Avis : American Nightmare 2 : Anarchy - Page 3

Si le premier American Nightmare (pour une fois qu’un titre français est meilleure que l’originale, dont la traduction serait inexploitable, ça fait plaisir !) utilisait un schéma de home invasion pour s’adresser aux amateurs de films d’horreur, cette fausse suite étend ses décors à toute une ville, se transformant en véritable film d’action. James DeMonanco peut dès lors approfondir la façon dont cette Purge est perçue par l’ensemble des habitants, permettant une attaque frontale au culte des armes et à la violence sous-jacente de la société américaine. Mais malgré cette intention scénaristique intéressante, le développement de la petite histoire qui réunit un couple, une mère et fille et un vengeur, ainsi que la mise en scène de l’action elle-même souffrent d’un manque flagrant de rythme et d’inspiration, choisissant toujours d’aller vers un manichéisme moralisateur risible que vers une véritable folie meurtrière assumée. La glorification de la violence pourtant censée être dénoncée, elle-même contrebalancée par la frilosité dont fait preuve le réalisateur dans la barbarie de ses personnages rendent le film terriblement bancal et dérisoire.

Après le premier "American Nightmare" qui m'avait laissé ô combien sur ma faim, je partais avec beaucoup d'espoir pour le visionnage de ce second volet, et bien qu'elle ne fut pas ma déception...

Il y a une très grande différence entre le film que l'on nous vend et la réalité, on nous promet un film déchaîné, sadique, chaotique, et j'en passe, et bien non, en réalité ce film est bien en deçà de mes espérances.

Le concept est encore (voir le premier du nom) et toujours pas assez exploité ! Chose vraiment dommage puisque l'idée de cette purge annuelle est très originale et intéressante. Elle pourrait donner lieu à un chef d'oeuvre si on réussissait à l'exploiter correctement, il y a tellement de chose à faire avec un tel contexte !
Cela en devient quasiment agaçant de voir une idée comme celle-ci mal utilisée à répétition.

Et cette sous exploitation ne concerne pas seulement l'idée principale du film, mais aussi certaines scènes de celui-ci qui auraient vraiment pu être intéressante si elles avaient été développées, je pense notamment au début du film, lorsque l'on apprend que spoiler: le grand père va visiblement subir une interminable et atroce séance de torture
, en effet, on l'accompagne jusqu'à la maison et voilà c'est finis, on passe à une autre "intrigue"... Je trouve que cela aurait été pertinent, à mon sens, de creuser un peu plus cette partie du scénario, en permettant au spectateur de suivre, pendant un cours laps de temps, deux types de purge à la fois, qui ce passe en même temps mais dans des conditions différentes : la torture bien organisée à l'intérieure d'un côté et la violence extérieur, chaotique, de l'autre, vision qui aurait pu nous être présentée soit par scission de l'écran en deux partis, pour voir l'évolution des deux conditions dans un même temps ou bien en alternant entre les deux. Cela nous aurait permis d'avoir de belles scènes antithétiques tout en élaborant une trame agréable à suivre pendant quelques minutes, comme une sorte d'introduction, par exemple.

D'autre part, ce que je reproche à ce film c'est le traitement du groupe de personnage : trop peu de bouleversement dans l'organisation de celui-ci (chacun à toujours le même rôle), mais aussi dans l’équilibre de celui-ci (seul une personne décédera sur 5, alors que nous sommes censé être dans une nuit d'anarchie totale où le meurtre devient l'activité favorite et que les personnages ne sont pas doués pour se défendre et être discret, excepté un).
En parlant des personnages, je trouve que la psychologie de ces derniers a été totalement survolée, dressant un portrait d'eux bâclé et insipide. Pour clore le sujet j'ajoute le fait que l'un d'eux est terriblement pénible, lassant, détestable et antipathique, il s'agit bien sûr de la fille de Cali : une véritable tête à claque dont on supplie la mort ( spoiler: qui malheureusement n'arrivera jamais
) tant elle est le stéréotype imbuvable de la gamine qui veut se donner des grands airs.

Parallèlement à tout cela, d'autres points négatifs fusent, notamment les scènes totalement prévisibles, l'absence de peur qui n'est d'ailleurs absolument pas palpable, les "comme par hasard" qui ponctuent chaque scène et une espèce de discrimination positive omniprésente des plus indigestes.

Et lors de la fin du milieu-début de la fin du film, nous atteignons les moments les plus affligeants et négatifs : tout d'abord, la scène où un combat sans merci s'engage entre la pseudo armée de résistance et le personnel de sécurité du "club"(qui rappel d'ailleurs étrangement celui du film "Hostel III"), c'est une catastrophe ce moment, et ce, sur tout les points, de la cohérence à la représentation métaphorique en passant par le réalisme. En effet en dehors de l'incohérence de la chose, c'est ce qui semble être le sens caché de ce combat qui m'inquiète et me perturbe : puisque si l'on observe attentivement ce moment, on remarque que d'un côté nous avons des personnes exclusivement noires de peau et étant vêtues pauvrement et de l'autre des personnes exclusivement blanches de peau et richement habillées... Comme si finalement, nous avions une opposition "3 en 1" : le combat résistants/partisans, noirs/blancs et riches/pauvres, ainsi ce ne sont pas seulement deux groupes antagonistes du film qui se défient mais visiblement deux ethnies que l'on oppose. D'ailleurs la victoire du groupe des résistants (et toute sa symbolique) n'est pas anodine... On peut se demander si à travers ce film, une moral grotesque n'aurais pas voulu être passée, et si c'est le cas c'est indigeste, inapproprié et maladroit, puis cela serait d'un ridicule et tellement niais, car la morale "La vengeance c'est pas bien (voir fin du film), les riches exploite les pauvres, c'est pas bien et tout le monde est raciste envers les noirs, c'est pas bien" ça suffit, dans le genre message de bas étage et sans originalité, c'est pas mal. Je pense malheureusement que c'est les idées que ce film veut véhiculer car entre la scène décrite plus haut, la discrimination positive et le personnage de Cali qui semble être l'allégorie de ces niaiseries, nous sommes servis.

J'espère néanmoins qu'il ne s'agit que de maladresses scénaristiques, ou au pire d'un message douteux, mais bon, ça me laisse dubitatif.

Et puis il y a la fin : un naufrage, cela se passe même de commentaire.

Pour finir, je dirais que globalement nous restons vraiment (une fois de plus) sur notre faim, il y a trop de retenue, tout semble calculé, une morale infecte qui régis et plombe tout le film, en bref, même si quelques rares éléments sont pertinents, cette purge numéro deux ressemble plus à un pseudo chaos organisé qu'à l'anarchie sans merci promise.

Je ne le recommande donc pas, excepté si pour vous la morale que l'on peut y voir vous importe peu et qu'à défaut de peur, l'action vous suffise.

Une photographie digne d'un mauvais téléfilm, des acteurs peu convaincants, beaucoup d'incohérences, des ressorts scénaristiques éculés... non mais voilà quoi... Le premier était déjà pas terrible mais là on touche le fond, alors que justement le fait d'ENFIN sortir dans la rue pour suivre la purge sous différents angles aurait pu être extrêmement excitant ! Mais non. Après ce qui est bien c'est que du coup on a beaucoup rigolé en le regardant entre potes. Mais je ne perds pas espoir et je me dis qu'avec une aussi bonne idée de départ dans le domaine de l'uchronie (la purge), peut-être qu'un jour on aura un bon film dans la série des American Nightmare.

Bon film assez prenant le scénario est pas mal structuré.Une bonne suite du premier qui nous satisfera.

Nous ne sommes qu'au deuxième volet en deux ans, le troisième est déjà en tournage alors que le scénario s'essouffle déjà. On ne parlera pas du titre américain modifié en ...titre américain.
Autant le film pourrait partir vers des extrémités non abordées dans le cinéma, autant on recentre vers la morale, les méchants riches, les chantils pauvres...le troisième sera sans moi
PLV : si vous n'avez pas vu le premier le concept de purge vous paraitra original

Très très bonne suite au premier film ! On sort de la maison et on va en ville: génial !

Une claque que cette suite d'une série B sortie il y a à peine un an. Partant d'un postulat simple mais terriblement efficace et probant, elle voyait une famille lutter contre des assaillants une nuit où le crime est autorisé pour purger la population de ses vices mais aussi la réduire d'elle-même. Un film de survie simple avec une critique sous-jacente de l'Amérique belliqueuse et ses dérives mais qui, réduit en huis-clos, ne transcendait pas son potentiel jusqu'au bout. Ici même si le temps a joué contre les scénaristes, le surplus de budget à permis de ne plus circonscrire l'action de cette Purge annuelle à une maison mais à tout Los Angeles! Ce qui permet à James de Monaco, le réalisateur, de laisser libre cours à toutes ses idées et d'illustrer plus sereinement toutes les folies cautionnées par une telle loi gouvernementale et de montrer nombre de situations dantesques dans leur horreur morale. C'est peut être parfois un peu trop, car il ne peut tout traiter correctement en à peine deux heures mais les séquences s'enchaînent à un rythme trépidant ne laissant aucun répit au spectateur malgré quelques facilités d'écriture. La mise en place, aidé par des acteurs peu connus mais bons, est bien amorcée et permet de lier tout ce qu'il a en tête. Mais c'est sur la critique de l'Amerique que le film frappe très fort. Un véritable pamphlet! Comme un retour à la série B des années 70/80 qui, outre distraire, se dotait d'un sous-texte politique fort. Un peu comme les "Hostel" avec la torture mais en beaucoup plus poussé et dérangeant. Critique des inégalités entre pauvres et riches, des lobbies des armes à feu, du vice de l'âme humaine, des banques, des politiques et même des la propre fondation de ces Etats Unis : le pays de l'Oncle Sam en prend pour son grade dans un jeu de massacre jubilatoire. On attend "American Nightmare 3" avec impatience pour consolider une mythologie intéressante et élargir l'action à tout le pays. Jouissif et surprenant pour un film de mini-studio !

Un an après le premier "American Nightmare", l'heure de la nouvelle purge est arrivée. Cette fois-ci, c'est en suivant les trajectoires de plusieurs personnages, à l'échelle de la ville, que James DEMONACO nous plonge dans une nouvelle nuit barbare : l'immersion est totale et la mise en scène efficace. Le réalisateur a pris pas mal de risques, mais il réussit son pari de faire aussi bien, sinon mieux que le premier film. L'idée de départ est la même, mais le contenu est bien différent, et cela ne va pas sans nous déplaire.

Très bonne suite qui n'en est pas réellement une mais à part le fait de la purge ! On a cette fois ci un genre de road movie survivor toute la nuit dans la ville, j'ai trouvé vraiment intéressant, rythmé, bref un très bon film à mon sens

the purge 2 : anarchy.
Une réponse aux attentes du public. Sympas. Le concept est plus exploité que le premier (c'te bouse) et le plus gros budget arrive à en faire un film correct et divertissant, malgré les acteurs si relou et énervant qu'on perd parfois en tension. Rien a redire pour le sergent par contre. 3/5

Bon les gars on n'y croît plus du tout! C'est très diffèrent de l'original! Pourtant après le premier volet, le public voulait en voir davantage et savoir ce qui se passait dans les rues, à travers le pays! Cette fois, on voit ce qu'est la « Purge » et pourquoi diable elle existe! Bref, on rentre dans le vif du sujet! Cinq personnages lisse comme la soie dont un sergent qui veut purger pour se venger de la mort de son fils en jouant les bons samaritains! Une nuit purgatoire pendant laquelle les clichès et les incohèrences s'enchaînent! L'effet de surprise s'est dissipè au service d'un scènario qui s'essouffle alors que nous ne sommes qu'au volet n°2! Du "Escape from New York" au rabais mais des scènes nocturnes visuellement rèussies! Moi aussi j'ai purgè cette nuit et la note pour cette suite est sans appel...

Bonne suite du premier volet qui n'exploitait pas tout le potentiel de son idée très originale. Dans American Nightmare 2, les choses bougent davantage en se concentrant sur le destin de cinq personnages venant d'horizon parfois très différents, qui doivent parvenir à traverser la ville en vie pour atteindre un point de chute qui s'avèrera une autre source de problèmes. Même si on n'en voit beaucoup plus dans ce deuxième film, une fois de plus l'idée aurait encore pu être bien plus poussée et c'est encore trop sage pour une nuit de purge. J'en n'attendait encore plus, au final sa reste encore bien mignion tout sa, par rapport à ce qui pourrait être tiré d'un tel filon scénaristique. Un scénario finalement assez banal malgré quelques bonnes idées, mais sa reste simpliste et très attendu, aucune véritable surprise, car en plus la bande-annonce révèle pratiquement tout le déroulement de l'histoire. Mais tout de même la réalisation de James DeMonaco est bonne et les acteurs sont assez convaincants, même si pas au point d'atteindre la perfection, tout est déjà meilleur que dans le premier volet, et on ne va pas trop se plaindre. En somme, sympatique, mais peux mieux faire, sa c'est sûr.

Là où le premier American nightmare se la jouait huis clos avec une famille aux prises avec un gang de purgeurs, Anarchy va bien plus loin avec la révolte du peuple qui va tenter de se défendre dans la rue. On suit d'abord une mère et sa fille, qui vont vite se retrouver associées un couple après avoir été secouru par un homme mystérieux qui avait choisi de venir dans les rues avec des armes plutôt que se cacher. Le film devient alors un véritable survival dans lequel le groupe apprend à se serrer les coudes avec un meneur qui ne veut pas dire ce qu'il fait ici et qui ne veut les garder qu'à condition qu'ils ne le ralentissent pas. spoiler: Son altruisme reprend tout de même le dessus sur son côté violent et il finira même par épargner l'assassin de son fils à la fin, ce qui lui portera chance car le type lui sauvera la vie à son tour.
Ce film a aussi le grand mérite de montrer un visage pas toujours connu de la violence dans le monde à travers les riches qui paraissent tout beaux mais qui en fait participent à des ventes aux enchères afin de soulager leur stress sur de pauvres personnes innocentes. Leo va jusqu'à prendre les choses en main à l'intérieur de leur sorte de laser game tout droit sorti d'Hunger Games et se débarrasse des purgeurs un à un sous les yeux ébahis des riches confortablement protégés par une vitre pare-balles. A noter aussi le passage où ils sont réfugiés chez une amie de la femme du couple, pendant lequel les choses tournent mal alors que tout semblaient si calme et anti-purge. American nightmare était déjà une belle réussite, Anarchy fait encore bien mieux : une très bonne surprise et un des meilleurs films de l'année !

Film très moyen, bien que quand même meilleur que le premier. DeMonaco n'arrive pas à nous transmettre la pression et la peur qui sont sensés imprégner -omnis corpus- les personnages. De plus seul Frank Grillo tient la route. Certains des protagonistes de ce film de par leur jeu "d'acteur" ont failli me déclencher un AVC. "The Purge" fais au final, malgré lui, plus comédie qu'épouvante/horreur.

Le 1er American Nightmare était un huis-clos horrifique qui m'a déçu cette suite est par contre pour moi le meilleur de la trilogie.
American Nightmare 2 : Anarchy est au niveau d'une bonne série B prenante et bien foutue de plus le style n'est pas sans rappeler celui de John Carpenter notamment du film NY 1997 ; pas le temps de s'ennuyer ici et vu que cette suite se passe en extérieur elle a un côté moins limité que le précédent American Nightmare.
Pas de temps mort, une certaine violence et noirceur avec de l'action bien filmée et visible malgré que cela se passe de nuit, les personnages ne sont ni tous blancs ni tous noirs même s'ils sont moins ambigus que chez Carpenter, le final aussi aurait pu être plus cynique.
Malgré ses quelques petits défauts James DeMonaco s'en sort très bien avec cette suite.