Bon, une suite clairement moins bonne que le premier Bad Ass. On sent toujours la tonalité parodique et la complicité entre les acteurs, mais franchement, le résultat s’avère tout de même bien décevant.
L’histoire ne tient vraiment pas. Scénario ultra-basique et datée, éléments totalement téléphonés frôlant l’improbable (la porte secrète), scènes qui frôlent le ridicule (notamment certains moments qui se veulent humoristiques), il n’y a pas d’épaisseur, tout va à fond à l’heure sans rien approfondir, et tout ce qui faisait l’intérêt du premier est passé ici à la moulinette de la petite série B d’action qui cherche à accumuler les devises plus que les idées de génie. Quelques gags fonctionnent (la référence à Expendables par exemple), le rythme reste correct, et l’abattage des acteurs parvient parfois à sauver des passages, mais finalement Bad Ass 2 ne tient pas, le film sonnant trop faux, préfabriqué et superficiel.
On pourrait pardonner si le reste était très convaincant, mais sur la forme, bof ! Effets numériques du souffle de froid à l’explosion pyrotechnique qui se voient de façon trop évidente, décors qui restent restreints, photographie sans intérêt notable, le film parvient parfois à s’en sortir grâce à une mise en scène qui reste punchie dans les scènes d’action, mais on sent vraiment trop l’ambiance téléfilmique ici. La différence avec le 1 est d’ailleurs vraiment marquante, là on se croirait dans un DTV Seagal en fait ! La mise en scène s’en sort donc, heureusement, cela nous assure quelques bagarres assez sympas, mais le recours abusif aux CGI et certains faux-raccords très évidents (le pic à glace) laissent assez froid !
Coté acteur un beau quatuor : Danny Trejo et Danny Glover qui reprennent leurs rôles respectifs, semblant toujours bien s’amuser. La complicité est là, et leur duo fonctionne bien, avec une complémentarité intéressante des personnages. Néanmoins il ne faudra pas oublier Andrew Divoff, toujours excellent en méchant et malheureusement un peu discret ici, tout comme la beauté de Jacqueline Obradors qui aurait mérité d’être mieux mise en valeur. Quelques lacunes dans les seconds rôles, une gamine pas aidée par des dialogues foireux, mais le quatuor principal reste attrayant, le principal attrait peut-être du film.
En conclusion si vous avez aimé le premier Bad Ass vous risquez d’être déçu assez sérieusement par cette suite. Humour moyen, action présente mais sans plus, c’est surtout l’inanité de l’histoire, les CGI foireux et de manière générale l’ambiance téléfilm du dimanche qui va rebuter. Je ne conseille donc pas cette suite, qui sauve l’honneur avec une mise en scène correcte et des acteurs investis. 1.5