A mon avis; Big Bad Wolves est mon premier film israélien. Méchament et injustement critiqué par Le Monde, Libération ou encore Télérama qui ne mettent qu'une étoile sur 5; j'aurais tendance à rejoindre ceux qui le notent bien, en prônant son atmosphère. Celle ci serait qualifiable d'angoissante, noire, grinçante, parfois diaboliquement drôle. Le tout présentant BBW comme une sorte d'ovni. Sa froideur violente a visiblement dérangé certains critiques prudes donc, comme l'avait fait le très grand Orange Mécanique de Kubrick en son temps. Ridicule de descendre un film juste sous pretexte qu'il est gênant, ou amoralement dérengeant ! Ridicule et parfaitement injustifié ! Car BBW, s'il ne se fait pas remarqué par ses acteurs peu connus (mais au jeu très acceptable) reste un film très propre, avec une mise en scène parfaitement filmée renforcée par une bande-son relativement riche et variée.
Je suis tombé sur ce film totalement par hasard, et n'avais donc aucune attente, mais reste agréablement surpris au scénario certes qualifiable d'assez étrange. En deux mots; ce que j'ai retenu, c'est l'histoire d'un pauvre type accusé de pédophilie et donc poursuivis par la haine de certains protagonistes.
A voir donc; pour plusieurs raisons. D'abord, le film reste original, se partageant entre violence, noirceur atypique et humour grinçant. Ensuite, pour le cadre : Israel. Je sais pas pour vous mais moi je ne connaissais pas du tout ce décors. (Celà m'a d'ailleurs surpris de constater à quel point les Israeliens sont physiquement proches des occidentaux, ainsi que dans leur mode de vie.) Cependant, je conçois que ce film ne plaira pas à tout public, loin de là. Trop spécial dans sa narration, ce sera un peu du "j'aime" ou "j'aime pas". Si vous vous savez un peu friand de la violence gratuite au cinéma et des scènes sadiques, alors BBW sera un bon exutoire. Pour les autres, c'est moins sûr. Quoi qu'il en soit, pour son effort de se démarquer des autres, BBW ne mérite pas d'aussi dures notations comme j'ai pu le voir ! Car dans son parti-pris du violent humour noir, il reste très bon ! Ce que j'ai apprécie le plus, c'est le fait qu'il ait oser à rompre certains codes de bienséance, dans la mesure où le film change de genre alternativement. En effet, il y régulièrement succession de scènes tantôt drôles et symapthiques, avec des jeux de dialogues classiquement clownesques et la BO qui suit derrière, et tantôt il y a l'exact inverse; des scènes douloureuses, stridentes, sadiques où on plisse litteralement les yeux devant la douleur démonstrative. Et ça, c'est osé & très original ! Enfin, j'ai cru à un véritable twist quant au démasquage du vrai coupable, que je ne croyais pas être le professeur de théologie,
et pourtant si ! c'est bien lui ! telle était la chute (certes sans grande prétention)
Disons, pour conclure, à voir une fois, me concernant. Car ce genre de films, on n'a pas non plus envie d'en abuser.
PS : je note la bonne qualité des doublages VF selon mes oereilles (le doublage du père est celui de Michael Douglas je crois); elles participent à l'immersion du film selon moi. Je note aussi la physionomie de Lior Ashkenazi qui n'a cessé, durant tout le film, de me faire penser à l'acteur comique Steve Carell (crazy night, 40 toujours puceau, ...). Celà à sans doute contribué, pour moi, à voir le film avec un aspect "drôle" (relativement).