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Un film-enquête, dans la lignée des Hommes du Président, comme seuls les Américains savent en produire, c’est-à-dire combinant sérieux de la reconstitution, respect des faits et efficacité scénaristique.
Spotlight, du nom de la cellule du Boston Globe qui enquêta sur le scandale pédophile dont le diocèse de Boston fut le théâtre, nous fait pénétrer dans les arcanes d’une affaire que toute une ville s’appliqua à ignorer (ou à cacher), des plus hauts responsables catholiques, tel le cardinal Law (Jean-Paul II le « récompensa » de son silence criminel dans cette affaire en le nommant archiprêtre de Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basilicae maiores de Rome), en passant par l’institution judiciaire, la presse – qui négligea certaines informations ou méprisa plusieurs témoignages – et, même, les familles – souvent modestes – des victimes, convaincues, à force de manipulations ou de pressions, que l’Église devait être préservée...
Il démonte également la stratégie perverse des pédophiles et éclaire sur le travail d’investigation des journalistes, incarnés avec beaucoup de conviction par un Michael Keaton en pleine renaissance, depuis Birdman, et, surtout, Mark Ruffalo, ici dans l'une des prestations les plus marquantes de sa carrière, tant il insuffle fougue et passion à son personnage. Il est d’ailleurs nommé aux prochains Oscars pour ce rôle (meilleur acteur dans un second rôle, bien qu’il eût mérité de concourir dans la catégorie supérieure).
Spotligth est donc un très efficace thriller, en dépit de quelques subtilités juridiques assez absconses pour le non-initié. Cerise sur le gâteau, ce n'est pas un produit dérivé, ce qui est devenu rare, aujourd'hui, dans le cinéma américain...
Spotlight, du nom de la cellule du Boston Globe qui enquêta sur le scandale pédophile dont le diocèse de Boston fut le théâtre, nous fait pénétrer dans les arcanes d’une affaire que toute une ville s’appliqua à ignorer (ou à cacher), des plus hauts responsables catholiques, tel le cardinal Law (Jean-Paul II le « récompensa » de son silence criminel dans cette affaire en le nommant archiprêtre de Sainte-Marie-Majeure, l’une des quatre basilicae maiores de Rome), en passant par l’institution judiciaire, la presse – qui négligea certaines informations ou méprisa plusieurs témoignages – et, même, les familles – souvent modestes – des victimes, convaincues, à force de manipulations ou de pressions, que l’Église devait être préservée...
Il démonte également la stratégie perverse des pédophiles et éclaire sur le travail d’investigation des journalistes, incarnés avec beaucoup de conviction par un Michael Keaton en pleine renaissance, depuis Birdman, et, surtout, Mark Ruffalo, ici dans l'une des prestations les plus marquantes de sa carrière, tant il insuffle fougue et passion à son personnage. Il est d’ailleurs nommé aux prochains Oscars pour ce rôle (meilleur acteur dans un second rôle, bien qu’il eût mérité de concourir dans la catégorie supérieure).
Spotligth est donc un très efficace thriller, en dépit de quelques subtilités juridiques assez absconses pour le non-initié. Cerise sur le gâteau, ce n'est pas un produit dérivé, ce qui est devenu rare, aujourd'hui, dans le cinéma américain...
Thomas McCarthy et le journaliste c'est déjà une histoire d'amour. Si le nom ne dira rien au grand public, il reste pour les cinéphiles le réalisateur de quelques comédies et surtout un des acteurs de l'ultime saison de la stupéfiante série The Wire. Avec Spotlight McCarthy, qui clame ici s'inspirer des Hommes du Président, Network ou Révélations, adapte une histoire vraie qui a tout d'oscarisable : un sujet réel choc, des acteurs investis et une réalisation lisse. Spotlight est tout à la fois mais malheureusement ne va jamais plus loin. L'enquête a beau être fascinante à suivre, jamais elle ne va triturer les recoins sombre d'une histoire glauque (une équipe de reporters mettant à jour une affaire de pédophilie concernant 90 prêtres de Boston) : c'est un film lisse, trop même autant dans la progression narrative, thématique, scénique ou de celle de ses acteurs. Un bon film en somme mais duquel on attendait tellement plus...
Dans le genre choisi par le réalisateur, c'est parfaitement réussi. McCarthy a évité tout background artificiel de ses personnages pour se concentrer sur l'enquête. Mais le film a les défaut de ses qualités : son extrême réalisme le rend parfois un peu ennuyeux et répétitif... aussi fastidieux qu'un long travail d'enquête.
Certaines scènes pourraient être mieux exploitées, par exemple le gala de charité de l'Eglise avec tous les notables de la ville. Le résultat est donc un peu terne, même s'il a le mérite de dénoncer un scandale d'une ampleur assez incroyable : comment des centaines de prêtres ont pu abuser d'enfants pendant des années dans la seule ville de Boston sans jamais encourir la moindre sanction pénale. Ce film nous montre aussi que mener une véritable enquête journalistique demande, non seulement du courage, mais du temps et des moyens. Très peu de journalistes en ont aujourd'hui, en raison de la course aux économies et à la rentabilisation des médias. On peut donc se demander si de telles enquêtes seront encore possibles dans l'avenir, même aux Etats Unis. N'en parlons pas en France, où aucun média n'est prêt à détacher une équipe de plusieurs personnes sur un sujet pendant plusieurs années, même pour sortir un scoop retentissant...
Certaines scènes pourraient être mieux exploitées, par exemple le gala de charité de l'Eglise avec tous les notables de la ville. Le résultat est donc un peu terne, même s'il a le mérite de dénoncer un scandale d'une ampleur assez incroyable : comment des centaines de prêtres ont pu abuser d'enfants pendant des années dans la seule ville de Boston sans jamais encourir la moindre sanction pénale. Ce film nous montre aussi que mener une véritable enquête journalistique demande, non seulement du courage, mais du temps et des moyens. Très peu de journalistes en ont aujourd'hui, en raison de la course aux économies et à la rentabilisation des médias. On peut donc se demander si de telles enquêtes seront encore possibles dans l'avenir, même aux Etats Unis. N'en parlons pas en France, où aucun média n'est prêt à détacher une équipe de plusieurs personnes sur un sujet pendant plusieurs années, même pour sortir un scoop retentissant...
Jérémie
Une histoire folle. Vraiment intéressante et très prenante. Cependant, il m'a fallu un certain temps avant de vraiment être dans le film. Mais au final, c'est un bon film sur un sujet encore malheureusement d'actualité.
Ciné2909
Malheureusement inspiré de faits réels, Spotlight revient donc sur l'un des plus grands scandales de l’Église. Le film adopte ainsi un point de vue journalistique pour mettre en lumière ces prêtres accusés de pédophilie et qui auront surtout bénéficié de la protection d'une institution puissante et influente. Le réalisateur Tom McCarthy nous invite à une enquête qui s'amorce de façon assez confuse dans ses premiers instants mais qui devient par la suite totalement captivante. Participe à cela une distribution remarquable d'où ressortent notamment Michael Keaton & Mark Ruffalo. Une histoire perturbante et la liste des différents cas révélés précédant le générique de fin nous laisse assez hagard.
Assez bon film, mais qui s'approche plus du documentaire que d'une intrigue policière. La réalisation est honnête, sans plus, les acteurs sont plutôt neutres, on ne s'ennuie pass trop bien sûr, mais est-ce vraiment du cinéma ? Il y manque un peu de lyrisme ou d'émotion. Pourrait être un bon téléfilm...
Si je devais me confesser, je dirais que je ne suis pas allé voir ce film sans arrière-pensée: avoir du respect pour les religions ne m'a jamais empêché de cracher mon venin sur ces institutions religieuses. Je savais et j'espérais que l'Eglise en prenne pour son grade (surtout qu'il s'agissait d'une adaptation d'une histoire vraie). Néanmoins, bien que réalisé, mon vœu me laissait des surprises amers: notamment, qu'il paraît important tout au long du film de préciser que le rédacteur qui lance le magasine contre l'Eglise est juif et que ce dernier veut apparemment faire tomber tout le système et non juste s'attaquer aux prêtres coupables. Une sorte de revanche inter-religieuse ? Les acteurs ne sont pas fondamentalement hors propos mais Michael Keaton a vraiment l'air d'en avoir rien à carrer de ce qui se passe autour de lui tandis que M.Ruffalo en fais des caisses pour des raisons obscures. Le reste du casting suit tant bien que mal sans vraiment nous convaincre. Le problème est qu'on nous vend une société contrôlé par l'Eglise mais que ça ne dérange personne de parler pour tenter de détruire la réputation de cette institution. Le film atteint le sommet de décalage: Spoilers:
spoiler:
avec cette scène mal introduite dans la narration et mal exploitée du prêtre qui confesse sans aucun problème ce qu'il a fait (mais attention, il ne prenait aucun plaisir).
Bon sujet, mal exploité
Bon sujet, mal exploité
Un bon film dans son sens des détails, avec une description détaillée et évolutive de "l'enquête" menée par cette équipe de journalistes. Cela nous fait bien accrocher malgré le fait que l'on sache où on va. L'émotion y est parfois présente mais il y a globalement une distance par rapport aux personnages et qui montre une frontière finalement assez ténue entre le "film" et le "documentaire".
Ma déception du moment. En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce film inadéquat pour l'histoire passionnante qui l'abord et soyons clairs je ne remettrai pas la faute sur le dos des acteurs qui sont au contraire remarquables mais bien celui du réalisateur. Spotlight est beaucoup trop lent. Je ne peux pas dire que l'on s'ennuie mais parfois avec ce rythme complètement décalé on y est pas loin. C'est bien dommage, mais j'imagine que dans quelques années, nous aurons droit à une nouvelle adaptation pour le moins meilleure.
Film intéressant.
C'est un film qu'on regarde plus comme un reportage d'investigation et non comme une oeuvre cinématographique. Il faut dire qu'il est difficile de relater des faits réels tout en enjolivant son contenu.
Une enquête journalistique prenante enmenée par un casting très bon, notamment Marc Ruffalo.
A voir....mais il n'y a pas d'urgence.
C'est un film qu'on regarde plus comme un reportage d'investigation et non comme une oeuvre cinématographique. Il faut dire qu'il est difficile de relater des faits réels tout en enjolivant son contenu.
Une enquête journalistique prenante enmenée par un casting très bon, notamment Marc Ruffalo.
A voir....mais il n'y a pas d'urgence.
Bon film, avec un scénario bien maîtrisé. Mark Ruffalo et Mickael Keaton sont très bien installé dans leur rôle. L'ambiance du film monte crescendo. En revanche on peut déplorer un film un peu trop académique dans sa mise en scène.
Le scénario du film est excellent (le film a d'ailleurs largement été récompensé aux oscars et on comprend pourquoi). Néanmoins, il manque de rythme par moment, ce qui nous laisse un goût de trop peu à la fin...dommage !
Un film aux acteurs excellents et justes mais qui manque de rythme pour nous embarquer totalement. Le sujet est quant à lui intéressant et méritait un tel traitement.
Ce film hollywoodien fait écho à un autre film récent, El Club, du Chilien Pablo Larraín, qui présente une petite communauté de prêtres scandaleux, retirés de leurs paroisses, soustraits à la justice et isolés socialement. Les sujets se rejoignent dans l'évocation des perversions cachées et des abus de pouvoir d'une institution respectée et soi-disant respectable, mais les traitements diffèrent radicalement. Traitement frontal, violent et monstrueux pour El Club. Traitement plus policé et classique pour Spotlight, qui s'inscrit dans la veine revendiquée des Hommes du Président, d'Alan J. Pakula, film-dossier sur le Watergate. Comme son modèle, Sportlight focalise sur une investigation journalistique complexe, décortiquée dans ses aspects les plus laborieux, sans dramatisation excessive, sans stylisation clinquante. Le résultat est très carré, très sobre. Ni surprise ni originalité au programme, mais une efficacité constante et prenante. Le réalisateur Tom McCarthy (dont on avait apprécié The Station Agent, dans un registre plus personnel) se met au service d'une bonne mécanique narrative, de même que les acteurs servent honnêtement des personnages bien caractérisés. Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams et Brian d'Arcy James sont d'une belle intensité. Liev Schreiber surprend dans un rôle tout en retenue flegmatique, qui lui va bien. Bref, tout concorde ici pour accoucher d'un film épuré, solide et intéressant sur le pouvoir des médias et le pouvoir religieux.
L'histoire vraie d'un enquête sur des cas de pédophilie dans l'église à Boston. Le film se concentre sur l'enquête du côté des journalistes. On voit peu les victimes ou les ecclésiastes. On découvre la ténacité et la soif de vérité de quelques journalistes qui font bien leur travail. On mesure le poids des pressions de tous ordres. C'est un peu didactique et édifiant, mais l'équipe d'acteurs est attachante. Un bon film pour des apprentis journalistes ou de simples citoyens.
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