Mouarf, j'avais bien aimé le film Lego qui apportait vraiment une touche de fraîcheur, d'autodérision, tout en arrivant à raconter une véritable histoire sur une relation père/fils. J'avais déjà moins aimé la romance Joker/Batman dans le film Lego qui leur était consacré, mais là Ninjago...
Rien que la manière avec laquelle les ninja sont introduits on sent que c'est là pour vendre du jouet en masse... Et forcément c'est gênant. C'est un pub le truc, c'est juste une pub. Alors les autres films aussi, alors oui parfois c'est drôle, j'avoue avoir aimé l'élément de surprise (le ninja fushia), mais bordel le premier film avait quand même bien plus à proposer que d'être une publicité de 1h40.
On peut pardonner à un film de n'être un produit dérivé censé vanter les mérites d'un jouet, mais quand même, faut qu'il propose quelque chose.
Graphiquement c'est très réussi, il y a toujours une animation façon stop motion de qualité qui donne le change, mais malheureusement c'est un peu tout.
Toute l'histoire est cousue de fil blanc. C'est bien dommage. Toute la relation père fils est la même que dans le film Lego premier du nom, donc en fait à part l'univers Ninja, le générique de fin qui était sympa et l'ambiance vieux chanbara (ou film de kung fu ou Kaiju) lors des logos ouvrant le film, finalement on n'a pas tellement l'impression de voir un film de Ninja parodié. Ils n'en font pas grand chose de leur concept. Dommage.
D'ailleurs le pire est sans doute le fait qu'on ne sait pas si on est en Chine, au Japon, qu'on mélange les kaiju, avec les Ninja, mais qu'on a Jackie Chan, comme si tout ça c'était des trucs asiatiques et que tout ça c'était tout la même chose, car pour les ricains il y a des jaunes qui se tapent dessus. C'est un peu méprisant ce mélange informe.
Le film est aussi beaucoup trop long pour le peu qu'il raconte et donc très vite ça tourne en rond.
Bref, c'était décevant il y aurait pu être bien plus intéressant de faire une vraie parodie d'un genre en particulier (à choisir entre Kaiju, kung fu, chanbara...) et de s'adresser à autre chose qu'aux gamins (en plus en les prenant pour des cons) quitte à faire un film de genre.
Enfin...
C'est ça qui est formidable, c'est comme avec Disney et Moana (et d'autres) on reprend des thématiques étrangères et on saborde le tout pour que ça colle avec la manière ricaine de faire des films, de concevoir une histoire (bien générique) et on enlève toute saveur, toute originalité propre au concept.