Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
desiles ben
31 abonnés
204 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 13 février 2016
C'est plus un hommage au journalisme d'investigation qu'un film sur la pédophilie dans le clergé catholique. On ne voit en tout et pour tout qu'un seul prêtre et les témoignages de victimes durent tout au plus 10 minutes. Le reste, ce sont des journalistes qui s'agitent en tous sens, remuent ciel et terre, bousculent les juges. J'attendais personnellement un peu plus de "matériau humain". En outre, le film est violemment anti-catholique et semble oublier que 96% des prêtres ne sont pas pédophiles. L'appartenance religieuse du directeur du Boston Globe et d'un des deux réalisateurs du film n'est peut-être pas étrangère au parti pris anticlérical...
L'abattage de documentation nécessaire pour publier ce genre de film est toujours relatif. McCarthy a plongé son nez dans la black list hollywoodienne pour trouver le scénario de "Spotlight". Cela ne le décrédibilise pas car bon nombre, et pas des moindres, y ont été logé. Mais c'est surtout pour rendre hommage au scénariste passionné qui se trouve derrière. Pour le reste, mise en scène banale, le cinéaste fait le job. Inspiré de faits réels -> on sort la vérité qui fâche -> gros scandale -> on intensifie les scènes avec fond sonore palpitant -> bulle qui explose -> film à Oscars. Point bonus à Mark Ruffalo. Après, honnêtement, il y a rien à dire de négatif sur le film, c'est du divertissement. Mais cinématographiquement parlant, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent.
D'après des faits réels, l'enquête du Boston Globe sur des drames sexuels au sein de l'Eglise ne peut que nous toucher. Le scénario et la mise en scène sont plutôt classiques mais ça fonctionne ! On ne sort pas du film et l'enquête nous tient en haleine. Les personnages sont très bien interprétés, on ressent bien leur implication personnelle sans qu'elle ne soit dramatisée. Cependant, nominés aux Oscars 2016, je ne donnerais pas de récompenses à mark Ruffalo ou Rachel Mc Adams, car même si leur interprétation est juste, je ne l'ai pas trouvée époustouflante. De même pour la globalité de l'oeuvre, nominé dans la catégorie "meilleur film", Spotlight est un bon thriller, juste, touchant tout en étant mesuré, intriguant, mais pas non plus exceptionnel. On y passe un bon moment et le sujet nous implique fortement dans cette enquête qui a le mérite d'avoir du fond et du sens. A voir.
Une enquête prenante brillamment mise en scène et menée par d'excellents acteurs. Sans oublier une histoire rythmée faite de rebondissements et à la fois violente et touchante.
Une enquête fouillée et des acteurs au top font de ce film un intéressant polar au cœur d'un immense scandale. L'ambiance est bien retracée, la mise en scène et la réalisation excellentes. Un bémol pour une durée excessive et forcément vu le scénario, un film bien trop bavard. Un manque d'épaisseur donné aux différents personnages aussi. Moyen
Ce "Spotlight" nous rend une copie très propre sur cette enquête "ultra risquée" entreprise par cette maligne équipe de journalistes. Efficacité et sobriété, Mark Ruffalo se dégageant un peu du lot. Un très bon divertissant, intéressant et soigné.
Pas mal comme film mais un peu long quand même, l'histoire reste cependant intéressante et prenante donc ça compense. Terrible de se dire que tout ça était vrai... Bon jeu des différents acteurs sinon, pas un film que je reverrai mais c'était pas mal. 3/5
Un sujet édifiant pour un film d'investigation bien fichu et éclairant sur le journalisme d'investigation bien que très sobre et très académique. La distribution quatre étoiles est irréprochable et se met au service de l'histoire sans que personne ne cherche à tirer la couverture à lui. Quelques longueurs et bavardages malheureusement.
Il est intéressant de découvrir sur les écrans Spotlight quelques semaines après El Club de Pablo Larrain. Le réalisateur de No (2012) avait changé complètement d’univers, de ton et de thème, pour livrer un film très très glauque sur des prêtres pédophiles enfermés dans une maison et surveillés. Le réalisateur de Spotlight, Tom McCarthy, évite le côté glauque du sujet ainsi que le tire-larmes ou le racoleur, pour raconter l’histoire de journalistes ayant découverts que plusieurs prêtres de Boston avaient abusés d’enfants. Mais ne s’étaient jamais fait attrapés, l’Eglise catholique les ayant protégés, couverts.
Inspiré de faits réels, le film raconte comment pendant 12 mois une équipe de journalistes baptisée Spotlight du Boston Globe a enquêté sur un réseau de prêtres pédophiles et a reçu le prix Pulitzer à la fin de cette enquête, après environ 600 articles. Une enquête passionnante, un film à « l’ancienne » dans lequel des journalistes vont sur le terrain, carnets à la main, un hommage aux films des années 70 dans la lignée des Hommes du Président (1976). L’enquête est menée tambour battant, et même s’il n’y a pas de grands rebondissements, on est rapidement captivé par cette quête de la vérité. Tom McCarthy souhaite rendre un bel hommage à la presse papier et aux journalistes d’investigation tout en dénonçant l’horreur de ce qui est arrivé à ces enfants. El Club, le film chilien, est passé inaperçu lors de sa sortie (et s’adressait à un public averti), mais il est bien et important qu’un film plus « grand public » rappelle à tous les spectateurs ce scandale, pas si vieux que ça (c’était il y a à peine 15 ans !). Spotlight ne se perd pas en surenchère d’effets et d’artifices, préfère les faits, et raconte avec beaucoup de minutie et de rigueur l’enquête. Le casting très sobre (Michael Keaton, Rachel McAdams, Mark Ruffalo, Stanley Tucci, Liev Schreiber) sait se mettre au service de l’histoire. Une histoire qui fait froid dans le dos, qu’on voudrait fictive mais qui est malheureusement bien réelle.
Il arrive parfois comme ici que le scénario emporte le film y compris en faisant oublier les maladresses de sa réalisation. Ensuite il y a le fond, si on le regarde comme un film à message, il ne sert à rien, puisque tout le monde restera sur sa position, Mais le film évite ce piège et se regarde plutôt comme un documentaire reconstitué, et à ce propos il est enrichissant puisqu'on y apprend des choses (ne serait-ce que l'ampleur et les ramifications du phénomène). Le montage nerveux et sans temps morts et une excellente direction des acteurs (fabuleux Mark Rufalo) font que ce film se regarde sans aucun ennui, et le récit s'avère passionnant malgré une certaine tendance à la confusion (il y a beaucoup de monde). La réalisation n'est pas toujours à la hauteur usant de procédés typiquement théâtraux et dépassés, genre : A et B ont une discussion importante qui ne débouche sur rien, au moment de se séparer A qui est sur le point de s'en aller se retourne et nous sort quelque chose de très important, un peu usé le truc, d'autant que dans la réalité ça ne se passe que rarement comme ça. On peut aussi regretter que le film ne laisse pas assez de places aux tentatives de justification du clergé et de ses fidèles. Sinon le film affiche clairement et habilement son anticléricalisme, voilà qui fait du bien surtout si on a en mémoire certains films avec Spencer Tracy en curé de choc sans taches et sans bavures. Un film très intéressant à défaut d'être génial..
Dans la droite lignée des Hommes du Président d’Alan J. Pakula, Spotlight nous embarque dans les coulisses du bureau d’investigation d’un quotidien de la côte est des États-Unis. Racontant l’histoire vraie d’une équipe de journalistes du Boston Globe qui mis à jour au début des années 2000 un vaste scandale de pédophilie au sein de l’église catholique dans la capitale du Massachusetts, ce long-métrage très factuel et particulièrement sobre dans sa mise en scène choisit de ne s’intéresser à l’intrigue, rien qu’à l’intrigue. Il ne convoque à aucun moment le moindre effet facile, en dépit de son sujet ultra-sensible. Porté par une belle brochette d’acteurs, c’est efficace et passionnant de bout-en-bout. Oscar du meilleur film et du meilleur scénario original en 2016.
Tom McCarthy nous livre un bon film d’enquête avec un sujet fort et véridique. Comme je l’ai cité au départ, les influences (« Les hommes du président » par exemple) se font clairement ressentir notamment sur l’aspect de la mise en scène. Le réalisateur a réalisé ce film avec beaucoup de sobriété, pour peut être coller un max au faits réels. Alors c’est propre et efficace, mais rien de révolutionnaire. Le rythme est haletant et ça c’est très important dans ce genre de film. Les scènes de témoignages sont intenses, notamment ceux de Saviano et Joe. L’identité propre de McCarthy est plus frappante au niveau de l’écriture.
En effet, le scénario est vraiment bien conçu. L’axe est sur l’enquête, autour on a Boston et nos personnages. Tout est finement traité, mais j’ai un petit reproche sur l’aspect plus personnel des protagonistes. En effet, on voit un peu de leur vie privée, mais l’influence de cette histoire sur leur vie perso, n’est pas assez montré. Après, c’est un choix de la part des scénaristes d’avoir principalement misé sur le côté professionnel des personnages. L’autre petit reproche que je me permets de faire est sur la petite révélation finale, je m’attendais à quelque chose de moins brouillon. Bien sûr, je chipote car en dehors de ça, Tom McCarthy et Josh Singer ont fait du très bon travail. Et je trouve ça courageux de leur part, d’avoir transposé aussi bien une telle histoire au cinéma.
Un petit mot sur les décors et costumes, là aussi, on est proche de « Zodiac » et « Les hommes du président ». L’action se passe au début des années 2000, mais il y a quelque chose de très 70’s dans tout ça. Une impression bizarre, mais cela ne gâche en rien le film.
La musique d’Howard Shore est loin d’être incroyable, mais le compositeur l’a joue, lui aussi, dans la sobriété et ça s’accorde bien avec les images.
La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)
Il semblerait que j’accumule en ce moment les visionnages de films au sujet intéressant et réalisés avec un certain classicisme. Pour cette fois, l’ambiance « documentaire » constitue selon moi la meilleure approche, mais le film aurait pu bénéficier de l’ajout de quelques photos « d’époque » des véritables journalistes, dans la musique de fin par exemple. À part ce détail, il n’y a musicalement pas particulièrement de renouvellement (un seul thème est utilisé, en gros), mais cela ne pose pas de problème, et le jeu d’acteurs est convaincant, ce qui est essentiel dans un film qui ne comporte pas de véritable premier rôle, et qui a donc besoin d’un panel équilibré d’acteurs. Finalement, je crois surtout que mes espérances étaient disproportionnées par rapport à ce que j’ai vu, c’est-à-dire un sujet qu’il est important de montrer à la population, mais qui ne mérite pas non plus de remporter l’Oscar du meilleur film car il ne prend pas vraiment de risque artistique, par rapport à "Mad Max : Fury Road" par exemple. Pour résumer, j’ai été intéressée pour le fond, mais déçue pour la forme que j’attendais, au vu de toutes les récompenses glanées par ce film, ne serait-ce qu’à moitié aussi osée que le propos défendu.