Je dois avouer avoir été voir ce film plus par curiosité qu'autre chose. Je n'avais pas été très emballé par la bande-annonce, comme quoi être éloigné de la promo d'un film peut avoir du bon, mais je voulais vraiment voir ce que pouvait donner un film écrit par Thomas Ngijol sans Fabrice Eboué. Résultat? On sens nettement la différence. Le postulat de base était pourtant très louable : la reconquête de soi-même, se racheter après ses fautes etc etc...mais ici, c'est la forme qui pose problème. Pourquoi? Parce que personnellement, j'ai du mal à m'attacher à un connard prétentieux qui fait connerie sur connerie. Le long-métrage essaye pourtant de jouer sur les émotions, mais le tempérament détestable de Franklin Ebagé anesthésie tout ce qu'on pourrait ressentir de positif pour lui. On ne peut pas plaindre quelqu'un qui a fait ce qu'il a fait,
ni même envisager de compatir lorsqu'il est au plus bas, tout simplement parce qu'on ne peut prendre en pitié quelqu'un qui a ruiné sa vie de la meilleure manière qui soit
. Au-delà de tout ça, le film déborde de clichés, je ne parle pas forcément du choix fait pour la bande-son auquel je m'attendais et qui est une réalité, mais le film déborde de lieux communs tous plus gros les uns que les autres, allant même jusqu'à jouer la carte du fameux "retour aux sources" agrémenté d'une musique orientale pour coller au thème. Alors oui, c'est un parti-pris de réalisation que de vouloir mettre en scène le plus gros loser du monde pour
montrer que la résurrection est possible pour chacun d'entre nous
, mais du coup, ça donne pas envie de s'investir dans sa quête. Ce qui est dommage, c'est qu'il n'y a rien d'innovant, ce qu'on attend qu'il se passe se passe, le retournement de situation vis à vis
de sa femme
est incompréhensible, car encore une fois, même avec les circonstances citées, l'acte n'est tout de même pas pardonnable, et enfin BORDEL, fallait-il vraiment mettre ces panneaux à la fin du film qui, une fois de plus, ne font que confirmer ce sentiment
que l'on a sur le "héros" à la base et ne font que renforcer l'antipathie que l'on éprouve à son égard
? Enfin bref, bien que les passages avec Olivier Marchal soient géniaux, Thomas Ngijol a bien souvent oublié l'essentiel avec Fastlife, nous faire rire.