Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 9 août 2015
Un biopic comme j'en ai rarement vu. On ne tombe pas dans le cliché classique : de la gloire à la descente sans une once d'explication. Ici, le film s'est arrêté sur une partie bien définie de la vie de Brian Wilson pour faire comprendre aux spectateurs que les Beach Boys n'est pas un groupe de blondinets surfeurs californiens interprétant des chansons sans grand intérêt. Derrière ce groupe se cache de la vraie et bonne musique et ce film le montre avec brio.
Biopic schizophrène "Love and mercy" (pfffft qui a eu l'idée de ce titre à la con ?) raconte l'histoire de Brian Wilson des Beach boys. Le héros est interprété par deux acteurs : jeune et génial, c'est Paul Dano qui lui prête ses traits. Vieux et dépressif, c'est John Cusack. On peine à comprendre ce parti pris d'autant moins pertinent que les deux acteurs ne se ressemblent pas. Todd Hayes s'y était déjà cassé les dents en faisant jouer Bob Dylan par sept acteurs différents dans "I'm not there". Ce choix est particulièrement malheureux car il brise l'unité d'un homme et contredit la morale du film. Brian Wilson et son épouse - qui ont co-produit le film et en ont gommé les épisodes les moins flatteurs pour eux - voudraient nous faire croire qu'ils ont réussi à vaincre la dépression. Mais l'incarnation par deux acteurs différents montre tout au contraire qu'il y a eu un Avant et un Après. Reste le plaisir d'écouter les tubes incroyablement audacieux des Beach boys et de se ruer dès la sortie du film sur la BO de Pet Sounds
Probablement la meilleure perf de John Cusack que j ai pu voir jusqu ici! Une superbe performance qui vaut a elle le coup d oeil sur ce biopic du chanteur schizo (ou pas) des beach boys. Un montage judicieux avec deux périodes de la vie du chanteur, une mise en scène impeccable et une interprétation de tous les comédiens très convaincantes notamment Elizabeth Banks (qui remonte le niveau après 'Blackout total' son bide en robe jaune!) Paul Dano est également très bien ainsi que Giamatti qui comme d'hab', interprète parfaitement le premier des seconds rôles à savoir le docteur mégalo qui aura profité du chanteur une bonne partie de sa vie à coups de médicaments contre indiqués pour les troubles dont souffrait le chanteur et qui maintenait celui ci dans un état "léthargique" et plus "docile"... Etait-ce dans un but précis? Toujours est il que le film relate parfaitement les faits et m' en a beaucoup appris sur le chanteur qui depuis sa"mise au vert" va beaucoup mieux. Une histoire intéressante qui mérite d'être connue, et une performance d'acteurs (Cusack et Dano) qui mérite d'être vue...
Quelle deception. Quasiment tout le film sur les problèmes mentaux du chanteur. Un film qui n'apprend au final pas grand chose et cinématographiquement sans interet. Heureusement les acteurs eux sont pas mal.
Ce qui est paradoxal avec les biopics, c'est que les plus réussis sont les plus souvent des illustres inconnus. J'imagine que beaucoup de spectateurs connaissaient la musique de Brian Wilson, mais je dois avouer que ce musicien (de génie) m'était moins familier que Ray Charles. Et pourtant le film est plus réussi. Le réalisateur ose des choix tranchés. Il applique à la lettre le principe de caractérisation: il vaut mieux partir d'un cliché que d'y arriver. De fait la blonde californienne, le psychiatre maboul, l'artiste maudit m'ont tous semblé au début uni-dimensionnels, d'autant plus que tout a été été dit sur les 70s, révolte et utopie, blablaba. Les personnages s'enrichissent progressivement. On se met à s'identifier à Barbie Girl !… Les situations donnent lieu à une rare émotion. Paul Dano interprète Wilson jeune, John Cusack la version quinqua ravagé. Ce choix accentue la dualité, - la schizophrénie - du personnage. Il y a là une réflexion intéressante, et loin d'être banale, sur la frontière avec la folie. La musique sert de guide.
Plutôt intéressant que de s'attaquer à la vie mouvementée du talentueux Brian Wilson, ancien leader des mythiques Beach Boys et leurs mélodies souvent irrésistibles. Le film a d'ailleurs pas mal d'atouts : d'abord, avoir choisi deux acteurs différents pour interpréter Wilson à une vingtaine d'années d'intervalle, John Cusack comme Paul Dano (tous deux convaincants) illustrant ainsi deux faces bien distinctes du créateur. De plus, on apprécie la volonté du scénario de ne jamais édulcorer la réalité, évoquant en définitive nettement plus les moments douloureux du héros que ses triomphes (quasiment pas la moindre scène de concert ou de tournée). Enfin, difficile de ne pas relever la volonté salutaire que Bill Pohlad a de nous plonger dans le processus de création musicale, parfois épuisant et infiniment plus complexe qu'on ne pourrait l'imaginer. On regrettera alors seulement une mise en scène un peu classique (hormis quelques audaces, spoiler: dont un étonnant « trip » évoquant « 2001, l'Odyssée de l'espace »!! ) et un choix certes osé mais finalement frustrant d'avoir peu recours à la musique du groupe (quand je vais voir un biopic sur les Beach Boys, c'est en partie pour entendre leurs tubes!). Reste que l'histoire est suffisamment riche et même parfois émouvante (notamment à travers la complexe histoire d'amour qu'entretient le héros avec Melinda (Elizabeth Banks, ici très bien)) pour que l'on suive toujours avec intérêt ce destin assez hors du commun, faisant de « Love & Mercy » une relative réussite.
Je me suis rarement autant ennuyée au cinéma. Aimant les Beach Boys, j'étais ravie d'aller voir ce film, la déception a été écrasante. Les acteurs sont lourds, John Cusack semble avoir subit un lifting raté, et voir le jeune Brian Wilson dériver fatigue et épuise. Elizabeth peine à sauver le tout. On est loin de ressortir avec leur formidable musique dans la tête.
Ce film se veut la biographie de Brian Wilson, génie musical du groupe des Beach Boys. La manière de raconter la vie de ce personnage est originale : le film est construit autour d'un parallèle entre des scènes retraçant la vie de Brian dans les années 1960-70 au moment de l'apogée du groupe et des scènes ultérieures correspondant à la rencontre de Brian avec Melinda à un moment où ce dernier est malade et seul, sous l'emprise de son psychiatre, le Dr Landy. Le film se place du point de vue de Brian Wilson pour donner une vision de la musique des années 60-70 : les attentes musicales du public de l'époque, la compétition entre les Beach Boys et les Beattles, le rôle de sa maladie dans son génie musical qui lui donne des airs de savant fou. L'évocation de la personnalité de Brian Wilson permet également de traiter du phénomène de manipulation mentale exercé par des êtres mal intentionnés profitant de la faiblesse de certaines personnes malades. D'autant plus que le personnage est attachant, notamment par la sincérité dans sa relation avec Mélinda à laquelle il ne cache rien de son état, ce qui renforce son état de victime.
A part la fin, qui est tellement improbable mais qui se veut attendrissant, ce film décrit bien le personnage de Brian Wilson. Pour les amateurs des Beach Boys le film est bien fourni au niveau musique. Le jonglage entre le Wilson des années 60 et celui qui la quarantaine passée n'est que l'ombre de lui même rythme bien le film, on ne s'y ennuie pas une seule seconde. A voir pour les fans, les mélomanes, mais aussi ceux qui aiment l'histoire de la musique pour ce film qui montre un personnage sous 2 aspects différents
Autant le dire tout de suite, si vous vous attendiez à découvrir la carrière des Beach Boys avec Love & Mercy, vous allez être très déçus. Le film de Bill Pohlad ne fait en réalité que survoler celle ci pour s'intéresser uniquement à deux périodes charnières de la vie de son principal compositeur Brian Wilson. Les débuts du groupe sont très vite résumés pour nous montrer à quel point celui-ci ne semblait pas être satisfait par les concerts et les fans mais souhaitait avant tout pouvoir composer de nouvelles chansons. Le film nous raconte principalement une partie de la création des albums Pet Sounds et Smile sans se soucier du reste de leur carrière.
Bill Pohlad s'est inspiré du film I'm Not There qui montrait différentes facettes du chanteur Bob Dylan interprétés à chaque fois par des acteurs différents. Dans Love & Mercy, il a choisi Paul Dano pour incarner le Brian Wilson jeune et créative et John Cusack pour le Brian Wilson dépressif et malade. Le film passe son temps à faire des allers retours entre les années 60 et la fin des années 80 avec l'impression d'être dans deux films totalement différents.
La seule grande réussite de Love & Mercy est la retranscription de cette période où tout le génie musical de Brian Wilson a éclot. Le voir expérimenter ou harceler ses musiciens pour leur faire sortir ce qu'il avait exactement en tête et tâtonner jusqu'à l'écriture de tubes devenus incontournables est sans conteste la partie la plus intéressante du long métrage. Bill Pohlad a choisi d'utiliser des filtres sépia pour donner l'impression d'images d'archives filmées à l'époque de l'enregistrement de l'album. Le rendu est tellement convaincant qu'on aurait aimer trouver les véritables images de cette époque pour suivre cette passionnante création. Elle souligne aussi l'immense gâchis causé par les substances illicites qui a vrillé la tête de pas mal d'autres artistes aussi talentueux à la même époque.
Beaucoup moins convaincant, la partie consacré à la maladie de Brian Wilson et sa rencontre avec sa seconde femme Melinda Ledbetter est d'un ennui profond. Il n'y est plus du tout question de musique alors que le groupe continuait encore à cette époque de sortir régulièrement des albums. Ce n'est que la déchéance d'un homme qu'on n'arrive pas à croire qu'il s'agit de la même personne que dans les années 60 qui traîne son mal être martyrisé par un homme qui semble être à la fois son psy et son agent. Ces séquences extrêmement dérangeantes ne rendent pas justice à Brian Wilson et ne sont qu'une perte de temps qui nous donne envie de quitter la salle de cinéma en courant.
Dans le rôle de Brian Wilson, Paul Dano se montre bien plus convaincant que John Cusack. Le jeune acteur qu'on avait vu en auteur de romans dans Elle S'Appelle Ruby arrive bien à exprimer la folie créative de Brian Wilson et montre un personnage particulièrement attachant. John Cusack en revanche reste cet acteur has been que l'on prend quand tout les autres acteurs ont dit non. Un sous Nicolas Cage qui a l'air de jouer son propre rôle plutôt que le leader des Beach Boys. Heureusement qu'Elizabeth Banks en Melinda Ledbetter et Paul Giamatti sont là dans ces séquences pour remonter le niveau. Ce dernier est particulièrement terrifiant en psy possessif au final bien plus fou et dangereux que son patient.
Résumer la vie de Brian Wilson a deux périodes ne rend définitivement pas honneur au grand compositeur qu'il est. Il y avait certainement beaucoup mieux à raconter concernant le musicien que de s'attarder sur la période la plus néfaste de sa vie qui ne méritait pas plus de cinq minutes à l'écran. Ceux qui encensent ces passages, ne sont pas des fans de musique mais des cinéphiles un brin trop intellos qui préfèrent encenser l'ennui. Ceux qui voudraient en savoir plus sur la carrière des Beach Boys ou même sur Brian Wilson feraient en tout cas mieux de chercher un véritable documentaire plutôt que de perdre leur temps devant Love & Mercy. C'est franchement dommage pour Paul Dano qui est excellent mais qui est sabordé par un John Cusack définitivement mauvais.
Bien mais sans plus. Trop autour des problèmes psychologiques de Brian et pas assez autour de la musique des beach boys. Toute la musique se trouve dans la bande annonce.
Brian Wilson possède donc à lui seul un biopic féerique et poignant, poignant car il s’inscrit dans une intégrité et une intimité envers le personnage et ses manières, que celui-ci soit en forme ou « malade », et qui surprend, étonne, et passionne dans la plus grande partie de son temps. Plusieurs bonnes idées s’inscrivent alors tout au long de l’oeuvre : du quatuor d’acteurs (Dano et Cusack pour double facette; Banks et Giamatti agissant comme des agitateurs de la personnalité de Wilson) efficace et très juste à la mise en scène intelligente. L’inspiration est, pour ce film, un thème fondamental : c’est qui fait vivre un personnage en mal avec un autrui qui, la plupart du temps, le persécute et le laisse, voire l’enfonce dans une boue poisseuse au lieu de l’aider à se relever. Bill Pohlad, le réalisateur, donne moins de place à la musique qu’aux protagonistes principaux, laissant ainsi à ces derniers une véritable place derrière la caméra pour s’exprimer, n’étant pas interrompus dans leurs interprétations par une bande-son énervante à force d’une trop lourde présence. Le rythme entre passé et futur est intéressant à suivre grâce à un montage subtil et réfléchi. Le ton reste très classique mais la manière de filmer le rêve ajoute une réelle fantaisie au récit. Et un véritable plaisir à regarder, durant deux heures, une âme coupée en deux parties qui tente de remonter à la surface. Passionnant.
Disons 4,6 étoiles. Je ne sais pas pourquoi je suis allée voir ce film alors que je ne connaissais rien des Beach Boys. J’y ai gagné le plaisir de voir un bon film et de découvrir une musique de qualité, même si ça n’est pas ce que j’écoute habituellement. Je conseille à ceux qui ne connaissent pas non plus les BB, et en particulier aux jeunes, de se déplacer. L’histoire est palpitante, tout le monde peut s’identifier à son héros. En conclusion : Je pense que c’est une erreur d’avoir mis autant l’accent sur les BB, il aurait mieux valu souligner le côté universel du sujet, cela aurait fait davantage mouche.