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    L'étrange couleur des larmes de ton corps
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    62 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 février 2014
    Le film raconte l’histoire d’un type qui cherche sa femme disparue mystérieusement. Cet homme, et ceux qu’il rencontre, tous habitent dans une baraque immense, qui cache autant de choses que tous ces personnages au fond de leurs subconscients…

    Il faut reconnaître : L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps à un coté film destiné aux spécialistes du Giallo, aux étudiants en cinéma. Le film est rempli de symboles et de références aux auteurs, compositeurs et techniciens ayant participé aux plus grands chefs d’oeuvre du genre précité.
    C’est aussi l’oeuvre de deux réalisateurs cinéphiles qui, consciemment ou non, ont parsemé leur films de différentes inspirations cinématographiques.

    Moi, je ne suis vraiment pas Giallophile.
    C’est donc d’un œil naïf et inculte que j’appréhende le film.

    Le film d’Hélène Cattet et Bruno Forzani provoque très vite une certaine transe. "l’enquête", se transforme assez vite en analyse par le héros d’abord, puis par le spectateur, de l’ensemble des personnages du film ; leurs souvenirs, fantasmes et cauchemars.
    Différencier la réalité et de l’imaginaire devient difficile et stimulant à la fois. Les visions deviennent de plus en plus abstraites, et restituent pèle-mêle plusieurs indices sur la psychologie, non pas d’un seul protagoniste, mais d’un ensemble de personnages constituant un seul et unique cerveau labyrinthique.
    Cela m’a fait penser à l’univers de feu Satoshi Kon - référence confirmée par les réalisateurs. Notamment Paprika, ou un personnage explore la psyche d’un espèce d’inconscient collectif à la recherche d’un coupable, et ou plusieurs niveaux de lectures sont visibles. Visuel, culturel / métaphorique, psychologique.

    Trois aspects du film m’ont particulièrement impressionné:

    Même si l’on n’y comprend rien à cette histoire, l’aspect scénaristique a été peaufiné de manière à pouvoir reconstituer un puzzle mental, tout au long du film. Ainsi, progressivement plusieurs éléments de psychologie se dévoilent, du fantasme sexuel au désir de mort, aux traumas de l’enfance. Certains évidents, d’autres qu’il faut chercher dans la répétition, lorsqu’un nouvel élément se rajoute à une scène déjà vue, mais reformulée.

    Le travail visuel est je pense, conforme à l’univers du Giallo. Ne connaissant que les plus célèbres Argento, et Amer dans ce domaine, je ne m’étendrai pas.
    Ce que je vois, c’est qu’il se renouvelle et s’étoffe. Malgré la répétition dont je parlais plus haut, il n’y a pas d’ennui, car visuellement, les réalisateurs ont cherché à renouveler les sensations fournies par l’image. De très nombreux effets sont donc utilisés, comme par exemple utiliser le noir et blanc associée à un effet roman photo, pour illustrer les fantasmes.

    Le dernier élément est la partie sonore. Celle-ci, loin d’être accessoire, est intégrée de manière systématiquement saturée, et décuple l’impact visuel de chaque évènement, action, découverte.
    Certains sons, que j’appellerai " quotidiens", immergent le spectateur, nous enveloppent. Inhalations/expirations, bruits de pas, simple frottements… D’autres maintiennent constamment l’ambiance, comme ce bruit de fond qui s’apparenterait à la respiration de cette maison cerveau. Puis il y à ces sons durs et agressifs illustrant toute violence, qu’elle soit physique ou psychologique. L’association de tous ces bruitages est fantastique. Elle donne cette atmosphère unique au film.

    Tout de même, pour qui ne connaît pas les différents codes du genre, comme moi, dur dur de comprendre le film, d’adhérer pleinement à cet univers multi-strates.
    L’Étrange Couleur des Larmes de ton Corps est donc un film hermétique.
    Cependant, ce n’est pas uniquement un défaut. Cela indique aussi le niveau d’intégrité d’une démarche d’auteurs qui ont mis énormément d’eux mêmes dans leur film, quitte à le rendre inaccessible et anti-commercial.
    Lae-young K
    Lae-young K

    9 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2014
    qu'est e ce que ce film où on ne comprend absolument rien et donne le tourni?
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    En 2010, avec son premier métrage Amer, Hélène Cattet avait rendu hommage aux fameux giallos italiens (un genre qui mêle à la fois le meurtre et l’érotisme). Cette année, elle revient avec un film du même genre au titre charmeur et mystique de L’Etrange Couleur des Larmes de ton Corps. Véritable appel au visionnage, cette curiosité est appuyé par une affiche travaillée, sublime et sans pareil ; qui figure d’ailleurs dans le top des plus belles affiches de film de tout les temps (selon la communauté de cinéphiles : Sens Critique).

    L’Etrange Couleur des Larmes de ton Corps est avant tout une réelle œuvre d’art. Hélène Cattet ne manque pas d’effets de style dans sa réalisation très travaillée et réfléchie. Une réalisation et un montage laborieux qui témoignent du perfectionnisme de la réalisatrice. Le résultat est impressionnant, L’étrange couleur des larmes de ton corps est totalement mystique et hypnotique mais aussi charmeur.

    Cependant, les effets de style occupent beaucoup trop le film ce qui rend opaque l’histoire et le scénario passe au second plan. Les meurtres défilent mais la réalisation stylée inonde le spectateur qui , alors se détache de toutes émotions et passion. L’intérêt n’est finalement que visuel car le meurtrier peut être facilement démasqué dès son apparition.

    Au final, L’Etrange couleur des larmes de ton corps est une œuvre d’art en soit : beau, contemplatif à la réalisation très travaillée. Cependant, l’accumulation de style, montage et autres tralala entrave l’histoire du film, qui au final, est très banale. Une œuvre d’art à voir pour les amateurs du genre mais qui lassera les autres.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mars 2014
    Chef d’œuvre ou navet, à vous de juger !
    Pour les raisons évoquées dans le titre, je ne conseillerai pas ce film. Il ne fera pas de demi-mesure, soit vous adorerez, soit vous détesterez.
    L’histoire…y en a-t-il vraiment une, enfin, est-ce vraiment utile d’en parler. Voici le début : un homme rentre chez lui après un voyage d’affaire. Il doit y retrouver sa femme, mais, lorsqu’il frappe à la porte, personne n’ouvre, alors que la chainette est pourtant fermée. Il la brise, mais toujours personne ! Sa femme a disparu…
    L’intérêt est ailleurs. J’ai lu un critique évoquer ce film comme un « laboratoire » et je crois que c’est le mot juste. Scénario, musique, prise de vue, tout est hors normes dans ce film !
    Parfois oppressé, parfois amusé, parfois effrayé par le côté gore, une perception différente s’ouvre à nous.
    Enfin, le décor art nouveau est vraiment splendide !
    Alors, convaincu d’avoir perdu son temps ou d’avoir vu un film qui apposera sa marque ?
    FaRem
    FaRem

    8 792 abonnés 9 636 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Un beau titre, une belle affiche pour un film assez envoûtant porté par une excellente ambiance, mais tout ça n'est valable qu'une petite demi-heure ensuite, je me suis ennuyé... Tous les effets sonores et visuels sont plutôt intéressants, mais pourquoi autant en abuser, c'est franchement agaçant voir gênant par moment. Je pense que ce genre de films décrit comme "expérimentale" serait plus efficace au format de court voir moyen métrage, car sur 1h40 le manque de consistante et de scénario se fait vraiment sentir. A réserver uniquement aux initiés ou aux fans du genre.
    ffred
    ffred

    1 729 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2014
    J'avais eu beaucoup de mal avec Amer le premier film des réalisateurs Hélène Cattet et Bruno Forzani (2010). Je craignais donc fort de ne pas adhérer plus que cela à leur nouvel opus. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est encore moins accessible et compréhensible. Mais un « je ne sais quoi » l'a rendu cette fois assez fascinant. Au risque de voir surgir une...
    Shinny
    Shinny

    41 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2014
    Un film assez perturbant. En effet, j'étais habituée aux films coréens policiers assez durs, mais là aucune pause n'est offerte au spectateur pour souffler. Dès qu'il y a un temps mort dans l'action, des images flashback d'une certaine violence pointent leur nez. Pourtant, chaque mouvement, chaque décoration, chaque expression du visage est réfléchie. Tout devient un symbole, un message. spoiler: Exemple: les fentes du crâne représentent bien le sexe féminin
    . Il faut sûrement le voir une deuxième fois pour tout comprendre. Cependant la violence est tellement omniprésente, qu'il faut savoir s'y préparer. Néanmoins, les acteurs jouent avec brio, la musique est magnifique et les plans sont d'une démonstration épatante!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mars 2014
    4 ans après la sortie de leur (sublime) premier film, Amer, Hélène Cattet et Bruno Forzani reviennent pour nous offrir ce film. Magnifique expérience sensorielle dont, comme pour Amer, on sort pas indemne et dont on se souvient longtemps. La renaissance du Giallo est entre d'excellentes mains !
    Raphaël O
    Raphaël O

    150 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 janvier 2015
    Malgré une idée de départ intéressante, ce thriller horrifique révèle un scénario lent et mystérieux, un montage indigeste et un brouhaha visuel incessant dénué d'un quelconque intérêt.
    Décevant, ennuyeux et rapidement oublié...
    Flore A.
    Flore A.

    35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2014
    Ce film est une expérience visuelle et sonore assez déroutante qui m'a évoqué David Lynch : j'ai trouvé ça assez envoûtant même si je regrette de ne pas avoir tout compris !
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Le moins qu'on puisse dire c'est que le duo formé par Hélène Cattet et Bruno Forzani ne fait pas comme tout le monde. Se retrouver devant leurs films, c'est se retrouver dans un univers atypique et sensoriel sans clés pour le comprendre. Certes, avec "L'étrange couleur des larmes de ton corps", les cinéastes livrent un hommage au giallo et à tout un pan du cinéma italien des années 70 mais ils le font à leur sauce. Disparition de femme, meurtres étranges et sévices un peu gore, du sexe, de la violence, les ingrédients y sont mais le film fait exploser tous nos repères. Filmé dans de superbes décors dans lesquels les réalisateurs prennent un malin plaisir à nous perdre, "L'étrange couleur des larmes de ton corps" déroute à mesure que des personnages y font une apparition, chacun d'entre eux apportant au récit une nouvelle direction provisoire avant que le film ne revienne sur notre personnage principal, lancé à la recherche de sa femme dans un appartement au style Art Nouveau tout à fait déroutant. Sans jamais donner de lignes claires au récit, le film nous plonge dans un tourbillon d'images esthétisées au possible alliées à un travail sur le son tout à fait extraordinaire et tout à fait dérangeant. De quoi nous trimballer dans un exercice de style qui finit par sembler un peu vain et surtout épuisant en dépit de ses quelques qualités et de sa fin, expliquant merveilleusement l'énigmatique titre...
    7eme critique
    7eme critique

    540 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 janvier 2018
    Hélène Cattet & Bruno Forzani nous livrent leur nouvelle expérience cinématographique !
    "L'étrange couleur des larmes de ton corps" débarque avec ses effets très stylés, son genre expérimental (sous une forme d'art contemporain dérangée et psychédélique), mais sera pourtant toujours aussi ennuyeux que le précédent "Amer" de ce duo de cinéastes, et ce malgré une technique bien plus aboutie, arrivant presque à devenir hypnotique par moments. Cette sauce, savoureuse au premier abord, ne prendra pas sur la durée, malgré l'originalité de la réalisation et son goût très prononcé pour l'esthétisme et la folie visuelle. Le mystère viendra à s'effacer sous cette atmosphère extrêmement glauque mais surtout épuisante. Les metteurs en scène en font trop et pousse le vice à son paroxysme au point d'en devenir insoutenable pour le spectateur. Ils ont une patte, certes, mais si prononcée, et présente en permanence, qu'elle viendra à rendre le scénario secondaire, et même incompréhensible (au-delà de cette recherche de femme). Ce florilège de scènes barrées au non-sens total, nous laissera aucun moment de répit, et ces enchaînements de gros plans et de sons étranges nous laisseront dans le flou le plus total, ne faisant même pas germer la moindre interprétation chez le spectateur, ni même l'envie de faire le nécessaire pour s'en forger une. "L'étrange couleur des larmes de ton corps" sera clairement réservé à un public d'élites, mais aurait nettement été plus appréciable si son délire avait été manié avec parcimonie, à l'image d'un "Lost highway" ou encore "Requiem for a dream" par exemple, plutôt que de se coltiner cet espèce de délire too much semblable à un "Requiem for a lost highway" (certaines figures de style pourront nous faire penser à cette sorte de mélange). Ce pot-pourri stylistique est un délire qui paraît un peu trop personnel, et il en deviendra donc difficile pour le spectateur de s'investir réellement et de voir au-delà des images (chose pourtant primordiale dans ce type d'exercice). La réalisation, bien que complètement folle, et occupant ici trop d'espace, restera toutefois impressionnante avec d'excellentes propositions artistiques ; mais un format court-métrage aurait été plus judicieux, car sur 1h40, trop d'effets de style viendront à tuer le style. Une étrange couleur qui deviendra une étrange douleur !
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2022
    Après "Amer" (que je n'ai d'ailleurs pas vu), le couple Hélène Cattet et Bruno Forzani revient en 2014 avec un nouvel hommage au giallo, où absolument tous les codes qui ont fait le succès du genre y seront repris. Et, ce n'est pas forcément une bonne idée ! Effectivement, faire un hommage à un genre pratiquement - pour ne pas dire complètement - mort depuis la fin des années 80 est une très bonne idée, surtout pour les amateurs du giallo, comme moi-même. Mais ici, nous avons tellement de références au genre s'enchainant les unes après les autres que nous avons finalement plus l'impression d'assister à un énorme mashup regroupant les effets les plus stylés du giallo. Ainsi, on retrouve, en vrac, les couleurs vives évidemment mais également l'érotisme, ici très marqué, des lames de rasoir qui brillent à la lumière, du sang presque à outrance, des gros plans sur des gants en cuir etc. Même le thème principal est carrément repris de "Toutes les couleurs du vice", autre giallo réalisé par Sergio Martino ; c'est-à-dire que ce n'est pas juste une simple référence (comme avait pu le faire Quentin Tarantino par exemple en reprenant le thème de "L'Emmurée vivante" pour le caser dans "Kill Bill"), ici, la musique occupe carrément le thème principal, difficile d'aller plus loin en termes de référence. Et, à force d'aller trop loin dans ces références, on en oublie le scénario ! Il a pourtant tout l'air d'un giallo : pour rapidement le résumer (car c'est en réalité quasiment impossible tellement l'intrigue s'éparpille dans tous les sens), c'est l'histoire d'un allemand qui, de retour de voyage, s’aperçoit que sa femme a disparue. Il va alors tout faire pour la retrouver, à commencer par enquêter sur ses voisins et son immeuble au passé trouble. On se dit alors que l'on va passer un bon moment. Mais mauvaise surprise ! Effectivement, même si tous les giallos ont une intrigue un peu bordélique, ce qui participe énormément à leur charme, ici, c'est tellement bordélique et lunaire que l'on n'y comprend finalement pas grand-chose. On cherche alors désespéramment de trouver un sens à tout cela, sans qu'il n'y en ait finalement un. On se retrouve alors dans un délire complètement mégalo et intello devant lequel on s'extasie, certes, devant une mise en scène magnifique. Et c'est vrai, je suis resté scotché par cette réalisation regorgeant d'idées et aux excellentes trouvailles (et c'est d'ailleurs ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout) mais on se retrouve finalement presque devant un film expérimental. Et, devant un film expérimental, il est impossible de rester objectif car on peut être tantôt sidéré par la qualité visuelle de ce dernier, ou tantôt agacé par le côté très pompeux de l'ensemble. "L'Étrange couleur des larmes de ton corps" n'est donc pas une expérience inintéressante mais que je ne retenterai en tout cas pas deux fois !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 mars 2014
    Prétentieux jusqu'au ridicule.

    Le montage et la musique rappellent ceux des années 70. On aurait apprécié un hommage à ce genre, mais malheureusement on atteint l'overdose. L’œil et l'oreille du spectateur souffrent.
    Les leitmotivs visuels, déjà vus, deviennent rapidement insupportables (gros plans sur les yeux des personnages, même scène répétée 5 fois de suite...). On croirait visionner le projet de fin d'études d'un étudiant en cinéma qui souhaite paraître intelligent et espère que le public découvrira un message profond dans une production qu'il ne comprend pas lui-même.
    Mais au-delà de tout ce maniérisme, ce qui irrite le plus, c'est l'obscurité de l'histoire ! Faut-il un doctorat en psycho pour saisir le fond ? Peut-être est-il nécessaire de visionner plusieurs fois le film pour le comprendre ? Encore faudrait-il avoir le courage le subir cette expérience d'1h42 une 2ème fois ! Ou alors, ce film n'est pas fait pour être compris, mais pour être vécu comme un trip au LSD et donc est réservé aux amateurs du genre.

    Pour terminer sur une note plus positive : l'image et les décors sont soignés. Conseil pour les béotiens : prenez ce film comme un beau clip vidéo à l'esthétique visuelle un peu gore, coupez la bande son et remplacez-la par un morceau que vous affectionnez. Si vous projetez les images sur un mur pendant une surprise-party, l'effet branché est garanti !
    Léa H.
    Léa H.

    34 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2014
    Après le surprenant « Amer », le couple de cinéastes radicalisent encore leur geste : ici plus question de raconter une histoire, mais uniquement de soumettre le spectateur à une succession de stimuli visuels, comme autant de déclinaisons fétichistes autour des motifs du giallo (meurtre à l’arme blanche comme métaphore de l’acte sexuel, décor anxiogène, etc.). Les cinéastes atteignent une impressionnante maîtrise visuelle (et sonore), faisant se succéder les séquences oniriques comme autant de brillants court-métrages expérimentaux (la scène de la femme au chapeau est un vrai petit chef d’œuvre), au risque de lasser (le film est parfois épuisant dans cette logique de l’accumulation) ou de laisser le spectateur sur le bord de la route (on reste extérieur à tout affect, contrairement à « Amer » où peu à peu se dessinaient des enjeux humains). Au final, « L’Etrange couleur… » est une magnifique installation visuelle, froide et hermétique. Un trip aussi radical et brillant que limité dans son pouvoir d’évocation.
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