Et encore un film français sur le couple (et l'amitié aussi) ! Un film chronique où on prend le temps de regarder évoluer les personnages dans des situations quotidiennes et banales. Amis de trente ans, deux couples ont l'habitude de se retrouver durant leurs week-ends dans des maisons voisines sur la côte Normande. Mais Jean (Jacques Gamblin), le mari de Christine (Karin Viard), la quitte. Consternation, colère, questionnements vont alors hanter les personnages. Au fil de différents week-ends, la situation va changer. Christine va sombrer peu à peu dans la dépression, les amis vont être les témoins quasi muets de cette chute et Jean va bientôt réapparaître avec une nouvelle femme, mettant les amis dans l'inconfortable situation d'une amitié compliquée à gérer. Le film démarre pas mal, portée par une Karine Viard très présente qui donne le peps idéal pour accrocher le spectateur. Son personnage, trop excessif, rend les autres totalement atones et fades, mais ce n'est pas grave, on n'a de toutes les façons d'yeux que pour elle. Cependant le doute arrive, les dialogues plats dévolus à Noémie Lvovsky et Ulrich Tukur (les amis) ont du mal à faire croire que ces gens là puissent être amis ou alors ils n'ont rien de rien à se dire. Et très vite, Karin disparaissant petit à petit de l'écran, le film sombre. Et quand le scénario daigne s'intéresser enfin au mari infidèle, il est trop tard pour rattraper la sauce. Un peu plus sur le blog
La bande annonce était sympa mais que le film est décevant!!! Je me suis ennuyée, de si bons comédiens méritaient mieux, ils n'ont rien à dire, rien à faire. Il ne se dégage aucune émotion de ce film, on attend qu'il se passe quelque chose et l'on reste sur sa faim et fin ? Tout de même un petit moment délicat avec Gisèle Casadesus et une très belle musique de film.
Histoire de deux couples liés par l'amitié depuis une trentaine d'années, tellement amis qu'ils ont acquis des maisons voisines au fin fond du bocage normand, qu'ils y passent tous leurs week-ends et qu'ils ont donné le même prénom (Charlotte) à leurs filles respectives nées à quelques mois d'intervalle. Question amitié, tout va pour le mieux, même au bout de trente ans, mais en est-il de même au sein de chaque couple? Du côté de Jean (Jacques Gamblin) et de Christine (Karin Viard), pas vraiment, puisque le premier décide subitement de partir et de refaire sa vie ailleurs. Christine supporte mal cette rupture: on la sent accablée, en pleine crise et ayant le sentiment de porter seule sa détresse. Même s'il s'est remis en couple avec quelqu'un d'autre, Jean également se sent terriblement seul (il le dit dans une des scènes les plus intenses et les plus déchirantes du film). Et l'autre couple, et leurs amis Sylvette (Noémie Lvovsky) et Ulrich (Ulrich Tukur)? Pas question pour eux de se séparer, même si, après tant d'années, c'est davantage par routine que par passion qu'ils restent ensemble. Mais les voilà bien embarrassés: comment se comporter dorénavant avec Christine et sa souffrance, Jean et son mal-être et la nouvelle compagne de ce dernier? Anne Villacèque, la réalisatrice, explore avec talent ces difficultés, ces souffrances, ces hésitations. Seule réserve: il m'a semblé que Karin Viard n'était pas toujours très à l'aise dans son rôle et que, par moments, elle surjouait. Mais, dans l'ensemble, ce film est une belle réussite. 7,5/10
Un film qui mêle la cruauté des coeurs au paroxysme de la déchirure des couples, fin de clap on reste attaché aux personnages singuliers, le tout dans une bourgeoisie "bobo" en déclin...à voir !
Je crois que la référence pour ce film c'est Manuel Poirier (Western, etc.....), Si vous aimez Manuel Poirier, il y a de forte chance que la démarche et l'esprit du film vous séduisent.... On est dans un naturalisme simple, avec une tentative (pas forcément aboutie à chaque instant) de poésie et de convivialité...Sur un sujet grave (un divorce) la réalisatrice nous introduit à des personnages, qu'on pourrait presque croire paumés en Normandie... Fait exprès le film alterne les paysages de campagne et de mer, d'ensoleillement et de pluie, .... Tous cela est parsemé de petits détails, de dialogues extrêmement réalistes , dont on voudrait presque par ironie qu'ils soient qualifiés de "culte" ( les relations de couple sont pathologiques ....ou Karin Viard, embarrassée déclarant : "bon, je vais faire le ménage) La musique abondante est tournée vers un répertoire classique (Bach, Vivaldi ? Haydn ?) peu entendu à l'oreille... Notons aussi de très belles photographies de saison (table de jardin sous la neige, jardins au printemps) qui donnent un petit côté mélancolique à l'histoire, au demeurant lente mais intéressante....Au total, le film "accroche" doucement, par sa simplicité et son aspect, "profitons de l'instant", un peu comme si le spectateur pendant 90 minutes, vivait sa vie à la campagne Pas mal en définitive....J'ai été séduit....
Un bon film, agréable à regarder, sans ennui, qui vous plonge dans votre vie un film vrai, qui sent le vécu . Même si je regrette un peu les réactions très stereotypées et qui auraient méritées dêtre plus fouillées , plus complexes 'du personnage de Karin Viard ( très bien dans ce rôle qu'elle affectionne et qui lui vont comme un gant ), en femme délaissée et quittée par son mari . Ce film aborde entre autres les conséquences d'une séparation dans un couple sur les proches , amis et enfants ...un angle nouveau du problème des ruptures . Et 4 très bons comédiens , qui sont parfaits . Et en prime de belles images de la Normandie ...et de ses habitations .. on aimerait tous avoir une maison à la campagne !!!!!!
Un film où le néant est roi, rarement un film m'a autant donné l'envie de sortir de la salle, tellement les dialogues sont d'un vide hallucinant, comment filmer des gens qui n'ont rien à se dire durant 1h30. Un vrai gâchis, à éviter!!!!
Voici un téléfilm dont on a décongelé quelques copies pour une poignée de salles. Tout le temps, j'ai eu le sentiment que la réalisatrice tenait ses personnages à distance. C'est froid et sec. Les acteurs y sont des marionnettes, des insectes qu'on observe de loin, des pions qu'on avance sur un échiquier. Pieds et poings liés, ils semblent attendre la sonnerie qui marque la fin de la journée de cours, pour aller s'éclater ailleurs. Ulrich Tukur paraît totalement perdu et malheureux comme les pierres, Noémie Lvovsky fait la gueule et attend que ça se passe, Karin Viard est en pilote automatique, elle force beaucoup, et Jacques Gamblin est absent plus qu'il ne faut. Je me suis dit qu'il fallait être bien coutumier des relations froides et brutales. On s'ennuie ferme. Des dialogues plats où il n'y a pas une once de fantaisie ou un petit bout de surprise, de liberté, de plaisir. On voudrait savoir plus des personnages avant de parler des maigres relations consensuelles entre eux. Pour piquer la voix off de Truffaut, il faut ne pas douter une seconde de son film, ou être mal conseillé, ou pire, n'écouter personne.