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Tchi Tcha
12 abonnés
247 critiques
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3,0
Publiée le 13 juillet 2015
Un reportage riche mais incomplet, ne se contentant que de rassembler les vidéos personnelles de la légende. On regrettera le manque de travail sur le son et les zones d'ombres non éclaircies.
Un documentaire assez poignant et très... documenté, qui nous permet de (re)découvrir les facettes d'un personnage hypersensible, autodestructeur et dépassé par sa célébrité. On peut regretter toutefois des longueurs (il y a 20 bonnes minutes de trop) et une seconde partie qui ressemble parfois à une émission people de TF1. Toutefois il y a une vraie émotion à réentendre ses chansons, à les écouter sous l'angle du documentaire, c'est-à-dire à en connaître le contexte de leur écriture, en comprendre le sens des paroles, leurs histoires, toujours intimement liées au vécu d'Amy Winehouse. On appréciera aussi quelques témoignages et hommages émouvants, en particulier celui du chanteur de jazz Tony Bennett.
Attention cet avis contient des spoilers tel que : spoiler: They tried to make me go to rehab but I said, 'No, no, no.'
De la flamme à l'incendie, c'est le schéma classique et efficace que suit ce documentaire à base d'images d'archive et de témoignages inédits. Et question archives, il y en a pour tous les goûts, captations officielles ou officieuse, paparazzias et vidéos très privées. À une époque de prolifération des images, tout à chacun peut enregistrer tout où partie de sa vie ou celle de quelqu'un d'autre. Les stars sont évidemment sur-exposées au phénomène. Voilà qui augure de futures biographies qui se glisseront toujours plus loin dans l'intime et la psychologie. Si on frôle ici le voyeurisme, c'est pour la bonne cause : braquer la lumière sur les fragilités de la chanteuse compositrice dans son parcours vers le gouffre d'où elle s'est précipitée. Pas de doute, le réalisateur sait appuyer là où ça fait mal et on regrette d'autant plus amèrement la disparition de la jeune artiste. Moralité : briser sa vie à 27 ans, c'est encore le signe des génies. Bienvenue au club, Amy.
Avant d'être un film sur la fameuse Amy Winehouse, "Amy" est d'abord une magnifique illustration du dandysme contemporain et de la création artistique. Car, hélas, la courte vie de la chanteuse est déjà bien connue et l'on n'en apprend pas grand-chose de plus pendant le long-métrage, mais l'on assiste avec délectation et intérêt au processus même d'écriture. Amy écrit beaucoup. Elle est tout autant poète qu'interprète. Et chaque chanson qu'elle rédige est un morceau de sa propre vie sentimentale ou familiale. La force du film réside en effet dans les rapprochements serrés entre les affres de sa vie sentimentale et les textes qu'elle en extrait. Le réalisateur, d'ailleurs, a eu le génie de reproduire tous les textes de ses chansons pendant qu'elle les interprète. Il faut souligner la richesse des documents d'archive, mis bout à bout, comme si la propre vie de la chanteuse était conçue pour être mise en récit. Le réalisateur est même parvenu à dénicher des films qui remontent à l'enfance de l'artiste. Il échappe aux poncifs du documentaire, en accompagnant les images des voix off des protagonistes qui ont jonché la courte existence d'Amy, évitant ainsi l'écueil des interviews. Cela dynamise d'autant la narration qui délibérément cherche à fuir le voyeurisme et l'anecdote people. Asif Karpadia décortique le processus de création. On pense en regardant la belle Amy, aux destins terribles d'un Arthur Rimbaud ou d'un Charles Baudelaire, dégoulinants d'alcool, de drogues et de littérature. Jusqu'à cette image finale où les secours sortent le caveau du domicile de la jeune-femme où elle a été trouvée morte ou encore cette image glaçant du concert à Belgrade où elle refuse de chanter en titubant sur la scène. Voilà donc un beau film sur la création. On regrettera peut-être la froideur du propos et le montage qui aurait mérité de réduire d'au moins une demi-heure le film.
Au-delà de son talent musical et de ses addictions, Amy Winehouse apparaît comme la victime d'un système médiatique et du show-business qui dévore ceux qui ne sont pas prêts ou pas assez solides pour l'endurer. Entre ses relations toxiques et sa sincérité maladive, la chanteuse pouvait difficilement échapper à une fin tragique. Le film, un poil trop long, rend hommage à cette artiste qui aura, en seulement deux albums somptueux, marqué sa génération.
un bon film qui nous explique clairement les liens avec sa vie et les chansons qu'elle a écrites. Personne n'aurais pu écrire pour elle. J’espère que les acteurs de sa mort (son promoteur, son père, sa maison de disque) auront honte jusqu’à leur propre mort de l'avoir pousser et exploiter jusqu’à la toute fin. Il y a des artistes qui se plaisent à chanter ad nauseam leurs succès, Amy voulait avancer, progresser, se refaire. C'est sur que ce film ne montre surement qu'un coté de la médaille mais j'ai bien aimé. J'ai connu la musique et le talent d'Amy seulement après sa mort. Une histoire bien triste.
Un bon film très bien documenté...qui ne s'adresse pas uniquement aux fans de la chanteuse...le petit bémol du documentaire un coté un peu " paris match" par moment qui m'a un peu agacé...
On ne la présente plus. Connue pour sa voix incroyable et ses déboires dans les tabloïds du monde entier, la très talentueuse Amy allait forcement attirer le cinéma après sa disparition prématurée. Grâce à ce documentaire, on apprend l’intégralité de la vie de la chanteuse, de sa naissance à son décès, en passant par les problèmes de santé (la boulimie) qui ont commencé très jeune, une famille très peu présente dans sa jeunesse puis très exigeante une fois la célébrité arrivée, la rapide dépendance à l'alcool, le succès fulgurant et ce qui en découle (prix, paparazzis, drogues) et bien sur sa célèbre histoire d'amour. Les différents témoignages des parents, amies, managers, célébrités nous permettent d'avoir une idée précise du caractère de l'artiste. Ensuite, le documentaire est très linéaire et se déroule chronologiquement. On évite les célèbres interviews, face caméra, pour les témoignages. Nous voyons seulement des images d'archives d'Amy avec les interviews en voix-off. Cela donne un peu d'audace mais on en aurait aimé un peu plus. En tout cas, c'est un film qui n'est pas destiné qu'aux fans.
Où l'on rencontre la fille derrière la chanteuse, et où on apprend d'où elle tenait son inspiration et qui elle était. L'émotion affleure. J'ai trouvé cependant que l'ensemble des éléments qui ont conduit au drame (en dehors de l'aspect drogue) sont abordé de loin et que l'aspect responsabilité elle laisser un peu de côté pour privilégier la femme. Pas forcément un grand mal car je n'avais pas envie de voir un brulot sur le star système.
Cinq ans après son documentaire sur Ayrton Senna, Asif Kapadia s'attaque de nouveau à un monstre de la culture populaire disparu tragiquement. Sans tomber dans le piège de la biographie wikipedia, le réalisateur choisit plutôt de s'intéresser aux origines du personnage Amy Winehouse, à ce qui se déroulait en coulisses plutôt que devant les projecteurs. Le documentaire surprend d'ailleurs par le nombre d'archives inédites et assez révélatrices du mal éprouvé par la chanteuse. Une certaine authenticité en ressort, le tout étant mis en parallèle avec les paroles écrites par la musicienne britannique. Et au delà du personnage trash et auto-destructeur présenté par les presses du monde entier, Kapadia nous prouve surtout qu'elle n'était pas une personne faite pour vivre ce qu'elle a vécu après la sortie de son album à succès Back to Black. Le réalisateur va même plus loin en montrant qu'Amy Winehouse finissait par tomber dans une forme de schizophrénie qui aurait fini par être incurable au long terme. Certains clichés auront de quoi imposer le silence dans une salle de cinéma, c'est garanti… Intéressant aussi de voir que certains membres de la scène musicale londonienne témoignent (Pete Doherty, le patron du club The Trash, etc…). Le film se finit d'ailleurs par une très belle conclusion de T. Bennett, révélatrice du talent gâché par une erreur de parcours. Quelques bémols sont toutefois à souligner : la production du film reste un peu lisse pour un personnage tel qu'Amy Winehouse, et à vouloir trop jouer sur le côté « Documentaire nouvelle génération » on finit parfois par tomber dans le cliché du doc moderne (notamment en terme de montage).
Amy est un documentaire efficace, qui ne tombe pas dans l'hagiographie et propose quelques séquences assez troublantes sur l’interprète de Back to Black. La famille d'Amy Winehouse a d'ailleurs tenté d'empêcher sa sortie en salles… Un gage de bonne qualité donc ?
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