense, il offre une belle ossature à un film dont la réalisation et le style ont quelque chose de lumineux.....J'ai aimé
L'histoire est complexe et simple à la fois et d'un certain "réalisme"....
Sachez qu'un fils pas très honnête va se compromettre pour sauver l'entreprise agricole de son père....
Le film est gracieux, car le réalisateur a su s'attacher aux plans, aux travelling, aux panoramas comme pour mieux intégré l'histoire à son cadre physique....
Les acteurs sont sincères et généreux, avec un excellent Vincent Rottiers dans le rôle principal, avec aussi comme un clin d’œil à Guédiguiant,l'apparition trop courte de Gérard Meylan, avec le charme indiscutable et troublant de Sabrina Ouazani, , et le rôle touchant de Bernard Blancan (le père).
Quand au scénario, à la fois simple et dense, il offre une belle ossature à un film dont la réalisation et le style ont quelque chose de lumineux.....J'ai aimé
Histoire bouleversante, acteurs qui bouffent l'écran, mise en scène somptueuse... Avec Toril Laurent Teyssier signe un premier fort, déstabilisant qui porte la marque des plus grands sans jamais les singer. Une magnifique claque que l'on reçoit avec plaisir.
Superbes paysages et découverte d'une région et d'un monde du maraîchage que je ne connaissais pas. Une tension palpable magnifiquement incarnée par Vincent Rottiers, tel le taureau enfermé dans le toril...
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