Même si c'est loin d'être le film le plus impressionnant de l'année, que le scénario est assez basique dans le fond puisque l'on a déjà vu ce genre de scène à mainte reprise auparavant, il y a ici de quand attirer l'attention tout du long par une réalisation très soignée, des acteurs suffisamment convainquant et quelques scènes bien violentes, et si ce film ne brille pas plus que cela par son originalité, il a au moins le mérite de nous emmener avec lui du début à la fin. Et tout commence évidemment par la violence du propos évoqué ainsi que tout ce qui va suivre, parfois de manière visuelle et à d'autre moment dans la psychologie, et les deux aspects fonctionnent aussi bien l'un que l'autre, pourtant quand on voit la tournure que prennent les événements, c'est pas tant la haine qui s'exprime physiquement qui est la plus dure mais plutôt la manière dont celle ci s'explique moralement qui touche le plus, par l'horreur de certains passages, chose encore plus exacerbé par certains propos tenus dans quelques répliques faisant clairement référence aux tensions qui existe entre musulmans et juifs, et cela n'a rien d'étonnant quand on sait que c'est un film israélien, et que cela fait parti intégrante de leur paysage culturel. Après, il est évident que ce qui fonctionne le plus dans ce long-métrage dans ce long métrage, outre une violence appréciable et pourtant très maîtrisée pour lui donner tout son sens à des moments bien particuliers, c'est avant tout la part énorme que représente le suspense dans ce film, tant en ce qui concerne le dénouement et la vérité dans toute cette histoire macabre que pour ce qui est de la monté en puissance de la violence, et bien que certaines scènes semblent plutôt superflues dans le contexte exposé, on ne peut qu'être happé par la folie qui incarne les personnages en jeu dans cette cave sordide, ainsi que la manière dont tout cela arrive et encore plus pour ce qui est de la conclusion absolument impeccable et qui permet de repenser le film, même si certains aspects laissaient deviné la vérité sur le fond même du scénario assez rapidement, on arrive tout de même pas à en revenir, surtout de la manière dont cela est préparé plus tôt dans le film et de la façon de le mettre en image simplement et suffisamment puissant pour accroché encore pendant le déroulement du générique. Car c'est sans aucun doute ce qui fait l'essentiel du film, c'est à dire une mise en scène impeccable et réellement plaisante, illustré sonorement par une musique on ne peut plus approprié et avec des personnages plus cinglé les uns que les autres tout en restant dans l'atmosphère dramatique qui entoure l'ensemble de l'intrigue, et certaines scènes n'ont pas forcement besoin de dialogue pour transmettre toute leur puissance au scénario tellement ces dernières sont bien montées, et là dessus on comprend un peu mieux ce qui a pu passionner Q. Tarantino dans ce film, outre les nombreux messages sous entendus qui parsème le scénario, à l'image de la rencontre avec l'homme à cheval qui laisse place à des répliques et scènes assez étranges pour des occidentaux, mais c'est aussi ce qui fait parti de la force de ce scénario, soit se différencier tout en conservant les fondements de sa culture bien que ceux ci soit pas forcement approuvé par la communauté international, et ce flm à également ce mérite d'assumer pleinement ses origines, tout en y mêlant un histoire si sordide que l'ensemble en devient aussi malsain qu'intriguant. Certainement pas le film passionnant et tranchant auquel on pouvait s'attendre, mais il y a tout de même de quoi en prendre plein son grade psychologiquement, et c'est sans aucun doute ce qui fait que l'on ne tombe pas dans le dégoût puisque ce long métrage prouve tout du long ses qualités d’œuvre cinématographique à proprement parlée par une mise en scène plus que prenant lié au scénario et une réalisation sans prétention mais qui a le mérite de fonctionner à merveille lors de certaines scènes.