Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Chris Art
78 abonnés
398 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 28 novembre 2014
(...) Qu'on l'adore ou qu'on le déteste, Mathieu Kassovitz fait partie des grands noms du cinéma Français (...) c'est bien lui qui porte le film sur ses épaules, de bout en bout. On peut ne pas aimer le directeur ou la personne, mais force est de reconnaître que sa prestation d'acteur est ici impeccable, dans un rôle casse-gueule sur lequel reposent la réussite et la crédibilité du scénario. Kassovitz entre totalement dans la peau de ce personnage, ou plutôt de ces personnages. Car c'est là la subtilité du film (...) L'acteur joue donc un double rôle, celui de Sebastien Nicolas, et celui de Henri de Montalte. Et, tout comme dans le film, ce n'est pas tant l'histoire que la transformation qui fascine (...) Totalement inclassable, cette œuvre tantôt malsaine, tantôt mélancolique, est plutôt une bonne surprise, et parvient à questionner le spectateur sur le thème de l'identité et de la personnalité.
C'est bien dans l'inconnu que j'attendais de découvrir ce film de Mathieu Delaporte. Avec tout de même la crainte de voir une piètre copie d'Holy Motors. Les premières secondes tendaient à alimenter cette appréhension. Ballade dans le paysage désertique d'un quartier cosy. La comparaison peut s'arrêter à peu près là, si ce n'est le rôle pluriel de Mathieu Kassovitz.
Denis Lavant répondait à la profondeur et l'éclectisme de tous ses personnages. Ici, le cinéaste le plus pétri de haine est juste dans son interprétation mais peine à effacer ses mimiques. On voit l'acteur se cacher derrière un grimage plus ou moins efficace. Il enfile un piètre déguisement pour commencer, un premier costume qui ne trompe personne. Il est ridicule lorsqu'il essaie de se mettre dans la peau du fleuriste. Aucune ressemblance, une drôle d'allure et une répétition loufoque. Cet entraînement au mimétisme lui donne l'air d'un guignol. C'est bien plus troublant quand il se met dans la peau du violoniste.
Pas certain que ce soit pleinement intentionnel, mais le film est drôle par moments. On s'amuse bien de l'absurde du récit. Mathieu Kassovitz est bon dans le saugrenu. Ce Sébastien Nicolas se fait complètement dépasser par sa quête de personnalité et d'importance. Dérouté par la tournure que prennent les événements, il est drôlement paumé. La part de drôlerie du film fonctionne très bien. Un illustre inconnu est peut-être plus drôle que prévu car le fond du propos est ambitieux.
Le besoin de reconnaissance, de notoriété ou d'aventure humaine; ce sujet est intéressant. L'idée est de montrer le désespoir et la tristesse d'un oublié. La première erreur est peut-être le choix d'en faire un thriller moins psychologique que jouant avec le suspens. Le mélange entre dérision et sérieux ne fonctionne pas franchement. Pas sûr que le ton grave du propos eut été indispensable. En fin de compte le sujet n'est pas vraiment traité en profondeur. On reste en marge de cette histoire atypique. Pas vraiment d'empathie pour le personnage de Sébastien Nicolas. Son soit disant manque de personnalité n'excuse pas une absence de ressenti. Au contraire le personnage est accablé de frustrations. Mais le regard reste trop extérieur. L'intrigue est à la fois pas assez approfondie et trop imagée. Elle part surtout dans des divagations qui coupent de toute réalité et donc d'identification au(x) protagoniste(s). Quand l'histoire se retrouve pendue à un drame, les choix qui sont faits ne sont pas ceux escomptés. Néanmoins la construction du récit est maîtrisée.
Grosse qualité de mise en scène, sur le montage sonore en particuliers. Craquements, bruitages, volume et musique créent une ambiance assez saisissante et fidèle. Un illustre inconnu commence de manière explosive. Ce qui introduit l'histoire de manière assez intelligente. Un jeu temporel qui n'était pas indispensable mais qui relance très bien le film à sa moitié.
Après un triomphe comique avec Le Prénom, Mathieu Delaporte signe une œuvre intéressante mais ambivalente. Entre thriller trop poussé et farce poule mouillée, le film ne trouve pas sa voix. Quoique la part de burlesque est probante. La performance de Mathieu Kassovitz s'inscrit dans cette ambiguïté, il est drôle mais pas touchant. Marie-Josée Croze est encore remarquable. Le film aurait put être intimiste ou complètement absurde, mais se perd dans toute sa forme polar bizarroïde.
Film déroutant, avec une première partie un peu longue à mettre en place, mais on s'attache à l'histoire et surtout au personnage principal admirablement interprété par M.K la lumière et l'intrigue nous porte jusqu'à la fin quelque peu amorale. A voir pour la complexité du scénario
Auteur de la pièce de théâtre Le Prénom, on attendait certainement pas Matthieu Delaporte dans le registre du thriller. C'est pourtant avec une histoire plutôt sombre qu'il signe sa troisième réalisation au cinéma avec Un Illustre Inconnu. Mais ce film est avant tout l'occasion de retrouver Mathieu Kassovitz en acteur dans un double rôle surprenant.
La vie solitaire de Sébastien Nicolas dans sa petite maison austère à la décoration très seventies rappelle beaucoup celle de Daniel Auteuil dans La Personne Aux Deux Personnes. Un autre film sur la solitude et les problèmes d'identité qui n'ont rien à voir l'un et l'autre dans le ton. On aura pas ici l'occasion de rire car la suite d'Un Illustre Inconnu ressemble plus à un thriller lorsqu'on découvre le secret étonnant de Sébastien avant de prendre encore une autre tournure.
Celui que l'on pourrait prendre pour un psychopathe n'est en fait qu'un amoureux de la vie. Il s'amuse à se transformer physiquement en clients de son agence immobilière et à prendre leur vie. D'abord celle d'un pauvre bougre inscrit aux alcooliques anonymes puis dans celle d'un illustre violoniste plus passionné par la musique que par les gens qui l'entourent et qu'un tragique accident a privé de son talent. En prenant sa place, il a subitement l'envie de réparer les erreurs que celui-ci a pu faire dans sa vie et le destin va lui donner une occasion en or de pouvoir le faire.
Mathieu Kassovitz tient le double rôle de ce violoniste et de l'usurpateur d'identité Sébastient Nicolas. Une interprétation très réussie de deux personnes vraiment très opposées. Seul problème de ce double rôle c'est qu'il gâche l'effet du maquillage du fait qu'on reconnait toujours Mathieu Kassovitz sous les traits du vieux violoniste alors que si il avait été joué par un autre acteur, il y aurait eu un plus gros challenge pour lui ressembler.
En prenant une tournure plus dramatique qu'angoissante, le scénario d'Un Illustre Inconnu déçoit rapidement. On se retrouve avec une histoire qui perd en intérêt et manque cruellement de rythme. De plus on ne saura jamais comment Sébastien Nicolas a acquis ce talent de maquilleur professionnel capable de manipuler le latex comme les plus grand. Un véritable talent pour une personne présenté comme fade dont on ne comprend pas pourquoi il n'en a jamais fait son métier. L'enquête policière de la fin du film ne tient pas vraiment la route non plus mais n'en disons pas plus pour ne pas gâcher tout effet de surprise.
Avec ses deux rôles Mathieu Kassovitz est omniprésent durant les deux heures du film. Il est tout de même entouré d'une poignée d'autres comédiens comme Marie-José Croze en femme amoureuse du musicien, Philippe Duclos en prêtre qui encourage malgré lui Sébastien dans ses obsessions et Eric Caravaca en policier bien cliché.
"un illustre inconnu" aurait pu être une "illustre réalisation" mais restera au stade de projet ambitieux non abouti. Dommage...L'idée principale était très bonne, celle du vide des existences de nos sociétés déshumanisées, et permettait de facto de rendre le profil psychologique de nicolas (à la recherche "d'une vie") aisément démocratisable. Au final, une recette prometteuse sur papier mais un plat assez fade in situ, des longueurs (1h58 -> 30 minutes de trop pour rendre le format vraiment percutant), des invraisemblances, un manque de rythme marqué et l'impression que l'on est finalement pas entré dans ce vide si angoissant...Si ce n'est le sentiment qu'il a déteint sur le film lui même...A osciller entre drame et thriller, on en perd le Nord..et toute la substance.
Poignant, passionnant, inquiétant, vibrant, je n'ai pas pu m'empêcher d'applaudir. Sébastien est un homme ordinaire, qui s'ennuie lui-même. Agent immobilier, il tente désespérément de mettre de la vie dans la sienne en prenant celle des autres. Donc il essaie de se maquiller, de se grimer, de devenir les autres. Ainsi, avec beaucoup de maquillage, et d'imagination, il prend l'apparence d'un musicien célèbre. Et tout d'un coup, miracle, ce musicien qui était génial mais monstrueux se met à déborder d'amour, et son propre gamin dont il s'occupait pas, devient fou de lui, y compris son ex-femme. Il est formidable ! Vous avez dit génial ? Eh bien Matthieu Kassovitz est génial dans ce rôle ultra-difficile. Et le scénario est génial ! Si ce film subtil n'a pas le succès qu'il mérite, je me jette par la fenêtre !
Problème de crédibilité, de rythme. Je n'ai pas cru ni compris le personnage de kassovitz, j'ai juste eu le sentiment d'observer un fou. Dommage car la réalisation est belle et cela change un peu du cinéma français classique. Déception donc.
Vivre une autre vie…n'importe laquelle…mais pas la sienne ! Cela va être le sujet du film dans sa première heure. Matthieu Kassowitz s'emploie pleinement à changer radicalement son visage et sa façon d'être : on le voit se maquiller longuement, répéter des mots ou des phrases entières prononcées par la personne qu'il a rencontrée afin d'être elle. Cette façon qu'il a de "copier" l'autre est très dérangeante et doit tenir de la psychiatrie…j'ai pensé qu'on allait continuer à suivre cet homme et ses travers, pour le moins étranges, mais terriblement intéressants…
Mais non. Dans sa deuxième heure, le film va "s'arrêter" sur un personnage "copié". Pourquoi pas. Mais pourquoi ce choix - là ? J'avoue que je ne comprends pas du tout. En effet, ce personnage n'est qu'un ancien violoniste. Il n'a rien de particulier…
Si…il a deux doigts en moins…il a eu une maitresse et un enfant qu'il n'a jamais reconnu…
C'est dingue, non ??
Fini le drame psychologique…bonjour le thriller à deux balles.
Cette deuxième partie de film s'étire sur une heure en multipliant les incohérences et les invraisemblances. C'est vraiment dommage, car la première moitié de cet "illustre Inconnu" pouvait légitimement annoncer tout autre chose… Plus de détails sur mon blog
une bonne prestation de Kassovik, mais des invraisemblances à tous les étages qui finissent par lasser. et zéro au niveau psychologie. on ne sait pas grand chose du personnage, et encore moins pourquoi il se comporte comme ça. un film vain.
Ne vous y trompez pas cette histoire n'est pas réelle, elle ne peut l'être. C'est là que ce film est intéressant et fascinant car tout en se déroulant dans la vie réelle, en fait, c'est un thriller fantastique dont le héros est dans une quête pathologique et éperdue d'identité. Toujours à la limite du déséquilibre, c'est sur un fil tendu à l’extrême qu'avance ce film unique. Oubliez votre rationalité, et laissez vous emporter par un Matthieu Kassovitz au mieux de son art de comédien. La deuxième moitié du film accélère encore vos interrogations pour finir en apothéose, pourtant je vous le répète encore une fois, prenez votre plaisir, et oubliez l'improbabilité de cette histoire que n'aurait pas renier Alfred hitchcock.
Franchement j'ai bien apprécié ce polar "psychologique". On se demande où le réalisateur veut nous emmener et j'ai apprécié ce suspense. On se laisse happer par cet engrenage. Le personnage principal est troublant et finalement on s'y attache. Un bon moment de ciné.